Michel2 a écrit : ↑14 juin 21, 01:17
Du même groupe, je jetterais plutôt mon dévolu sur celle-ci, présente sur A Little Madness To Be Free, le précédent album des saints, et ré-enregistrée sur Prodigal Son
Alors là Michel, si tu fais allusion à Shipwreck, ce n'est pas du tout la même chanson! (même si c'est aussi une ballade très belle également)
Non, il s'agit bien de Ghost Ships, enregistré une première fois en 1984 pour A Little Madness To Be Free, puis inclus à nouveau en 1988 sur Prodigal Son dans une version légèrement ré-arrangée et qui est celle que j'ai mise en lien plus haut. Shipwreck ne figure que sur ce dernier album, mes CD des deux disques faisant foi (édition originale New Rose dans le cas de A Little Madness, ce qui ne rajeunira personne et surtout pas moi).
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 16 juin 21, 20:21
par Alexandre Angel
Michel2 a écrit : ↑16 juin 21, 19:58
Non, il s'agit bien de Ghost Ships, enregistré une première fois en 1984 pour A Little Madness To Be Free, puis inclus à nouveau en 1988 sur Prodigal Son dans une version légèrement ré-arrangée et qui est celle que j'ai mise en lien plus haut.
Ahh sur un CD alors! (car je ne connais que le vinyle de Prodigal Son avec sa belle pochette rustique)
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 16 juin 21, 20:31
par Alexandre Angel
Des Saints, je trouve cette chanson très spectaculaire pour un album un tantinet daté il me semble
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 17 juin 21, 23:55
par Michel2
Ah oui, le troisième album, et le dernier avec Ed Kuepper. La section de cuivres - déjà présente sur le deuxième disque du groupe - a achevé le peu qui restait des (maigres) bataillons de leurs fans punk de la première heure.
Les Saints (enfin Chris Bailey et ses accompagnateurs du moment) existent toujours d'ailleurs, et King Of The Sun, leur dernier album studio en date est très fréquentable :
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 21 juin 21, 08:39
par Papus
C'est un de mes morceaux préférés mais ce n'est pas une chanson....
J'éditerai plus tard pour rajouter quelque chose qui colle plus.
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 26 sept. 21, 16:28
par Papus
Ça, ça me mouille les yeux quasi chaque fois ou du moins mon coeur s'agite (et je l'écoute au moins 2/3 fois par mois) depuis que je suis tout gosse, la voix fragile de Pierre Vassiliu, le ton de la chanson, complainte du désespéré derrière les barreaux qui résonne en moi (c'est le thème en même temps) comme l'expression d'une foi en la beauté, en l'amour, en Dieu qui est mise à mal par la dureté de la vie et du monde des hommes.
Tout ça dans une chanson d'1mn30 dans un Disney. Et puis l'arrangement musical avec la p'tite guitare qui s'emballe sur la fin, c'est de toute beauté.
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 27 sept. 21, 00:14
par Arn
Je n'avais jamais vu ce topic.
Pour moi sans hésiter une chanson des Smiths, mais laquelle...
J'hésiterais entre There is a light that never goes out, How soon is now et Hand in glove je pense.
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 27 sept. 21, 13:53
par Papus
Bon voilà, une liste sans classement de ce qui me touche le plus et qui constitue ma base de "classiques" résonnants toujours aussi fortement depuis pas mal d'années. Les morceaux sont tels que je les aime dans les versions que j'ai posté uniquement.
Je suis par contre un peu passé outre par rapport à l'exclusivité induite par le titre du topic
La puissance de la voix de Lee, le grain grésillant de l'enregistrement, la guitare soul soutenue par les cuivres, un combo qui marche à chaque fois pour moi. Je ferme automatiquement les yeux et serre le point, j'évite donc en voiture.
Otis Redding : Change is gonna come (1000 fois au dessus de la version de Sam Cooke)
Otis, une des plus grandes voix, une énergie folle, une incarnation à 100% qui fait de lui à mes yeux un des interprètes les plus généreux. Sans doute l'artiste qui m'a le plus marqué étant gosse (avec Neil Young et les Beatles) et qui n'a cessé dés lors de m'accompagner et de me faire vibrer. Je peux aisément enchaîner les albums et l'écouter des heures.
Neil Young, 3 titres sur l'album (pépite) Harvest : Old Man
Album 1000 fois écouté, qui a marqué la génération de son époque et qui a accompagné mon enfance. L'album des dimanche aprem, des voyages en voiture, et de la consolation.
La voix nasillarde tremblante et profonde, le texte mystique emprunt de spiritualité traversant les âges, le chorus enfantin sur la fin "but everything will happen if he only gives the word, the lovers will rise up and the montains touch the ground".
