Ils le font toujours en VO au MajesticLebowski a écrit :Question : y a t il des gens qui ont vu le film en VF ? Que vaut la VF ? parce qu'il passait en VO a l'UGC jusqu'a hier encore et aujourd'hui il passe plus qu'en VF
The Aviator (Martin Scorsese - 2004)
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Non !!!Bob Harris a écrit :Qui sait, peut-être que kyle reese se rendra compte en revoyant le film en DVD que Scorsese connaît mieux son boulot que lui?kyle reese a écrit :C'est bon de filmer bcq, ça fait du bien mais ce n'est pas forcement bon pour le film. Qui sait, peut être qu'il s'en rendra compte au moment de sortir le DVD et proposera une version différente.
Si je ne suis pas satisfait devant un film je peux légitimement penser qu'il n'est pas totalement réussi et qu'il est donc perfectible, de mon point de vue, surtout s'il y a bcq de matière ce qui est le cas pour Aviator...
Des tas de bons films longs et parfois un peu ennuyeux pourraient devenir largement meilleur.
Je pense cela de toutes oeuvre d'arts, musiques, littératures, BD, peintures et pourquoi pas film.
De grande oeuvres ont des versions différentes, de grandes toiles, de grands morceaux classiques, de grandes chansons, de grands livres ...
Avec un peu de recul un artiste peut affiner son oeuvre et l'améliorer ...
De mon point de vue Aviator tel qu'il est s'étire trop en longueur ...
Je pense que pour ce film de commande, et ce détail est important, Scorcese s'est surtout fait plaisir et à mis tout ce qu'il pouvait mettre ... et cela peut être au dépend de la qualité général du film.
Un film est un tout. Séparément toutes les scènes d'Aviator sont intéressantes, dans le "tout" certaines auraient pu être suprimés pour rendre le film meilleurs.
Pour moi, aujourd'hui rien est sacré en matière d'art et pourtant je rale contre certain remontage et modifications. Mais je ne suis pas contre le fait qu'un cinéaste puisse essayer qq années plutard d'améliorer son film tant que l'original reste disponible.
Mon film préféré est Terminator à égalité avec Blade Runner director's cut ( fausse director's cut je sais mais la meilleur version du film pour moi ) ... mais qui sait peut être que je préfèrerais la version inédite que Scott a conçu pour le dvd collector ... et je suis très heureux qu'il ai décidé d'y retoucher. Si ça ne me plait pas j'ai toujours la version que je vénère de soon chef-d'oeuvre.
Sinon on est là pour discuter des films non ?
Dire pourquoi on aime ou pas, dire ce qui est bon ou raté et pourquoi pas proposer des pistes ...
Scorcese est un très grand réalisateurs mais cela ne m'empêchera jamais de le critiquer et de dire ce que je pense de ses films et ce qui pourrait les améliorés ... de mon point de vue, sinon à quoi bon débattre.
Rien est sacré en art, tout est subjectif, la subjectivité est l'essence même de l'art. L'art est aussi un moyen de communication ... qui va dans les 2 sens ... on ne doit pas faire de l'art que pour soit-même ...
voilà mon sentiment sur dernier film de Martin et sur ma vision des choses sur ce projet ... et je le partage !!!
Maintenant que Scorcese refasse un jour un nouveau montage ou pas pour le dvd m'est finalement assez égale puisque je n'achèete plus de dvd depuis plus d'un an !!!
Mais je persiste et signe, le film aurait pu être bien meilleur.
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c'est prétentieux et inutile de dire "peut être Scorsese se rendra compte de son erreur et modifiera le film". C'est cela qui a fait tiquer Bob je pense. De plus "l'erreur" dont tu parles n'est pas d'ordre technique (micro dans le champs, anachronisme) mais est juste l'expression de ton sentiment personnel. Scorsese n'a pas à se plier à ta volonté ou celle du public.kyle reese a écrit :Mais je persiste et signe, le film aurait pu être bien meilleur.
