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Re: Joe Dante

Publié : 3 janv. 13, 13:32
par mannhunter
hellrick a écrit :C'est un bon petit film, très sympa, proche de la série B horrifique "grand public" des années 80, avec beaucoup de merveilleux et quelques frissons bien amené, une sorte de film d'horreur pour adolescent qui rappelle des films comme POLTERGEIST ou GREMLINS dans l'esprit...enfin pour moi ça ressemble beaucoup plus au méconnu THE GATE :fiou: . C'est franchement plaisant, beaucoup plus satisfaisant pour ma part que les dernières livraisons de Hooper, Carpenter ou Romero...

Ceux qui aiment le cinéma de Joe Dante resteront en terrain connu, ce n'est pas révolutionnaire ni "super génial", mais c'est très bien fait on en ressort content d'avoir passé un bon moment.

Voilà :wink:
plussun sur le dernier Dante :)

Re: Joe Dante

Publié : 12 avr. 13, 20:09
par Holden
"Olelo Pa'a" ! Tel est le titre du nouvel épisode de Hawaii 5-0 réalisé par Joe Dante. Il sera diffusé lundi soir sur CBS et on y retrouvera Robert Picardo dans un petit rôle.

(Pour vous tenir au courant des nouveautés concernant Dante, jetez un oeil à ma page facebook)

Re: Joe Dante

Publié : 15 avr. 13, 12:43
par Flol
Holden a écrit :"Olelo Pa'a" ! Tel est le titre du nouvel épisode de Hawaii 5-0 réalisé par Joe Dante. Il sera diffusé lundi soir sur CBS et on y retrouvera Robert Picardo dans un petit rôle.
Triste.

Re: Joe Dante

Publié : 15 avr. 13, 12:45
par AtCloseRange
Ratatouille a écrit :
Holden a écrit :"Olelo Pa'a" ! Tel est le titre du nouvel épisode de Hawaii 5-0 réalisé par Joe Dante. Il sera diffusé lundi soir sur CBS et on y retrouvera Robert Picardo dans un petit rôle.
Triste.
Bah ouais, Picardo sans Dick Miller, c'est pas la même chose.

EDIT: by the way, c'est quoi cette série Splatter de 2009? Quelqu'un a vu?

Re: Joe Dante

Publié : 15 avr. 13, 12:47
par Holden
Il n'est pas à la retraite, Miller ?

Re: Joe Dante

Publié : 15 avr. 13, 15:03
par Flol
Holden a écrit :Il n'est pas à la retraite, Miller ?
C'est fort possible, étant donné ses (bientôt) 85 ans. Mais s'il y a une personne pour qui il pourrait sortir de sa retraite, c'est bien Dante.
AtCloseRange a écrit :EDIT: by the way, c'est quoi cette série Splatter de 2009? Quelqu'un a vu?
Nope. Mais le casting tire un peu la gueule (Corey Feldman en tête d'affiche :|).

Re: Joe Dante

Publié : 15 avr. 13, 15:40
par Holden
Miller est déjà sortie de sa retraite pour The Hole (le film a été tourné au Canada, mais quelques scènes ont été faites à LA, à Pasadena notamment, ce qui lui a permis de faire une apparition éclair)

Splatter est une série produite par Corman et destinée à Internet. C'est gore, mais sans grand intérêt. Tout à été tourné à l'intérieur d'un manoir situé dans les collines d'Hollywood et, parmi les acteurs, on trouve même l'assistant de Dante. Celui-ci m'a dit que l'endroit sert d'ordinaire pour les tournages de films X (et que, du coup,il faut vraiment faire attention où l'on s'assoit !).

Re: Joe Dante

Publié : 5 déc. 13, 14:11
par Jericho
Joe Dante demande des fonds pour terminer son prochain film:

http://fundanything.com/buryingtheex?locale=en

Et pour ne pas changer, il y aura bien Dick Miller en caméo ! :D

Re: Joe Dante

Publié : 16 juil. 14, 02:05
par Profondo Rosso
Hurlements (1980)

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Los Angeles. Karen White (Dee Wallace) est une journaliste qui se retrouve traquée par un tueur en série nommé Eddie Quist (Robert Picardo). En coopération avec la police, elle prend part à un piège pour capturer Eddie en acceptant de le rencontrer dans un cinéma porno. Alors que Quist force la journaliste à regarder une vidéo de viol, il est tué par les forces de l'ordre. Karen est traumatisée et souffre d'amnésie. Son thérapeute, le docteur George Waggner (Patrick Macnee), décide de l'envoyer avec son mari Bill (Christopher Stone) dans un centre isolé à la campagne où ses patients prennent du repos, "La Colonie".

