A noter que L'année des 13 lunes est l'un des films favoris de Richard Linklater, groupie insoupçonnée de RWF.Bob Harris a écrit :(faut que je m'active, moi...)John Constantine a écrit :Chef d'oeuvre.
Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Un Justicier dans la Cuisine
- Messages : 10337
- Inscription : 4 juin 03, 20:30
- Localisation : Bolivie
Puissant, corrompu et menteur
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
- Jack Griffin
- Goinfrard
- Messages : 12389
- Inscription : 17 févr. 05, 19:45
L'année des treize lunes me hante et je pense aller le revoir pour oublier ce facheux incident de projection. A song for Europe est vraiment un morceau sublime qui s'associe maintenant pour moi imédiatement à cette scène dans la salle d'arcade...Je ne savais pas qu'il existait dans ce film une séquence d'abattoir identique dans son approche documentaire et poétique à ce qu'on peut retrouver dans le sang des bêtes de Franju.
-
- Un Justicier dans la Cuisine
- Messages : 10337
- Inscription : 4 juin 03, 20:30
- Localisation : Bolivie
Si mes oreilles ne me trahissent pas, la chanson n'illustre pas bêtement la séquence comme un clip, mais est mise à peu près au même niveau que les bruits de flipper ou les dialogues. Ce n'est pas non plus un bruit de fond, mais suffisamment distinct tout en se fondant dans une même couche sonore. C'est là et parfois pas là. Dans la chanson, le narrateur se sent tout à fait déplacé en ce bas monde (These cities may change but there always remains my obsession), sous un romantisme de désolation en accord avec le ton du film.Jack Griffin a écrit :A song for Europe est vraiment un morceau sublime qui s'associe maintenant pour moi imédiatement à cette scène dans la salle d'arcade...
J'ignore totalement s'il y a pensé. Sans doute. Alfred Döblin essaie de décrire une telle scène sous un angle à la fois cosmique et clinique dans son bouquin Berlin Alexanderplatz.Je ne savais pas qu'il existait dans ce film une séquence d'abattoir identique dans son approche documentaire et poétique à ce qu'on peut retrouver dans le sang des bêtes de Franju.
Puissant, corrompu et menteur
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
-
- Ophely, no soucy
- Messages : 2541
- Inscription : 2 juil. 04, 14:32
- Localisation : RIP !!!
-
- Laspalès
- Messages : 17402
- Inscription : 13 avr. 03, 11:05
- Localisation : Haute Normandie et Ile de France!
- Contact :
-
- Un Justicier dans la Cuisine
- Messages : 10337
- Inscription : 4 juin 03, 20:30
- Localisation : Bolivie
Ouais, la branchouille et la hype, ces trucs qui font qu'on ne devrait ni aimer ni défendre certains films sous prétexte qu'on en parle.mannhunter a écrit :Horst est malheureusement moins branchouille et hype que Fassbinder...
Puissant, corrompu et menteur
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
- Jack Griffin
- Goinfrard
- Messages : 12389
- Inscription : 17 févr. 05, 19:45
L'amour est plus froid que la mort...
Film de gangster théâtral avec une photo et des décors en noir et blanc. Fassbinder fait durer ses plans (travelling ou bien fixe) sur des acteurs plutôt inexpressifs (Ulli lommel, perso principal, doit avoir 5 lignes de dialogues sur tout le film) et qui s'emmerdent...C'est traité dans l'ensemble avec énormément de distanciation et ça ne m'a pas particulièrement enthousiasmé même si je suis content d'avoir vu un des aspects de son cinéma qu'on retrouve dans les futurs films que j'ai pu voir (prenez garde à la sainte putain, l'année des treize lunes...). A noter aussi la beauté des actrices (Hanna Schygulla,Ingrid Caven), particulièrement frappante dans ce film.
Pas un film que je reverrais je pense.
