A noter, pour ceux que cette critique rendraient curieux, que le film sera diffusé dans quelques jours, début janvier, sur TCMAnn Harding a écrit :Emma (1932, C. Brown) avec Marie Dressler, Jean Hersholt, Richard Cromwell et Myrna Loy
Emma (M. Dressler) est gouvernante chez les Smith. Elle sert aussi de mère de substitution aux quatres enfants dont la mère est morte. Vingt ans plus tard, elle est toujours fidèle au poste lorsque le père Smith (J. Hersholt) décide de l'épouser...
Clarence Brown (1890-1987)
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
Un film dont j'ai gardé un assez bon souvenir mais qui est en effet un parfait véhicule pour Miss Dressler !Tommy Udo a écrit :A noter, pour ceux que cette critique rendraient curieux, que le film sera diffusé dans quelques jours, début janvier, sur TCMAnn Harding a écrit :Emma (1932, C. Brown) avec Marie Dressler, Jean Hersholt, Richard Cromwell et Myrna Loy
Emma (M. Dressler) est gouvernante chez les Smith. Elle sert aussi de mère de substitution aux quatres enfants dont la mère est morte. Vingt ans plus tard, elle est toujours fidèle au poste lorsque le père Smith (J. Hersholt) décide de l'épouser...
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
Comme le rappelle Tommy Udo, ce film fait partie de ceux diffusés lors du mois Myrna Loy mais qu'en est-il de la présence de l'actrice dans ce dernier ? Figuration de 2 minutes, quelques scènes avec elle ou personnage "important" ?
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
Myrna n'est pas figurante, mais elle a un rôle secondaire. Elle est la fille Smith qui a épousé un aristocrate et est devenue terriblement snob. Elle est furieuse que son père épouse une simple servante. Elle n'a pas un très grand rôle.feb a écrit :Comme le rappelle Tommy Udo, ce film fait partie de ceux diffusés lors du mois Myrna Loy mais qu'en est-il de la présence de l'actrice dans ce dernier ? Figuration de 2 minutes, quelques scènes avec elle ou personnage "important" ?
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
Merci pour ces infos Ann
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
Ah Jérémy toi qui a également rédigé la chronique de The Yearling peux-tu m'aider sur la jaquette du DVD du film, son paysage de montagne avec cette chute d'eau qui fait penser aux Rocheuses ou à Yosemite mais pas aux Everglades? Je ne me souviens pas de montagne dans ce film qui se déroule dans un plat pays.
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
T'en as d'autres des questions qui ne font que renforcer la sensation que j'ai de perdre la mémoire ?Wagner a écrit :Ah Jérémy toi qui a également rédigé la chronique de The Yearling peux-tu m'aider sur la jaquette du DVD du film, son paysage de montagne avec cette chute d'eau qui fait penser aux Rocheuses ou à Yosemite mais pas aux Everglades? Je ne me souviens pas de montagne dans ce film qui se déroule dans un plat pays.
Franchement, je ne me souviens plus ; c'est vrai qu'il ne me semble pas que le film se déroule dans des paysages montagneux mais au milieu de plaines marécageuses. J'en suis presque certain en fait et maintenant que tu le dis, la jaquette induirait en erreur : on dirait les montages (et la jaquette) de Spencer's Mountain de Daves.
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
Tout à fait, et point de Grand Teton dans The Yearling.Jeremy Fox a écrit : J'en suis presque certain en fait et maintenant que tu le dis, la jaquette induirait en erreur : on dirait les montagnes (et la jaquette) de Spencer's Mountain de Daves.
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
Pour l'avoir vu cette année, je peux affirmer qu'il n'y a aucune montagne dans The Yearling. On est plutôt en Floride (encore qu'il ne me semble pas qu'on soit vraiment dans les everglades non plus, c'est surtout une grande forêt avec un cours d'eau à coté, et un climat très humide, voire orageux en saison).Wagner a écrit :Tout à fait, et point de Grand Teton dans The Yearling.Jeremy Fox a écrit : J'en suis presque certain en fait et maintenant que tu le dis, la jaquette induirait en erreur : on dirait les montagnes (et la jaquette) de Spencer's Mountain de Daves.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
L'infographiste devait trouver la montagne plus esthétique.
