Blake Edwards (1922-2010)
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
Vu hier soir sur Arte et pour la première fois La Grande course autour du monde (The Great Race, 65)
Jubilatoire.
Jack Lemmon intenable, hilare et hilarant et Natalie Wood, la très bonne surprise du film, parfaite en suffragette déterminée à prouver qu'une femme peut faire aussi bien que ces messieurs (elle est indiscutablement le personnage principal de ce film, film qui est une ode à l'émancipation de la femme).
Copie superbe (merci Arte !).
Défaut(s) de ce film: la longueur principalement. Le film s’essouffle dans la deuxième partie. La scène du duel à l'épée entre Artimus Gordon (!) et Tony Curtis est inutile et Curtis semble aussi à l'aise avec une épée que Fred Astaire avec une pelleteuse.
N'est pas Errol Flynn qui veut.
Sa conclusion est néanmoins edwardsienne en diable...
Ce film doit être vu ne serait-ce que pour la fameuse scène de lancers de tartes à la crème qui est absolument prodigieuse et qui dure une éternité sans que l'on s’ennuie une seconde (comme toujours chez Edwards on est dans un excès maitrisé ). Le rendu des couleurs à cette occasion est magnifique.
L'autre bémol, c'est Peter Falk dont l'interprétation, malgré tous ses efforts, ne convainc pas.
Ceci mis à part, j'ai rit comme un enfant devant ce film et je le recommande chaudement.
Jubilatoire.
Jack Lemmon intenable, hilare et hilarant et Natalie Wood, la très bonne surprise du film, parfaite en suffragette déterminée à prouver qu'une femme peut faire aussi bien que ces messieurs (elle est indiscutablement le personnage principal de ce film, film qui est une ode à l'émancipation de la femme).
Copie superbe (merci Arte !).
Défaut(s) de ce film: la longueur principalement. Le film s’essouffle dans la deuxième partie. La scène du duel à l'épée entre Artimus Gordon (!) et Tony Curtis est inutile et Curtis semble aussi à l'aise avec une épée que Fred Astaire avec une pelleteuse.
N'est pas Errol Flynn qui veut.
Sa conclusion est néanmoins edwardsienne en diable...
Ce film doit être vu ne serait-ce que pour la fameuse scène de lancers de tartes à la crème qui est absolument prodigieuse et qui dure une éternité sans que l'on s’ennuie une seconde (comme toujours chez Edwards on est dans un excès maitrisé ). Le rendu des couleurs à cette occasion est magnifique.
L'autre bémol, c'est Peter Falk dont l'interprétation, malgré tous ses efforts, ne convainc pas.
Ceci mis à part, j'ai rit comme un enfant devant ce film et je le recommande chaudement.
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
Je n'avais pas revu The great race depuis un bail et je serai moins enthousiaste que xave44. Je le rejoins sur les longueurs et sur le jeu de Falk. Malheureusement j'ai trouvé les pitreries de Lemmon toutes aussi pénibles, préférant 100 fois le duo Satanas & Diabolo qui sera tiré du film pour la série animée Les fous du volant (même si ce grand souvenir de très jeune téléspectateur a bien vieilli). Il est exact que le principal - et de loin le plus intéressant - personnage est celui joué par Natalie Wood, aussi mimi que parfaitement à l'aise dans cet univers burlesque. Par contre, je ne suis pas certain qu'il s'agisse à ce point d'une "ode à l'émancipation de la femme", Edwards se complaisant très vite à la montrer en dessous affriolants (c'est charmant mais totalement gratuit, à la différence du personnage de Feather dans Rio Bravo qui s'en sert pour dominer les débats avec le gros bébé Wayne). A noter que c'est un des rares films où on l'entend - trop brièvement - parler sa langue natale : le russe (ce sera aussi le cas bien plus tard dans le très oubliable Meteor de Ronald Neame).
Curtis fait très bien son numéro de beau gosse au sourire (réellement ! ) étincelant et fait étalage de ses facultés athlétiques. Et je ne l'ai pas du tout trouvé malhabile à l'escrime. Son duel avec Ross Martin est par ailleurs très bien chorégraphié.
Edwards a réalisé un cartoon en "live" avec toutes les improbabilités du genre : les personnages ne meurent jamais malgré moult explosions, chutes et écroulements de maison ; la bagnole de Lemmon et Falk qui roulait sur des rails se retrouve hors-champ face à une loco et réapparaît poursuivie par elle dans l'autre sens ; Natalie Wood qui change de tenue d'une séquence à l'autre, même paumée sur la banquise ). On sent aussi un hommage à Laurel & Hardy (tout comme dans le film suivant programmé par Arte : Artistes et modèles de Tashlin) avec la voiture de Lemmon et bien sûr la gigantesque bataille de tartes à la crème, trop longue mais amusante parce qu'on attend l'instant où Curtis, qui se ballade au milieu du foutoir multicolore tout de blanc immaculé va enfin s'en prendre une.
