Commentaires à propos de votre film du mois

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Tommy Udo
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Message par Tommy Udo »

FILM DU MOIS DE JANVIER 2012
THE BLACK BOOK / LE LIVRE NOIR

TOP 5 DU MOIS
1. The Black Book / Le Livre Noir (Anthony Mann)
2. Metropolis (version intégrale) (Fritz Lang)
3. Kiss me Deadly / En Quatrième Vitesse (Aldrich)
4. Santa Fe Trail / La Piste de Santa Fé (Michael Curtiz)
5. The Earl of Chicago / Le Gangster de Chicago (Richard Thorpe)

TOP 5 DES GROSSES DECEPTIONS DU MOIS
1. Signore & Signori (Germi)
2. La Passion de Jeanne d'Arc (Dreyer)
3. La Tragédie de la Mine (Pabst)
4. Le Quai des Brumes (Carné)
5. Antoine et Antoinette (Becker)

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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

Sauf retrounement de dernière minute, 3 Women de Robert Altman va être mon film du mois, un film d'une richesse rare dont les images continuent à me hanter.

A part ça, les déceptions ont été nombreuses parmi les films attendus: un Red Riding 1974 d'un ennui abyssal (malgré quelques qualités visuelles), un Je T'Aime, Je t'Aime abscons, un Time Out indigne de l'auteur de Gattaca, un Incendies au pathos surjoué et à la conclusion navrante sans oublier un Mémoires de Nos Pères d'un Clint Eastwood sous formol.

A ce compte-là, mieux vaut regarder Unstoppable, honnête opus de Tony Scott qui fait bien ce qu'il sait faire ou Anonymous, intéressante variation autour de Shakespeare (bien meilleure que le piètre Shakespeare in Love).
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

AtCloseRange a écrit :Sauf retrounement de dernière minute, 3 Women de Robert Altman va être mon film du mois, un film d'une richesse rare dont les images continuent à me hanter.
Je me languis de le découvrir, celui-là, depuis le temps que j'en entends monts et merveilles. Ce sera chose faite dès que possible ; j'ai bon espoir de beaucoup aimer.
un Je T'Aime, Je t'Aime abscons
Aargh ! J'adore, un film d'une virtuosité et d'une modernité folles ! Le travail sur le montage par exemple, c'est hallucinant.
Incendies au pathos surjoué

Aargh ! bis. Un de mes coups de coeur de l'an dernier, mais bon je comprends qu'on adhère pas à la dramatisation chargée.
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hellrick
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Message par hellrick »

AtCloseRange a écrit : un Mémoires de Nos Pères d'un Clint Eastwood sous formol.
Son pendant japonais, Lettres d'Iwo Jima, est nettement plus réussi à tous points de vue.

AtCloseRange a écrit :A ce compte-là, mieux vaut regarder Unstoppable, honnête opus de Tony Scott qui fait bien ce qu'il sait faire ou
En effet, très plaisant petit film d'action catastrophe et à l'heure où ce genre de film dure 2h30 pour pas grand chose (cf Fast 5) ça fait plaisir de voir Scott emballer le tout en 90 minutes bien rythmées.
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

Stark a écrit :
un Je T'Aime, Je t'Aime abscons
Aargh ! J'adore, un film d'une virtuosité et d'une modernité folles ! Le travail sur le montage par exemple, c'est hallucinant.
Incendies au pathos surjoué

Aargh ! bis. Un de mes coups de coeur de l'an dernier, mais bon je comprends qu'on adhère pas à la dramatisation chargée.
Pour le Resnais, j'en attendais beaucoup mais je n'ai pas tenu plus d'une heure. C'est justement ce travail sur le montage qui ne me parle pas. Je comprends l'idée mais ce montage "aléatoire" (on pourra me rétorquer que ça n'est pas le cas mais c'est comme ça qu'il m'apparaît) m'empêche totalement d'entrer dans l'histoire.