Lieux de tournage annoncés sur l'imdb:
Big Bear Lake, California, USA
Hawthorne, Florida, USA
Lake Arrowhead, San Bernardino National Forest, California, USA
Los Angeles County Arboretum & Botanic Garden - 301 N. Baldwin Avenue, Arcadia, California, USA
Metro-Goldwyn-Mayer Studios - 10202 W. Washington Blvd., Culver City, California, USA studio)
Silver Springs - 5656 E. Silver Springs Boulevard, Ocala, Florida, USA
Lieux de tournage annoncés sur l'imdb:
Big Bear Lake, California, USA
Hawthorne, Florida, USA
Lake Arrowhead, San Bernardino National Forest, California, USA
Los Angeles County Arboretum & Botanic Garden - 301 N. Baldwin Avenue, Arcadia, California, USA
Metro-Goldwyn-Mayer Studios - 10202 W. Washington Blvd., Culver City, California, USA studio)
Silver Springs - 5656 E. Silver Springs Boulevard, Ocala, Florida, USA
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
Pour en rajouter une couche, un des enjeux du film est la culture du tabac (dont la vente doit permettreWagner a écrit :L'infographiste devait trouver la montagne plus esthétique.
Lieux de tournage annoncés sur l'imdb:
Big Bear Lake, California, USA
Hawthorne, Florida, USA
Lake Arrowhead, San Bernardino National Forest, California, USA
Los Angeles County Arboretum & Botanic Garden - 301 N. Baldwin Avenue, Arcadia, California, USA
Metro-Goldwyn-Mayer Studios - 10202 W. Washington Blvd., Culver City, California, USA studio)
Silver Springs - 5656 E. Silver Springs Boulevard, Ocala, Florida, USA
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
En tout cas, filmé dans une Californie substitut de Floride, le film est bien beau comme tout le monde l'a vu.
Deux petits bémols: l'enterrement aurait pu être davantage Delmer Davesien, et la séquence de la dérive de la barque ne dure que deux plans rapprochés là où j'aurais attendu une surenchère baroque avec quelques plans de très grand ensemble. Avec de telles couleurs il y avait de quoi rivaliser avec Duel au soleil. On aurait eu La Nuit du chasseur en couleurs quelques années en avance.
Deux petits bémols: l'enterrement aurait pu être davantage Delmer Davesien, et la séquence de la dérive de la barque ne dure que deux plans rapprochés là où j'aurais attendu une surenchère baroque avec quelques plans de très grand ensemble. Avec de telles couleurs il y avait de quoi rivaliser avec Duel au soleil. On aurait eu La Nuit du chasseur en couleurs quelques années en avance.
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
Précision complémentaire sur le lieu de tournage.
http://en.wikipedia.org/wiki/Juniper_Prairie_Wilderness
http://en.wikipedia.org/wiki/Juniper_Prairie_Wilderness
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
Un des tous meilleurs films muets de Clarence Brown !
The Goose Woman (Déchéance, 1925) de Clarence Brown avec Louise Dresser, Jack Pickford et Constance Bennett
Marie de Nardi (L. Dresser) vit dans un taudis en élevant des oies. Elle fût autrefois une cantatrice célèbre et reconnue. Un soir, un crime est commis près de chez elle. Elle décide d'aider la police. Mais, son témoignage fait de son fils Gerald (J. Pickford) le suspect numéro un...
