Stanley Donen (1924-2019)
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Re: Stanley Donen (1924 - 2019)
Autre film et retour de Bob Fosse
...et retour à Pique nique en pyjama et l'esprit Bob Fosse , filmé à la Donen.
...et retour à Pique nique en pyjama et l'esprit Bob Fosse , filmé à la Donen.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Stanley Donen (1924 - 2019)
Un jour à New York
Je vois mal comment je pourrais en dire plus que la chronique de Classik. J'ai pris mon pied. Le plus beau moment est la chanson de Sinatra avec la chauffeuse de taxi au sommet de l'Empire State Building. C'est drôle et poignant. La toute-fin va trop vite, j'aurais volontiers signé pour un quart d'heure de rab.
Je vois mal comment je pourrais en dire plus que la chronique de Classik. J'ai pris mon pied. Le plus beau moment est la chanson de Sinatra avec la chauffeuse de taxi au sommet de l'Empire State Building. C'est drôle et poignant. La toute-fin va trop vite, j'aurais volontiers signé pour un quart d'heure de rab.
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Re: Stanley Donen (1924 - 2019)
Dirk Diggler a écrit : ↑6 oct. 20, 18:30 Un jour à New York
Je vois mal comment je pourrais en dire plus que la chronique de Classik. J'ai pris mon pied. Le plus beau moment est la chanson de Sinatra avec la chauffeuse de taxi au sommet de l'Empire State Building. C'est drôle et poignant. La toute-fin va trop vite, j'aurais volontiers signé pour un quart d'heure de rab.
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Re: Stanley Donen (1924 - 2019)
Beau fixe sur New York
Les 3 Donen-Kelly semblent former un tout, et il ne serait pas complet sans ce fragment aussi excellent que les deux autres. J'ai eu l'impression de voir l'idée de ce plan sur le regard trahi de Debbie Reynolds dans "Singin' In The Rain" étendue sur un film entier, comme si l'ombre de ce regard planait au-dessus sans cesse. Il y a une forme d'agressivité sous-jacente qui porte le film au-delà de l'intemporalité des deux précédents, qui en confirme en fait le caractère intemporel. En inscrivant ces danses et ces chansons gaies dans un contexte morose (les couples qui se déchirent, la mafia qui menace, la télévision qui aplatit tout, le branding inepte), on en ressort avec encore plus de joie que d'ordinaire. Oui, le numéro avec les couvercles de poubelle, oui, Cyd Charisse au milieu des boxeurs, mais oui aussi au moustachu en crise, oui à la présentatrice télé qui démolit du Liszt et oui aux bagarres en direct. La fin est-elle amère ? Non, car les trois amis ont tous enfin un foyer. Se revoir ne sera dès lors plus un devoir comme chez les soldats, l'affinité seule en décidera. Et oui, car le foyer est le lieu même du devoir. Le lieu où les affinités doivent affronter la langueur du quotidien. Comment réconcilier tout ça ? Par une culture de la joie, qui est celle des deux premiers films du triptyque. Et par extension...
Les 3 Donen-Kelly semblent former un tout, et il ne serait pas complet sans ce fragment aussi excellent que les deux autres. J'ai eu l'impression de voir l'idée de ce plan sur le regard trahi de Debbie Reynolds dans "Singin' In The Rain" étendue sur un film entier, comme si l'ombre de ce regard planait au-dessus sans cesse. Il y a une forme d'agressivité sous-jacente qui porte le film au-delà de l'intemporalité des deux précédents, qui en confirme en fait le caractère intemporel. En inscrivant ces danses et ces chansons gaies dans un contexte morose (les couples qui se déchirent, la mafia qui menace, la télévision qui aplatit tout, le branding inepte), on en ressort avec encore plus de joie que d'ordinaire. Oui, le numéro avec les couvercles de poubelle, oui, Cyd Charisse au milieu des boxeurs, mais oui aussi au moustachu en crise, oui à la présentatrice télé qui démolit du Liszt et oui aux bagarres en direct. La fin est-elle amère ? Non, car les trois amis ont tous enfin un foyer. Se revoir ne sera dès lors plus un devoir comme chez les soldats, l'affinité seule en décidera. Et oui, car le foyer est le lieu même du devoir. Le lieu où les affinités doivent affronter la langueur du quotidien. Comment réconcilier tout ça ? Par une culture de la joie, qui est celle des deux premiers films du triptyque. Et par extension...
