Les frères Weinstein
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- cinephage
- C'est du harfang
- Messages : 23921
- Inscription : 13 oct. 05, 17:50
J'avoue que je trouve lamentable qu'on condamne ainsi des producteurs d'une telle importance (cela dit, un tel discours me parait grotesque per se, quelle qu'en soit la cible).
Un scénario (comme un réalisateur, fut-il de talent, cf Romero ou Gilliam) peut rester des années dans les tuyaux avant de trouver des gens assez naifs ou calculateurs pour investir des millions dedans. Les Weinstein ont permis à de grands réalisateurs de créer.
Un producteur n'est pas un mécène, mais un homme d'affaire, un investisseur. Aux Etats Unis, c'est encore plus flagrant, puisque le cinéma n'est pas un art (il s'agit d'un entertainment industriel), sinon dans les livres de gens qui n'interviennent pas dans son financement.
Pour un producteur, La règle du jeu est un film raté (il a couté plus qu'il n'a rapporté). La porte du Paradis reste la référence de ce qu'il ne faut pas faire. Ses objectifs ne sont pas ceux du critique (surtout si l'on observe l'écart croissant entre les critiques et le public). Les choristes rapportent plus d'argent qu'Arnaud des Pallières ou Christophe Honoré.
Un producteur intervient là où il pense que le film a plus de chance de séduire son public. Qu'il parvienne malgré tout à permettre à des auteurs de réaliser des oeuvres personnelles me parait un vrai talent. Surtout lorsque ça débouche sur des oeuvres aussi majeures que celles qu'ont permises les Weinstein.
Cette fois-ci, Sergius, nous sommes d'accord !!
Un scénario (comme un réalisateur, fut-il de talent, cf Romero ou Gilliam) peut rester des années dans les tuyaux avant de trouver des gens assez naifs ou calculateurs pour investir des millions dedans. Les Weinstein ont permis à de grands réalisateurs de créer.
Un producteur n'est pas un mécène, mais un homme d'affaire, un investisseur. Aux Etats Unis, c'est encore plus flagrant, puisque le cinéma n'est pas un art (il s'agit d'un entertainment industriel), sinon dans les livres de gens qui n'interviennent pas dans son financement.
Pour un producteur, La règle du jeu est un film raté (il a couté plus qu'il n'a rapporté). La porte du Paradis reste la référence de ce qu'il ne faut pas faire. Ses objectifs ne sont pas ceux du critique (surtout si l'on observe l'écart croissant entre les critiques et le public). Les choristes rapportent plus d'argent qu'Arnaud des Pallières ou Christophe Honoré.
Un producteur intervient là où il pense que le film a plus de chance de séduire son public. Qu'il parvienne malgré tout à permettre à des auteurs de réaliser des oeuvres personnelles me parait un vrai talent. Surtout lorsque ça débouche sur des oeuvres aussi majeures que celles qu'ont permises les Weinstein.
Cette fois-ci, Sergius, nous sommes d'accord !!
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
- Billy Budd
- Bordeaux Chesnel
- Messages : 26835
- Inscription : 13 avr. 03, 13:59
- harry callahan
- Mogul
- Messages : 11523
- Inscription : 13 avr. 03, 17:28
- Localisation : Dans un snack de San Francisco, d'où il vaut mieux que je ne sorte pas
Un peu de respect pour Jean Marie, je te prie. D'ailleurs le zigoto qui a pondu cet article ne sait probablement ce qu'est une moustache, si ça manque de sel ou pas, ou comment attraper un conducteur de bulldozer au lasso.Sergius Karamzin a écrit :[...]C'est au journalisme ce que Pallardy est au septième art.[...]
Mêler Pallardy à cette soupe journalistique pseudo brazilienne est honteux !
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
-
- Décorateur
- Messages : 3793
- Inscription : 13 avr. 03, 03:00
- Localisation : De mon canapé.
Décidement, vous n'arriverez donc jamais à "divorcer" de dvdrama. Mais foutez donc lui la paix à votre ex.
Vous vous êtes séparés pour divergence d'opinion ? La vie commune ne pouvait plus continuer ? Alors laissez la vivre maintenant, çà vous énervera moins
Vivement le jugement en conciliation pour savoir qui garde les "enfants".
