Luc Besson

[Supfiction]

Il me semble que les finances n’étaient pas terribles déjà avant la sortie du film qui devait renflouer les caisses.

C’est comme Waterworld dans les années 90, les médias ont enfoncé le film alors que cela n’a jamais été le flop annoncé.

[Rockatansky]

Tu peux te raconter le film que tu veux, mais si Valérian était juste un échec relatif et non un four, Europacorp ne serait pas en liquidation.

[Supfiction]

Valerian est un échec relatif et non un four. Près de 4 millions d'entrées France et 200 millions de dollars à l’international, j’appelle pas ça un four.
Surtout sans star. C’est ce qui a manqué au film principalement. Pas de Scarlett Johansson ni de Bruce Willis pour porter le film.
Le problème c’est qu’il y a de moins en moins de stars jeunes et capables de vendre un truc inconnu (ni Marvel, ni suite, ni reboot) du public.

[tenia]

Le problème de Valerian est son budget. Même avec des préventes de partout, $225m de BO mondial, ce n'est pas assez du tout.

[Supfiction]

Le problème de Valerian est son budget. Même avec des préventes de partout, $225m de BO mondial, ce n'est pas assez du tout.

Tout à fait. Il fallait que Besson et ses financiers soit présomptueux l’attractivité de la marque Besson pour budgéter un film de 175 millions sans star. Même un film hollywoodien comme Jupiter Ascending porté par deux stars (ou presque) s’est planté. Idem pour John Carter. Il n’y a plus de jeunes stars capables de porter des films sur leurs noms.

Il n’y a que James Cameron ou Spielberg qui soient capables de faire un hit sur leur nom.

[Shin Cyberlapinou]

Et n'oublions pas que sur les recettes annoncées, la moitié va en fait aux exploitants... A la louche un film doit rapporter 3 fois son budget pour être considéré comme un succès en salles, ensuite il y a les revenus de la vidéo (beaucoup moins aujourd'hui même si ça repart un peu avec le démat au sens large), la télé, les éventuels produits dérivés... Avec 400 millions à l'international un Alita Battle Angel (film comparable à Valérian à de nombreux égards) revient finalement de loin mais une suite n'est décidément pas dans la poche.

A la suite de Lucy Besson a vu une ouverture pour faire le film dont il rêvait depuis des années, il en a profité et le pari aurait "simplement" été audacieux s'il ne venait pas à la suite des échecs d'Adèle Blanc Sec (plombé par ses limites francophones), Arthur 2 et 3 (lancés contre l'avis des cadres d'Europacorp, cf la biographie non officielle L'homme qui voulait être aimé) plus des "petits trucs" comme Taxi 5 (pas un four mais loin des chiffres des précédents opus) Lock Out, Un monstre à Paris, Angélique ou le mystère Braqueurs d'élite, plus de 60 millions d'euros annoncés pour au final une sortie dtv.

J'ai presque envie de voir Anna par charité chrétienne, mais il est étonnant de voir qu'un mec sur la sellette au moins professionnelle (les accusations de viol et de "proximité tactile" n'ont pas eu le dixième de l'impact de l'affaire Weinstein) et connu pour sa capacité de travail revienne certes à ses fondamentaux mais en torchant la copie et avec somme toute le pedigree d'une de ses productions confiées à un yes man interchangeable. La situation dans son ensemble me fait décidément penser à la Cannon, avec des outsiders qui ont voulu faire plus Hollywood que Hollywood à coup de de séries B d'un goût douteux mais rentables (Taken est fondamentalement un film de Chuck Norris porté contre toute attente par un "vrai" acteur) pour ensuite se casser le nez au mur des très gros budgets (les fameux Superman IV et Maîtres de l'univers). Besson va clairement s'accrocher et au moins faire le mercenaire dans l'espoir de se renflouer mais la pente s'annonce forte...

[Rockatansky]

N'oublions pas que Besson n'est pas ruiné d'un point de vue personnel, bien au contraire, c'est pour ça que je doute de sa motivation profonde.
Et effectivement tant qu'il bossait avec la Fox tout allait bien, mais quand il a voulu jouer tout seul dans la cour des grands ça a foiré.