Voilà Otis, Neil et Léonard, c'est vraiment le trio auquel je me suis biberonné. Assez vite sont venus s'ajouter J.J. Cale et les Beatles.
Deuxième voix d'homme m'ayant le plus marqué, Joe Tex et sa voix de miel, impressionnant de naturel et déconcertant avec quelle facilité il sort cette voix douce juste et limpide. Comme Otis, l'écoute peut s'éterniser.
Longue intro accompagnée d'une des phrases de guitare les plus efficaces de douceur mélancolique pour une longue ballade d'amour interdit (l'équivalent masculin du sublime If Loving you is wrong I don't want to be right de Millie Jackson
), la voix grave et suave d'Isaac, l'arrangement magnifique des choeurs, cuivres, cordes superbement orchestré par ses soins, véritable illustration des lyrics en fait une vraie chanson film.
Je ne viens pas de Virginie Ouest, mais justement, j'ai jusqu'à maintenant plus vécu une vie nomade que sédentaire et cette chanson vient animer cette envie d'ancrage dans un endroit qui représenterait autant pour moi que cette fameuse région semble représenter pour John Denver, un "pays" dans lequel on peut faire retour. Sinon je suis à peu près sûr que ça ferait un magnifique hymne de supporters à la manière du You'll never walk alone de Gerry and the pacemakers scandé par les supporters de Liverpool à Anfield. C'est d'ailleurs probablement déjà le cas.
Bruce Springsteen : I'm on fire La classe, l'aplomb, la ride.
Le moment claque dans ta bouche du Taking Off de Forman. Sombre constat du monde actuel, on est dans les 70 mais c'est ce genre de texte poétique plein d'allégories qui fait que tu peux aisément adapter ça au monde d'hier et d'aujourd'hui. Qu'en est t'il du lendemain, la fin de la chanson de Bates ne laisse pas beaucoup d'espoir malgré une petite envolée à la tonalité lyrique, venant se conclure sur un dernier accord mineur laissant place à un mystère teinté d'ombre. A nous de fouiller dans les souvenirs du monde et de retrouver ce temps béni où même les cheveaux avaient des ailes.
Une chanson sur l'enfance perdue...
Un peu à la manière du morceau de Roberta Flack posté plus haut, un morceau pour se raccrocher à la foi et à l'envie de vivre, la mélancolie en moins, le pattes d'eph en plus.
Pur Breakbeat après les premiers accords de cordes où on s'attendrait presque à voir débouler Grandmaster Flash et c'est finalement la voix pincée et entraînante de Marlena Shaw qui nous embarque dans un des morceaux soul à mes yeux les mieux produits.
Véritable flop, album méconnu de deux frangins venant du monde agricole dont le père subjugué par leur sensibilité musicale a investi 100 000 dollars dans un studio ultra équipé, une presse à vinyles et tout ce qu'il faut de matos et instruments pour permettre aux fistons d'exprimer leurs talents. L'album ne connaîtra à l'époque aucun succès, ne dépassant pas les frontières de sa ville natale, Fruitland. Il faudra attendre 30 ans pour qu'un blogger spécialisé en auto-prods mette la main dessus, le chronique, et soit finalement récupéré par le label Light in the Attic qui le réédite et lui permet enfin d'être connu et reconnu. J'adore ce morceau, vraie pépite de l'album, qui est pour moi l'illustration parfaite de l'amour adolescent, plein de promesses, simple et pur.
Ann Peebles semble avoir vécu ce qu'elle exprime tant l'interprétation prend aux tripes, comme si sa voix se libérait enfin d'un long mutisme douloureux. Un son idéal lorsqu'on entrevoit enfin la lumière au sortir d'un long tunnel, que les rayons du soleil l'ont finalement emporté sur les masses de nuages grisonnants.
Pépite découverte au hasard de recherches youtube, extrait d'un reportage arté sur le Niger. Jamais retrouvé le morceau en version studio. Le souffle du chant, la basse, cette guitare au son typique d'Afrique de l'ouest, ça me transporte.
Simplement beau. La douceur qui se dégage de leur amour exprimé dans ces deux titres en fait mon couple préféré de la musique tous styles confondus et deux des plus belles chansons d'amour en langue française du même coup.
Peut être LA chanson d'amour (eh oui, encore et encore et encore et encore et...) française la plus puissante à mon coeur, et surtout celle dans laquelle je me retrouve le plus, celle qui en parle le mieux, ce même sentiment quand on a l'impression d'avoir écrit le livre qu'on est en train de lire.
