Mervyn LeRoy (1900-1987)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Cathy a écrit :
Jeremy Fox a écrit : Il sort dans le coffret Controversial
il est déjà précommandé depuis longtemps, mais j'aimerais savoir si c'est bien le film auquel je pense ;) !
Ah oui pardon. Je sais que le 'héros' est en prison (au bagne même) mais à savoir s'il travaille en atelier, je ne m'en souviens plus
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18363
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Message par Kevin95 »

Réalisateur dont je connais uniquement 3 de ses films :

Little Caesar : tres grands polar qui fut de nombreuses fois pillé par la suite.

Quo Vadis : assez bon peplum, malgres quelques longueurs et un aspect religieux assez pompeux.

FBI Story : bon thriller avec James Stewart (malgres de nombreuses copies à des films d'Hitchcock) malheureusement méconnus à l'heure aujourd'hui.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Lord Henry
A mes délires
Messages : 9466
Inscription : 3 janv. 04, 01:49
Localisation : 17 Paseo Verde

Message par Lord Henry »

C'est surtout Quo Vadis à l'heure.
Image
Melmoth
G.I. Joe
Messages : 6134
Inscription : 12 avr. 03, 01:41

Message par Melmoth »

Cathy a écrit :J'aimerais savoir si "Je suis un évadé" est le film où le prisonnier travaille dans une laverie de prison (enfin il me semble que c'est style laverie, enfin ce sont des ateliers qui regroupent tous les prisonniers :oops: ) ! Car si c'est celui-là j'en ai gardé un super souvenir.
Dans mon souvenir il travaille plutot à casser du caillou pour construire une voie de chemin de fer. La meilleure façon d'indentifier le film c'est par son inoubliable dernier plan où Paul Muni disparait dans l'ombre après cette terrible dernière réplique "And how do you live now ?"-"I steal..."
Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Je suis un évadé (I a m a fugitive from a chain gang) de Mervyn LeRoy

Formidable réquisitoire contre les intolérables conditions de cruauté à l'intérieur des bagnes du Sud des USA, film sans concessions au moindre patho ni même au moindre happy end : l'image finale est encore aujourd'hui d'une force phénoménale tout comme le reste du film qui nous met dans un immense état de révolte contre ce gouvernement, à cette époque de dépression (fin de la première guerre mondiale jusqu'au crash de 1929), cynique, menteur, qui n'accorde pas de seconde chance et qui autorise de telles attitudes.

Paul Muni est magnifiquement dirigé et est juste de bout en bout, le scénario est dense et fluide et la mise en scène est absolument parfaite. Percutant, émouvant et fort ! Film courageux et exceptionnelle réussite.

Bref, mot peut-être galvaudé mais un grand chef d'oeuvre des années 30 qui confirme tout le bien que je pense de ce metteur en scène
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Cathy a écrit : J'aimerais savoir si "Je suis un évadé" est le film où le prisonnier travaille dans une laverie de prison (enfin il me semble que c'est style laverie, enfin ce sont des ateliers qui regroupent tous les prisonniers :oops: ) ! Car si c'est celui-là j'en ai gardé un super souvenir.
Ce n'est donc pas celui-ci mais revu hier soir et ce fut un immense coup de coeur.

Formidable réquisitoire contre les intolérables conditions de cruauté à l'intérieur des bagnes du Sud des USA, film sans concessions au moindre patho ni même au moindre happy end : l'image finale est encore aujourd'hui d'une force phénoménale tout comme le reste du film qui nous met dans un immense état de révolte contre ce gouvernement, à cette époque de dépression (fin de la première guerre mondiale jusqu'au crash de 1929), cynique, menteur, qui n'accorde pas de seconde chance et qui autorise de telles attitudes.

Paul Muni est magnifiquement dirigé et est juste de bout en bout, le scénario est dense et fluide et la mise en scène est absolument parfaite. Percutant ! Film courageux et exceptionnelle réussite.

Bref, mot peut-être galvaudé mais un grand chef d'oeuvre des années 30 qui confirme tout le bien que je pense de ce metteur en scène
bogart
Réalisateur
Messages : 6526
Inscription : 25 févr. 04, 10:14

Message par bogart »

Jeremy Fox a écrit :
Cathy a écrit : J'aimerais savoir si "Je suis un évadé" est le film où le prisonnier travaille dans une laverie de prison (enfin il me semble que c'est style laverie, enfin ce sont des ateliers qui regroupent tous les prisonniers :oops: ) ! Car si c'est celui-là j'en ai gardé un super souvenir.
Ce n'est donc pas celui-ci mais revu hier soir et ce fut un immense coup de coeur.

