CrankyMemory a écrit :
Héé !!!!!!!!!! mais les gars stoop!! Je suis fan convaincu de De Palma, je souligne par la même occasion.
C'était clair dès le début, ne t'inquiètes pas
Après, c'est aussi bien sûr une question de goût. Moi, justement, Body Double n'est pas dans mes préférés, à cause de son esthétique.
Roy Neary a écrit :De même que mystifier un spectateur peut provoquer chez ce dernier un rejet compréhensible ou bien une jouissance quand il découvre l'objet de cette mystification, mais cela dépend évidemment du spectateur.
Tiens, pour illustrer ça, un truc que j'ai découvert récemment. On lui reproche de faire des remakes plus ou moins clairs d'Hitchcock et, dans le livre d'entretien, il dit que ça l'énerve et qu'il est juste empreint d'un univers où il lui arrive encore de puiser, mais d'une façon beaucoup plus subtile que ce qu'on lui reproche.
L'avant-dernière fois que j'ai vu Femme fatale, j'ai pensé à Vertigo sans savoir vraiment pourquoi. Du coup, j'élaborai des raisons plus ou moins ridicules pour lesquelles il y aurait du remake de Vertigo dans le film.
Un peu après, j'ai revu Vertigo, sans trop penser à Femme fatale. En revanche, j'ai remarqué un truc d'ailleurs connu mais qui ne m'avait jamais sauté aux oreilles, c'est que la musique de Vertigo s'inspire largement de Tristan et Iseult de Wagner.
Et d'avoir la musique en tête m'a fait remarquer, la dernière fois que j'ai revu Femme fatale, que la musique de Tristan et Iseult venait à deux courts moments, quand elle sort de la baignoire et regarde son double qui va - ou non - se tuer: moment clé du film avec, discrètement, une musique qui donne une atmosphère "vertigineuse".
Roy Neary a écrit : Il comporte beaucoup trop de facilités, et le jeu intellectuel qui le sous-tend est d'une qualité bien inférieure à ce que De Palma pouvait proposer auparavant.
A mon avis, il est surtout plus évident, et ce volontairement, que de qualité inférieure. Sa carapace de misogyne est moins épaisse que celle d'Hitchcock (là, peu d'espoir, à part justement Vertigo, et encore, selon l'interprétation qu'on en a), et d'Outrages au Dahlia noir et à Redacted en passant par Femme fatale, la femme est de plus en plus victime réelle que victime - pantin. Femme fatale, c'est juste le versant optimiste de cette pente là.
Mais bon, je m'égare peut-être. Son cinéma est aussi fait pour ça, et on ne va pas se disputer entre fans