Clarence Brown avait travaillé comme assistant de Maurice Tourneur avant de devenir réalisateur à par entière. Ce film réalisé pour la Universal montre l'influence de son mentor par la précision de la composition picturale des images et le sens du récit. Louise Dresser, dans la rôle principal, n'est plus qu'une épave humaine qui noie son désespoir dans le gin. Elle, qui était une artiste réputée, a sombré après avoir donné naissance à son fils. Sa voix a été détruite. Les rapports entre cette femme et son fils sont faits de rancoeurs et de ressentiments. Face à elle, Jack Pickford donne une vraie épaisseur humaine à ce garçon fragile et sentimental. Il essaie tant bien que mal de sortir sa mère de cette cabane sordide où elle croupit, en vain. Finalement, c'est le désir de notoriété qui va la pousser à sortir de son taudis. Lorsqu'un juge lui fait miroiter la possibilité de faire la une des journaux, elle décide de faire un témoignage. Elle est prête à mentir pour être à nouveau considérer comme un être humain et non plus un objet de dérision. La construction du film -qui annonce le film noir par certains aspects- est remarquable. Brown nous apprend toutes sortes de détails grâce aux images en évitant les cartons. Par exemple, Louise Dresser touche la surface de la carte de visite du juge et remarque que les caractères sont en relief - le signe, pour elle, de son importance - contrairement au policier qui n'a qu'un bristol ordinaire. Le récit se fait à coup de flash-backs qui vont nous révéler peu à peu les circonstances du crime. Un homme a été tué avec un révolver devant son portail. Mais, au début, nous ne savons rien de lui, ni du motif du crime. Mais, ce crime n'a finalement que peu d'importance car il n'est là qu'un catalyseur de la transformation de Marie de Nardi. Il va lui permettre de retrouver visage humain et de l'affection pour son fils. Brown a donné à son film une belle authenticité avec pour décor une vieille cabane qu'il avait réussi à trouver et fait déplacer en studios. Le film offre aussi une vision des coulisses d'un théâtre lorsque Jack Pickford va retrouver sa petite amie actrice (jouée par Constance Bennett). Nous assistons amusés aux performances du bruiteur alors que les acteurs s'agitent en scène. Puis, la scène de l'interrogatoire au poste de police est superbement rythmée par des inserts: robinet qui coule, pièces de monnaie qui s'entrechoquent et agent se limant les ongles. Le malaise de Jack Pickford va grandissant avec tous ces bruits parasites. Le film contient un humour bienvenu dans cette histoire très noire qui pourrait tourner au mélo. On voit, par exemple, le policier incommodé par la puanteur de la cabane, ouvrir la fenêtre pour avoir un peu d'air frais. Mais, c'est l'odeur du lisier des porcs qui vient lui frapper les narines. De plus, la cinématographie est superbe avec toutes les ombres et lumières requises. Le film vient de faire l'objet d'une restauration par la UCLA Film and TV Archive. Espérons qu'il sera édité en DVD rapidement.
The Goose Woman (Déchéance, 1925) de Clarence Brown avec Louise Dresser, Jack Pickford et Constance Bennett
Marie de Nardi (L. Dresser) vit dans un taudis en élevant des oies. Elle fût autrefois une cantatrice célèbre et reconnue. Un soir, un crime est commis près de chez elle. Elle décide d'aider la police. Mais, son témoignage fait de son fils Gerald (J. Pickford) le suspect numéro un...
Clarence Brown avait travaillé comme assistant de Maurice Tourneur avant de devenir réalisateur à par entière. Ce film réalisé pour la Universal montre l'influence de son mentor par la précision de la composition picturale des images et le sens du récit. Louise Dresser, dans la rôle principal, n'est plus qu'une épave humaine qui noie son désespoir dans le gin. Elle, qui était une artiste réputée, a sombré après avoir donné naissance à son fils. Sa voix a été détruite. Les rapports entre cette femme et son fils sont faits de rancoeurs et de ressentiments. Face à elle, Jack Pickford donne une vraie épaisseur humaine à ce garçon fragile et sentimental. Il essaie tant bien que mal de sortir sa mère de cette cabane sordide où elle croupit, en vain. Finalement, c'est le désir de notoriété qui va la pousser à sortir de son taudis. Lorsqu'un juge lui fait miroiter la possibilité de faire la une des journaux, elle décide de faire un témoignage. Elle est prête à mentir pour être à nouveau considérer comme un être humain et non plus un objet de dérision. La construction du film -qui annonce le film noir par certains aspects- est remarquable. Brown nous apprend toutes sortes de détails grâce aux images en évitant les cartons. Par exemple, Louise Dresser touche la surface de la carte de visite du juge et remarque que les caractères sont en relief - le signe, pour elle, de son importance - contrairement au policier qui n'a qu'un bristol ordinaire. Le récit se fait à coup de flash-backs qui vont nous révéler peu à peu les circonstances du crime. Un homme a été tué avec un révolver devant son portail. Mais, au début, nous ne savons rien de lui, ni du motif du crime. Mais, ce crime n'a finalement que peu d'importance car il n'est là qu'un catalyseur de la transformation de Marie de Nardi. Il va lui permettre de retrouver visage humain et de l'affection pour son fils. Brown a donné à son film une belle authenticité avec pour décor une vieille cabane qu'il avait réussi à trouver et fait déplacer en studios. Le film offre aussi une vision des coulisses d'un théâtre lorsque Jack Pickford va retrouver sa petite amie actrice (jouée par Constance Bennett). Nous assistons amusés aux performances du bruiteur alors que les acteurs s'agitent en scène. Puis, la scène de l'interrogatoire au poste de police est superbement rythmée par des inserts: robinet qui coule, pièces de monnaie qui s'entrechoquent et agent se limant les ongles. Le malaise de Jack Pickford va grandissant avec tous ces bruits parasites. Le film contient un humour bienvenu dans cette histoire très noire qui pourrait tourner au mélo. On voit, par exemple, le policier incommodé par la puanteur de la cabane, ouvrir la fenêtre pour avoir un peu d'air frais. Mais, c'est l'odeur du lisier des porcs qui vient lui frapper les narines. De plus, la cinématographie est superbe avec toutes les ombres et lumières requises. Le film vient de faire l'objet d'une restauration par la UCLA Film and TV Archive. Espérons qu'il sera édité en DVD rapidement.
