Top Roman Polanski

[Watkinssien]

CHEF-D'OEUVRE

Chinatown

OEUVRES MAJEURES

Repulsion
Cul-de-Sac
Rosemary's Baby
The Pianist
The Ghost Writer

REUSSITES

Le couteau dans l'eau
Dance of the Vampires
Le Locataire
Tess

INTÉRESSANTS

Les Plus Belles Escroqueries du Monde
The Tragedy of Macbeth
Che ?
Pirates
Frantic
La jeune fille et la mort
Carnage

JE N'AIME PAS

Lunes de fiel
The Ninth Gate
Oliver Twist

[Père Jules]

Pas vu Ghost Writer? Il vaut la peine pourtant...

Si si vu. J'aime beaucoup aussi. Disons qu'il devrait plutôt être à la place de Rosemary's Baby.
Tu fais bien de me le rappeler

[riqueuniee]

Très bien ses courts métrages polonais
le couteau dans l'eau
Rosemary's baby
Chinatown
Frantic
Ghost writer
le locataire
la jeune fille et la mort
Bien le bal des vampires
Tess
Répulsion
Macbeth
Oliver Twist
Moins bien (ou je n'accroche pas)
Pirates
Neuvième porte
Lunes de fiel
Le reste : pas vu

[Major Tom]

Bon allez, à mon tour:

(Je ne peux pas vivre sans ces films-là)

• 1 Le Locataire (The Tenant, 1976)
  2 Le Bal des vampires (The Fearless Vampire Killers, 1967)
  3 Chinatown (1974)
  4 The Ghost Writer (2010)

(Chefs-d'œuvre)

• ● Le Couteau dans l'eau (Nóż w wodzie, 1962)
  ● Répulsion (Repulsion, 1965)
  ● Macbeth (The Tragedy of Macbeth, 1971)
  ● Tess (1979)
  ● Le Pianiste (The Pianist, 2002)

(J'adore)

• ● La Rivière de diamants (meilleur sketch des Plus belles escroqueries du monde qui ne compte à côté que des sketchs pourris)
  ● Cul-de-sac (1966)
  ● Rosemary’s baby (1968)
  ● Quoi ? (Che ? 1972)
  ● Frantic (1988)
  ● Lunes de fiel (Bitter Moon, 1992)

(J'aime beaucoup)

• ● Quand les anges tombent (Gdy Spadają Anioły, 1959)
  ● La Jeune Fille et la Mort (Death and the Maiden, 1994)
  ● Carnage (2011)

(J'aime bien)

• ● La Neuvième Porte (The Ninth Gate, 1999)
  ● Deux hommes et une armoire (Dwaj Ludzie z Szafą, 1958)
  ● Le Gros et le maigre (1960)

(Moyen)

(Trop de défauts)

(Ennuyeux)

• ● Pirates (1986)
  ● Cinéma érotique (tiré de Chacun son cinéma, 2007)

(Raté)

• ● Oliver Twist (2005)

(Terriblement mauvais)

(À ne pas regarder sous peine de mourir dans d'atroces souffrances)

---
Je n'ai pas compté certains courts-métrages, trop "exercices de style" ou "exercices d'école" pour être comptabilisés comme films. Sinon, j'aime beaucoup Greed (2009), une fausse pub pour un faux parfum, avec tout de même Natalie Portman et Michelle Williams:

[Jericho]

1/ Rosemary's Baby
2/ The Ghost-Writer
3/ La Neuvième Porte
4/ Le Bal des Vampires
5/ Le Pianiste
6/ La Jeune Fille et la Mort
7/ Pirates
8/ Chinatown (à revoir)
9/ Frantic
10/ Lunes de fiel
11/ Oliver Twist

[Thaddeus]

Désormais c'est ici.