Vous vous êtes séparés pour divergence d'opinion ? La vie commune ne pouvait plus continuer ? Alors laissez la vivre maintenant, çà vous énervera moins
Vivement le jugement en conciliation pour savoir qui garde les "enfants".
Bien Môsieur... Il sera fait comme vous désirez, Madâme.
- Billy Budd
- Bordeaux Chesnel
- Messages : 26835
- Inscription : 13 avr. 03, 13:59
-
- Invité
- Messages : 5977
- Inscription : 14 avr. 03, 11:54
Les magazines que j'ai décidé de ne plus acheter, je ne les critique plus car je ne les lis plus. Certains sites internet, en raison de leur gratuité (compensée par des multiples pubs consécutives), je continue d'aller les zyeuter, une ou deux fois par semaine, même si je les trouve mal fichus, journalistiquement faibles, racoleurs, etc. Il y a toujours de l'information objective à glaner (sortie d'un DVD annoncée, suppléments, etc).Majordome a écrit :Décidement, vous n'arriverez donc jamais à "divorcer" de dvdrama. Mais foutez donc lui la paix à votre ex.
Vous vous êtes séparés pour divergence d'opinion ? La vie commune ne pouvait plus continuer ? Alors laissez la vivre maintenant, çà vous énervera moins
Vivement le jugement en conciliation pour savoir qui garde les "enfants".
Mais parfois je m'étrangle devant une chronique d'une nullité abyssale, d'une méchanceté gratuite. Je ne peux pas rester de marbre, alors je relève et je dénonce.
C'est tout.
Vous voulez maroufler ? Je suis votre homme...
-
- Vuvuzelo
- Messages : 16296
- Inscription : 14 avr. 03, 10:20
- Localisation : Au centre de tout ce qui ne le regarde pas...
- Contact :
Pour une analyse en profondeur, et finalement assez nuancée des frangins, lire ça de A à Z (et ce même si Biskind reste le roi du ragot daubé). Derrière les colères noires, les menaces physiques, le caractère proprement imbuvable des Weinstein, se cache tout de même une petite révolution dans la production US, une certaine forme de courage et une manière de ruer dans les brancards face aux mastodontes hollywoodiens - qui relativise quand même pas mal tout le mal qui peut être dit d'Harvey Scissorhands et son frère.
La meilleure preuve, c'est que la plupart des collaborateurs de Miramax ayant claqué la porte ou ayant été viré comme des clébards le reconnaissent eux-mêmes : ces deux mecs ont une certaine forme de génie. Et ont énormément compté dans le cinéma de ces vingt dernières années, pas forcément qu'en mal.
-
- Décorateur
- Messages : 3793
- Inscription : 13 avr. 03, 03:00
- Localisation : De mon canapé.
Quelque part çà me fait penser à O'Selznick...
Quelle salope ce gars ! Mais sans lui, c'est tout une tripotée de grands réalisateurs qui n'auraient jamais eu le pied à l'étrier !
Il a écrit indéniablement une partie (parmi les plus belles) de l'histoire du cinéma américain.
Quelle salope ce gars ! Mais sans lui, c'est tout une tripotée de grands réalisateurs qui n'auraient jamais eu le pied à l'étrier !
Il a écrit indéniablement une partie (parmi les plus belles) de l'histoire du cinéma américain.
Bien Môsieur... Il sera fait comme vous désirez, Madâme.
Le bouquin met l'accent là dessus. Ces deux mecs ont beau être apparemment de sales blaireaux mysogines, parfois racistes, usant des pires artifices du métier (menaces physiques, harcélement moral...), charcutant certains films plus que de raison, il n'en reste pas moins vrai que les frères Weinstein ont été (sont encore ?) synonymes d'une certaine forme d'exaltation propre à Miramax, d'un foisonnement créatif et d'un courage qui ont pas mal chamboulé le paysage hollywoodien.
-
- Invité
- Messages : 5977
- Inscription : 14 avr. 03, 11:54
Pour la bonne bouche, voici un résumé des 12 dernières années de Miramax. On jugera sur pièces.