Conclusion : un divertissement potache plaisant mais sans plus. Un Edwards mineur qui ne mérite la moyenne que par la présence de Natalie Wood.
Etait-ce bien nécessaire ?...
Très Joanne Dru dans Le convoi des braves, non ?
Curtis fait très bien son numéro de beau gosse au sourire (réellement ! ) étincelant et fait étalage de ses facultés athlétiques. Et je ne l'ai pas du tout trouvé malhabile à l'escrime. Son duel avec Ross Martin est par ailleurs très bien chorégraphié.
Edwards a réalisé un cartoon en "live" avec toutes les improbabilités du genre : les personnages ne meurent jamais malgré moult explosions, chutes et écroulements de maison ; la bagnole de Lemmon et Falk qui roulait sur des rails se retrouve hors-champ face à une loco et réapparaît poursuivie par elle dans l'autre sens ; Natalie Wood qui change de tenue d'une séquence à l'autre, même paumée sur la banquise ). On sent aussi un hommage à Laurel & Hardy (tout comme dans le film suivant programmé par Arte : Artistes et modèles de Tashlin) avec la voiture de Lemmon et bien sûr la gigantesque bataille de tartes à la crème, trop longue mais amusante parce qu'on attend l'instant où Curtis, qui se ballade au milieu du foutoir multicolore tout de blanc immaculé va enfin s'en prendre une.
Conclusion : un divertissement potache plaisant mais sans plus. Un Edwards mineur qui ne mérite la moyenne que par la présence de Natalie Wood.
Etait-ce bien nécessaire ?...
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
Pour moi, The Great Race n'est pas du tout - mais alors pas du tout - un Edwards "mineur" mais une de ses plus grandes réussites (malgré certes quelques longueurs), aussi bien sur le plan de la gestion du rythme des séquences comiques, de la beauté formelle d'ensemble et de l'interprétation (Peter Falk est pour moi aussi génial que les autres).
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
Même avis que Federico et pourtant dieu sait que j'aime Blake Edwards. Trop long, hystérique, pas franchement drôle, assommant...
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
Tiens, j'ai cru que tu parlais de The PartyPère Jules a écrit :Même avis que Federico et pourtant dieu sait que j'aime Blake Edwards. Trop long, hystérique, pas franchement drôle, assommant...
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
J'aime bien The Party. Je ne suis pas un inconditionnel mais il y a deux trois passages vraiment tordants (mention spéciale à la scène du PQ). J'ai revu Micky & Maude ce weekend et rien à faire, je trouve que c'est un chef-d'oeuvre. C'est le Blake Edwards que je préfère, plus posé, plus personnel.
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
(perso, The Party me fait toujours mourir de rire apres de multiples visions..)Jeremy Fox a écrit :Tiens, j'ai cru que tu parlais de The PartyPère Jules a écrit :Même avis que Federico et pourtant dieu sait que j'aime Blake Edwards. Trop long, hystérique, pas franchement drôle, assommant...
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
Oui je sais ; bizarrement le Blake Edwards que je préfère ne se situe pas au sein de ses pures comédies même si dans chacune de ces dernières, quelques scènes me font mourir de rire, comme celle-ci d'ailleurs. C'est comme j'adore le personnage de Clouseau mais très peu les films dans lesquels il évolue ; et je suis le premier à en être attristé.Jack Carter a écrit :(perso, The Party me fait toujours mourir de rire apres de multiples visions..)Jeremy Fox a écrit : Tiens, j'ai cru que tu parlais de The Party
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
The party, que j'aimais beaucoup, je l'ai revu récemment avec des potes car je pensais l'insérer dans une programmation sous le thème de l'humour et j'avoue qu'il pèche aussi par ses longueurs et l'étirement des gags (à commencer par celui du pré-générique) mais c'est bien plus drôle et son joyeux foutoir bien mieux maîtrisé que The great race. La musique aide aussi pas mal, faut reconnaître.Jeremy Fox a écrit :Tiens, j'ai cru que tu parlais de The PartyPère Jules a écrit :Même avis que Federico et pourtant dieu sait que j'aime Blake Edwards. Trop long, hystérique, pas franchement drôle, assommant...
