Nuit Tim Burton au Champo (24/10)
Le champo c'est beau, le cadre fait rêver.
"Oh my god, it's full of stars."
00h : Charlie et la chocolaterie. (2005)
J'adorais le livre de Dahl et respectivement le film est assez fidèle. C'est surtout un énorme bonbon acidulé lancé au spectateur où l'on sent clairement que Burton se marre : chorégraphies des oompas lumpas des plus funs (les musiques sont très bien faites), parodies détournées (2001 et psychose), séquences à toutes vitesse (l'ascenseur de verre --qui est aussi le titre de la suite du roman de Dahl, "Charlie et le grand ascenceur de Verre", hélas pas adapté en film. Il y aurait là aussi matière à livrer un divertissement assez dense et des plus drôles) et surtout grosse critique de la société de consommation, de l'éducation par le biais du personnage mi-sadique, mi-amusé qu'est Willy Wonka (Depp en grande forme. A chaque fois le coup des portes qu'il se prend, je m'en lasse pas
) qui fait pencher l'aspect moral qui pourrait rebuter vers une satire bien jouissif. Et puis y'a des écureuils et ça c'est bien.
5/6.
2h du mat : Pee Wee's big adventure. (1985)
Bon, on commence à être plus trop frais mais on continue le visionnage. Celà faisait une éternité que je n'avais plus vu le film et c'est toujours aussi énorme. Un pendant coloré de plus en parallèle à Charlie d'ailleurs pour ceux qui reprochent à Burton d'être toujours sombre. Et comme Charlie, un personnage de grand enfant. Pee Wee tient presque du Forrest Gump avant l'heure tant son passage météorique (comme la traversée finale des studios Warner en vélo à la fin dans plein de studios dont l'un où l'on tourne un nouveau Godzilla !) traverse quasiment tout et que son parcours est à la limite de l'invraisemblable. Comment qualifier Pee Wee d'ailleurs ? Un débile chanceux et rudement malicieux ? Un inventeur naïf (et agaçant avec ses "hin hin") doublé d'une bonté et d'une inventivité toujours là ? On ne sait pas trop. Mais ça part dans tous les sens sans trop se fatiguer. On pourrait néanmoins regretter que la profusion d'idées constante donne l'impression d'une suite de saynètes seulement reliées par le fil rouge qu'est Pee Wee.
4,5/6.
4h du mat' : Beetlejuice, ressortie en copie neuve. (1988)
On résiste pour ne pas dormir. C'est dur mais faisable.
Un classique. Et aussi l'un de mes Burton préférés, si ce n'est mon préféré. Rien à dire de plus sur cette histoire d'un couplé fraîchement décédé qui, horrifié de voir les vivants envahir leur demeure (et des vivants dont le snobisme typiquement New-Yorkais --en témoigne la mère Deitz, limite caricaturale dans son personnage de femme Arty), font appel à Beetlejuice, une sorte d'exorciste anti-humains pour s'en débarasser. Mais les choses ne vont pas être aussi simple. Humour noir, inventions tarabiscotées (le serpent de sables de Saturn) et jeu de trompe-l'oeil (la maquette vs la réalité, certains décors...) font que ce film n'a pas vieilli une seule seconde. Brillant, génial, drôle, jouissif.
"Beetlejuice ! Beetlejuice ! Beetlejuice !"
6/6. Et me faut la chanson "Day-O", je ne pourrais décemment vivre sans.
6h du mat' : On sort, zombifiés et heureux de la salle. Mon pote me propose de dormir 2,3 heures car à 12h, je retrouve des Classikiens en espérant qu'ils n'aient pas trop peur, ce qui apparemment ne fut pas le cas.