The Brothers Grimm (2005)
An Unfinished Life (2005)
Sin City (2005) (executive producer)
The Aviator (2004) (executive producer) (uncredited)
Finding Neverland (2004) (executive producer)
Fahrenheit 9/11 (2004) (executive producer)
Kill Bill: Vol. 2 (2004) (executive producer)
Cold Mountain (2003) (executive producer)
The Lord of the Rings: The Return of the King (2003) (executive producer)
Bad Santa (2003) (co-executive producer)
Kill Bill: Vol. 1 (2003) (executive producer)
Duplex (2003) (executive producer)
The Human Stain (2003) (executive producer)
"Project Greenlight 2" (2003) TV Series (executive producer)
Confessions of a Dangerous Mind (2002) (executive producer)
Chicago (2002) (executive producer)
Gangs of New York (2002) (producer)
Equilibrium (2002) (executive producer)
The Lord of the Rings: The Two Towers (2002) (executive producer)
Heaven (2002) (executive producer)
The Shipping News (2001) (executive producer)
The Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring (2001) (executive producer)
Jay and Silent Bob Strike Back (2001) (executive producer)
Shu shan zheng zhuan (2001) (executive producer)
The Others (2001) (executive producer)
Spy Kids (2001) (executive producer)
Chocolat (2000) (executive producer)
Malèna (2000) (producer)
Scary Movie (2000) (executive producer)
The Yards (2000) (executive producer)
The Cider House Rules (1999) (executive producer)
Holy Smoke (1999) (executive producer)
My Life So Far (1999) (executive producer)
Shakespeare in Love (1998) (producer)
Rounders (1998) (executive producer)
Velvet Goldmine (1998) (executive producer)
Jackie Brown (1997) (executive producer)
Good Will Hunting (1997) (executive producer)
Mimic (1997) (co-executive producer)
Cop Land (1997) (executive producer)
She's So Lovely (1997) (co-executive producer)
Scream (1996) (executive producer)
The English Patient (1996) (executive producer)
Emma (1996) (executive producer)
Flirting with Disaster (1996) (executive producer)
Jane Eyre (1996) (co-executive producer)
The Crossing Guard (1995) (executive producer)
Smoke (1995) (executive producer)
Things to Do in Denver When You're Dead (1995) (executive producer)
The Englishman Who Went Up a Hill But Came Down a Mountain (1995) (executive producer)
Prêt-à-Porter (1994) (executive producer)
Pulp Fiction (1994) (co-executive producer)
True Romance (1993) (executive producer)
The Brothers Grimm (2005)
An Unfinished Life (2005)
Sin City (2005) (executive producer)
The Aviator (2004) (executive producer) (uncredited)
Finding Neverland (2004) (executive producer)
Fahrenheit 9/11 (2004) (executive producer)
Kill Bill: Vol. 2 (2004) (executive producer)
Cold Mountain (2003) (executive producer)
The Lord of the Rings: The Return of the King (2003) (executive producer)
Bad Santa (2003) (co-executive producer)
Kill Bill: Vol. 1 (2003) (executive producer)
Duplex (2003) (executive producer)
The Human Stain (2003) (executive producer)
"Project Greenlight 2" (2003) TV Series (executive producer)
Confessions of a Dangerous Mind (2002) (executive producer)
Chicago (2002) (executive producer)
Gangs of New York (2002) (producer)
Equilibrium (2002) (executive producer)
The Lord of the Rings: The Two Towers (2002) (executive producer)
Heaven (2002) (executive producer)
The Shipping News (2001) (executive producer)
The Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring (2001) (executive producer)
Jay and Silent Bob Strike Back (2001) (executive producer)
Shu shan zheng zhuan (2001) (executive producer)
The Others (2001) (executive producer)
Spy Kids (2001) (executive producer)
Chocolat (2000) (executive producer)
Malèna (2000) (producer)
Scary Movie (2000) (executive producer)
The Yards (2000) (executive producer)
The Cider House Rules (1999) (executive producer)
Holy Smoke (1999) (executive producer)
My Life So Far (1999) (executive producer)
Shakespeare in Love (1998) (producer)
Rounders (1998) (executive producer)
Velvet Goldmine (1998) (executive producer)
Jackie Brown (1997) (executive producer)
Good Will Hunting (1997) (executive producer)
Mimic (1997) (co-executive producer)
Cop Land (1997) (executive producer)
She's So Lovely (1997) (co-executive producer)
Scream (1996) (executive producer)
The English Patient (1996) (executive producer)
Emma (1996) (executive producer)
Flirting with Disaster (1996) (executive producer)
Jane Eyre (1996) (co-executive producer)
The Crossing Guard (1995) (executive producer)
Smoke (1995) (executive producer)
Things to Do in Denver When You're Dead (1995) (executive producer)
The Englishman Who Went Up a Hill But Came Down a Mountain (1995) (executive producer)
Prêt-à-Porter (1994) (executive producer)
Pulp Fiction (1994) (co-executive producer)
True Romance (1993) (executive producer)
Vous voulez maroufler ? Je suis votre homme...