Quant à Incendies, ses couches successives de pathos m'ont rendu le film assez antipathique et la révélation finale (en plus de la mauvaise idée à mon sens de placer de la film dans un Moyen Orient indéterminé) achève de rendre le film très abstrait et théorique.
ça me fait penser à du mauvais Inarritu en fait.
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Message par Strum »

AtCloseRange a écrit :Quant à Incendies, ses couches successives de pathos m'ont rendu le film assez antipathique et la révélation finale (en plus de la mauvaise idée à mon sens de placer le film dans un Moyen Orient indéterminé) achève de rendre le film très abstrait et théorique.
ça me fait penser à du mauvais Inarritu en fait.
Sans cette idée (que je trouve pour ma part très belle, car elle évite de désigner trop clairement un "ennemi"), il n'y a pas de film, puisque celui-ci se veut une métaphore sur les guerres du Moyen-Orient qui sont depuis la nuit des temps des guerres familiales, entre familles. Le modèle du film c'est la tragédie grecque, elle aussi souvent métaphorique. Je suppose que c'est cette volonté métaphorique qui donne au film un tour trop abstrait ou théorique à tes yeux.
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

Strum a écrit :
AtCloseRange a écrit :Quant à Incendies, ses couches successives de pathos m'ont rendu le film assez antipathique et la révélation finale (en plus de la mauvaise idée à mon sens de placer le film dans un Moyen Orient indéterminé) achève de rendre le film très abstrait et théorique.
ça me fait penser à du mauvais Inarritu en fait.
Sans cette idée (que je trouve pour ma part très belle, car elle évite de désigner trop clairement un "ennemi"), il n'y a pas de film, puisque celui-ci se veut une métaphore sur les guerres du Moyen-Orient qui sont depuis la nuit des temps des guerres familiales, entre familles. Le modèle du film c'est la tragédie grecque, elle aussi souvent métaphorique. Je suppose que c'est cette volonté métaphorique qui donne au film un tour trop abstrait ou théorique à tes yeux.
Je trouve le film le cul entre 2 chaises ni suffisamment ancré dans le réel ni suffisamment métaphorique. Au final, on ne sait pas de quoi on parle: du Liban, de la Palestine?
En fait, cet "échec" de la représentation me ramène à un autre film que j'ai découvert l'an dernier, Z de Costa-Gavras qui souffre un peu du même éceuil.

Et ténia en a parlé récemment aussi: que la mère fasse de cette histoire une chasse aux trésors pour ses enfants, si on y réfléchit 5 secondes, c'est franchement limite et ça confirme l'arbitraire de la pièce dans son ensemble, de son postulat de départ à son "twist" final (sans compter que le jeu des acteurs dans la scène de la chambre d'hotel sonne aussi faux que ce que cette révélation sous-entend). Tout ça m'apparaît très corseté, très déterministe.

Polytechnique, le film précédent de Villeneuve souffrait de certains de ses défauts mais avait la force du réel et du fait divers d'origine pour lui.
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Message par Strum »

AtCloseRange a écrit :Je trouve le film le cul entre 2 chaises ni suffisamment ancré dans le réel ni suffisamment métaphorique. Au final, on ne sait pas de quoi on parle: du Liban, de la Palestine?
En fait, cet "échec" de la représentation me ramène à un autre film que j'ai découvert l'an dernier, Z de Costa-Gavras qui souffre un peu du même éceuil.

Et ténia en a parlé récemment aussi: que la mère fasse de cette histoire une chasse aux trésors pour ses enfants, si on y réfléchit 5 secondes, c'est franchement limite et ça confirme l'arbitraire de la pièce dans son ensemble, de son postulat de départ à son "twist" final (sans compter que le jeu des acteurs dans la scène de la chambre d'hotel sonne aussi faux que ce que cette révélation sous-entend). Tout ça m'apparaît très corseté, très déterministe.

