Moi aussi, ça me fait super plaisir. Le genre d'expérience qui marque une vie de cinéphile : le désert, les motels, les souvenirs en super 8, Nastassja, le peep-show... Bref, un des plus beaux films qui soient.
Argghhh ! Je vais me faire lyncher mais tant pis. J'ai marché à fond à sa sortie, emballé comme pratiquement tout le monde... et ça fait longtemps que je ne le supporte plus, malgré Wenders (qui est l'un de mes cinéastes préférés) et malgré Nastassja (qui est Nastassja).
Rien que la zik de Ry Cooder me donne des boutons. Et - je sais que c'est idiot - mais il contient un des plans qui me débectent le plus : le reflet dans la glace du peep-show avec la superposition des visages...
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Anorya wrote:
Dommage pour L'anguille mais bon, il n'est pas en trop mauvaise place.
Surtout qu'à force d'en parler on va forcément donner envie à quelques forumeurs de le découvrir à leur tour alors que Mud tout le monde l'a vu
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Mois de juillet marqué en ce qui me concerne par une comédie british grinçante (Withnail and I) et le premier Jiang Wen (Des jours éblouissants). Mais au finish c'est Eustache (Les Mauvaises fréquentations) qui a emporté le morceau.
Félicitations ! Tu viens de voir le plus beau Wilder.
J'ai moins de chance : je viens de commencer le mois d'août en me farcissant un des plus mauvais Edwards...
Félicitations ! Tu viens de voir le plus beau Wilder.
J'ai moins de chance : je viens de commencer le mois d'août en me farcissant un des plus mauvais Edwards...
J'ai vaguement souri 5 fois grand maximum, ce qui est bien emmerdant pour une comédie de près de 2h...
Tiens, moi j'en garde un très bon souvenir de ce Blake Edwards, vu à la télé il y a plus de 20 ans.
Concernant le Wilder, j'avoue lui préférer Kiss me, stupid, encore plus acide, et Avanti ! Deux films qui n'atteignent sans doute pas le même degré de perfection mais m'ont davantage touché encore. Maintenant, dans les 3 cas, ça reste extraordinairement brillant. Le top niveau...
Shirley MacLaine m'a fait fondre là-dedans, alors que je ne suis pas spécialement fan de l'actrice.
En cette période de disette cinématographique (je suis peu enclin à aller voir les films nouveaux du genre "Wolverine" ou "Pacific Rim"!), il y a cependant de belles et grandes découvertes à faire. Ainsi en est-il de cette trilogie de Bill Douglas, un cinéaste britannique dont j'ignorais tout jusqu'à ces jours-ci...
Cinéaste méconnu donc mais qu'il est urgent de connaître! Les trois films de courte durée qui composent la trilogie qui vient de ressortir sur les écrans m'en ont définitivement convaincu! Ces films furent réalisés dans les années 70 et ils retracent, volet après volet, l'enfance et la jeunesse d'un garçon prénommé Jamie et dont l'itinéraire correspond sans doute fortement à celui du réalisateur lui-même.
Ce qui nous est raconté ici est terrible: c'est le portrait d'une enfance meurtrie, abandonnée, sacrifiée... Un des films les plus déchirants jamais réalisés sur l'enfance. Dans le décor sordide d'une ville minière d'Ecosse vivote Jamie, balloté d'un endroit à l'autre, entre ses grands-mères, son père et son demi frère, n'ayant que la faim au ventre, le froid au corps couvert de crasse... Qui l'aidera? Qui lui donnera de l'espoir? Sûrement pas sa mère qu'on a enfermé à l'asile des fous! Il y a bien un prisonnier de guerre allemand dans le premier volet, mais il finit par s'en aller, laissant Jamie encore plus seul.
On songe à Dickens, mais les romans de ce dernier ressemblent à des bluettes si on les compare à ce qu'éprouve Jamie. Celui-ci d'ailleurs reçoit en cadeau (son premier livre!) "David Copperfield" qui finira déchiré, lacéré, jeté au rebut! Bill Douglas compose ses films à coups d'ellipses, ne laissant apparaître que des scènes qui semblent comme arrachées au destin tragique du jeune Jamie. Au spectateur de boucher les trous, d'imaginer, d'être participant aux films. Les scènes les plus brutales se déroulent toutes hors champ. Ces films sont-ils désespérés? Pas tout à fait car le dernier volet ("My Way Home") nous fait découvrir Jamie devenu jeune adulte et faisant son service militaire en Egypte. C'est là enfin qu'il aura la chance de trouver, en la personne d'un de ses camarades militaires, celui qui l'aidera vraiment, lui donnant ou lui redonnant le goût de vivre, d'aimer quand même la vie!