C'est à mon sens vain de se mettre totalement à la place de l'artiste et de se dire : j'aurai fait comme ci ou comme ça car le spectateur doit comprendre avant tout ce qu'a voulu dire l'artiste et accepter son oeuvre avec ses qualités et ses défauts (fruits de tout un tas de facteurs qui ne reposent pas toujours sur le réalisateur).
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j'ai déjà été qualifié de prétentieux ici et ça ne me gène aucunement si c'est comme ça que vous voyez les choses ... mais je ne pense pas l'être pourtant.Tuck pendleton a écrit :c'est prétentieux et inutile de dire "peut être Scorsese se rendra compte de son erreur et modifiera le film". C'est cela qui a fait tiquer Bob je pense. De plus "l'erreur" dont tu parles n'est pas d'ordre technique (micro dans le champs, anachronisme) mais est juste l'expression de ton sentiment personnel. Scorsese n'a pas à se plier à ta volonté ou celle du public.kyle reese a écrit :Mais je persiste et signe, le film aurait pu être bien meilleur.
C'est à mon sens vain de se mettre totalement à la place de l'artiste et de se dire : j'aurai fait comme ci ou comme ça car le spectateur doit comprendre avant tout ce qu'a voulu dire l'artiste et accepter son oeuvre avec ses qualités et ses défauts (fruits de tout un tas de facteurs qui ne reposent pas toujours sur le réalisateur).
j'ai parlé d'erreur et c'est un tord ... j'écris aussi vite que je pense alors parfois j'oublie les nuances !!!
Je voulais plutôt dire qu'il pourrait peut être se rendre compte de certains problèmes, que ce soit ceux que j'évoquais ou d'autres .... de toutes façons il n'y que lui qui puisse changer qq chose à son film et personne d'autre sinon ce ne sera plus son film.
Par contre accepter l'oeuvre d'un artiste ne veut pas dire s'abstenir de critiquer et d'évoquer des pistes différentes sur le projet ....
jE trouve finalement ce film trop impersonnel, il y a comme un décallage entre la performance de Di CAPRIO et le coté trop "techniques" de mise en scène de Scorcese qui rend le film un peu froid et peu émouvant. L'investissement de Di Caprio pour le rôle est différent de l'investissement du réal et ça se ressent. Tout deux se sont investi à fond dans le projet mais à des niveaux différent j'ai l'impression ...
Et pour finir je ne me mets pas à la place du réal, je constate juste que le film a des problèmes et j'essaye de les identifier le mieux possible et souvent les solutions se trouvent au niveau du montage.
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Je crois qu'il faudra inventer pour kyle reese un nouveau type de film interactif avec un logiciel du genre "choisis ton acteur", "choisis ta fin", "choisis ta durée de cette scène", "choisis ton angle de caméra préféré", etc... J'exagère un peu, je sais, mais c'est vraiment l'impression que j'ai quand je lis tes critiques, kyle... Tu parlais déjà de Matrix et d'Alexandre de cette façon, en proposant des autres montages qui occulteraient la vision des cinéastes. Mais enfin, essaie de juger tout simplement les partis-pris artistiques revendiqués de ces films tels qu'ils sont au lieu d'imaginer ce que TOI, tu aurais aimé voir. Et comprends bien que je ne te demande pas non plus de trouver ces films parfaits et irréprochables...
D'ailleurs, ce qui est très révélateur, c'est que les passages qui t'ont le moins plu, tu les trouves "impersonnels".
Tu crois trop à la perfection artistique. Tu crois qu'une oeuvre pourra toujours être améliorée jusqu'à atteindre un idéal. Mais tu te trompes. Un film existe tel qu'il est, et c'est ce qui explique pourquoi une oeuvre d'art peut nous toucher. Ce n'est pas une science.
D'ailleurs, ce qui est très révélateur, c'est que les passages qui t'ont le moins plu, tu les trouves "impersonnels".