Formidable réquisitoire contre les intolérables conditions de cruauté à l'intérieur des bagnes du Sud des USA, film sans concessions au moindre patho ni même au moindre happy end : l'image finale est encore aujourd'hui d'une force phénoménale tout comme le reste du film qui nous met dans un immense état de révolte contre ce gouvernement, à cette époque de dépression (fin de la première guerre mondiale jusqu'au crash de 1929), cynique, menteur, qui n'accorde pas de seconde chance et qui autorise de telles attitudes.

Paul Muni est magnifiquement dirigé et est juste de bout en bout, le scénario est dense et fluide et la mise en scène est absolument parfaite. Percutant !

Bref, mot peut-être galvaudé mais un grand chef d'oeuvre des années 30 qui confirme tout le bien que je pense de ce metteur en scène
Pareillement !
Je rajoute simplement que ce film est tiré de l'histoire vraie de Robert E Burns, un homme innocent envoyé au bagne. Ce qui renforce encore plus l'horreur à la vision de ce I am a Fugitive from a Chain Gang.
Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

bogart a écrit : Je rajoute simplement que ce film est tiré de l'histoire vraie de Robert E Burns, un homme innocent envoyé au bagne. Ce qui renforce encore plus l'horreur à la vision de ce I am a Fugitive from a Chain Gang.
Oui je viens de lire les anecdotes. Non seulement envoyé au bagne une première fois mais, une fois réintégré dans la société civile, plusieurs années après, réenvoyé au bagne avec la promesse non tenue d'être libéré rapidement. Et ce passage était encore plus dur je trouve.
Lord Henry
A mes délires
Messages : 9466
Inscription : 3 janv. 04, 01:49
Localisation : 17 Paseo Verde

Message par Lord Henry »

Le metteur en scène de studio par excellence; il s'est fondu avec bonheur dans l'esthétique de la Warner et il s'est coulé avec moins de bonheur - cinématographiquement s'entend - dans celle de la MGM.
Image
George Kaplan
David O. Selznick
Messages : 12066
Inscription : 14 avr. 03, 11:32
Localisation : Une poche pour la chocolatine ?

Message par George Kaplan »

Little Caesar (Mervyn LeRoy, 1931) : petite déception que ce film présent sur le coffret Warner. Certes, Litttle Caesar est un des premiers films de gangsters avec un vrai 'anti-héro' et marque l'histoire du cinéma. Néanmoins, l'histoire m'a parue un peu trop simpliste. LeRoy se contente de filmer des faits et ne nous révèle rien sur la psychologie de son héros. Dans le genre, je préfère nettement un Public Enemy. Il faut aussi avouer que Edward G. Robinson paraît bien ridicule si on le compare à James Cagney. Bref, un film fondateur mais qui a assez mal vieilli.

ps. Le DVD est d'assez mauvaise qualité.

5/10
Margo

Message par Margo »

Up up up

Incroyable découverte que celle de Je suis un évadé, typiquement le (supposé) vilain petit canard d'un coffret thématique (fimls noirs Warner), de ces DVD qu'on pose sur l'étagère en se disant qu'on le regardera un de ces 4 et qui prend la poussière pendant trois ans. Et au bout du compte, c'est une merveille.

Je pense en faire un papier rapidement, donc je me m'étendrai pas plus ici, si ce n'est pour conseiller de passer les 10 premières minutes plutôt gratinées (la famille de Muni joue vraiment mal) pour se laisser happer par ce réquisitoire (et pourtant je suis loin d'être fan du film à thêse) d'une force rare. Muni est extraordinaire, et la fin dont plusieurs personnes ont parlé ici, est un monument de rage et de colère, comme je ne n'en avais pas vu sur un écran depuis un bon bout de temps.

Grand film.

PS : pour le reste et pour rester dans le sujet, j'aime pas trop trop ce que j'ai pu voir de Mervyn LeRoy par ailleurs, ce qui rend cette découverte d'autant plus fascinante.
fantomas 2
Invité
Messages : 164
Inscription : 24 déc. 05, 17:36
Localisation : Saint-Ouen, Seine-Saint-Denis

Message par fantomas 2 »

Tom Peeping a écrit :
Kurwenal a écrit :Et que vaut ce Bad Seed que certains sur le forum ont acheté ?
Un sommet de "camp". Le film est tiré d'une pièce de théâtre à succès des années 50 au thème outrancier : une sale gamine, furieuse de n'avoir pas gagné le premier prix de "bonne conduite" à l'école, se met à assassiner ceux qui sont en travers de son chemin. Tout est traité très sérieusement, dans une mise en scène terriblement classique et avec des comédiens (presque que des femmes + la blonde gamine) qui en font des tonnes et des tonnes. Le contraste entre le ridicule de l'histoire et le sérieux de la réalisation font tout le sel du film, pris au 15e degré. Et il faut voir la petite Patty McCormack, mauvaise comme la gale, comploter contre sa bonne et grosse tante, sa voisine alcoolique ou son jardiner débile... Un drame insupportable mais une comédie hilarante...
... sauf que le film est un chef-d'oeuvre absolu, que les acteurs sont tous épatants (trois d'entre eux furent nominés aux Oscars pour ce film, et Eileen Eckart gagna le Golden Globe pour son interprétation) et que la jeune Patty McCormack est absolument extraordinaire. Je ne connais personne qui, ayant vu sa performance dans ce film - elle avait aussi créé le rôle au théatre - ne la considère comme la plus saisissante incarnation à l'écran d'une enfant criminelle.