[Truffaut Chocolat]

Lunes de fiel
Polanski expérimente, teste, cherche quelque chose d’assez inédit, ça se sent. Et c’est ce qui donne à cette chronique d’un malheur conjugal sa valeur et sa force. Opérant sur plusieurs registres (de la comédie de mœurs au thriller hitchcockien), le cinéaste livre au final une œuvre franchement douloureuse, assez dépressive, sur l’incapacité à trouver un bonheur affectif, et sur la trajectoire d’un couple qui, cherchant à s’aimer, finit par se consumer. Très singulier. 4/6

Un de mes préférés. J'adore son côté complètement tordu et pervers. Faire tourner Hugh Grant dans un film pareil...

[Flol]

Pour l'avoir découvert récemment, je reconnais son aspect pervers et tordu...mais formellement, c'est quand même une horreur : c'est un peu la quintessence de tout ce que le début des années 90 avait de moche (la séquence du manège, avec les mains se joignant au ralenti...), pas aidé par une musique inaudible de Vangelis.
Mais j'avais beaucoup aimé la conclusion du film.

[MJ]

Pour l'avoir découvert récemment, je reconnais son aspect pervers et tordu...mais formellement, c'est quand même une horreur : c'est un peu la quintessence de tout ce que le début des années 90 avait de moche (la séquence du manège, avec les mains se joignant au ralenti...), pas aidé par une musique inaudible de Vangelis.

C'est presque parodique, du sentimentalisme de bas étage que Polanski tourne en dérision de façon assez mesquine. Film culte pour ma part!

[Flol]

Ah, c'était donc ce fameux "second degré"...

[Demi-Lune]

Ah, c'était donc ce fameux "second degré"...

Je souscris à l'interprétation de MJ, d'ailleurs je crois que Polanski avait revendiqué le côté ironique de cette scène du manège. Les transparences, le ralenti (qui a donné lieu à un tournage apparemment complexe, comme on peut le voir en photo dans le bouquin Taschen), soulignent le fait que nous sommes dans une représentation romantique naïve, telle que filtrée par le point de vue béat d'Emmanuelle Seigner folle amoureuse comme une écolière de son écrivain américain. Cela donne cette scène mais celle donne aussi une scène érotique comme celle du lait sur la poitrine, dont le kitsch participe d'un point de vue (un peu comme le rêve adultérin de Cruise dans Eyes Wide Shut façon téléfilm rose de M6). Le panneau publicitaire 3615 ULLA sur le bus, juste après cette rencontre muette et romantique entre Seigner et Coyote, synthétise à mes yeux, plus encore que l'emblématique séquence du manège, toute la démarche méchamment cynique de Polanski dans ces scènes introductives. Cette romance est kitsch parce que la mise en scène adopte la vision des choses candide, ingénue, crédule du personnage de Mimi, tel qu'il est en tout cas à ce stade du film. L'objet de Lunes de fiel étant justement de montrer la perversion de cette crédulité amoureuse, l'effondrement désillusionné de cette candeur, les ravages d'un amour à sens unique et idéalisé.
Pour ma part, cette œuvre est l'une des plus dures que je connaisse sur le thème, et c'est l'un des Polanski les plus troublants. J'adore.

[MJ]

Faire croire à des personnages qu'il sont en route vers le merveilleux dans un bus qui mène à la Porte des Lilas... Je sais pas, j'ai tendance à soupçonner Polanski d'avoir toujours une bassesse d'avance sur ses spectateurs.

[riqueuniee]

Ben,pourquoi pas ? Il s'agit moins d'un endroit que la rencontre de deux personnes. La ligne 96 prend donc pour le héros une allure d'"endroit merveilleux" pour le héros .

[Flol]

Ah, c'était donc ce fameux "second degré"...