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Je te rejoins Bob sur la dernière partie . Et en général, j'aime plutôt les films dits "malades" ou "amputés" : je ne saurai dit pourquoi...Bob Harris a écrit :Je crois qu'il faudra inventer pour kyle reese un nouveau type de film interactif avec un logiciel du genre "choisis ton acteur", "choisis ta fin", "choisis ta durée de cette scène", "choisis ton angle de caméra préféré", etc... J'exagère un peu, je sais, mais c'est vraiment l'impression que j'ai quand je lis tes critiques, kyle... Tu parlais déjà de Matrix et d'Alexandre de cette façon, en proposant des autres montages qui occulteraient la vision des cinéastes. Mais enfin, essaie de juger tout simplement les partis-pris artistiques revendiqués de ces films tels qu'ils sont au lieu d'imaginer ce que TOI, tu aurais aimé voir. Et comprends bien que je ne te demande pas non plus de trouver ces films parfaits et irréprochables...
D'ailleurs, ce qui est très révélateur, c'est que les passages qui t'ont le moins plu, tu les trouves "impersonnels".
Tu crois trop à la perfection artistique. Tu crois qu'une oeuvre pourra toujours être améliorée jusqu'à atteindre un idéal. Mais tu te trompes. Un film existe tel qu'il est, et c'est ce qui explique pourquoi une oeuvre d'art peut nous toucher. Ce n'est pas une science.
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A propos du "grand film malade":George Bailey a écrit :en général, j'aime plutôt les films dits "malades" ou "amputés" : je ne saurai dit pourquoi...
"Ce n’est rien d’autre qu’un chef-d’œuvre avorté, une entreprise ambitieuse qui a souffert d’erreurs de parcours : un beau scénario intournable, un casting inadéquat, un tournage empoisonné par la haine ou aveuglé par l’amour, un trop fort décalage entre intention et exécution, un enlisement sournois ou une exaltation trompeuse. Cette notion de "grand film malade" ne peut s’appliquer évidemment qu’à de très bons metteurs en scènes, à ceux qui ont démontré dans d’autres circonstances qu’ils pouvaient atteindre la perfection. Un certain degré de cinéphilie encourage parfois à préférer, dans l’œuvre d’un metteur en scène, son "grand film malade" à son chef-d’œuvre incontesté, donc Le Roi à New York à La Ruée vers l’Or, ou encore La Règle du Jeu à La Grande Illusion. Si l’on accepte l’idée qu’une exécution parfaite aboutit le plus souvent à dissimuler les intentions, on admettra que "les grands films malades" laissent apparaître plus crûment leur raison d’être. Observons aussi que, si le chef-d’œuvre n’est pas toujours vibrant, "le grand film malade" l’est souvent, ce qui explique qu’il fera, plus aisément que le chef d’œuvre reconnu, l’objet de ce que les critiques appellent un "culte"."
François Truffaut et Helen Scott, "Hitchcock/Truffaut" ; édition définitive Gallimard, 1993, p.277-278
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La règle du jeu : grand film malade !!!! Je le trouve en pleine santé ce film, il pète le feu...Carlito a écrit :A propos du "grand film malade":George Bailey a écrit :en général, j'aime plutôt les films dits "malades" ou "amputés" : je ne saurai dit pourquoi...
"Ce n’est rien d’autre qu’un chef-d’œuvre avorté, une entreprise ambitieuse qui a souffert d’erreurs de parcours : un beau scénario intournable, un casting inadéquat, un tournage empoisonné par la haine ou aveuglé par l’amour, un trop fort décalage entre intention et exécution, un enlisement sournois ou une exaltation trompeuse. Cette notion de "grand film malade" ne peut s’appliquer évidemment qu’à de très bons metteurs en scènes, à ceux qui ont démontré dans d’autres circonstances qu’ils pouvaient atteindre la perfection. Un certain degré de cinéphilie encourage parfois à préférer, dans l’œuvre d’un metteur en scène, son "grand film malade" à son chef-d’œuvre incontesté, donc Le Roi à New York à La Ruée vers l’Or, ou encore La Règle du Jeu à La Grande Illusion. Si l’on accepte l’idée qu’une exécution parfaite aboutit le plus souvent à dissimuler les intentions, on admettra que "les grands films malades" laissent apparaître plus crûment leur raison d’être. Observons aussi que, si le chef-d’œuvre n’est pas toujours vibrant, "le grand film malade" l’est souvent, ce qui explique qu’il fera, plus aisément que le chef d’œuvre reconnu, l’objet de ce que les critiques appellent un "culte"."