Joe Dante avait fait sensation avec son premier film Piranhas (1978), meilleure relecture du classique de Steven Spielberg Les Dents de la mer (1975) et qui témoignait déjà du savoir-faire du réalisateur (qui fit des miracles en un mois de tournage et le budget pingre attribué par Roger Corman) mais aussi de son amour du genre à travers une tonalité référentielle qui aurait cours durant toute sa filmographie (notamment par la présence de la légendaire Barbara Steelle au casting). Avant le triomphe de Gremlins (1984) allait cependant revenir à l'horreur pure et dépoussiérer brillamment le mythe du loup-garou avec ce second film.

Hurlements adapte sur un scénario de John Sayles le roman Howling de Gary Brandner. On y suit Karen White (Dee Wallace), journaliste de Los Angeles jouant un jeu dangereux avec un tueur en série qu'elle séduit et provoque dans le cadre d'un reportage tout en étant suivie par la police. La traque va pourtant mal tourner lorsqu'elle va se retrouver seule nez à nez avec le tueur mais alors qu'il est tapi dans la pénombre l'impensable se produit en le voyant se transformer en quelque chose de sauvage et innommable qui sera abattu avant que l'on ait pu saisir sa nature. Dès cette saisissante introduction tous les indices sont là que ce soit l'aisance et la confiance en lui du tueur en dépit de la nature "autre" que l'on devine chez lui et en parallèle les tirades du psychologue joué par Patrick McNee dépeignant la nécessité de libérer la part sauvage qui sommeille en nous. Karen traumatisée par les évènements est envoyée en traitement dans un centre de repos isolé nommé la "Colonie" qui offrira un cadre symbolique à cette opposition entre civilisation et animalité. Une enquête en parallèle déploie de manière amusée tout le folklore associé au loup garou (balle d'argent, pleine lune et compagnie) tandis que Joe Dante amorce plus subtilement le thème dans cet environnement rural. Ce combat humain/animal s'illustre ainsi par les mœurs citadines assez triviales de Karen et son époux (leur mesure face à l'exubérance des autochtones, l'incrédulité lorsque l'époux avouera être végétarien) confrontées à la bonhomie et l'aisance des locaux. Le désir vient ensuite s'en mêler lorsque la croqueuse d'homme Marsha (Elisabeth Brooks) cherchera à séduire l'époux de Karen, sa nature bestiale et son désir lui incitant à lui céder tandis que sa part humaine lui intime de résister et de rester fidèle. C'est bien sûr la première qui dominera après qu'une morsure ait fait gagner l'instinct animal et c'est seulement là que Dante déploie la première transformation, le coït furieux se faisant sur fond de pleine lune et de hurlements de plaisir de ceux désormais révélés à leur nature de bête. Les maquillages de Rob Bottin ne sont qu'entraperçu pour privilégier un trucage en stop-motion des loups garous, la composition de plan avec cette effet donnant à la séquence une allure de tableau de rite ancestral.

La suite déroule une trame d'horreur plus classique à coup d'apparitions effrayante et de course-poursuite mais l'audace de Dante est constante. Contrairement au mythe du vampire où l'on peut associer une certaine dimension de noblesse et de séduction, celui du loup garou était jusque-là purement associé à une forme de malédiction, notamment dans le classique de George Waggner The Wolf Man (1941). Les lycanthropes s'oubliaient en cédant à leur instinct sauvage et commettaient l'irréparable, leur transformation étant guidées le phénomène naturel de la pleine lune. C'est tout l'inverse dans Hurlements où l'état de loup garou est libérateur, le seul qui soit finalement normal pour les concernés et celui où s'épanouit le plaisir et le gout de la chair, qu'elle soit à dévorer ou s'ébattre. L'humanité (et par extension la psychanalyse comme le révélera la révélation finale) et la civilisation est une entrave à l'expression d'une animalité qui constitue le seul état qui vaille d'être vécu. Dès lors la très spectaculaire et détaillée transformation constituant un sommet du film est autant une démonstration de force de Rob Bottin aux effets spéciaux qu'une manière d'appuyer cette thématique en déployant cette métamorphose (voulue et consciente) dans toute sa splendeur. Rob Bottin tout jeune et nouveau venu dans le milieu avait obtenu le job car son mentor Rick Baker avait dû choisir l'autre grand film de loup garou de l'époque, Le Loup garou de Londres (1981) de John Landis. Au final le film de Joe Dante serait bien meilleur et les effets de Bottin plus réussis (même si ceux de Baker restent très impressionnant), plaçant désormais les deux amis en concurrence et rivalité. Cela se fait en tout cas pour le meilleur dans Hurlements où Dante nous offre une des relectures les plus brillantes du mythe tout en en retrouvant la facette classique dans la stupéfiante scène finale où le côté maudit du lycanthrope reprend ses droits. 5/6

Re: Joe Dante

Publié : 16 juil. 14, 16:34
par Ben Castellano
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Re: Joe Dante