Film de gangster théâtral avec une photo et des décors en noir et blanc. Fassbinder fait durer ses plans (travelling ou bien fixe) sur des acteurs plutôt inexpressifs (Ulli lommel, perso principal, doit avoir 5 lignes de dialogues sur tout le film) et qui s'emmerdent...C'est traité dans l'ensemble avec énormément de distanciation et ça ne m'a pas particulièrement enthousiasmé même si je suis content d'avoir vu un des aspects de son cinéma qu'on retrouve dans les futurs films que j'ai pu voir (prenez garde à la sainte putain, l'année des treize lunes...). A noter aussi la beauté des actrices (Hanna Schygulla,Ingrid Caven), particulièrement frappante dans ce film.
Pas un film que je reverrais je pense.
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 54841
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
- vic
- viking
- Messages : 3657
- Inscription : 26 avr. 03, 18:37
- Localisation : IHTFP
John Constantine a écrit :Ouais, la branchouille et la hype, ces trucs qui font qu'on ne devrait ni aimer ni défendre certains films sous prétexte qu'on en parle.mannhunter a écrit :Horst est malheureusement moins branchouille et hype que Fassbinder...
Pourquoi monsieur R. est-il atteint de folie meurtrière ? (1969) : monsieur R. est Kurt Raab. Quand à la question du titre, il est facile d'y repondre lorsqu'on sait qu'il y incarne un dessinateur industriel qui s'emmerde dans sa vie de petit bourgeois, entre repas avec les collègues, dimanche en famille, visite des voisins,... Partis pris simples et efficaces : dialogues les plus insipides entendus depuis longtemps et plans-séquences systématiques (1 plan = 1 scène.) Totalement sinistre et hilarant à la fois, j'adore.
Unité Ogami Ittô
Withdrawing in disgust is not the same thing as apathy.
*Insane Insomniac Team*
-
- Un Justicier dans la Cuisine
- Messages : 10337
- Inscription : 4 juin 03, 20:30
- Localisation : Bolivie
Certains seraient étonnés de voir que les éclairages de Lola ou Querelle n'ont rien à envier à ceux de Suspiria (ou ceux de Tron, pour une minorité).
Puissant, corrompu et menteur
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
- odelay
- David O. Selznick
- Messages : 13148
- Inscription : 19 avr. 03, 09:21
- Localisation : A Fraggle Rock
J'ai revu Querelle hier soir, chez moi en vidéo dans une copie avec une très belle VF (c'est rare que je dise ça, mais quand elle est réussie autant le noter).
Film très stylisé, orange (on dirait une unité de temps : tout le film se déroule pendant le couché du soleil), qui met en avant un aspect théâtrale par ses décors et la façon de bouger des comédiens, mais pas dans leur jeu qui est tout en finesse et presque sussuré, ni dans la réalisation car le montage et les choix de plans appartiennent totalement au langage cinématographique.
Hymne à la beauté masculine qu'on ne peut s'empêcher de détruire ("each man kills the thing he loves" chante Jeanne Morreau) dans lequel les personnages ont leurs convictions remises en questions et où la femme ne fait plus qu'illusion, contrairement aux films du réalisateur avec Hanna Shygulla: Le personnage de Jeanne Moreau qui semble être au départ le centre de tout dans ce port de Brest, est finalement complètement dépassée et ne peut comprendre ce qui se passe entre Querelle, le frère de celui -ci et son mari.
Maître étalon (oui je sais... ) de l'imagerie gay branchée uniforme, Querelle n'est pas tout un film glauque contrairement à Cruising qui lui aussi jouait sur ce qui allait devenir des clichés visuels gay. C'est juste un film beau et troublant qui est presque une rêverie.
C'est aussi absolument superbe visuellement : comme Coup de Coeur ou E la nave va, le film met en avant et revendique ses décors carton pâte pour en faire un élément essentiel de l'histoire.
