Merci encore Vic pour l'info. Je suis allé voir Le Monde D'Apu (Magnifique!) et Mi Bémol (mauvaise copie et sous-titres déficiants! )
J'ai loupé le docu sur Chatterjee, l'acteur de Ray. Quelqu'un l'a vu?
HarryTuttle a écrit :Merci encore Vic pour l'info. Je suis allé voir Le Monde D'Apu (Magnifique!) et Mi Bémol (mauvaise copie et sous-titres déficiants! )
J'ai loupé le docu sur Chatterjee, l'acteur de Ray. Quelqu'un l'a vu?
J'ai vu les mêmes que toi et je regrette d'avoir loupé le doc.
Unité Ogami Ittô
Withdrawing in disgust is not the same thing as apathy.
LA GRANDE VILLE de Satyajit Ray
Je suis arrivé pendant le générique de début. Difficile de trouver une place libre... sauf au 2e rang .
Bref j'avoue avoir eu du mal à rentrer dans le film, le temps de me mettre à l'aise. Au moins 30mn. Mais un fois dedans, que du bonheur... Ray est sans conteste LA decouverte de cette année. C'est le 4e film 1/3 que je vois du cinéaste, et à chaque fois un enchantement. Enchantement visuel et historique d'abord: la vie de ces bengali dans les 50's. Sensation de découverte d'un monde si peu connu. Enchantement également par les reflexions sociales. Là où je m'ennuie un peu devant Ozu (prenons cet exemple, l'ayant vu il y a peu- pardon pour les fans) je ressens ici une vraie réflexion sur cette société en mutation. Ici il s'agit de la difficile émancipation de la femme dans une société très conservatrice. Gravitent autour plusieurs autres sujets comme par exemple ce grand-père ex-professeur qui voit ses anciens élèves aujourd'hui riches et installée tandis que lui est toujours resté pauvre... Le scénario est constamment surprenant. Très bien joué aussi.
LE SALON DE MUSIQUE de Satyajit Ray
Après 4 claques, la magie ne pouvait pas durer. J'ai été très déçu par ce film. L'amtosphère et surtout le rythme lent, planant, m'ont rapidement fait décrocher. L'intrigue démarre doucement au bout de 20mn, la suite du film étant entrecoupée de moment chantés et dansés (le numéro de danse m'a captivé). Il y a quand même quelques réflexions intéressantes comme la décadence de la noblesse, les temps modernes face aux traditions, le deuil, etc... Réflexions appuyées par quelques métaphores visuelles percutantes. Mais visiblement ce n'était pas ce qui primait dans l'oeuvre...
Je pense que je suis davantage sensible aux histoires des petites gens plutôt que celles des riches propriétaires. Quoiqu'il en soit, j'espère que cette déception sera une parenthèse (réponse mercredi au Musée Guimet).
Nestor Almendros a écrit :LE SALON DE MUSIQUE de Satyajit Ray
Après 4 claques, la magie ne pouvait pas durer. J'ai été très déçu par ce film. L'amtosphère et surtout le rythme lent, planant, m'ont rapidement fait décrocher. L'intrigue démarre doucement au bout de 20mn, la suite du film étant entrecoupée de moment chantés et dansés (le numéro de danse m'a captivé). Il y a quand même quelques réflexions intéressantes comme la décadence de la noblesse, les temps modernes face aux traditions, le deuil, etc... Réflexions appuyées par quelques métaphores visuelles percutantes. Mais visiblement ce n'était pas ce qui primait dans l'oeuvre...
Je pense que je suis davantage sensible aux histoires des petites gens plutôt que celles des riches propriétaires. Quoiqu'il en soit, j'espère que cette déception sera une parenthèse (réponse mercredi au Musée Guimet).
Pour l'instant le seul Ray que j'ai vu et dans mon cas ça a été une vraie claque. Pourtant j'étais fatigué(je devais manquer plus de la moitié des ST), mais la vie qui habite chacun des plans a suffit à me captiver et à me faire ressentir le drame du personnage principal.