Ma chanson de résistant, du tout est encore possible et l'impression d'être au coin du feu à écouter mon pote Max. Ne me parlez pas de Bella Ciao, dés le premier accord j'ai envie de distribuer des tartes.
Merci à ma prof de CP de m'avoir fait découvrir cette chanson qui m'a dés la première écoute frappé en pleine poitrine. Joie de la réécouter chaque jour en classe jusqu'à la connaître par coeur, des paroles qui n'ont depuis jamais quitté mon esprit, mais dont le sens de la dernière phrase s'est révélé à moi plus tard (j'entendais "et sa belle guenièvre" en fin de compte dans le fond on était pas loin)
Eh oui, pas très original mais que voulez vous, la voix cotonneuse de Lou Reed, ce glissé de contre basse, les "tou-toudou-toudou-tou-touloutou-toudou-toudou" ont comme la plupart eu raison de moi. Flashback automatique en adolescence et aux premiers pétards. The Velvet Underground : Pale blue eyes
Pas fan de Tom Jones, je ne supporte pas les crooners (Sinatra me fait l'effet de ces aprems où on est gosse et confié à la garde d'une vieille sympa mais pas très funky qui a des collections de porcelaine et qui te propose un scrabble et du thé) de façon générale, c'est vraiment LE mauvais goût musical pour moi mais, ce morceau est une bombe, y a pas à chier.
La voix country de Kristofferson, backée par deux autres à la manière de Crosby Stills and Nash, guitares sèches folk soutenues par l'électrique presque surf musique, autant d'éléments qui en font un morceau riche ultra efficace. Bonne humeur immédiate.
Well, I'm near the end and I just ain't got the time / And I'm wasted and I can't find my way home
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 4 nov. 21, 21:33
par Alexandre Angel
Ecoutez-moi ça purée, c'est génial!
Bonnie "Prince" Billy est décidemment un de mes dieux.
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 4 nov. 21, 21:39
par Supfiction
Connaissais pas. Mais ça me fait penser à du Robert Plant.
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 4 nov. 21, 21:45
par Alexandre Angel
Will Oldham, aka Palace Brothers, aka Palace, aka Palace Songs, aka Bonnie "Prince" Billy, est le plus fameux réinventeur de la country folk rock depuis le milieu des années 90. Extrêmement prolifique, il a su élaboré un son hanté, fébrile, primitif et nouveau à la fois. L'équivalent musical, en plus prolifique donc, du cinéma de Kelly Reichardt.
D'ailleurs, c'est lui qui joue (très bien) le copain marginal du beau Old Joy, que je viens enfin de découvrir en salle.
L'album d'où cette chanson est tirée est un des quelques chefs d'œuvre qu'il a commis.
Tiens, encore une pour la route
Même que j'en mets une autre..
Et voici le tout premier titre de son tout premier album en 1993, album qui était un coup de maître, et un chef d'œuvre de la musique lo fi.
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 5 nov. 21, 20:25
par Harkento
Alexandre Angel a écrit : ↑4 nov. 21, 21:33
Ecoutez-moi ça purée, c'est génial!
Bonnie "Prince" Billy est décidemment un de mes dieux.
C'est la toute première chanson que j'ai découvert de l'artiste (il y a une douzaine d'année) et impossible de ne pas être envoûté par le timbre de sa voix !
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 5 nov. 21, 20:36
par tchi-tcha
Perso, j'avais découvert Will Oldham avec le premier Palace Brothers, There is no-one... (je vous emm... sales jeunes ) Au fil des ans, j'ai plus ou moins décroché, le gars est très productif, il fait partie du paysage mais il y a tellement d'autres choses à découvrir ailleurs...
Et à chaque fois que j'y reviens, sa voix me fait toujours le même choc qu'il y a trente ans.
(si la vidéo ne s'affiche pas, c'est Werner's last blues to blockbuster)
Re: La plus belle chanson du monde...
Publié : 5 nov. 21, 21:34
par Alexandre Angel
tchi-tcha a écrit : ↑5 nov. 21, 20:36
Perso, j'avais découvert Will Oldham avec le premier Palace Brothers, There is no-one... (je vous emm... sales jeunes ) Au fil des ans, j'ai plus ou moins décroché, le gars est très productif, il fait partie du paysage mais il y a tellement d'autres choses à découvrir ailleurs.
Eh oui, c'est qu'il est un grand parmi les autres. Il surplombe (l'âme, la sensibilité, l'absence de "fabriqué" même quand il cherche.. Ses meilleurs moments, c'est quand il "trouve" en étant lui-même).
Il est capable de faire péter du riche, de l'ampleur même, entre deux accords tout simples.
Attention, il est toujours là! Le dernier est beau comme tout (I made a place) et il chante de mieux en mieux.