C'est encore à cause de JenniferJack Carter a écrit :O'Neal
Peter Bogdanovich (1939-2022)
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Re: Peter Bogdanovich
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: Peter Bogdanovich
Après la vision du coffret sorti l'an dernier chez Carlotta, on y trouve aussi une forte influence d'Allan Dwan (qui fait d'ailleurs sur le plateau, par moments).Nestor Almendros a écrit :L'hommage de Bogdanovich est par ailleurs intéressant: l'entrée du cinéaste après la projection, tout petit dans le cadre et salué chaleureusement par le public.
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Re: Peter Bogdanovich
Dwan est remercié au générique (avec Raoul Walsh, la classe ). Autre anecdote le film est produit (executif producer) par un tout jeune Frank Marshal.
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Re: Peter Bogdanovich
à priori, le film serait en phase de restauration avec une nouvelle version director's cut....
http://www.hometheaterforum.com/t/31824 ... s-misfires
http://www.hitfix.com/blogs/motion-capt ... -behind-it
à suivre....
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Re: Peter Bogdanovich
ENFIN L’AMOUR (At long last love) de Peter BOGDANOVICH – 1975
Avec Burt REYNOLDS, Cybill SHEPHERD et Madeline KAHN
Un millionnaire tombe amoureux d’une chanteuse de revue. L’amie d’enfance de celle-ci rencontre un escroc qui devient son chevalier servant. Lors d’une soirée, les 2 couples se croisent …et vont finir par échanger leurs partenaires.
Hommage clin d’œil, un peu parodique mais respectueux, aux musicals de Broadway et d’Hollywood des années 30, Enfin l’amour fur un fiasco retentissant en 1975. Le cinéaste misait sans doute sur un revival du genre après les succès récents à Broadway de reprises comme No No Nanette ou Good News, et l’engouement pour le film-compilation« il était une fois à Hollywood ».
Mais les critiques se déchainèrent avec fougue en évoquant l’interprétation parfois approximative des magnifiques airs de Cole Porter, « tirés de leur contexte et massacrés » par des acteurs pas forcément doués pour le chant, sur la mise en scène sans imagination des numéros musicaux. Le film fut même inscrit au mur de la honte du cinéma par des critiques scandalisés qu’on puisse dépenser tant d’argent pour un résultat aussi mauvais. Le réalisateur sera même forcé de s’excuser dans un journal ! Pourtant le film ne méritait pas cette indignité et cette cabale!!
En effet, les critiques acides furent bien sévères et injustes à mon avis. Certes, l’histoire est vraiment hyper légère et inconsistante, rendant encore plus futile ce monde snob et friqué où évoluent des personnages qui consomment champagne et caviar. Cela dit, les scenarii des films d’Astaire et Rogers, dont s’inspire le film n’étaient pas forcément beaucoup plus puissants. On retrouve, partiellement certes, la même décontraction sophistiquée que ces œuvrettes légères. Burt Reynolds campe un personnage à la Gable et Cybill Shepherd est sa Carole Lombard : elle est vraiment épatante et aurait vraiment brillé dans une screwball comédie. La future interprète de Taxi driver et de la série TV clair de lune a don inné pour la comédie : elle pétille d’esprit et de charme et chante plutôt bien ses numéros, à quelques légers soucis de justesse près. Vraiment, elle aurait fait un malheur dans les années 30-40 ! Ces derniers sont interprétés en live(ce qui est rarissime dans un musical filmé) et dans un style très Broadway avec parfois du parler-chanté ou des effets de voix (un style qui ne choquera pas les amateurs de comédie musicales habitués aux spectacles new yorkais ou londoniens dans lesquels se sont souvent produits des acteurs pas vraiment chanteurs comme Richard Burton, Rex Harrison mais qui pourra heurter les mélomanes habitués aux films hollywoodiens dans lesquels les chansons étaient toujours interprétées par des voix mélodieuses et doublées par des pros si le besoin se faisait sentir). Oui, c’est vrai certains acteurs braillent sans beaucoup de justesse, mais ici on ne triche pas, comme si on était sur scène. Le film utilise pas moins de 16 chansons de Cole Porter (qui occupent les 4/5èmede la durée) dont certains airs que je ne connaissais pas, (le cinéaste a d’ailleurs souvent préféré les morceaux les plus joviaux aux balades sentimentales dont j’ai regretté l’absence). Une fausse bonne idée car les 16 chansons tirées d’opérettes différentes ont du mal à soutenir un film à elle seules, aussi jolies et pleines d’esprit qu’elles soient. Mais pourtant, grâce à ce répertoire de premier choix et à un bon savoir-faire, il y a un je ne sais quoi d’enthousiasmant, de bon enfant, de sincère qui brille parfois.
Parmi les moments enthousiasmants : I get a kick of you, délicieusement interprété par Cybill Shepherd, it’s delovely par Reynolds et Shepherd (avec quelques jolis pas de danse) et d’autres (les numéros entre le valet et la bonne, dans un style très années 30) qui arrivent à transmettre l’euphorie joyeuse des meilleurs musicals de Broadway.