[hansolo]

Besson trouve le moyen de montrer une connexion internet en 1985 et une clé USB a l'orée des années 90

https://www.parismatch.com/Culture/Cine ... te-1636086

Ça dépend de l’époque précise puisque les ordinateurs portables étaient là au début des 90’s. Pour la clé usb évidemment il n’y a aucune excuse.

Je n'ai pas parlé d'ordi portable (il me semble que les premiers existaient début 80) mais de connexion internet.

Ça dénote surtout une paresse d'écriture impressionnante, d'autant plus que Besson a connu cette période et sais pertinemment que les ordi connectés, les clés USB et les écrans plats soit ça n existait pas, soit c'était réservé a quelques centaines de personnes.
Pour se faire une idée de ce que c'était Internet en 1996 (soit quelques années après ce qui est raconté dans Anna), suffit de revoir le Mission: Impossible de De Palma
--
INFO JDD. Surendetté, Luc Besson cède Europacorp à Vine, un fonds américain (il a refusé l'offre de Pathé)
https://www.lejdd.fr/Culture/Cinema/inf ... 909620.amp

[Rockatansky]

A priori Europacorp devrait passer aux mains des américains.
https://variety.com/2019/film/news/euro ... B2gsGOEb5c

[Supfiction]

Ça dépend de l’époque précise puisque les ordinateurs portables étaient là au début des 90’s. Pour la clé usb évidemment il n’y a aucune excuse.

Je n'ai pas parlé d'ordi portable (il me semble que les premiers existaient début 80) mais de connexion internet.

Ça dénote surtout une paresse d'écriture impressionnante, d'autant plus que Besson a connu cette période et sais pertinemment que les ordi connectés, les clés USB et les écrans plats soit ça n existait pas, soit c'était réservé a quelques centaines de personnes.
Pour se faire une idée de ce que c'était Internet en 1996 (soit quelques années après ce qui est raconté dans Anna), suffit de revoir le Mission: Impossible de De Palma
--
INFO JDD. Surendetté, Luc Besson cède Europacorp à Vine, un fonds américain (il a refusé l'offre de Pathé)
https://www.lejdd.fr/Culture/Cinema/inf ... 909620.amp

C’est l’article de Paris Match qui parle de portables (c’est pour ça).
Quant à Mission impossible, c’est Mission impossible hein, ça ne reflète pas la réalité des usages informatiques grand public.

[Rick Deckard]

Je me souviens très bien d’internet en 1996 (j’était informaticien dans une boîte de multimédia) et ce que montre le Mission Impossible de de Palma c’est du grand n’importe quoi !

[Supfiction]

Je me souviens très bien d’internet en 1996 (j’était informaticien dans une boîte de multimédia) et ce que montre le Mission Impossible de de Palma c’est du grand n’importe quoi !

Moi aussi. Internet c’était quelques rares échanges mail (Yahoo, caramail, aol, wanadoo) et quelques photos de cul trouvés par des geeks dans les libres services informatiques. Et en 96 on avait certainement pas de clés usb mais des disquettes.

[hansolo]

Je me souviens très bien d’internet en 1996 (j’était informaticien dans une boîte de multimédia) et ce que montre le Mission Impossible de de Palma c’est du grand n’importe quoi !

Oui, c'est du pur délire; mais ca met en perspective qu'a l’époque internet c’était - au mieux - très rudimentaire ...

Je pense que ce ne peut être qu'intentionnellement que Besson a placé des clés USB, des téléphones a clapet, des écrans plats, des ordinateurs connectés en Wifi dans un film censé se dérouler en 1990.
A moins qu'il ne soit touché d'Alzheimer précoce ... ou ait confondu les disques Zip avec les clés USB

[harry]

Ho putain! Le flashback! Les disquettes Zip, j’ai bossé avec ça a l’époque. 100 Mo! Un truc de dingue!

[Major Tom]

Souvenirs, souvenirs...

J'en avais avec aussi bien des fichiers Word que des jeux rudimentaires (notamment un Indy et la dernière croisade aussi haletant que la course en déambulateurs de OSS 117).