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Quelles que soient les critiques formulées à son encontre, je ne vois pas du tout en quoi The Aviator rentrerait dans la catégorie "Films malades", si tant est que cette expression ait un sens.
Souvent j'ai l'impression que cette formule est lâchée à tout bout de champ pour désigner simplement un film qu'on n'a pas aimé autant qu'on l'aurait souhaité, compte tenu de l'aura de son réalisateur. Ca n'a rien à voir.
Souvent j'ai l'impression que cette formule est lâchée à tout bout de champ pour désigner simplement un film qu'on n'a pas aimé autant qu'on l'aurait souhaité, compte tenu de l'aura de son réalisateur. Ca n'a rien à voir.
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Je dirais même que cette définition ne vaudrait presque que pour "Marnie" pour laquelle elle a été inventée.Memento a écrit :Quelles que soient les critiques formulées à son encontre, je ne vois pas du tout en quoi The Aviator rentrerait dans la catégorie "Films malades", si tant est que cette expression ait un sens.
Souvent j'ai l'impression que cette formule est lâchée à tout bout de champ pour désigner simplement un film qu'on n'a pas aimé autant qu'on l'aurait souhaité, compte tenu de l'aura de son réalisateur. Ca n'a rien à voir.
"un tournage empoisonné par la haine ou aveuglé par l’amour, un trop fort décalage entre intention et exécution, un enlisement sournois ou une exaltation trompeuse"
Il n'y a rien de tout ça dans "The Aviator"
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Voilà ce que je pensais.Carlito a écrit :A propos du "grand film malade":George Bailey a écrit :en général, j'aime plutôt les films dits "malades" ou "amputés" : je ne saurai dit pourquoi...
"Ce n’est rien d’autre qu’un chef-d’œuvre avorté, une entreprise ambitieuse qui a souffert d’erreurs de parcours : un beau scénario intournable, un casting inadéquat, un tournage empoisonné par la haine ou aveuglé par l’amour, un trop fort décalage entre intention et exécution, un enlisement sournois ou une exaltation trompeuse. Cette notion de "grand film malade" ne peut s’appliquer évidemment qu’à de très bons metteurs en scènes, à ceux qui ont démontré dans d’autres circonstances qu’ils pouvaient atteindre la perfection. Un certain degré de cinéphilie encourage parfois à préférer, dans l’œuvre d’un metteur en scène, son "grand film malade" à son chef-d’œuvre incontesté, donc Le Roi à New York à La Ruée vers l’Or, ou encore La Règle du Jeu à La Grande Illusion. Si l’on accepte l’idée qu’une exécution parfaite aboutit le plus souvent à dissimuler les intentions, on admettra que "les grands films malades" laissent apparaître plus crûment leur raison d’être. Observons aussi que, si le chef-d’œuvre n’est pas toujours vibrant, "le grand film malade" l’est souvent, ce qui explique qu’il fera, plus aisément que le chef d’œuvre reconnu, l’objet de ce que les critiques appellent un "culte"."
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Je suis bien d'accord...Memento a écrit :Quelles que soient les critiques formulées à son encontre, je ne vois pas du tout en quoi The Aviator rentrerait dans la catégorie "Films malades", si tant est que cette expression ait un sens.
Souvent j'ai l'impression que cette formule est lâchée à tout bout de champ pour désigner simplement un film qu'on n'a pas aimé autant qu'on l'aurait souhaité, compte tenu de l'aura de son réalisateur. Ca n'a rien à voir.
The Aviator n'a rien mais alors rien du tout d'un film malade. De mon point de vue, il serait même un peu trop en bonne santé...
GONY correspondrait déjà un tout petit mieux à cette définition.
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