Bah voilà!locktal wrote:Le labyrinthe du silence de Giulio Ricciarelli est un film-dossier extrêmement documenté qui revient sur le procès historique qui eut lieu en Allemagne d'octobre 1963 à août 1965 et confrontant pour la première fois ce pays à son passé nazi. Le film, d'une sobriété exemplaire, est constamment passionnant, tendu, souvent haletant, filmé avec la précision d'un thriller (le film rappelle par exemple le génial Les hommes du président de Pakula) : il dessine le portait touchant d'un jeune procureur nommé Radmann (inspiré des personnes ayant instruit réellement le dossier) confronté à l'horreur absolue, à ce que Hannah Arendt appelait la banalité du mal, alors même que son pays, l'Allemagne, se réfugie dans le silence et fait comme si de rien n'était.AtCloseRange wrote:Il y a vraiment des trucs (et des comportements) étranges sur Classik.
Le Labyrinthe du Silence est dans le top 5 et absolument personne ne trouve la moindre chose à dire dessus.
S'il y a bien une utilité à un forum, c'est de donner envie de découvrir des films peu exposés et qu'on aime.
On fonctionne vraiment à l'envers...
Cette quête de la vérité finit par devenir obsessionnelle, dans un contexte flirtant avec la paranoïa. Une réplique du film reste en mémoire longtemps après le visionnage du film : lorsqu'un des collègues du héros, surpris par l'élan de Radmann, lui déclare : « Est-ce vraiment utile que tous les jeunes Allemands se demandent si leur père est un meurtrier ? ».
Une très belle réussite.

Il n'empêche que je me demande si cette absence de critique n'est pas liée au fait que ça pourrait être un film un peu dossier qui tire essentiellement sa force de son sujet.