Dvdclassik : cinéma et DVD

Après une première partie un poil longuette (le film dure 1h50 et aurait pu être raccourci/resserré de 10 minutes) c'est parti pour une deuxième partie complètement foldingue et 100% Lovecraft sous acide (regarder le stoned c'est meilleur ) avec lumière psychédélique et mutations crado-sales qui convoquent avec bonheur le souvenir des meilleurs films lovecraftiens des 80's (The Thing et From Beyond en tête!) mélangé à du Tobe Hooper (Poltergeist, Invaders from Mars, Lifeforce), le tout servi par un Nicolas hystériquement "out of space" lui aussi. Un gros bon / bad trip bien corsé!

John Holden a écrit :

Abronsius a écrit :De * à *****

Février 2020

Film du mois :

Vus :

The Breaking Point (1950) Michael Curtiz ****

Exactement.

Premier candidat, le stupéfiant Bandits à Milan de Carlo Lizzani.

Beule a écrit :
Kabei : Our mother (Kâbê, 2008) Yôji Yamada
Love and honour (Bushi no ichibun, 2006) Yôji Yamada

Paranoia agent (Môsô dairinin, 2004) Satoshi Kon

Konbanwa !

Quelques mots sur les Yamada ? Ca vaut la peine que j'aille dénicher le dvd de Love and Honor ? Je viens de revoir avec beaucoup de plaisir les 2 premiers de la trilogie et je suis un peu frustré de ne pouvoir enchaîner avec celui-ci.

Question piège : on peut voir Paranoia Agent jusqu'au bout sans aspirine ?
J'avoue avoir abandonné après 2 épisodes, mais ça m'a toujours titillé de m'y remettre un jour, sans en avoir le courage jusqu'à présent...

vic a écrit :
Question piège : on peut voir Paranoia Agent jusqu'au bout sans aspirine ?
J'avoue avoir abandonné après 2 épisodes, mais ça m'a toujours titillé de m'y remettre un jour, sans en avoir le courage jusqu'à présent...

Normalement oui, sans problème. Mais si tu t'es découragé aussi vite, alors même que la sphère psycho-fantastique n'avait pas encore véritablement gangrené la narration réaliste, je ne garantis rien.
Pour ma part je regrette juste un petit enlisement passager quand la série abandonne ses fondamentaux pour tenter d'instruire la dimension de mythe urbain du garçon à la batte. Mais ça se conclut en beauté !

Love and honour est sans doute un peu moins bon que les deux précédents volets de la (fausse) trilogie mais n’en reste pas moins très recommandable. Contrairement à ses deux prédécesseurs, il ne se propose pas d'ausculter les conditions de vie d'un petit vassal par le prisme des mutations de l'ordre médiéval pour conclure à l'inadéquation conjoncturelle du code du bushidô. Ici le contexte historique est moins porteur de sens et l'intrigue se resserre autour du thème largement mélodramatique de la cécité du héros (testeur des repas du daimyô) empoisonné par des mets avariés. C’est en associant la cécité (physiologique) à l’aveuglement dogmatique dans lequel s’enferre progressivement le samouraï que Yamada laisse sourdre une critique du code. Associée à un sens de l’observation qui fait toujours mouche en privilégiant l’humour de situation, cette critique bien sentie parvient à désamorcer les écueils mélodramatiques de son intrigue. L’unique combat du film, salvateur dans l'esprit et atypique dans sa scénographie, s’avère un petit moment d’anthologie.

Kabei, parcouru du même humour plein d'à-propos, est un beau mélodrame familial au tournant de la guerre. Ténu et chaleureux, il fait l’éloge de l’esprit de résistance idéologique, initié par le père emprisonné, d’une famille peu ou prou réduite à sa composante féminine pour, en bout de course, effleurer discrètement le manifeste féministe.

