George Costanza a écrit :Prenons l'exemple de Third From The Sun (écrit en 50 par Matheson, adapté en 59 par Serling), replaçons le dans le contexte de la "guerre froide", de "l'équilibre de la terreur", du McCarthysme, etc. : quelle te semble être la morale de cet épisode ? Quelles valeurs promeut-il ? En quoi peut-on être porté à croire après un tel épisode ? Rien ne me semble y être mis en valeur.
Cet épisode me semble justement tenir un discours pacifiste. En mettant en évidence la folie des hommes, il prone un individualisme qui ne peut que s'opposer à la course aux armements.
En termes de valeurs, je trouve le discours transversal de cet épisode très proche de la chanson de Sting The Russians...
Il joue constamment du contraste entre sauver ses proches, femmes, enfants, et autres, et le systême militaire, inhumain, guerrier. Les valeurs ne sont pas niées, ni apposées sans aucun sens. Il y a des valeurs positives, et d'autres négatives. Pas de nihilisme là dedans (quoiqu'un réel pessimisme).
A la sortie de cet épisode, on a envie que les relations avec l'URSS ne s'enveniment pas, on a pas envie de lui faire la guerre...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
cinephage a écrit :Cet épisode me semble justement tenir un discours pacifiste. En mettant en évidence la folie des hommes, il prone un individualisme qui ne peut que s'opposer à la course aux armements.
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A la sortie de cet épisode, on a envie que les relations avec l'URSS ne s'enveniment pas, on a pas envie de lui faire la guerre...
C'est une lecture que l'on peut faire de Dr Strangelove..., mais concernant 3rd form the sun, elle a l'inconvénient - rédhibitoire à mes yeux - de ne pas tenir compte de ce qui fait tout l'intérêt de cet épisode et qui justifie sa présence dans la série de Serling, le twist final qui tient en une phrase anodine d'une demi-douzaine de mots.
Cette "folie" dont tu parles n'est à mon sens pas mise en évidence, mais plutôt mise de côté puisque son existence est déjà tenue pour évidente. Le récit peut donc faire l'économie d'une dénonciation argumentée ou illustrée du péril atomique (on est loin de la démonstration de Terminator 2 ou de Dr Strangelove) et se contenter de l'évoquer sommairement afin de se concentrer sur l'action.
Je ne vois là aucun "discours", mais seulement la mise en scène de la certitude de quelques individus qui considèrent que cette "folie" ne leur laisse d'autre choix que la fuite. Or, la fin de l'épisode nous dit que l'espoir de fuir est totalement illusoire.
I was looking for a job, and then I found a job
And heaven knows I'm miserable now
Il parait que la vérité est ailleurs, pour moi le plus souvent elle se trouve non pas dans cette série des années 90 mais dans celle passionnante du début des années 60.
On a pas fait mieux depuis, hormis, peut être et magré ses défauts, la série V de Kenneth Johnson qui dans un genre différent a su elle aussi conjuguer divertissement et dénonciation politique à travers l' étude de différents caractères américains devant une occupation extraterreste qui masque son besoin de l' or bleue_ l' eau_ par une habile propagande qui rappelle celle des nazis.
Mais revenons à la série créé par Rod Serling qui m' a causé mes premières frayeurs et interrogations durant l' enfance et l' adolescence. Il y' eut 159 épisodes de la série qui passa de 1959 à 1964 aux Etats Unis. C' est dire la prouesse de son auteur qui souhaitait faire, à l' époque une série pour adultes, avec l' envie de quelqu' un qui regarderait sa télé comme s' il prenait un livre avec le même effort de concentration. C' était d' autant plus risqué que la série présente d' un bout à l' autre des personnages différents, un épisode de 25 minutes étant un véritable petit film.
"Nous sommes transportés dans une autre dimension, une dimension faite non seulement de paysages et de sons, mais aussi d'esprits. Un voyage dans une contrée sans fin dont les frontières sont notre imagination : un voyage au bout de ténèbres où il n'y a qu'une destination : la 4ème dimension " disait Serling au début de chaque épisode ( après cette fameuse musique de Marius Constant ) chaque joyau de cette oeuvre qui nous amenait à voir plus loin et nous poser des questions sur la société et le monde qui nous entoure. A cultiver notre imagination en somme, la mission qui devrait être celle de toute création.
" The twilight zone " la zone crépusculaire qui prend mieux en compte l' aspect général de la série qui alliait si bien politique, engagement, mystère et ironie sans compter l' humour souvent présent même dans les épisodes les plus graves.
Faites un petit tour dans votre mémoire, et vous vous souviendrez d' au moins un épisode qui vous a marqué par son récit ou sa conclusion qui était souvent bouleversante, et ce dans les dernières secondes de l' épisode.
Peut être qu' il s' agit de cet épisode ou le Diable est libéré (le plus flippant pour moi étant enfant), ou bien celui ou un amoureux des livres se retrouve seul sur la terre après une catastrophe nucléaire ou bien encore celui avec un capitaine de navire condamné à revivre éternellement l' horreur du bateau qu' il avait fait coulé ou encore cette poupée vivante que l' on a intérêt à aimer.