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Re: Stanley Donen (1924 - 2019)
Voyage à deux
Si l'on veut bien accepter la personnalité assez fermée d'Albert Finney et en voir en elle le pendant logique de l'ouverture assez phénoménale d'Audrey Hepburn, alors le film se dévoile et devient très agréable. Il m'a fallu du temps pour m'acclimater au personnage masculin, à comprendre sa façon de jouer avec le personnage féminin. C'était pour moi plus mystérieux que les flashbacks incessants et jamais annoncés, auxquels je me suis fait très vite et qui énoncent le propos du film : le non-effet de la temporalité sur l'attachement véritable, le non-effet des événements, des disputes, des tromperies. Le bonheur premier vécu dans la simplicité fondant toute la suite, se fondant dans la suite, la rendant supportable. Le film offre aussi une vision très agréable de la famille nucléaire :
Si l'on veut bien accepter la personnalité assez fermée d'Albert Finney et en voir en elle le pendant logique de l'ouverture assez phénoménale d'Audrey Hepburn, alors le film se dévoile et devient très agréable. Il m'a fallu du temps pour m'acclimater au personnage masculin, à comprendre sa façon de jouer avec le personnage féminin. C'était pour moi plus mystérieux que les flashbacks incessants et jamais annoncés, auxquels je me suis fait très vite et qui énoncent le propos du film : le non-effet de la temporalité sur l'attachement véritable, le non-effet des événements, des disputes, des tromperies. Le bonheur premier vécu dans la simplicité fondant toute la suite, se fondant dans la suite, la rendant supportable. Le film offre aussi une vision très agréable de la famille nucléaire :
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Re: Stanley Donen (1924 - 2019)
Charade
Mitigé sur ce film qui a beaucoup de qualités mais aussi beaucoup de défauts, semblant englober ce qui fait le charme et les limites de son époque. Le générique de départ très coloré est suivi de séquences très ternes ; jamais on ne retrouve cette esprit, ce qui rend perplexe dès le départ. L'histoire est très charmante mais souffre de trop de circonvolutions, l'humour fait mouche mais n'empêche pas ces circonvolutions de se montrer trop absurdes, Cary Grant est trop âgé mais parfait, Audrey Hepburn parfaite mais trop jeune. Malgré le plaisir qu'on prend à se faire balader au gré des événements dans un très beau Paris, cette mise en scène assurée et ce suspense pas trop mal fichu, je n'ai pas accroché plus que ça, surtout une fois
Mitigé sur ce film qui a beaucoup de qualités mais aussi beaucoup de défauts, semblant englober ce qui fait le charme et les limites de son époque. Le générique de départ très coloré est suivi de séquences très ternes ; jamais on ne retrouve cette esprit, ce qui rend perplexe dès le départ. L'histoire est très charmante mais souffre de trop de circonvolutions, l'humour fait mouche mais n'empêche pas ces circonvolutions de se montrer trop absurdes, Cary Grant est trop âgé mais parfait, Audrey Hepburn parfaite mais trop jeune. Malgré le plaisir qu'on prend à se faire balader au gré des événements dans un très beau Paris, cette mise en scène assurée et ce suspense pas trop mal fichu, je n'ai pas accroché plus que ça, surtout une fois
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Re: Stanley Donen (1924 - 2019)
Retro à la Cinematheque Française du 29 juin au 31 juillet
https://www.cinematheque.fr/cycle/stanl ... n-642.html
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Stanley Donen (1924-2019)
aaaaaah voir tout ça en salle, même les daubes, pourquoi je suis pas parisien moi...
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Stanley Donen (1924-2019)
J'ai enfin vu Le Petit Prince, film qui a une bonne petite tête de perdant avec ses partis-pris arides (peu de décors en dehors du désert et d'un coin de forêt) et peu amènes en termes de luxuriance.
Cela n'est pas tout à fait sans charme, deux chansons d'Alan Jay Lerner sont agréables et comme d'hab, c'est Bob Fosse, dans le rôle d'un serpent, qui remporte le film.
Ne l'avoir jamais vu n'en constitue pas pour autant une lacune.
Cela n'est pas tout à fait sans charme, deux chansons d'Alan Jay Lerner sont agréables et comme d'hab, c'est Bob Fosse, dans le rôle d'un serpent, qui remporte le film.
Ne l'avoir jamais vu n'en constitue pas pour autant une lacune.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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