Polytechnique, le film précédent de Villeneuve souffrait de certains de ses défauts mais avait la force du réel et du fait divers d'origine pour lui.
Le film ne peut se passer qu'au Liban. Mais, à nouveau, ce qu'il dit vaut pour toutes les guerres du Moyen-Orient, comme le voulaient les auteurs. Pour la mère, ce n'est pas une chasse au trésor. Elle tient simplement, à sa manière, à pousser ses enfants à découvrir la vérité, même cruelle, avant de mourir, vérité qu'elle est incapable de dire elle-même. Cette incapacité d'une mère ou d'une grand-mère à raconter une guerre à ses enfants, je l'ai personnellement vécu, et ce n'est donc pas quelque chose qui appartient seulement à la fiction ou à l'arbitraire. Après, pour aimer vraiment Incendies, il faut aimer je crois les mythes et les métaphores, qui ont souvent quelque chose d'un peu figé. Moi, j'aime. Voici ce que je disais notamment du film dans le topic Incendies :
En adaptant la pièce de théâtre de Wajdi Mouawad qui prenait pour cadre la Guerre du Liban (1975-1990, pour mémoire), Villeneuve a eu cette idée que je trouve lumineuse : effacer toute référence au Liban, faire se dérouler l'action dans un territoire qui n'est jamais nommé du Proche-Orient, dans des villes (il n'y a pas de "Daresh" au Liban…) ou dans prisons renommées, détournant par avance les accusation qui n'auraient pas manqué de s'abattre sur le film sinon, venant d'un camp ou d'un autre, de parti pris et de réécriture de l'Histoire. Un seul plan du film transige avec ce beau programme, un « Palestine », écrit ou collé sur une fenêtre au détour d’un mouvement de caméra, mais qu'importe. Cette décision, où la liberté du créateur l’emporte sur les contraintes imposées du documentariste, a deux conséquences, qui contribuent de manière fondamentale à la force viscérale du film :

Premièrement, délivré de l'obligation de suivre historiquement les évènements de la Guerre du Liban, Villeneuve peut y puiser et agencer à sa guise plusieurs évènements clés dont il tire sur grand écran le plus grand impact dramatique possible, qui clouent plus d’une fois le spectateur sur son siège. Je pense notamment à deux scènes importantes du film : celle du bus brûlé, probable référence à l’attaque du bus par les phalanges chrétiennes qui, en 1975, fut un des éléments déclencheurs de la Guerre du Liban, et à la tentative d’assassinat du chef chrétien par Nawal, scène qui parait directement inspirée de la tentative d’assassinat du chef militaire Antoine Lahad par la chrétienne Souha Béchara à la fin des années 80 (laquelle fut ensuite détenue et torturée en prison).

[...]

Deuxièmement, parce que le film s’est d’emblée délivré de toute allégeance au présent et à l’Histoire par l’anonymisation des lieus et des évènements (même si l’on comprend assez vite qu’il doit se passer au Liban à cause des références aux milices chrétiennes), il touche très vite à la tragédie ; et par tragédie, il faut entendre ici la tragédie antique, avec ses lieus de royaumes disparus et ses noms chantants qui lui confèrent, parce qu’ils appartiennent au territoire sans maître de l’Art, la force de l’universalité. Non marquée historiquement, la tragédie est une leçon pour tous les âges. L’histoire elle-même du film, où les motivations des personnages ne sont pas, à dessein, toujours rationnelles, le tire vers les pièces que Sophocle a consacrées à l’épouvantable destinée de la famille des Labdacides, à laquelle le film reprend quelques éléménts factuels. Jeanne allant interroger son passé pour que Nawal soit enterrée avec les honneurs d’un nom fait penser à Antigone se battant contre sa Cité pour que son frère Polynice soit enterré avec un nom, et l’on n’est pas loin d’Œdipe à la fin du film (à un pardon près quand même, qui a toutes ses conséquences), Œdipe qui fut, on l’oublie parfois, le père d’Antigone. Il y aussi le thème des jumeaux, typique des mythes, ou encore celui de l'odyssée, etc...Il n’y a pas de lieu de s’étonner outre mesure de ces rapprochements, car c’est au Proche-Orient que se continuent, depuis l'antiquité jusqu'à aujourd’hui, au travers de guerres de religion fratricides (pléonasme, car fratricides, elles le sont toujours), ces tragédies déchirant et opposant les familles, où le sang appelle le sang. Cette accointance entre le film et les mythes trouve certes ses racines et son intrigue dans la pièce de Wajdi Mouawad dont le film est tiré, car le théâtre reste la forme privilégiée de la tragédie, mais en faisant en sorte que le film s’abstraie de l’Histoire, Villeneuve renforce les liens du récit avec les mythes. Il peut alors parler "de l'Orient compliqué avec des idées simples". Enfin, cette relation du film au mythe permet de mieux comprendre les coïncidences et les caprices du destin qui parsèment le film ; loin de correspondre à des facilités scénaristiques, elles tracent consciemment (en opposant un fils à sa mère, en faisant d'eux des ennemis aveugles),
la métaphore des conflits du Proche-Orient qui sont parfois pareils à des conflits familiaux dans l'ordre étatique.