A lire le compte-rendu que tu fais, je pense que tu as dû voir par erreur le remake (non autorisé) fait en Turquie en 1963, "Kötu tohum"... :shock:

Un autre remake (télévisuel) dû à Paul Wendkos fut réalisé presque trente ans plus tard et présenté en France sur le petit écran. Cette très bonne adaptation (avec David Carradine dans le rôle d'une des victimes) allait plus loin dans la visualisation des meurtres, mais ne faisait pas oublier son modèle. Et un troisième "remake", pour le grand écran cette fois, est actuellement en tournage...

Quant au "thème outrancier"... des gosses qui tuent pour des motifs futiles (à nos yeux), c'est devenu plutôt banal, non ? dans les années cinquante, d'accord, c'était tout de même relativement rare. Et que çà ait pu paraître "excessif" à certains en cette lointaine époque, çà se comprend. De nos jours, après toutes les affaires de ce genre qui ont défrayé la chronique, et peu de temps après qu'un élève de 18 ans ait poignardé sa prof pour de mauvaises notes, c'est plutôt l'argument du "thème outrancier" qui ferait rigoler...

Enfin, pour les curieux, la pièce dont est tirée le film fut elle-même tirée d'un roman de William March (1954), dont la traduction française a été publiée dans la célèbre collection "La série noire"...
O'Malley
Monteur
Messages : 4579
Inscription : 20 mai 03, 16:41

Message par O'Malley »

La résurgence de ce topic vient à point nommer pour ma part puisque j'ai découvert durant le fêtes sa version des Quatre filles du Dr March.Et bien que l'intrigue du roman est déjà sirupeuse, la version de LeRoy est mielleuse à mort, avec des comédiennes qui en font vraiment trop et Adolph Deusch qui enrobe le tout avec une musique sentimentale exaspérate...Une version très datée donc (mais je pense qu'elle était déjà à l'époque), à sauver pour Janet Leigh, la seule qui arrive à tirer son épingle du jeu.
J'attends donc la prochaine découverte d'un LeRoy pour être emballé par ce réalisateur.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

O'Malley a écrit :La résurgence de ce topic vient à point nommer pour ma part puisque j'ai découvert durant le fêtes sa version des Quatre filles du Dr March.Et bien que l'intrigue du roman est déjà sirupeuse, la version de LeRoy est mielleuse à mort, avec des comédiennes qui en font vraiment trop et Adolph Deusch qui enrobe le tout avec une musique sentimentale exaspérate...Une version très datée donc (mais je pense qu'elle était déjà à l'époque), à sauver pour Janet Leigh, la seule qui arrive à tirer son épingle du jeu.
Et la craquante June Allyson alors, et la touchante Margaret O'Brien, même pas ? :(

Je le redis : pour ma part, j'adore totalement ce mélo familial parfaitement mis en boîte par Leroy.
O'Malley
Monteur
Messages : 4579
Inscription : 20 mai 03, 16:41

Message par O'Malley »

Jeremy Fox a écrit :
O'Malley a écrit :La résurgence de ce topic vient à point nommer pour ma part puisque j'ai découvert durant le fêtes sa version des Quatre filles du Dr March.Et bien que l'intrigue du roman est déjà sirupeuse, la version de LeRoy est mielleuse à mort, avec des comédiennes qui en font vraiment trop et Adolph Deusch qui enrobe le tout avec une musique sentimentale exaspérate...Une version très datée donc (mais je pense qu'elle était déjà à l'époque), à sauver pour Janet Leigh, la seule qui arrive à tirer son épingle du jeu.
Et la craquante June Allyson alors, et la touchante Margaret O'Brien, même pas ? :(

Je le redis : pour ma part, j'adore totalement ce mélo familial parfaitement mis en boîte par Leroy.
C vrai que Margaret O'Brien est touchante...
Elizabeth Taylor et sa teinture blonde qui tire vers le rouge m'a semblé un peu ridicule.
et puis cette musique qui surlignait chaque pseudo moment d'émotion au sein d'une mise en scène pantouflarde... non, vraiment j'ai pas aimé... :(
Répondre