Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Publié : 31 janv. 23, 21:23
https://www.dvdclassik.com/forum/
Que des découvertes (même si je connaissais plusieurs scènes de Gun Crazy). Des charmes divers, avec un facteur XX dès lors un peu appuyé pour les illustrations.The Eye Of Doom a écrit : ↑31 janv. 23, 20:41 Waou… ! Des decouvertes ou des revoyures ?
Je me rejouie bien sur particulièrement pour les deux Sternberg bien sur. Quoique The big combo et Guilty of Romance est aussi leurs charmes (pas les memes ! )
Tom Peeping a écrit : ↑31 janv. 23, 22:16
Un jour à New York / On the town (Gene Kelly & Stanley Donen, 1949) *
Trois marins (dont Gene Kelly et Frank Sinatra) en permission de 24 heures à New York visitent la ville et rencontrent trois filles. Novateur dans son utilisation - partielle - des rues de Manhattan, un Musical très sympathique mais dont le scénario trop léger, les chansons peu mémorables et le choix de chorégraphies démonstratives font qu'on s'ennuie un peu, péché cardinal du genre. Les allusions sexuelles qui parsèment l'ensemble sont étonnantes. BR FR
Du lourd !Roilo Pintu a écrit : ↑1 févr. 23, 08:36
2/ Donnez lui une chance - Stanley Donen (1954)
3/ Convoi de femmes - William A. Wellman (1951)
4/ C.R.A.Z.Y. - Jean-Marc Vallée (2005)
5/ Romance inachevée - Anthony Mann (1954)
Chacun pouvait prétendre à la première place ce mois-ci!
Jack Carter a écrit : ↑1 févr. 23, 09:16
Dans le cas des Huis balles meurtrières (Kahdeksan surmanluotia, 1972), tournée en noir et blanc, Aki Kaurismaki considère cette version longue tv comme la plus belle oeuvre de tout le cinema finlandais, ni plus ni moins, et l'une des plus belles de tout le cinema europeen (et j'avoue que j'aurais du mal à lui donner tort...)
Voila ce qu'en disait Les Cahiers dans leur numero de septembre 2022
Célébrée par Peter von Bagh ou Aki Kaurismaki comme une œuvre majeure du cinéma finlandais, la minisérie télévisée (cinq heures) de Mikko Niskanen Les Huit Balles meurtrières (1972), projetée à Bologne en version restaurée dans une séance unique qui fut l’un des moments forts du festival, revient sur un fait divers de l’époque : dans le nord de la Finlande, un fermier, pris d’une rage éthylique, abat les quatre policiers venus l’arrêter. À partir d’entretiens avec le véritable fermier condamné à mort, Niskanen remonte la piste de la misère, et si l’alcool est « la source de tous les maux au sein de notre famille », comme annoncé par un carton au début de chaque épisode, Les Huit Balles meurtrières ne se veut jamais moraliste. En interprétant lui-même le rôle principal, celui du fermier Pasi, de plus en plus terrassé par les travaux censés assurer la survie de sa famille, Mikko Niskanen fait le portrait sociologique d’un massacre vu comme la conclusion terrible mais logique d’une longue suite d’événements. La série trouve un rythme tranquille dans les vapeurs de l’alcool de contrebande distillé par les hommes : il s’agit de montrer autant le dur labeur (agriculture, récolte de bois d’œuvre) que l’ivresse qui s’installe et finit par parasiter toutes les activités sociales. Rétrospectivement, Les Huit Balles meurtrières n’est pas sans évoquer Pialat, dans cette douce figure paternelle tentée par l’autodestruction, mais aussi dans le passage imperceptible du temps, avec pour seul repère la présence ou non de neige devant la porte, et qui noie dans un grand mouvement les signes annonciateurs du drame à venir. Les Huit Balles meurtrières raconte aussi l’invasion d’une société (le peuple) par une autre (l’État) puisque policiers, huissiers et patrons ne cessent de s’immiscer dans l’univers de Pasi. À imaginer qu’un fermier honnête pouvait jusque-là subvenir à ses besoins, Niskanen observe avec ce western éthylique la disparition d’un tel mode de vie : l’individu solitaire est chaque jour plus bousculé, humilié, par l’avancée de la loi qui porte en étendard ses outils de calcul et de contrôle.
Pour ma part, j'ai été bouleversé par le personnage de Pasi, père et mari aimant, ivrogne pathetique, qui, pour lutter contre la misere, sa condition sociale et l'absence de travail, se lance dans l'alcool de contrebande, devient alccolique, ce qui le conduira à son geste fatal...