Premier candidat avec le très impressionnant et giallesque premier film de Clint Eastwood Un frisson dans la nuit.

hellrick a écrit :

Après une première partie un poil longuette (le film dure 1h50 et aurait pu être raccourci/resserré de 10 minutes) c'est parti pour une deuxième partie complètement foldingue et 100% Lovecraft sous acide (regarder le stoned c'est meilleur ) avec lumière psychédélique et mutations crado-sales qui convoquent avec bonheur le souvenir des meilleurs films lovecraftiens des 80's (The Thing et From Beyond en tête!) mélangé à du Tobe Hooper (Poltergeist, Invaders from Mars, Lifeforce), le tout servi par un Nicolas hystériquement "out of space" lui aussi. Un gros bon / bad trip bien corsé!

Vu et adoré aussi.
On est loin de Lovecraft, mais ce crescendo vers la folie est transcendé par son incroyable ambiance de pur cauchemar coloré (et par son incroyable habillage sonore, que ce soit les effets sonores en tant que tels, que la musique signée Colin Stetson).
Je m'attendais à un truc un peu cheapos, alors qu'en fait pas du tout, c'est extrêmement travaillé et le malaise s'installe dès le début jusqu'à un climax qui plonge allègrement dans la folie furieuse. Effectivement, un gros bad trip/kif.
Purple règne.

Et toujours pas de date de sortie chez nous ?

Non.
On peut imaginer (ce sera même très certainement le cas) une sortie en VOD dans quelques mois, mais aucune idée de date.
Donc bon.
Hein.
Tu vois, quoi.

OK.
Je vois.
Bon.
Merci, salut.

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Beule a écrit :
Love and honour est sans doute un peu moins bon que les deux précédents volets de la (fausse) trilogie mais n’en reste pas moins très recommandable. Contrairement à ses deux prédécesseurs, il ne se propose pas d'ausculter les conditions de vie d'un petit vassal par le prisme des mutations de l'ordre médiéval pour conclure à l'inadéquation conjoncturelle du code du bushidô. Ici le contexte historique est moins porteur de sens et l'intrigue se resserre autour du thème largement mélodramatique de la cécité du héros (testeur des repas du daimyô) empoisonné par des mets avariés. C’est en associant la cécité (physiologique) à l’aveuglement dogmatique dans lequel s’enferre progressivement le samouraï que Yamada laisse sourdre une critique du code. Associée à un sens de l’observation qui fait toujours mouche en privilégiant l’humour de situation, cette critique bien sentie parvient à désamorcer les écueils mélodramatiques de son intrigue. L’unique combat du film, salvateur dans l'esprit et atypique dans sa scénographie, s’avère un petit moment d’anthologie.

Merci !
Intéressant que tu n'y vois pas une vraie trilogie, il y a une telle cohérence et continuité (inspiration littéraire, style, narration, remise en cause de la fiction traditionnelle du jidai-geki) entre les 2 premiers volets que j'imaginais déjà certaines variations que pourrait proposer le troisième.

Mis tout ça dans la liste "à se procurer dès que possible".

vic a écrit : Intéressant que tu n'y vois pas une vraie trilogie, il y a une telle cohérence et continuité (inspiration littéraire, style, narration, remise en cause de la fiction traditionnelle du jidai-geki) entre les 2 premiers volets que j'imaginais déjà certaines variations que pourrait proposer le troisième.

Mis tout ça dans la liste "à se procurer dès que possible".

Tant qu'à y être, rajoute L'Écho de la montagne. Au carrefour du mélodrame et de la chronique pastorale moderne, c'est absolument splendide

Pour ma part, 3 films se tirent la bourre pour ce mois ci, burning de Lee Chang-Dong, l' étrange incident de William Wellman et frayeurs de Lucio Fulci.
J avoue que le Fulci m a bien plus marqué par ses séquences cauchemardesques particulièrement réussies.

Joshua Baskin a écrit :La femme sur la balançoire (Richard Fleischer)

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La fille

Alexandre Angel a écrit :

Joshua Baskin a écrit :La femme sur la balançoire (Richard Fleischer)

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La fille

La meuf sur la balançoire : 6,5/10