On est déçu que le film s’achève au bout d’une heure et demi et l’on regrette qu’il ne comporte pas un grand numéro final (c’est vrai que la chorégraphie n’est pas très développée). Mais vraiment, en dépit des réserves précitées, je pense que le film ne pourra qu’enchanter les spectateurs habitués aux musicals sur scène et qui se sont régalés au Châtelet de morceaux du genre comme a little night of music par exemple. En tous les cas, je l’ai apprécié. Hélas, inutile de le chercher dans le commerce. Compte tenu de son flop monumentale et immérité, il n’est jamais sorti en VHS ni DVD ; on m’en a prêté une version de fort mauvaise qualité visuelle et un peu amputée.
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Re: Peter Bogdanovich
Le blu ray est dispo sur amazon.com (depuis Juin 2013) en attendant une hypothétique sortie en France pour avoir une chance de découvrir ce film..
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Re: Peter Bogdanovich
En cherchant des infos sur They All Laughed (que j'hésite à commander pour compléter ma Bogdanovich-thèque), je viens de lire que Tarantino placait très TRES haut ce film, jusque dans son top des meilleurs films.
Top 12 QUENTIN TARANTINO (Sight & Sound Top 10, 2002)
1. The Good, the Bad and the Ugly (1966, Leone)
2. Rio Bravo (1959, Hawks)
3. Taxi Driver (1976, Scorsese)
4. His Girl Friday (1940, Hawks)
5. Rolling Thunder (1977, Flynn)
6. They All Laughed (1981, Bogdanovich)
7. The Great Escape (1963, J. Sturges)
8. Carrie (1976, De Palma)
9. Coffy (1973, Hill)
10. Dazed and Confused (1993, Linklater)
11. Five Fingers of Death (1973, Chang)
12. Hi Diddle Diddle (1943, Andrew L. Stone)
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1. The Good, the Bad and the Ugly (1966, Leone)
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4. His Girl Friday (1940, Hawks)
5. Rolling Thunder (1977, Flynn)
6. They All Laughed (1981, Bogdanovich)
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Re: Peter Bogdanovich
C'est aussi un des films préférés de Wes Anderson.Supfiction a écrit :En cherchant des infos sur They All Laughed (que j'hésite à commander pour compléter ma Bogdanovich-thèque), je viens de lire que Tarantino placait très TRES haut ce film, jusque dans son top des meilleurs films.
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Re: Peter Bogdanovich
Si Tarantino n'était pas aussi l'auteur de Jackie Brown, j'aurais eu du mal à comprendre son attachement pour ce film de Bogdanovich (que j'aime beaucoup). Pour Anderson, c'est nettement plus évident.Boubakar a écrit :C'est aussi un des films préférés de Wes Anderson.Supfiction a écrit :En cherchant des infos sur They All Laughed (que j'hésite à commander pour compléter ma Bogdanovich-thèque), je viens de lire que Tarantino plaçait très TRES haut ce film, jusque dans son top des meilleurs films.
En tout cas, que Supfiction n'hésite pas. Il est hautement (re-)commandable.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Peter Bogdanovich
Et DVDClassik est partenaire
La copie, vue à La Rochelle, est d'ailleurs très belle
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Re: Peter Bogdanovich
Reçu mon dvd de They All Laughed, je regarde ça très bientôt..Boubakar a écrit :C'est aussi un des films préférés de Wes Anderson.Supfiction a écrit :En cherchant des infos sur They All Laughed (que j'hésite à commander pour compléter ma Bogdanovich-thèque), je viens de lire que Tarantino placait très TRES haut ce film, jusque dans son top des meilleurs films.
Au fait Boubakar, j'avais lu que tu avais commandé Texasville il y a quelques temps sur Play. Qu'as tu pensé du film ? J'ai lu qu'il n'avait quasiment aucun intérêt par rapport à Last picture show..
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Re: Peter Bogdanovich
Je serais curieux de savoir ce qu'il vaut, celui-là. Mais ça me fait un peu peur par rapport à la magie de The last picture show bien que ce soit toujours le même réalisateur aux commandes (à la différence de More American Graffiti, par ex.)...Supfiction a écrit :Au fait Boubakar, j'avais lu que tu avais commandé Texasville il y a quelques temps sur Play. Qu'as tu pensé du film ? J'ai lu qu'il n'avait quasiment aucun intérêt par rapport à Last picture show..
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Re: Peter Bogdanovich
Je garde pour ma part un très bon souvenir de Texasville, vu à la télé au milieu des années 90 (sur canal). Une chronique provinciale assez sombre, sur les thèmes de l'échec et l'ennui. Le film est plutôt lent, plutôt déprimant malgré quelques passages comiques, et tranche pas mal avec le reste de la production mainstream américaine de l'époque. Il n'est d'ailleurs pas surprenant qu'il se soit pris une grosse veste au box-office US.
Maintenant, je n'ai (toujours) pas vu The Last picture show. Je ne saurais dire s'il lui est très inférieur, très différent...
Maintenant, je n'ai (toujours) pas vu The Last picture show. Je ne saurais dire s'il lui est très inférieur, très différent...