[...]
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Brody
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Message par Brody »

Malgré la séduction massive qu'a opéré sur moi Gene Tierney dans le sublime Laura de Preminger, je préfère consacrer une belle découverte à un chef d'oeuvre multi-reconnu, que Gene me pardonne.. :oops:

Mon film de janvier est donc Dans ses yeux, de Juan Jose Campanello
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Vient ensuite donc le chef d'oeuvre de Preminger, qui doit beaucoup à son actrice principale, mais dont tous les éléments m'auront séduit (montage en flash-backs classiques mais terriblement efficaces, coup de théâtre aux 2/3, photo, classe des cadres, et bien sûr la musique ! et j'en passe...
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Podium complété par She wore a yellow ribbon, dont le charme a opéré plus dans le temps, et dont j'oublie la partition à la subtilité Wagneriennesousspeed, pour retenir de très jolies scènes intimiste et un Duke fabuleux.
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Strum a écrit :Sans cette idée (que je trouve pour ma part très belle, car elle évite de désigner trop clairement un "ennemi"), il n'y a pas de film, puisque celui-ci se veut une métaphore sur les guerres du Moyen-Orient qui sont depuis la nuit des temps des guerres familiales, entre familles.
A mon sens, encore plus loin qu'une seule métaphore des guerres du Moyen-Orient, ça raconte l'identité même de cette région. Identité façonnée par les conflits, où les abus commis depuis des siècles nécessitent de refaire le chemin de l'Histoire pour comprendre comment on en est arrivé là. Ce qui justifie, à mon sens, la "mission" que la mère confie à ses enfants. La nécessité, pour eux, de comprendre le parcours de leur mère pour comprendre son identité (et donc leur identité en tant qu'enfants). Le passé tortueux et dramatique est intrinsèquement lié à leur histoire et à leur Histoire et ce n'est qu'en le découvrant pleinement qu'ils pourront s'émanciper et pleinement s'accepter (et cesser de vivre dans le doute). Voilà pourquoi, comme Strum, j'estime que ce qu'impose la mère à ses enfants est une étape indispensable.
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Message par AtCloseRange »

Colqhoun a écrit :
Strum a écrit :Sans cette idée (que je trouve pour ma part très belle, car elle évite de désigner trop clairement un "ennemi"), il n'y a pas de film, puisque celui-ci se veut une métaphore sur les guerres du Moyen-Orient qui sont depuis la nuit des temps des guerres familiales, entre familles.
A mon sens, encore plus loin qu'une seule métaphore des guerres du Moyen-Orient, ça raconte l'identité même de cette région. Identité façonnée par les conflits, où les abus commis depuis des siècles nécessitent de refaire le chemin de l'Histoire pour comprendre comment on en est arrivé là. Ce qui justifie, à mon sens, la "mission" que la mère confie à ses enfants. La nécessité, pour eux, de comprendre le parcours de leur mère pour comprendre son identité (et donc leur identité en tant qu'enfants). Le passé tortueux et dramatique est intrinsèquement lié à leur histoire et à leur Histoire et ce n'est qu'en le découvrant pleinement qu'ils pourront s'émanciper et pleinement s'accepter (et cesser de vivre dans le doute). Voilà pourquoi, comme Strum, j'estime que ce qu'impose la mère à ses enfants est une étape indispensable.
La révélation finale est tellement too much (et fabriquée) que je ne vois même pas l'intérêt pour les enfants de connaître cette vérité.
Je crois que le mot que je cherche depuis le début pour parler du film, c'est "frelaté".
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Message par Strum »

