Jack Carter a écrit : ↑24 sept. 21, 14:15
Demi-Lune a écrit : ↑1 sept. 21, 09:41
LE GARDIEN INVISIBLE (Fernando González Molina, 2017) — 1,5/10
DE CHAIR ET D'OS (Fernando González Molina, 2019) — 1,5/10
UNE OFFRANDE À LA TEMPÊTE (Fernando González Molina, 2020) — 1/10
le mec s'est quand meme dit : "le premier est une bouse, mais je me tape quand meme les deux autres"
On voit le resultat
Demi-Lune, l'homme qui regarde tous les films d'Arte
C'est parce que les trois épisodes fonctionnent ensemble : des pistes jetées dans le premier appelaient nécessairement des développements dans les épisodes suivants. Ce ne sont pas des enquêtes indépendantes. Donc, je voulais quand même voir comment ça allait évoluer...
jusqu'où ça irait dans le facepalm.
Mais ce ne sont même pas des bouses, en fait. C'est indéniablement compétent sur le plan technique, très soigné sur le plan esthétique (l'ouverture du premier film est magnifique). Quand on commence à regarder le premier épisode, on sent que le réal' veut faire un espèce de
Se7en ibère mâtiné de surnaturel (gros budget pluie notamment, c'est fou comme il pleut au Pays basque et en Navarre).
Simplement, c'est adapté de bouquins qui, au vu de l'intrigue, m'ont l'air d'être parfaitement nuls... du polar de gare aux ficelles énormes ou incompréhensibles, pot-pourri de fantastique, de passif traumatique avec la mère, et de terroir pour caution d'originalité (ici, la vallée du Baztan et ses légendes populaires). J'avoue que c'est ce dernier paramètre, rarement vu au cinéma, qui retiendra mon attention sur l'ensemble de la trilogie, même si les mythes basques sont balancés au petit bonheur la chance pour combler les béances d'enquêtes où les rebondissements, dignes d'une série TF1, s'enchaînent aussi vite que les énormités et les clichés les plus éculés (amusez-vous à compter le nombre de morts et de véhicules qui clignotent sous la pluie dans ce village, le nombre de fois où on filme le pont principal, le nombre de fois où les téléphones portables sonnent au bon moment, le nombre de fois où le pote noir du FBI sort des phrases vaseuses mais lourdes de sens pour aiguiller l'héroïne - personnage qui disparaît complètement à un moment donné et tout le monde s'en fout -, le nombre de fois où l'héroïne a un rêve-souvenir traumatique de son enfance... vous allez voir, c'est un jeu marrant).
L'actrice principale se démène comme elle peut, mais n'a pas grand-chose à défendre, tellement tout ça prête à sourire.
Bref, on est plus proche du Da Vinci Code façon
Meurtres à Sarlat que du thriller démoniaque angoissant.