Jacques Rivette (1928 - 2016)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Jack Griffin
- Goinfrard
- Messages : 12389
- Inscription : 17 févr. 05, 19:45
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Certains ont vu ou revu Jeanne la pucelle? J'hésite à prendre l'édition potemkine. J'aime bien Rivette en général
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2854
- Inscription : 30 oct. 06, 16:51
- Localisation : 7bis, rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Si le cinéma de Rivette ne te rebute pas, alors fonce ! « Sa » Jeanne est une vraie réussite. Malgré sa longueur (on doit avoisiner les cinq heures et demie... mais chez Rivette, c’est la routine !) et l’austérité qui se dégage de l’ensemble (mais qui sied parfaitement au sujet, je trouve), je trouve le film assez prenant. Personnellement, je pense que c’est en grande partie grâce au choix judicieux de Sandrine Bonnaire pour interpréter Jeanne : je trouve l’actrice chaleureuse, très humaine... ce qui permet de contrebalancer efficacement cette austérité dont je parlais plus haut... bref : je conseille vivement (et l’image du blu Ray est très belle !)
[Dick Laurent is dead.]
- Jack Griffin
- Goinfrard
- Messages : 12389
- Inscription : 17 févr. 05, 19:45
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Je découvre ton message aujourd'hui! Merci pour ta réponse Amarcord, toujours au poste.
- Alexandre Angel
- Une couille cache l'autre
- Messages : 14078
- Inscription : 18 mars 14, 08:41
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
J'en rajouterais une petite couche.
Je reconnais ne pas l'avoir revu depuis sa sortie (enfin si, sur Arte, peu de temps après sa sortie ) mais j'ai le souvenir d'un beau film, vraiment... De ces films dont on sent que le style (austère) est au service du sentiment de l'authenticité, de la vérité historique. Tout comme j'avais trouvé que de Ne touchez pas la hache transpirait une grande vérité balzacienne (ces scènes de salon!) faisant de ce film la meilleure adaptation cinématographique d'un roman de Balzac (il faudrait que je revoie La Belle Noiseuse).
Dans Jeanne la Pucelle (qui est dans mon panier), la séquence du sacre de Charles VII à Notre-Dame de Reims est, dans ce registre dépouillé, éblouissante.
Je reconnais ne pas l'avoir revu depuis sa sortie (enfin si, sur Arte, peu de temps après sa sortie ) mais j'ai le souvenir d'un beau film, vraiment... De ces films dont on sent que le style (austère) est au service du sentiment de l'authenticité, de la vérité historique. Tout comme j'avais trouvé que de Ne touchez pas la hache transpirait une grande vérité balzacienne (ces scènes de salon!) faisant de ce film la meilleure adaptation cinématographique d'un roman de Balzac (il faudrait que je revoie La Belle Noiseuse).
Dans Jeanne la Pucelle (qui est dans mon panier), la séquence du sacre de Charles VII à Notre-Dame de Reims est, dans ce registre dépouillé, éblouissante.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
-
- Stagiaire
- Messages : 22
- Inscription : 14 sept. 14, 23:36
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Un DVD n'était-il pas annoncé pour 2019 ?...Alexandre Angel a écrit :(il faudrait que je revoie La Belle Noiseuse)
... C'est prodigieusement intéressant ! direz-vous, pour peu que vous soyez complètement taré.
- Mama Grande!
- Accessoiriste
- Messages : 1604
- Inscription : 1 juin 07, 18:33
- Localisation : Tokyo
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Découverte tardive de ce cinéaste français majeur avec deux de ses films les plus célèbres.
Céline et Julie vont en bateau
En effet, on peut y voir le Mulholland Drive français, où l'adresse 6980 Mulholland Drive était 7 bis rue du Nadir aux Pommes.
Mais là où Lynch, sur un point de départ semblable, fera appel aux codes et à l'imaginaire du film noir, nous baladant dans un paysage familier, Rivette fait plus appel à un paysage réel qu'à un imaginaire cinéphile. Dans la narration même, là où Lynch utilise finalement les codes classiques du thriller, Rivette mélange le théâtre de boulevard, le music hall, le cadavre exquis etc...
C'est complètement unique, et cela aurait pu être réjouissant si les 3h15 de film ne comptaient pas double. Car malheureusement, malgré toute l'inventivité à l'écran, je me suis ennuyé comme rarement. Je n'ai pas goûté à cet humour, me semblant être plus une suite de private jokes écrites sur le tournage et dont je serais exclus, ni à cette intrigue vide d'enjeux et traînant, ni à ses héroïnes à la longue agaçantes. Il y a du mystère certes, mais aucun suspense pour nous donner envie de le découvrir. La partie théâtre de boulevard à ce titre m'a semblé interminable à un point difficilement supportable. J'aurais voulu être transporté, mais la musique dissonante qui ressort de cet univers m'a plus cassé les oreilles qu'autre chose. Je ne pourrais même pas louer l'esthétique tant l'aspect formel me semble négligé. Bref, l'impression d'avoir vu une équipe de tournage bien s'amuser, mais sans moi.
