Palme d'Or attribuée à
G.I Joe de Stephen Sommers. Le réalisateur m'a réconcilé (au moins pour un temps) avec le blockbuster moderne, après maintes déconvenues. C'est plus qu'un plaisir d'enfant mis sur grand écran, c'est un cinéma qui s'appuie sur sa mise en scène, qui filme l'action en prenant le temps de la chorégraphier, et qui offre une introduction promettant beaucoup pour la suite. Le plus étonnant c'est que la séquence d'ouverture, le genre de scène qui sert de climax à nombre d'autres films d'action est en fait ici le prologue. Cette idée de crescendo est bien réglée, tout comme la présentation des personnages, avec du charisme à revendre de Snake Eyes à Anastasia. Je n'avais pas filé la Palme pour la Momie 2 ni pour Van Helsing, mais la troisième est la bonne. Si le cinéma d'action pouvait revenir à cette lisiblité qui mêle à la fois tempo et découpage soigné, je signerais tout de suite.
Grand Prix pour
Selena de Gregory Nava. Un beau topic musical sur la vie, l'ascension fulgurante et la disparition tragique de Selena, chanteuse hyper populaire au Mexique à la fin des années 80 qui a donné ses lettres de noblesse au genre du
Tejano. Un film assez passionnant, avec de belles séquences musicales et surtout la révélation Jennifer Lopez, déjà vingt sept ans à l'époque mais en paraissant cinq de moins. Sa carrière d'actrice/chanteuse venait juste d'être lancée.
Prix de la Mise en Scène pour
Volt, un des meilleurs films d'animation de ces trois dernières années. J'ai trouvé cela supérieur à
Ratatouille et
Wall-E au final, la fin de
Volt m'ayant même plus touché que celle des deux sus-cités. Le film n'a pas à rougir de Pixar, pas plus que Dreamworks. Ce studio n'est pas forcément synonyme de navet ou de film médiocre comme j'ai l'impression de le lire assez souvent. En revanche, cela fait un certain temps que je n'ai pas trouvé un Pixar vraiment excellent depuis
Cars.
Prix d'Interprétation Féminine ex-aequo pour Jennifer Lopez dans
Selena et Sienna Miller dans
G.I Joe. Les deux actrices m'ont époustouflé chacune dans leur registre, chacune avec leur piquant et leur sensibilité. Les brunes ne comptent définitivement pas pour des prunes (même si c'est de la triche pour Sienna).
Mention spéciale pour Kristen Stewart mystérieuse et attachante dans
Twilight, chapitre 1. D'ailleurs le film me trotte dans la tête, non pas qu'il s'agisse d'une réussite éclatante, mais parce que j'ai trouvé cela joliment ficelé et très prometteur (premier chapitre d'une série en devenir).
Prix d'Interprétation Masculine ex-aequo pour John C Reilly et Will Ferrell dans
Frangins malgré eux, la comédie US la plus branque et pourtant là aussi étrangement attachante vue depuis un bail, bien supérieure à
Supergrave encore une fois à mes yeux, se faisant sa place à côté de
Sans Sarah rien ne va ou
Amours et amnésie.
Côté flop, c'est toujours moins sympa d'un coup :
Tonnerres sous les tropiques : douche froide et ennui au bout d'un quart d'heure. Pas accroché, pas compris. Et j'adore Ben Stiller pourtant.
Ca$h : Tout ce que je n'aime pas dans le cinéma de divertissement français. Baîllements en cascades.
L'étrange histoire de Benjamin Button : un film emprisonné dans le formol. Figé, concassé, soporifique. Bref, un musée Grévin sur pellicule qui m'a ennuyé puis profondément énervé.
Jean de la Fontaine : première image et premier misscasting. Photo horrible et dialogues empesés.
Héros : Insondable ratage d'1h51. Une épreuve.
Top 5 :
1 -
GI. Joe
2 -
Selena
3 -
Frangins malgré eux
4 -
Volt
5 -
Twilight, chapitre 1