Puisque l' on parle de beaucoup de l' Amérique progressiste, il faut dire que Rod Serling se posait là, et qui sait les "surprises" (Mouvement des droits civiques, Contre Culture, opposition à la guerre du Viet -Nam) qu' il y' eut pendant les années 60 viennent peut être de ses brillants scénarios. Je dis " qui sait" mais je le pense sincèrement, on peut de par les arts, influencer et changer les gens. Je pense, que c' est voulu cette télé bidon de plus en plus stupide. Un peuple complètement abruti, non seulement ne pense pas, mais corrélateur de cela n' agit pas. Ce qui conforte les pouvoirs des élites et des pires sociétés autoritaires.
Je pense que la culture est une arme, la plus belle, la plus efficace, la plus dangereuse quand elle est en colère, debout et digne.
En 1967, Rod Serling déclarait au journal le Los Angeles Times : " La haine d' autrui est le grand mal de notre époque" et d' ajouter " dans presque toute mon oeuvre, je parle du besoin qu' a l' homme d' haïr ceux qui sont différents".
Serling, avec son oeuvre (il est aussi l' un des scénaristes de La planète des singes, c' est à lui qu' on doit l' intrusion du thème du nucléaire dans le film et de la fin avec la statue de la liberté) combattait ce besoin. Il faisait alors de la télévision tout le contraire de ce qu' elle est hélas, aujourd' hui, le plus souvent. A savoir le déversoir de la bassesse humaine. Alors, que, instrument populaire, il pourrait en être tout autrement.
The twilight zone, c' est 159 petits films, 159 bijoux ( ou presque ) que le scénario soit de Rod Serling ou de Richard Matheson ou d' autres avec souvent la musique de Bernard Herrmann ou cette qualité américaine que j' aime tant.
MES 11 EPISODES PREFERES :
Mr Danton on Doomsday Sur une trame similaire à celle de La cible humaine de Henry King (un cow boy fatigué de sa légende de tireur légendaire), on a un p' tit bijou d' émotion et de réflexion. Avec Martin Landau.
Judgement night L' un des épisodes les plus profonds de la série. Tout homme pourrait un jour payer pour ses crimes.
The monsters are due on Malple street Très subversif sur la peur de l' autre, de l' étranger avec la haine qui monte doucement...
The holling man Plusieurs nuits blanches à cause de cet épisode quand j' étais minot ou Satan est libéré ; très fort.
The eye of the beholder Sans doute l' épisode le plus connu, classique absolu sur le droit à la différence.
Night of the meek Un épisode joyeux dans la forme et grave dans le fond ou Rod Serling délivre sa philosophie d' entraide et de justice la nuit de Noel.
The shelter En pleine guerre froide et terreur de la Bombe atomique, Serling signe un vibrant épisode contre la lâcheté et la peur.
The midinight sun Emmerich (et Le jour d' après ) n' a rien inventé, les futurs bouleversements climatiques étaient déjà dans cet épisode prémonitoire. Un épisode ou les rôles titres sont tenus par des femmes.
Nothing in the dark La mort rend visite à une vielle dame qui refuse d' abandonner la vie. Superbe reflexion sur le temps qui passe et avec le jeune Robert Redford.
The little people Plusieurs thèmes : le pouvoir, la religion, la folie et un nouveau chef d' oeuvre. Serling va une fois encore très loin et on peut toujours rêver avec un sujet pareil d' un film adapté. De cet épisode ou d' autres, ce n' est pas le choix et les idées qui manquent.
The living doll Un autre classique, sans effets spéciaux, les frissons viennent avec cette poupée vivante qui veut vraiment qu' on l' aime.
je suis tombé sur votre forum, et topic que j'ai lu en entier, en faisant des recherche de sous-titrage francais de la série.
En effet au bout d'un mois de patience, j'ai pu obtenir par un biais peu recommendable les 156 épisodes de la série (sans compter l'interview de Rod Serling and Mike Wallace).
Quelqu'un saurait il où je peux avoir une chance de trouver qqs sous titre ?
hier, eu une illumination, m'a rattrapé d'un coup, derrière la nuque, le souvenir d'un épisode mettant en scène un homme découvrant un montre capable d'arrêter le temps. tout va pour le mieux jusqu'à ce qu'il la casse évidemment. un grand moment dans le fin fond de ma mémoire
pseudonyme a écrit :hier, eu une illumination, m'a rattrapé d'un coup, derrière la nuque, le souvenir d'un épisode mettant en scène un homme découvrant un montre capable d'arrêter le temps. tout va pour le mieux jusqu'à ce qu'il la casse évidemment. un grand moment dans le fin fond de ma mémoire
Je me souviens qu'il y avait eu un remake pas si mal de cet épisode dans la série The Twilight Zone datant de 1985, diffusée en France sous le titre La Cinquième Dimension.
Cette fois-ci, c'était une femme qui pouvait arrêter le temps.
A la fin, la Troisième Guerre Mondiale était déclarée, et en voyant les missiles arriver juste devant chez elle, la bonne-femme se voyait contrainte de figer définitivement le temps pour ne pas voir mourir toute sa famille !
I wish I was in Tijuana, eating barbequed Iguana, I'd take requests on the telephone, I'm on a wavelength far from home. I'm on a Mexican Radio, I'm on a Mexican, woaa Radio !