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Re: Clarence Brown (1890-1987)
Marie Walewska (1937)
Marie Walewska rencontre Napoléon pour que cesse le partage du territoires par les Russes, les Prussiens et les Autrichiens. Ils seront amants et auront un enfant ensemble .
Marie Walewksa offre une brillante évocation romanesque des amours de Napoléon et Marie Walewska qui s'articule dans une parfaite rigueur de film historique fort scrupuleux des lieux et des évènements (tout le passage au Château de Finckenstein fut tourné sur les lieux même des amours de Napoléon et Marie Walwska). Le scénario dessine les personnages dans la même idées de va et vient entre les grandes figures historiques et romantiques qu'il représentent et un côté plus sensible, charnel et proche amené et créer la passion pour leur histoire.
Cette facette se manifeste dès l'ouverture où Greta Garbo d'une première apparition pleine de grâce suspend une séquence bien barbare où des soldats russes paillards s'apprêtaient à mettre à sac son domaine. C'est la grande figure de la patriote rêvant d'une Pologne libre qu'on devine là en une séquence où elle tient tête aux russes et cette facette va progressivement s'estomper pour laisser place à l'amoureuse éperdue de l'Empereur. Pour Napoléon c'est encore plus appuyé tant son mythe et sa grandeur son vanté avant son apparition effective à l'écran lorsque Marie va au devant de lui lors de son passage au relai de Blonie. Charles Boyer offre une prestation parfaite entre prestance imposante et touche plus triviale soulignant les origines modeste de Napoléon. Le mythe s'effrite donc au fil des avances insistantes qu'il fait à Marie et de l'usage de son pouvoir coucher avec elle qui cède pour qu'il assure sa protection à la Pologne. La romance ne peut réellement débuter que lorsqu'ils abandonnent simultanément leurs masques, lui de monarque, elle de patriote pour ce montrer tels qu'ils sont.
C'est le cas lors d'une des plus belles séquences du film lorsque Marie reproche à Napoléon (installé de force chez elle) son narcissisme et sa soif de pouvoir, et que ce dernier s'ouvre de manière surprenante en retournant tous les faits qui font sa gloire et la crainte qu'il inspire sous forme d'échecs personnels et politique. Un beau moment de lucidité où Charles Boyer exprime magnifiquement le doute et la fragilité intérieur de l'empereur, et où Marie entrevoit enfin un homme qu'elle peut aimer. Tout le film n'est finalement qu'une poursuite après l'équilibre de ce moment surtout du côté d'un Napoléon dévoré par l'ambition alors que Marie Walewska s'abandonne elle totalement à cette amour. Le récit nous promène donc au quatre coins de l'Europe au fil des campagne de Napoléon et des rencontres fortuites des amants. L'ambiguïté de Napoléon s'illustre alors par diverses trahisons, le mariage sans amour avec une autrichienne pour sa lignée (Greta Garbo magnifique de douleur contenue lors de cette scène) et surtout une belle quiétude finale sur l'île d'Elbe brisée par sa soif de reconquête où il se servira de Marie comme messager de ses tractations.
Clarence Brown toujours aussi à l'aise dans le grand film historique dessine de somptueux tableaux pour accompagner son histoire, la maniaquerie du détail se disputant à la pure magnificence romantique. La scène de bal en Pologne est une merveille de tout les instants que ce soit décors, costumes idéalement mis en valeur par la mise en scène de Brown qui n'oublie jamais ses personnages pour l'apparat (la chorégraphie de dans totalement déformée par les déambulation du couple). Le baiser sous la neige après la première déclaration, les moments plus légers à Finckenstein offrent de précieuse respirations aux brefs mais saisissants moments guerriers notamment l'armée Napoléonienne au moral brisé par le climat prussien et des années de campagne harassante.