Retenons bien le nom de ce cinéaste, Bill Douglas! En dehors de cette trilogie, il n'a pu tourner qu'un seul autre film ("Comrades") avant de décéder en 1991 à l'âge de 55 ans. Son oeuvre annonce celle des grands réalisateurs britanniques que nous aimons et qui ont pour noms Ken Loach ou Mike Leigh!
En cette période de disette cinématographique (je suis peu enclin à aller voir les films nouveaux du genre "Wolverine" ou "Pacific Rim"!), il y a cependant de belles et grandes découvertes à faire. Ainsi en est-il de cette trilogie de Bill Douglas, un cinéaste britannique dont j'ignorais tout jusqu'à ces jours-ci...
Cinéaste méconnu donc mais qu'il est urgent de connaître! Les trois films de courte durée qui composent la trilogie qui vient de ressortir sur les écrans m'en ont définitivement convaincu! Ces films furent réalisés dans les années 70 et ils retracent, volet après volet, l'enfance et la jeunesse d'un garçon prénommé Jamie et dont l'itinéraire correspond sans doute fortement à celui du réalisateur lui-même.
Ce qui nous est raconté ici est terrible: c'est le portrait d'une enfance meurtrie, abandonnée, sacrifiée... Un des films les plus déchirants jamais réalisés sur l'enfance. Dans le décor sordide d'une ville minière d'Ecosse vivote Jamie, balloté d'un endroit à l'autre, entre ses grands-mères, son père et son demi frère, n'ayant que la faim au ventre, le froid au corps couvert de crasse... Qui l'aidera? Qui lui donnera de l'espoir? Sûrement pas sa mère qu'on a enfermé à l'asile des fous! Il y a bien un prisonnier de guerre allemand dans le premier volet, mais il finit par s'en aller, laissant Jamie encore plus seul.
On songe à Dickens, mais les romans de ce dernier ressemblent à des bluettes si on les compare à ce qu'éprouve Jamie. Celui-ci d'ailleurs reçoit en cadeau (son premier livre!) "David Copperfield" qui finira déchiré, lacéré, jeté au rebut! Bill Douglas compose ses films à coups d'ellipses, ne laissant apparaître que des scènes qui semblent comme arrachées au destin tragique du jeune Jamie. Au spectateur de boucher les trous, d'imaginer, d'être participant aux films. Les scènes les plus brutales se déroulent toutes hors champ. Ces films sont-ils désespérés? Pas tout à fait car le dernier volet ("My Way Home") nous fait découvrir Jamie devenu jeune adulte et faisant son service militaire en Egypte. C'est là enfin qu'il aura la chance de trouver, en la personne d'un de ses camarades militaires, celui qui l'aidera vraiment, lui donnant ou lui redonnant le goût de vivre, d'aimer quand même la vie!
Retenons bien le nom de ce cinéaste, Bill Douglas! En dehors de cette trilogie, il n'a pu tourner qu'un seul autre film ("Comrades") avant de décéder en 1991 à l'âge de 55 ans. Son oeuvre annonce celle des grands réalisateurs britanniques que nous aimons et qui ont pour noms Ken Loach ou Mike Leigh!
Tout le plaisir est pour moi Anorya ! Une immense surprise, une expérience cinématographique incroyable et certainement le plus beau film sur l'amour, ni plus ni moins. Un film qui rentre définitivement dans le panthéon des plus grands films que j'ai vu ! Des superlatifs élogieux et gratuits, certes, mais des films aussi émouvants que celui ci, j'ai du en voir une douzaine grand maximum dans ma (encore courte) vie de cinéphile. Et au passage, Un goût de miel m'a aussi beaucoup impressionné ! Le portrait qu'il fait de son époque est vraiment précurseur et novatrice (encore une fois, d'après ce que j'ai pu voir jusqu'à présent) et Richardson est décidément un immense cinéaste qui n'a, à mes yeux, pas la notoriété qu'il mérite dans le paysage cinématographique mondiale. Sans doute suis je trop proche et trop en phase avec le monde qu'il me dépeint ! Un sans faute en tout cas jusqu'à présent. Films vus : La solitude du coureur de fond, Tom Jones et Mademoiselle ... la suite pour bientôt !