Donc voila, "film" du mois, peut-etre meme de l'année, pour ceux que ça interesse, le film est trouvable sur le web avec sta (oui, j'ai fait l'effort et ne le regrette nullement ), dans une copie non restaurée mais correcte (si Criterion ou un editeur français pouvait sortir la version restaurée programmé au Festival de Bologne l'été dernier... )
Oui, j'ai été surpris de m'être ennuyé à la revoyure. Chaque numéro correspond à un genre autonome de chorégraphie en soi et Gene Kelly, comme d'habitude, tire la couverture à lui, renvoyant ses partenaires aux accessoires (c'est ce qui me gène dans presque tous ses films, sauf ceux de ses débuts). Et les chansons, à part New York, New York et Prehistoric Man que j'adore, vraiment bof, aucun refrain ne reste...Jeremy Fox a écrit : ↑31 janv. 23, 22:42Tom Peeping a écrit : ↑31 janv. 23, 22:16 Un jour à New York / On the town (Gene Kelly & Stanley Donen, 1949) *
Trois marins (dont Gene Kelly et Frank Sinatra) en permission de 24 heures à New York visitent la ville et rencontrent trois filles. Novateur dans son utilisation - partielle - des rues de Manhattan, un Musical très sympathique mais dont le scénario trop léger, les chansons peu mémorables et le choix de chorégraphies démonstratives font qu'on s'ennuie un peu, péché cardinal du genre. Les allusions sexuelles qui parsèment l'ensemble sont étonnantes. BR FR
Jack Carter a écrit : ↑1 févr. 23, 09:16
Dans le cas des Huis balles meurtrières (Kahdeksan surmanluotia, 1972), tournée en noir et blanc, Aki Kaurismaki considère cette version longue tv comme la plus belle oeuvre de tout le cinema finlandais, ni plus ni moins, et l'une des plus belles de tout le cinema europeen (et j'avoue que j'aurais du mal à lui donner tort...)
Voila ce qu'en disait Les Cahiers dans leur numero de septembre 2022
Célébrée par Peter von Bagh ou Aki Kaurismaki comme une œuvre majeure du cinéma finlandais, la minisérie télévisée (cinq heures) de Mikko Niskanen Les Huit Balles meurtrières (1972), projetée à Bologne en version restaurée dans une séance unique qui fut l’un des moments forts du festival, revient sur un fait divers de l’époque : dans le nord de la Finlande, un fermier, pris d’une rage éthylique, abat les quatre policiers venus l’arrêter. À partir d’entretiens avec le véritable fermier condamné à mort, Niskanen remonte la piste de la misère, et si l’alcool est « la source de tous les maux au sein de notre famille », comme annoncé par un carton au début de chaque épisode, Les Huit Balles meurtrières ne se veut jamais moraliste. En interprétant lui-même le rôle principal, celui du fermier Pasi, de plus en plus terrassé par les travaux censés assurer la survie de sa famille, Mikko Niskanen fait le portrait sociologique d’un massacre vu comme la conclusion terrible mais logique d’une longue suite d’événements. La série trouve un rythme tranquille dans les vapeurs de l’alcool de contrebande distillé par les hommes : il s’agit de montrer autant le dur labeur (agriculture, récolte de bois d’œuvre) que l’ivresse qui s’installe et finit par parasiter toutes les activités sociales. Rétrospectivement, Les Huit Balles meurtrières n’est pas sans évoquer Pialat, dans cette douce figure paternelle tentée par l’autodestruction, mais aussi dans le passage imperceptible du temps, avec pour seul repère la présence ou non de neige devant la porte, et qui noie dans un grand mouvement les signes annonciateurs du drame à venir. Les Huit Balles meurtrières raconte aussi l’invasion d’une société (le peuple) par une autre (l’État) puisque policiers, huissiers et patrons ne cessent de s’immiscer dans l’univers de Pasi. À imaginer qu’un fermier honnête pouvait jusque-là subvenir à ses besoins, Niskanen observe avec ce western éthylique la disparition d’un tel mode de vie : l’individu solitaire est chaque jour plus bousculé, humilié, par l’avancée de la loi qui porte en étendard ses outils de calcul et de contrôle.
Pour ma part, j'ai été bouleversé par le personnage de Pasi, père et mari aimant, ivrogne pathetique, qui, pour lutter contre la misere, sa condition sociale et l'absence de travail, se lance dans l'alcool de contrebande, devient alccolique, ce qui le conduira à son geste fatal...
Donc voila, "film" du mois, peut-etre meme de l'année, pour ceux que ça interesse, le film est trouvable sur le web avec sta (oui, j'ai fait l'effort et ne le regrette nullement ), dans une copie non restaurée mais correcte (si Criterion ou un editeur français pouvait sortir la version restaurée programmé au Festival de Bologne l'été dernier... )
Je rejoins Tom. C'est aussi pour moi le point faible de ce Donen : les chansons peu mémorables dans l'ensemble et les chorégraphies OK mais pas transcendantes. Pour une comédie musicale, c'est quand même problématique.Tom Peeping a écrit : ↑1 févr. 23, 10:08Oui, j'ai été surpris de m'être ennuyé à la revoyure. Chaque numéro correspond à un genre autonome de chorégraphie en soi et Gene Kelly, comme d'habitude, tire la couverture à lui, renvoyant ses partenaires aux accessoires (c'est ce qui me gène dans presque tous ses films, sauf ceux de ses débuts). Et les chansons, à part New York, New York et Prehistoric Man que j'adore, vraiment bof, aucun refrain ne reste...