-
- Invité
- Messages : 1128
- Inscription : 7 déc. 05, 17:02
Ce n'est pas parce qu'on a diabolisé à outrance les Weinstein qu'il faut maintenant leur chercher des excuses ou des circonstances atténuantes. Ce sont des mauvais producteurs, tout simplement, qui ont juste la chance de saisir des occasions bien juteuses.
Je ne vois pas en quoi ils ont apporté quelque chose au cinéma, même dans les 90's. Le Patient anglais et Shakespeare in Love, qui ont gagné l'Oscar du meilleur film (tiens, comme par hasard...) ne sont pas des films très intéressants. (bien que Minghella ne soit pas dépourvu de talent mais c'est une autre histoire...)
C'est un constat global : le cinéma indépendant US est devenu de plus en plus académique ... Souvenons-nous du début des années 90, c'était le foisonnement créatif, puis Miramax arrive, invente le concept de "blockbuster indépendant" qui est très insidieux, très hypocrite. Je n'approuve pas leur conception du cinéma, tout simplement.
Même Scorsese semble un peu bridé dans ses derniers films, ça reste toujours génial, mais on a toujours l'impression en regardant Gangs of NY ou Aviator qu'il lutte autant que possible pour éviter une forme d'académisme qui le menace toujours. Alors qu'avant, son style avait l'air plus libre, plus exalté, moins soumis à des contraintes.
Et encore, on n'a même pas parlé de Dimension... Là, c'était vraiment la grosse catastrophe....
Je ne vois pas en quoi ils ont apporté quelque chose au cinéma, même dans les 90's. Le Patient anglais et Shakespeare in Love, qui ont gagné l'Oscar du meilleur film (tiens, comme par hasard...) ne sont pas des films très intéressants. (bien que Minghella ne soit pas dépourvu de talent mais c'est une autre histoire...)
C'est un constat global : le cinéma indépendant US est devenu de plus en plus académique ... Souvenons-nous du début des années 90, c'était le foisonnement créatif, puis Miramax arrive, invente le concept de "blockbuster indépendant" qui est très insidieux, très hypocrite. Je n'approuve pas leur conception du cinéma, tout simplement.
Même Scorsese semble un peu bridé dans ses derniers films, ça reste toujours génial, mais on a toujours l'impression en regardant Gangs of NY ou Aviator qu'il lutte autant que possible pour éviter une forme d'académisme qui le menace toujours. Alors qu'avant, son style avait l'air plus libre, plus exalté, moins soumis à des contraintes.
Et encore, on n'a même pas parlé de Dimension... Là, c'était vraiment la grosse catastrophe....
- Billy Budd
- Bordeaux Chesnel
- Messages : 26835
- Inscription : 13 avr. 03, 13:59
C'est pourtant le propre des bons producteursMonsieur X a écrit :Ce sont des mauvais producteurs, tout simplement, qui ont juste la chance de saisir des occasions bien juteuses.
