Dvdclassik : cinéma et DVD

Toujours aussi efficace DVDClassik, merci beaucoup je vais voir pour trouver ça

Il faudra que je les lise, ne serait-ce que pour y découvrir d'éventuelles chapelles (pour enfin y voir clair dans cette unanimité suspecte autour du Pigeon, de L'argent de la vieille, d'Au nom du peuple italien et d'Affreux sales et méchants)

Le documentaire en bonus de La grande pagaille replace ce film au sein d'une officieuse "trilogie" autour d'Alberto Sordi et de l'histoire de l'Italie sur la première moitié du siècle dernier avec :
- La grande guerre, de Mario Monicelli
- La grande pagaille, de Luigi Comencini
- Une vie difficile, de Dino Risi

Je me suis donc empressé de voir les deux suivants et même si je trouve le Comencini un cran au dessus, les eux autres n'en sont pas moins d'excellents films où on retrouve ce même ton alternant à merveille tragédie et comédie, avec en fond une caméra qui rappelle par moment le néo réalisme. Alberto Sordi est formidable dans trois rôle bien différent (je ne sais déjà plus s'il joue un romain dans le Comencini, vu que c'est assez important dans les deux autres, ce serait amusant ).
Ce que j'ai adoré dans La grande pagaille, c'est au delà de l'aspect tragicomique, la lente évolution de son personnage jusqu'à ce dernier plan poignant. Il y a un côté film d'aventure, récit initiatique, avec ses péripéties, l'évolution des personnages.
Dans Une vie difficile l'évolution est nettement moins linéaire, ça reste finalement un homme qui se bat pour survivre en tentant de conserver ses principes, ça n'en est pas moins intéressant, surtout avec le personnage de Lea Massari qui offre un excellent contre point. Peut être le moins "drôle" des trois, bizarrement (car le contexte des deux autres, celui de la 1ère et de la seconde guerre, sont encore plus "dur"). Même si on y trouve quelques séquences purement comiques (comme celle du repas avec les résultats du référendum ).
La grande guerre est peut être le plus burlesque, avec ce superbe duo d'acteur Alberto Sordi - Vittorio Gassman, dont la relation, posé dès la très amusante première scène, est passionnante à suivre, très touchante.

Bref trois excellents films (dont au moins un chef d'oeuvre), dont on sort avec un sourire triste et le regard mélancolique.
Vite le Risi et le Monicelli en blu-ray !

Non, pour moi en tout cas, 3 chefs d’œuvre mais celui que je préfère c'est aussi La grande pagaille
A ce niveau là, avec Sordi, il y a aussi Mafioso et L'argent de la vieille ; si tu ne connais pas

Bon, eh bien, je veux bien être celui qui dira qu'il préfère Une vie difficile. Ce sont évidemment trois immenses films, mais j'ai toujours trouvé qu'Une vie difficile avait cette irréductibilité (cette complexité si vous voulez le dire trop vite) particulière, ce charme capiteux, déstabilisant, propre aux meilleurs Risi. Un film qui devient indispensable parce que justement il ne se rend pas forcément aimable.

Oui tout à fait, c'est exactement ce que je me suis dis devant le film, qu'il était assez complexe (et non compliqué). D'ailleurs madame n'a pas trop aimé et cela vient justement je pense, de cette aspect pas très aimable comme tu dis, notamment dans ses personnages, mais aussi dans son rythme et ses ellipses assez abruptes. Il a un côté moins immédiat que les deux autres et qui gagne probablement à murir en tête (c'est le dernier que j'ai vu, hier soir). A voir ce que cela donne après une second visionnage.

Merci pour les deux recommandations kiemavel, je n'ai vu aucun des deux, je mes les notes

Arn a écrit : ↑19 nov. 20, 15:52 Merci pour les deux recommandations kiemavel, je n'ai vu aucun des deux, je mes les notes

A ce niveau là, j'ai oublié de citer Un Bourgeois tout petit petit qui possède les mêmes caractéristiques que ceux que tu as vu ; on y passe de la pure comédie au tragique - pas vraiment "en alternance" - mais successivement puisque le film démarre dans le plus pur style de la meilleure comédie italienne et vire au drame le plus noir. La prestation de Sordi est extraordinaire.

Et pas si loin derrière : Détenu en attente de jugement (mais qui n'est pas une comédie)
Sinon, nombre de comédies édités par M6 video - seulement en DVD je pense - valent la peine : Il Boom, le veuf, le commissaire, l'agent , nos amis réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? (c'est un vrai titre) ... et je suis sût que ceux qui sont allés plus loin et ont vu des machins non édités pourraient en rajouter une ribambelle

kiemavel a écrit : ↑19 nov. 20, 16:20

Arn a écrit : ↑19 nov. 20, 15:52 Merci pour les deux recommandations kiemavel, je n'ai vu aucun des deux, je mes les notes

A ce niveau là, j'ai oublié de citer Un Bourgeois tout petit petit qui possède les mêmes caractéristiques que ceux que tu as vu ; on y passe de la pure comédie au tragique - pas vraiment "en alternance" - mais successivement puisque le film démarre dans le plus pur style de la meilleure comédie italienne et vire au drame le plus noir. La prestation de Sordi est extraordinaire.