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
perso, Sellers est genial dans le film, meme quand il ne passe rien, rien que son visage, c'est à mourir de rire (la scene ou il ne veut pas interrompre le chant de Claudine Longet alors qu'il a une envie pressante, je ne resiste pas)Federico a écrit :The party, que j'aimais beaucoup, je l'ai revu récemment avec des potes car je pensais l'insérer dans une programmation sous le thème de l'humour et j'avoue qu'il pèche aussi par ses longueurs et l'étirement des gags (à commencer par celui du pré-générique) mais c'est bien plus drôle et son joyeux foutoir bien mieux maîtrisé que The great race. La musique aide aussi pas mal, faut reconnaître.Jeremy Fox a écrit : Tiens, j'ai cru que tu parlais de The Party
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
Idem, inusable et vital film de chevet.Jack Carter a écrit :perso, Sellers est genial dans le film, meme quand il ne passe rien, rien que son visage, c'est à mourir de rire (la scene ou il ne veut pas interrompre le chant de Claudine Longet alors qu'il a une envie pressante, je ne resiste pas)Federico a écrit : The party, que j'aimais beaucoup, je l'ai revu récemment avec des potes car je pensais l'insérer dans une programmation sous le thème de l'humour et j'avoue qu'il pèche aussi par ses longueurs et l'étirement des gags (à commencer par celui du pré-générique) mais c'est bien plus drôle et son joyeux foutoir bien mieux maîtrisé que The great race. La musique aide aussi pas mal, faut reconnaître.
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
Oui, là, ce sont clairement les spectateurs qui ont le birdy qui fait "num num".Jack Carter a écrit :perso, Sellers est génial dans le film, même quand il ne passe rien, rien que son visage, c'est à mourir de rire (la scène ou il ne veut pas interrompre le chant de Claudine Longet alors qu'il a une envie pressante, je ne résiste pas)
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
Mon expression "Ode à l’émancipation de la femme est sans doute exagéréeFederico a écrit : Il est exact que le principal - et de loin le plus intéressant - personnage est celui joué par Natalie Wood, aussi mimi que parfaitement à l'aise dans cet univers burlesque. Par contre, je ne suis pas certain qu'il s'agisse à ce point d'une "ode à l'émancipation de la femme", Edwards se complaisant très vite à la montrer en dessous affriolants
Pour "les dessous affriolants", peut-être sont-ils gratuits mais ils me semblent à leurs places dans ce film qui est une comédie, contrairement à Rio Bravo...
"Etait-ce bien nécessaire ?"
La photo est un procédé un peu déloyal car dans toute la séquence elle n'est quasiment jamais filmée en dessous de la ceinture et très rapidement, comme les autres d'ailleurs, on ne reconnait plus qui est qui sous l'avalanche de tartes et les couches de crèmes (en écrivant ce commentaire, le fou rire me gagne en repensant à la scène ).
Je te trouve donc particulièrement sévère dans ton jugement global du film mais après tout le cinéma reste une affaire de gout.
Toutes mes excuses au passage pour ne pas avoir inséré mon commentaire initial dans le topic consacré au film...
Re: Blake Edwards (1922-2010)
Je ne sais pas comment répondre à cette remarque, c'est comme si on disait que les films de Hitchcock pêchaient par leur suspense. L'étirement du gag est consubstantiel au style de Blake Edwards. On peut ne pas entrer dans le jeu, évidemment, mais cet étirement du gag est la marque principale de l'humour edwardsien.Federico a écrit :The party, que j'aimais beaucoup, je l'ai revu récemment avec des potes car je pensais l'insérer dans une programmation sous le thème de l'humour et j'avoue qu'il pèche aussi par ses longueurs et l'étirement des gags.
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Re: Blake Edwards (1922-2010)
Exactement. Un exemple frappant de cet étirement chez Edwards :Roy Neary a écrit :Je ne sais pas comment répondre à cette remarque, c'est comme si on disait que les films de Hitchcock pêchaient par leur suspense. L'étirement du gag est consubstantiel au style de Blake Edwards. On peut ne pas entrer dans le jeu, évidemment, mais cet étirement du gag est la marque principale de l'humour edwardsien.Federico a écrit :The party, que j'aimais beaucoup, je l'ai revu récemment avec des potes car je pensais l'insérer dans une programmation sous le thème de l'humour et j'avoue qu'il pèche aussi par ses longueurs et l'étirement des gags.
Un plan, un mouvement de caméra simple et précis, une situation sérieuse qui se termine par un gag.
Cela paraît facile à faire, mais c'est d'une méticulosité certaine, une seconde en moins et en trop, et le gag pourrait ne pas fonctionner aussi efficacement.
Mother, I miss you