Je n'ai pas pensé à poster ici mon avis de CHARULATA il y a quelques semaines. Je me rattrape aujourd'hui avec
TONNERRES LOINTAINS (1973)
C'est je crois le 8e film de Ray que j'arrive à voir depuis un an. Et celui-ci va sans hésiter dans mes 3-4 péférés du réalisateur (avec LA COMPLAINTE DU SENTIER et LA GRANDE VILLE).
On retrouve encore (mais j'y prends beaucoup de plaisir) cet acteur fidèle du réalisateur et l'esprit de la trilogie d'Apu. Normal le script est tiré d'un roman du même auteur. On retrouve donc la vie paysanne de ces petites gens. Le film dénonce un tragique évènement qui eut lieu pendant la 2e guerre mondiale: 5 millions de personnes sont mortes de famine et de maladie car il n'y avait pas assez à manger (le riz, base de la nourriture bengali, comme on le raconte dans le film était fourni par Singapour, une province Indienne qui a été annexée par la Japon en guerre), et le gouvernement préférait nourrir ses soldats plutot que le petit peuple "inutile".
On décrit ici la progression du fléau, à travers un habitant "aisé" et respecté d'un village (instituteur/maitre de cérémonies religieuses...) et sa femme qui observeront et vivront de l'intérieur la détresse des habitants du pays. On suit ainsi plusieurs évènements qui seront comme des épreuves à surmonter, des épreuves de la vie qui testent les individus (c'est ce à quoi j'ai pensé). On retrouve aussi tout l'exotisme qui m'avait tant frappé dans LA COMPLAINTE DU SENTIER, à savoir non pas les palmiers et les paysages mais les habitudes de vie (pour manger par exemple, ou ici des cérémonies religieuses...), comment se comportent les femmes, la pauvreté, etc... Tout un monde si éloigné du notre qui ne peut que nous sauter à la figure quand on le voit.
Le film est en couleurs, et contrairement à la trilogie d'Apu en n&b j'ai moins senti l'écart avec le monde actuel. Je n'avais pas lu que ça se passait en 1942 et pendant un bon moment j'ai cru que l'histoire était presque de l'époque du film. Ray, comme dans CHARULATA, utilise beaucoup le zoom. Je ne suis pas très client de ce système. Je trouve aussi que ses travellings et panoramiques sont ici moins fluides que dans ses premiers films. Mais je chipote!
Le master du dvd FSF est correct, si l'on n'est pas trop difficile. Dans mon cas je suis si content de voir de nouveaux films de Satyajit Ray que j'excuse la qualité un peu en deça de mes gouts (ce n'est pourtant pas un bon réflexe!). La copie est propre et les couleurs sont assez vives et saturées pour qu'on n'y perde pas au change. Seul bémol: l'étalonnage diffère parfois d'un plan à l'autre dans une même séquence. J'avais donc l'impression qu'un axe avait été filmé avec du soleil tandis que le contre champ était tourné plusieurs heures après par temps couvert. C'est peut-être le cas, ceci dit, mais les changements de luminosité et de couleurs se font remarquer (je pense quand même que ça vient du tirage)...
(Il n'y a pas photo: quand un film me plait, et donc m'inspire, j'écris sans m'arrêter!)
J'adore Satyajit Ray, un de mes cinéastes préférés, mais là... Je n'ai pas adhéré. Une énigme autour d'un objet volé, avec détective et méchant...
Je trouve surtout le film très étrangement filmé, l'image constamment en accéléré (très léger, mais ça fait bizarre), et une drôle de photographie (c'est un film en couleur, contrairement au photo). Parfois on croirait voir un reportage tiré des infos télévisées, parfois on croirait une drôle de série policière... Bref, je ne sais pas si je suis à coté de la plaque, mais bien qu'il ait apparement bonne réputation, je n'ai pas aimé ce film. Surtout que 1h55, ça fait très long. Très déçu.