Ils n'ont pas inventé ça tous seuls, Tarantino est pour beaucoup là deddans, Pulp fiction avait rapporté un peu plus de 100 millions de dollars, pour un budget de 15, aux Etats Unis ce qui était du jamais vu pour une production indépendante justementMonsieur X a écrit : C'est un constat global : le cinéma indépendant US est devenu de plus en plus académique ... Souvenons-nous du début des années 90, c'était le foisonnement créatif, puis Miramax arrive, invente le concept de "blockbuster indépendant" qui est très insidieux, très hypocrite. Je n'approuve pas leur conception du cinéma, tout simplement.
Everybody's clever nowadays
-
- Invité
- Messages : 1128
- Inscription : 7 déc. 05, 17:02
La plupart des films que tu cites devaient plus au talent de leur réalisateur qu'aux Weinstein. De toute façon, il y a des hauts et des bas dans TOUS les grands studios hollywoodiens, ils ont parfois donné naissance à de grands films et également certains gros foirages...Sergius Karamzin a écrit :Pour la bonne bouche, voici un résumé des 12 dernières années de Miramax. On jugera sur pièces.
Qui a produit Fight Club en 1999? La Fox.
-
- Invité
- Messages : 5977
- Inscription : 14 avr. 03, 11:54
Franchement, les bras m'en tombent.
Le blockbuster indépendant... intéressante idée, il s'agit de donner de l'argent (beaucoup) à des réals qui n'auraient pas réussi à trouver l'argent pour financer les projets qu'ils avaient en tête (n'oublions pas qu'ils financent surtout des films d'auteurs, dont le réal est vraiment à l'initiative du projet, et très souvent au scénario, chose rare aux USA).
Ils mettent beaucoup d'argent sur des films d'auteurs, ils accèdent aux desiderata des cinéastes en matière de direction artistique, de comédiens, etc. Tout ça coûte une fortune, et forcément après pour rentabiliser, ils veillent à ce que le film ne soit pas "insortable" (trop radical, interdit aux moins de 18 ans, trop lonng) et ils mettent le paquet en promo pour voir l'argent revenir dans leurs caisses.
Ce sont des producteurs, à savoir s'ils font un bide d'une centaine de millions de dollars, ils ne peuvent plus boucler les autres films en production et font faillite. Ils doivent rendre des comptes.
Après, évidemment ce ne sont pas des anges, ils mettent énormément d'argent, ils veillent au grain, et parfois la liberté des réals s'en ressent un peu. Mais ces réals vont chez eux parce que leurs projets personnels, parfois pharaoniques seraient jetés directement à la poubelle par les stuidos US très frileux. Ils viennent chez Miramax en ce disant, "je ferais mon film et à 90% il ressemblera à ce que j'avais en tête, et si je le fais bien, ces 90% seront superbes."
Le blockbuster indépendant... intéressante idée, il s'agit de donner de l'argent (beaucoup) à des réals qui n'auraient pas réussi à trouver l'argent pour financer les projets qu'ils avaient en tête (n'oublions pas qu'ils financent surtout des films d'auteurs, dont le réal est vraiment à l'initiative du projet, et très souvent au scénario, chose rare aux USA).
Ils mettent beaucoup d'argent sur des films d'auteurs, ils accèdent aux desiderata des cinéastes en matière de direction artistique, de comédiens, etc. Tout ça coûte une fortune, et forcément après pour rentabiliser, ils veillent à ce que le film ne soit pas "insortable" (trop radical, interdit aux moins de 18 ans, trop lonng) et ils mettent le paquet en promo pour voir l'argent revenir dans leurs caisses.
Ce sont des producteurs, à savoir s'ils font un bide d'une centaine de millions de dollars, ils ne peuvent plus boucler les autres films en production et font faillite. Ils doivent rendre des comptes.
Après, évidemment ce ne sont pas des anges, ils mettent énormément d'argent, ils veillent au grain, et parfois la liberté des réals s'en ressent un peu. Mais ces réals vont chez eux parce que leurs projets personnels, parfois pharaoniques seraient jetés directement à la poubelle par les stuidos US très frileux. Ils viennent chez Miramax en ce disant, "je ferais mon film et à 90% il ressemblera à ce que j'avais en tête, et si je le fais bien, ces 90% seront superbes."
Vous voulez maroufler ? Je suis votre homme...