AtCloseRange a écrit :La révélation finale est tellement too much (et fabriquée) que je ne vois même pas l'intérêt pour les enfants de connaître cette vérité.
Je crois que le mot que je cherche depuis le début pour parler du film, c'est "frelaté".
"Frelaté" au sens de corrompu, falsifié, dénaturé ? J'ai du mal à voir le rapport avec le film. Cette révélation est peut-être too much, mais historiquement elle est juste et très parlante d'un point de vue métaphorique (la guerre au Moyen-Orient comme conflit interne, au sein d'une même famille (le fils contre la mère) au sens large du terme). Je ne vois pas en quoi ce serait "frelaté". Dans frelaté, il y a l'idée d'un mensonge, d'une dénaturation de ce qui est vrai. C'est l'inverse de ce que fait le film, qui essaie d'expliquer de quelle nature relèvent ces conflits du Moyen-Orient. Je te comprends davantage quand tu laisses entendre que la métaphore du film, qui est sa raison d'être, ne t'intéresse pas dans la mesure où tu te places uniquement sur le terrain de la plausibilité des faits et des destins individuels dont parle le film, et que tu doutes de la plausibilité de tels faits et destins - pour ma part, je serais plus prudent ; j'ai entendu de drôles d'histoires sur la guerre du Liban...
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Message par AtCloseRange »

Strum a écrit :
AtCloseRange a écrit :La révélation finale est tellement too much (et fabriquée) que je ne vois même pas l'intérêt pour les enfants de connaître cette vérité.
Je crois que le mot que je cherche depuis le début pour parler du film, c'est "frelaté".
"Frelaté" au sens de corrompu, falsifié, dénaturé ? J'ai du mal à voir le rapport avec le film. Cette révélation est peut-être too much, mais historiquement elle est juste et très parlante d'un point de vue métaphorique (la guerre au Moyen-Orient comme conflit interne, au sein d'une même famille (le fils contre la mère) au sens large du terme). Je ne vois pas en quoi ce serait "frelaté". Dans frelaté, il y a l'idée d'un mensonge, d'une dénaturation de ce qui est vrai. C'est l'inverse de ce que fait le film, qui essaie d'expliquer de quelle nature relèvent ces conflits du Moyen-Orient. Je te comprends davantage quand tu laisses entendre que la métaphore du film, qui est sa raison d'être, ne t'intéresse pas dans la mesure où tu te places uniquement sur le terrain de la plausibilité des faits et des destins individuels dont parle le film, et que tu doutes de la plausibilité de tels faits et destins - pour ma part, je serais plus prudent ; j'ai entendu de drôles d'histoires sur la guerre du Liban...
Frelaté au sens où je vois ça comme une pure construction.
Ce que je peux trouver vailde chez Shyamalan ou autres adeptes du twist, j'ai beaucoup plus du mal à l'accepter pour un tel sujet.
Mais de toute façon ce n'est qu'une des facettes du film... Au bout de la 12ème tragédie qui lui tombe dessus, sincèrement j'ai décroché. Cette noirceur forcée, ça n'est vraiment pas ma cup of tea.
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Message par Federico »

Brody a écrit :Malgré la séduction massive qu'a opéré sur moi Gene Tierney dans le sublime Laura de Preminger, je préfère consacrer une belle découverte à un chef d'oeuvre multi-reconnu, que Gene me pardonne.. :oops:
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- Laura, my dear, please tell me it's not serious with that Brody...
- Sorry Waldo, I am just going out with Federico.
:mrgreen: :arrow:
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Message par Federico »

AtCloseRange a écrit :Sauf retrounement de dernière minute, 3 Women de Robert Altman va être mon film du mois, un film d'une richesse rare dont les images continuent à me hanter.
Je ne l'ai vu qu'une fois et hélas il y a bien trop longtemps... mais il me hante encore, moi aussi. :oops:
Mon Altman préféré avec Le privé.
AtCloseRange a écrit :Anonymous, intéressante variation autour de Shakespeare (bien meilleure que le piètre Shakespeare in Love).
Je ne pourrais comparer car je n'ai pas vu le 1er mais le second, sans être génial, vaut bien mieux que sa mauvaise réputation même si je suis obligé de reconnaître que je l'ai découvert à une époque de paltrowmania. :oops:
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