On trouve également un très belle utilisation de la musique de Peer Raben qui va du planant mystérieux avec voix éthérées, au jazz gitan façon Django en passant par le classique et les chansons de cabaret.
A noter qu'un des acteurs dans un quatrième rôle s'appelle Axel Bauer. Non, ce n'est pas le chanteur, mais quand on voit le clip de Mondino pour "Cargo de nuit" réalisé 1 ou 2 ans après, on se dit que ce qui doit être du coup un pseudo n'a pas été pris au hasard.
Il passe ce soir à Beaubourg.
Film très stylisé, orange (on dirait une unité de temps : tout le film se déroule pendant le couché du soleil), qui met en avant un aspect théâtrale par ses décors et la façon de bouger des comédiens, mais pas dans leur jeu qui est tout en finesse et presque sussuré, ni dans la réalisation car le montage et les choix de plans appartiennent totalement au langage cinématographique.
Hymne à la beauté masculine qu'on ne peut s'empêcher de détruire ("each man kills the thing he loves" chante Jeanne Morreau) dans lequel les personnages ont leurs convictions remises en questions et où la femme ne fait plus qu'illusion, contrairement aux films du réalisateur avec Hanna Shygulla: Le personnage de Jeanne Moreau qui semble être au départ le centre de tout dans ce port de Brest, est finalement complètement dépassée et ne peut comprendre ce qui se passe entre Querelle, le frère de celui -ci et son mari.
Maître étalon (oui je sais... ) de l'imagerie gay branchée uniforme, Querelle n'est pas tout un film glauque contrairement à Cruising qui lui aussi jouait sur ce qui allait devenir des clichés visuels gay. C'est juste un film beau et troublant qui est presque une rêverie.
C'est aussi absolument superbe visuellement : comme Coup de Coeur ou E la nave va, le film met en avant et revendique ses décors carton pâte pour en faire un élément essentiel de l'histoire.
On trouve également un très belle utilisation de la musique de Peer Raben qui va du planant mystérieux avec voix éthérées, au jazz gitan façon Django en passant par le classique et les chansons de cabaret.
A noter qu'un des acteurs dans un quatrième rôle s'appelle Axel Bauer. Non, ce n'est pas le chanteur, mais quand on voit le clip de Mondino pour "Cargo de nuit" réalisé 1 ou 2 ans après, on se dit que ce qui doit être du coup un pseudo n'a pas été pris au hasard.
Il passe ce soir à Beaubourg.
-
- Laspalès
- Messages : 17402
- Inscription : 13 avr. 03, 11:05
- Localisation : Haute Normandie et Ile de France!
- Contact :
en tout cas,Bill J est apparemment moins tendance que Fassbinder...John Constantine a écrit :Ouais, la branchouille et la hype, ces trucs qui font qu'on ne devrait ni aimer ni défendre certains films sous prétexte qu'on en parle.mannhunter a écrit :Horst est malheureusement moins branchouille et hype que Fassbinder...
-
- Un Justicier dans la Cuisine
- Messages : 10337
- Inscription : 4 juin 03, 20:30
- Localisation : Bolivie
Pas compris.mannhunter a écrit :en tout cas,Bill J est apparemment moins tendance que Fassbinder...
Puissant, corrompu et menteur
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
- vic
- viking
- Messages : 3657
- Inscription : 26 avr. 03, 18:37
- Localisation : IHTFP
Farpaitement, je suis témoin.John Constantine a écrit :Certains seraient étonnés de voir que les éclairages de Lola ou Querelle n'ont rien à envier à ceux de Suspiria (ou ceux de Tron, pour une minorité).
Sinon, je ne sais pas trop où veut en venir Manny mais, à force de lui répéter que c'est génial, il va bien craquer et aller voir l'intégrale (ou au moins prendre les dvds... )
Unité Ogami Ittô
Withdrawing in disgust is not the same thing as apathy.
*Insane Insomniac Team*