Dans le registre tragi-comique qu'on évoque ici, c'est peut-être même l'un des sommets de la comédie italienne. Un film extraordinaire - mais bon courage pour le voir

Un bourgeois tout petit petit est assez haut dans ma watchlist, ils en parlent également dans le documentaire (si je dis pas de bêtise en tant que marqueur de fin du genre, ou de début de la fin). Mais en effet faut déjà que j'arrive à mettre la main dessus

Du reste je n'ai vu que le Scola au titre à rallonge il y a quelques temps et j'avais beaucoup aimé, le duo Sordi / Blier est assez irrésistible. Moins "tragique" dans mon souvenir mais tout en restant dans de la comédie mordante, au sous texte acerbe.

ed a écrit : ↑19 nov. 20, 16:28Dans le registre tragi-comique qu'on évoque ici, c'est peut-être même l'un des sommets de la comédie italienne. Un film extraordinaire - mais bon courage pour le voir

Oui, c'est vrai. Pour un tel film, Il fallait oser le dithyrambique. Mais, pour le coup, même si la fin de La grande pagaille nous saisit (même si on la sent venir), le film alterne jusqu'au bout ou presque gravité et satire ; avec Un Bourgeois ..., on ne peut presque plus parler de comédie car au moins sitôt sorti du film on est tétanisé par l'incroyable noirceur de la seconde partie. Or, je ne crois pas que quelqu'un découvrant le film sans rien en savoir à l'avance, pourrait anticiper ce qui l' attend après une première partie certes grinçante mais ne préparant quand même pas à la suite.

ed a écrit : ↑19 nov. 20, 16:28Dans le registre tragi-comique qu'on évoque ici, c'est peut-être même l'un des sommets de la comédie italienne. Un film extraordinaire - mais bon courage pour le voir

on attend toujours une edition video chez nous d'ailleurs...

kiemavel a écrit : ↑19 nov. 20, 16:20

Arn a écrit : ↑19 nov. 20, 15:52 Merci pour les deux recommandations kiemavel, je n'ai vu aucun des deux, je mes les notes

A ce niveau là, j'ai oublié de citer Un Bourgeois tout petit petit qui possède les mêmes caractéristiques que ceux que tu as vu ; on y passe de la pure comédie au tragique - pas vraiment "en alternance" - mais successivement puisque le film démarre dans le plus pur style de la meilleure comédie italienne et vire au drame le plus noir. La prestation de Sordi est extraordinaire.

Et pas si loin derrière : Détenu en attente de jugement (mais qui n'est pas une comédie)
Sinon, nombre de comédies édités par M6 video - seulement en DVD je pense - valent la peine : Il Boom, le veuf, le commissaire, l'agent , nos amis réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? (c'est un vrai titre) ... et je suis sût que ceux qui sont allés plus loin et ont vu des machins non édités pourraient en rajouter une ribambelle

Le Celibataire, I Magliari, La Mia Signora, Ou es-tu allé en vacances, Les Complexés (films à sketch pour les trois derniers cités), La plus belle soirée de ma vie, Poussieres d'etoiles, Le Marquis s'amuse, bref, j'adore Sordi.

kiemavel a écrit : ↑19 nov. 20, 17:29Oui, c'est vrai. Pour un tel film, Il fallait oser le dithyrambique. Mais, pour le coup, même si la fin de La grande pagaille nous saisit (même si on la sent venir), le film alterne jusqu'au bout ou presque gravité et satire ; avec Un Bourgeois ..., on ne peut presque plus parler de comédie car au moins sitôt sorti du film on est tétanisé par l'incroyable noirceur de la seconde partie. Or, je ne crois pas que quelqu'un découvrant le film sans rien en savoir à l'avance, pourrait anticiper ce qui l' attend après une première partie certes grinçante mais ne préparant quand même pas à la suite.

EDIT : Et d'ailleurs - j'édite après Jack - en parlant de surprise, j'aurais peut-être pu fermer ma g... à ce sujet
Il aurait fallu se contenter de dire que le film débute par une sorte de satire de la vie de bureau ... et s'arrêter là (mais je n'édite quand même pas mon message initial)

Sinon, oui, c'est l'un des essentiels du cinéma italien dont une édition sur quelque support que ce soit est indispensable

EDIT bis

Jack Carter a écrit : ↑19 nov. 20, 17:39Le Celibataire, I Magliari, La Mia Signora, Ou es-tu allé en vacances, Les Complexés (films à sketch pour les trois derniers cités), La plus belle soirée de ma vie, Poussieres d'etoiles, Le Marquis s'amuse, bref, j'adore Sordi.

Je vois
Connais pas, à part Les Complexés et I Magliari

kiemavel a écrit : ↑19 nov. 20, 16:20 Et pas si loin derrière : Détenu en attente de jugement (mais qui n'est pas une comédie)

Dans le genre Mélodrame de gauche chiant comme la mort, c'est un classique.

A la rédac. y'a plusieurs gauchistes qui aiment les films chiants. P ' tain, le choc

https://www.dvdclassik.com/critique/det ... gement-loy

Et puis mélodrame, pardon, mais je ne vois pas de "larmoyant " là dedans. Et enfin, " gauchiste", mouais, les dérives de l'absurdité bureaucratique, on les as vu à l’œuvre aussi et surtout dans des films de l'est ou montrant des faits s'y étant déroulés. Le film " kafkaïen " serait gauchiste ou bien surtout celui là ... et en quoi ? Nanny Loy étant de gauche et le gouvernement de l'époque, Chrétien démocrate, la cible était donc ...