Je souscris à l'interprétation de MJ, d'ailleurs je crois que Polanski avait revendiqué le côté ironique de cette scène du manège. Les transparences, le ralenti (qui a donné lieu à un tournage apparemment complexe, comme on peut le voir en photo dans le bouquin Taschen), soulignent le fait que nous sommes dans une représentation romantique naïve, telle que filtrée par le point de vue béat d'Emmanuelle Seigner folle amoureuse comme une écolière de son écrivain américain. Cela donne cette scène mais celle donne aussi une scène érotique comme celle du lait sur la poitrine, dont le kitsch participe d'un point de vue (un peu comme le rêve adultérin de Cruise dans Eyes Wide Shut façon téléfilm rose de M6). Le panneau publicitaire 3615 ULLA sur le bus, juste après cette rencontre muette et romantique entre Seigner et Coyote, synthétise à mes yeux, plus encore que l'emblématique séquence du manège, toute la démarche méchamment cynique de Polanski dans ces scènes introductives. Cette romance est kitsch parce que la mise en scène adopte la vision des choses candide, ingénue, crédule du personnage de Mimi, tel qu'il est en tout cas à ce stade du film. L'objet de Lunes de fiel étant justement de montrer la perversion de cette crédulité amoureuse, l'effondrement désillusionné de cette candeur, les ravages d'un amour à sens unique et idéalisé.
Pour ma part, cette œuvre est l'une des plus dures que je connaisse sur le thème, et c'est l'un des Polanski les plus troublants. J'adore.

OK. J'avoue être resté bloqué sur l'aspect violemment 90's du film (le 3615 ULLA m'a fait marrer, mais son ironie m'a échappé...parce qu'à l'époque, ces affiches étaient de toute façon, difficile à éviter dans les rues parisiennes).
Je le reverrai peut-être plus tard avec un oeil neuf.

[Major Tom]

J'avoue être resté bloqué sur l'aspect violemment 90's du film (le 3615 ULLA m'a fait marrer, mais son ironie m'a échappé...parce qu'à l'époque, ces affiches étaient de toute façon, difficile à éviter dans les rues parisiennes).

Pourtant de la même époque, on n'en voit jamais dans Frantic par exemple (mais bon, Polanski enlevait même des panneaux de signalisation). Le fait qu'elles pullulent comme ça dans Lunes de fiel a évidemment une raison, comme l'ont bien expliqué MJ et Demi-Lune.

(la séquence du manège, avec les mains se joignant au ralenti...)

Il n'y a pas de ralenti dans cette scène.
Les seuls plans ralentis dans la carrière de Polanski sont dans Le Locataire (rebond de la balle/tête, la dé-momification de Simone Choule dans les toilettes). Sinon il ne l'emploie jamais. Autrement, il y a des accélérés dans Le Bal des vampires et Le Pianiste.

Il y a un effet (parmi d'autres) qui me plaît beaucoup dans Lunes de fiel parce qu'il ne se remarque ab-so-lu-ment pas (c'est un peu une bonne définition du cinéma de Polanski, une technique remarquable mais très discrète). C'est un plan qui montre le mouvement des vagues juste avant que Peter Coyote raconte son histoire de la pisse de Mimi, à 2:29 sur cette vidéo de mauvaise qualité (on fera avec, je vous prierai donc de me faire confiance ). Regardez bien avant de lire la suite:

Spoiler (cliquez pour afficher)

Quand on regarde très attentivement, on s'aperçoit que le plan est tourné à l'envers. Ce qui m'a mis la puce à l'oreille c'est qu'on avance clairement vers la "trace" normalement laissée derrière un bateau. Donc la caméra "recule", ce qui à l'envers fait qu'on "avance".
Polanski est très malin, on remarque à peine cet effet évidemment mais sur grand écran ou une bonne télé, ça se remarque déjà mieux que ça. Je n'ai pas vraiment d'explication, à part (sûrement) faire en sorte que le spectateur sente de manière inconsciente une certaine étrangeté -car il y a manifestement quelque chose qui cloche dans le mouvement des vagues- ou peut-être (à la fois?) une façon de dire qu'on remonte dans le temps...