Néanmoins... malgré l'ennui extrême... le film m'est resté en tête pendant quelques jours après la projection, me donnant envie de poursuivre avec ce cinéaste. C'est pour ça que j'ai persisté avec:
Paris nous appartient
Là par contre, c'était trop. Une intrigue nébuleuse, du mystère, un complot...pourquoi pas, ça pourrait me plaire. Mais ce qui aurait pu être un chouette thriller fauché Nouvelle vague capturant l'air du temps s'éternise, s'éternise... l'intrigue prend des détours que j'ai trouvés complètement inintéressants, au point de complètement me détacher de ce qui se passait à l'écran. Le caméo de Godard est assez amusant par contre. Pour le reste, toujours ce ressenti que le film n'avance pas, que l'on est assis depuis 4h alors que le film ne dure "que'' 2h20. Tout le mystère du film m'est apparu au final très artificiel, comme pour lier des séquences décousues par un tournage chaotique. Il n'y a pas une version courte de celui-là?
Bon, je voulais retourner à la Cinémathèque pour voir Secret Défense, mais même s'il s'agit d'un thriller, je n'ai pas eu le courage cette fois. Je retenterai peut-être Rivette un jour, mais pas dans l'immédiat.
Céline et Julie vont en bateau
En effet, on peut y voir le Mulholland Drive français, où l'adresse 6980 Mulholland Drive était 7 bis rue du Nadir aux Pommes.
Mais là où Lynch, sur un point de départ semblable, fera appel aux codes et à l'imaginaire du film noir, nous baladant dans un paysage familier, Rivette fait plus appel à un paysage réel qu'à un imaginaire cinéphile. Dans la narration même, là où Lynch utilise finalement les codes classiques du thriller, Rivette mélange le théâtre de boulevard, le music hall, le cadavre exquis etc...
C'est complètement unique, et cela aurait pu être réjouissant si les 3h15 de film ne comptaient pas double. Car malheureusement, malgré toute l'inventivité à l'écran, je me suis ennuyé comme rarement. Je n'ai pas goûté à cet humour, me semblant être plus une suite de private jokes écrites sur le tournage et dont je serais exclus, ni à cette intrigue vide d'enjeux et traînant, ni à ses héroïnes à la longue agaçantes. Il y a du mystère certes, mais aucun suspense pour nous donner envie de le découvrir. La partie théâtre de boulevard à ce titre m'a semblé interminable à un point difficilement supportable. J'aurais voulu être transporté, mais la musique dissonante qui ressort de cet univers m'a plus cassé les oreilles qu'autre chose. Je ne pourrais même pas louer l'esthétique tant l'aspect formel me semble négligé. Bref, l'impression d'avoir vu une équipe de tournage bien s'amuser, mais sans moi.
Néanmoins... malgré l'ennui extrême... le film m'est resté en tête pendant quelques jours après la projection, me donnant envie de poursuivre avec ce cinéaste. C'est pour ça que j'ai persisté avec:
Paris nous appartient
Là par contre, c'était trop. Une intrigue nébuleuse, du mystère, un complot...pourquoi pas, ça pourrait me plaire. Mais ce qui aurait pu être un chouette thriller fauché Nouvelle vague capturant l'air du temps s'éternise, s'éternise... l'intrigue prend des détours que j'ai trouvés complètement inintéressants, au point de complètement me détacher de ce qui se passait à l'écran. Le caméo de Godard est assez amusant par contre. Pour le reste, toujours ce ressenti que le film n'avance pas, que l'on est assis depuis 4h alors que le film ne dure "que'' 2h20. Tout le mystère du film m'est apparu au final très artificiel, comme pour lier des séquences décousues par un tournage chaotique. Il n'y a pas une version courte de celui-là?
Bon, je voulais retourner à la Cinémathèque pour voir Secret Défense, mais même s'il s'agit d'un thriller, je n'ai pas eu le courage cette fois. Je retenterai peut-être Rivette un jour, mais pas dans l'immédiat.
- MJ
- Conseiller conjugal
- Messages : 12485
- Inscription : 17 mai 05, 19:59
- Localisation : Chez Carlotta
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Très supérieur à Paris nous appartient, si jamais...Mama Grande! a écrit : ↑6 févr. 22, 21:46 Bon, je voulais retourner à la Cinémathèque pour voir Secret Défense, mais même s'il s'agit d'un thriller, je n'ai pas eu le courage cette fois. Je retenterai peut-être Rivette un jour, mais pas dans l'immédiat.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 54841
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Ah ben tiens, après mes rétros Ozu, Fellini, Ray et Tati, promis je m'attaque à Rivette.
- Addis-Abeba
- Mouais
- Messages : 16017
- Inscription : 12 nov. 04, 23:38
- Localisation : Chocolatine
- AtCloseRange
- Mémé Lenchon
- Messages : 25426
- Inscription : 21 nov. 05, 00:41
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Ozu, explore Ozu.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
-
- Howard Hughes
- Messages : 15550
- Inscription : 14 juin 07, 18:26
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Moi, je remplacerais Ozu et/ou Tati par Rivette
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 54841
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Je suis perdu.
Je vais plutôt me mettre à Brett Ratner.
Je vais plutôt me mettre à Brett Ratner.
- El Dadal
- Producteur Exécutif
- Messages : 7314
- Inscription : 13 mars 10, 01:34
- Localisation : Sur son trône de vainqueur du Quiz 2020
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Arrête le cinéma.
- Alibabass
- Assistant opérateur
- Messages : 2679
- Inscription : 24 nov. 17, 19:50
Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Ouais, le cinéma c'est totalement OUT1 (bon, subtile la blague, nan?)
-
- Howard Hughes
- Messages : 15550
- Inscription : 14 juin 07, 18:26