Publié : 16 juil. 14, 16:59
par Gounou
Profondo Rosso a écrit :Au final le film de Joe Dante serait bien meilleur et les effets de Bottin plus réussis (même si ceux de Baker restent très impressionnant)
Je ne saurais être moins en phase avec cette affirmation, trouvant le film de Dante assez lénifiant et poussif (tout comme Piranhas d'ailleurs) quand celui de Landis est trépidant, aussi terrifiant que drôle.
Quant à la séquence de transformation de Howling, je la trouve démonstrative et répétitive (et beaucoup trop longue) quand celle du Landis est à l'avenant, drôle et spectaculaire, avec une idée nouvelle par plan afin de ne jamais céder à l'effet pour l'effet (sans parler du choix génial de la musique).


:mrgreen:

Re: Joe Dante

Publié : 16 juil. 14, 18:17
par Bogus
Ben Castellano a écrit :Image
J'espère qu'on aura droit à une édition blu ray sympa pour les 30 ans! :roll:
Gremlins fait partie des films cultes de mon enfance, à l'époque c'était même la première fois que je cherchais le nom du réalisateur d'un film (merci télé 7jours!), je me demandais "Mais qui a fait ce film génial?".

Re: Joe Dante

Publié : 16 juil. 14, 18:58
par Profondo Rosso
Gounou a écrit :
Profondo Rosso a écrit :Au final le film de Joe Dante serait bien meilleur et les effets de Bottin plus réussis (même ceux de Baker restent très impressionnant)
Je ne saurais être moins en phase avec cette affirmation, trouvant le film de Dante assez lénifiant et poussif (tout comme Piranhas d'ailleurs) quand celui de Landis est trépidant, aussi terrifiant que drôle.
Quant à la séquence de transformation de Howling, je la trouve démonstrative et répétitive (et beaucoup trop longue) quand celle du Landis est à l'avenant, drôle et spectaculaire, avec une idée nouvelle par plan afin de ne jamais céder à l'effet pour l'effet (sans parler du choix génial de la musique).
De toute façon ça a toujours été un grand débat entre ces deux films :mrgreen: De même jamais trop aimé le Landis et toujours trouvé son humour un peu lourd, mais je sauve Jenny Agutter :oops: Pour la transformation je trouve les deux impressionnante mais je préfère celle de Dante, entre autre à cause de ce côté démonstratif car en plus d'en mettre plein la vue ça étire le truc justement pour faire partager le sentiment d'extase et de libération que le protagoniste ressent à devenir loup-garou (Bottin a même casé un bref moment où on distingue un sourire sur le visage de la bête en plein processus de métamorphose dans le maquillage) et qui en jouit par tous les pores de sa peau. Celle de Landis est très intense aussi pour faire partager la souffrance mais c'est un sentiment qu'on connaît un peu déjà à travers d'autres films de loup-garou, j'aime beaucoup l'espèce de jubilation assumée qui se dégage chez Dante à deux niveau de lecture (regarde mes effets comme ils sont beaux + regarde comme c'est bon d'être un loup-garou).

Re: Joe Dante

Publié : 17 juil. 14, 14:45
par hellrick
Profondo Rosso a écrit :De toute façon ça a toujours été un grand débat entre ces deux films :mrgreen:
Ce qui est un peu absurde quelque part car à part le thème du loup-garou et leur date de sortie les deux films sont très dissemblables. Pour ma part j'aime les deux avec une petite préférence pour le londonien :wink:

Re: Joe Dante

Publié : 17 juil. 14, 14:52
par Flol
Gounou a écrit :
Profondo Rosso a écrit :Au final le film de Joe Dante serait bien meilleur et les effets de Bottin plus réussis (même si ceux de Baker restent très impressionnant)
Je ne saurais être moins en phase avec cette affirmation, trouvant le film de Dante assez lénifiant et poussif (tout comme Piranhas d'ailleurs) quand celui de Landis est trépidant, aussi terrifiant que drôle.
Quant à la séquence de transformation de Howling, je la trouve démonstrative et répétitive (et beaucoup trop longue) quand celle du Landis est à l'avenant, drôle et spectaculaire, avec une idée nouvelle par plan afin de ne jamais céder à l'effet pour l'effet (sans parler du choix génial de la musique).


:mrgreen:
Je suis assez d'accord. J'aime beaucoup le Dante, mais faut reconnaître que la scène de transformation du Landis est exceptionnelle : en terme de montage et d'idées, elle est bien plus intéressante (et effectivement, cette musique...).
Celle de The Howling fait beaucoup plus démo, Bottin y étale tout son brio, mais c'est finalement assez relou à regarder. En fait, ce sont surtout les multiples plans sur les (non) réactions de Dee Wallace face à Robert Picardo qui se transforme, qui font assez ringards.