Il faut que tout soit perdu pour que les amants retrouvent cet équilibre qui les rapprocha, avant de se perdre pour toujours par l'exil à Saint-Hélène. Napoléon comprend enfin combien il donna si peu à cette femme qui lui céda tout mais il est déjà trop tard, le destin et la grande Histoire va les séparer à nouveau pour toujours cette fois. 5,5/6
Marie Walewska rencontre Napoléon pour que cesse le partage du territoires par les Russes, les Prussiens et les Autrichiens. Ils seront amants et auront un enfant ensemble .
Marie Walewksa offre une brillante évocation romanesque des amours de Napoléon et Marie Walewska qui s'articule dans une parfaite rigueur de film historique fort scrupuleux des lieux et des évènements (tout le passage au Château de Finckenstein fut tourné sur les lieux même des amours de Napoléon et Marie Walwska). Le scénario dessine les personnages dans la même idées de va et vient entre les grandes figures historiques et romantiques qu'il représentent et un côté plus sensible, charnel et proche amené et créer la passion pour leur histoire.
Cette facette se manifeste dès l'ouverture où Greta Garbo d'une première apparition pleine de grâce suspend une séquence bien barbare où des soldats russes paillards s'apprêtaient à mettre à sac son domaine. C'est la grande figure de la patriote rêvant d'une Pologne libre qu'on devine là en une séquence où elle tient tête aux russes et cette facette va progressivement s'estomper pour laisser place à l'amoureuse éperdue de l'Empereur. Pour Napoléon c'est encore plus appuyé tant son mythe et sa grandeur son vanté avant son apparition effective à l'écran lorsque Marie va au devant de lui lors de son passage au relai de Blonie. Charles Boyer offre une prestation parfaite entre prestance imposante et touche plus triviale soulignant les origines modeste de Napoléon. Le mythe s'effrite donc au fil des avances insistantes qu'il fait à Marie et de l'usage de son pouvoir coucher avec elle qui cède pour qu'il assure sa protection à la Pologne. La romance ne peut réellement débuter que lorsqu'ils abandonnent simultanément leurs masques, lui de monarque, elle de patriote pour ce montrer tels qu'ils sont.
C'est le cas lors d'une des plus belles séquences du film lorsque Marie reproche à Napoléon (installé de force chez elle) son narcissisme et sa soif de pouvoir, et que ce dernier s'ouvre de manière surprenante en retournant tous les faits qui font sa gloire et la crainte qu'il inspire sous forme d'échecs personnels et politique. Un beau moment de lucidité où Charles Boyer exprime magnifiquement le doute et la fragilité intérieur de l'empereur, et où Marie entrevoit enfin un homme qu'elle peut aimer. Tout le film n'est finalement qu'une poursuite après l'équilibre de ce moment surtout du côté d'un Napoléon dévoré par l'ambition alors que Marie Walewska s'abandonne elle totalement à cette amour. Le récit nous promène donc au quatre coins de l'Europe au fil des campagne de Napoléon et des rencontres fortuites des amants. L'ambiguïté de Napoléon s'illustre alors par diverses trahisons, le mariage sans amour avec une autrichienne pour sa lignée (Greta Garbo magnifique de douleur contenue lors de cette scène) et surtout une belle quiétude finale sur l'île d'Elbe brisée par sa soif de reconquête où il se servira de Marie comme messager de ses tractations.
Clarence Brown toujours aussi à l'aise dans le grand film historique dessine de somptueux tableaux pour accompagner son histoire, la maniaquerie du détail se disputant à la pure magnificence romantique. La scène de bal en Pologne est une merveille de tout les instants que ce soit décors, costumes idéalement mis en valeur par la mise en scène de Brown qui n'oublie jamais ses personnages pour l'apparat (la chorégraphie de dans totalement déformée par les déambulation du couple). Le baiser sous la neige après la première déclaration, les moments plus légers à Finckenstein offrent de précieuse respirations aux brefs mais saisissants moments guerriers notamment l'armée Napoléonienne au moral brisé par le climat prussien et des années de campagne harassante.
Il faut que tout soit perdu pour que les amants retrouvent cet équilibre qui les rapprocha, avant de se perdre pour toujours par l'exil à Saint-Hélène. Napoléon comprend enfin combien il donna si peu à cette femme qui lui céda tout mais il est déjà trop tard, le destin et la grande Histoire va les séparer à nouveau pour toujours cette fois. 5,5/6