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Publié : 23 sept. 07, 15:58
par pascal45
murphy a écrit : Les Forbans de la Nuit, je vous conseille également le livre de Gerald Kersh, il est plutot pas mal pour une série noire (ce qui est loin d'être toujours le cas)
Je plussoie sur l'intérêt du livre, infiniment supérieur à l'adaptation de Dassin.
Ce dernier a adapté le livre en écartant la plupart des personnages secondaires et en affadissant le personnage de Widmark, devenu un petit margoulin sympathique (alors que c'est un maquereau qu'à l'origine).

Le film en lui-même est intéressant mais est très éloigné du matériau de départ.

Publié : 27 déc. 07, 12:27
par Major Dundee
bruce randylan a écrit :Topkapi ( Jules dassin - 1964 )
Un autre film de cambriolage mais qui m'a assez ennuyé malgré sa prestigieuse réputation. Le film et son esthétisme ont beaucoup vieilli et l'intrigue n'est vraiment pas des plus passionnantes au final. L'interpretation ( excepté Peter Ustinov ) est trop lisse et je dois vraiment avouer que j'ai beaucoup de mal avec Melina Mercouri qui m'insupporte au plus haut point.
Reste donc la célèbre scène du casse bien fichu mais pas non plus transcandante.
Bref un grosse deception
+ 1 Tout pareil à la virgule près.

Publié : 27 déc. 07, 13:41
par Kevin95
Personnellement, c'est la nonchalance de la mise en scène de Dassin (qui semble ne jamais prendre au sérieux son sujet et ses personnages) qui me gêne dans Topkapi.

Ceci dit, j'aime beaucoup le film (la scène du casse, est sacrement bien foutu) ! :D

Re: Jules Dassin

Publié : 28 févr. 08, 09:59
par Alligator
Pote tin Kyriaki (Jamais le dimanche) (Jules Dassin, 1960) :

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Ilya (Melina Mercouri) est une prostituée heureuse, aimant les hommes, se baigner le matin dans le port du pirée, chanter, danser sur du bouzouki, faire la fête avec ses amants et l'équipe de foot locale. Elle aime par dessus tout transformer les tragédies grecques en de doux contes heureux. Une hédoniste.
Homer est un touriste américain fanatique de philosophie et de cultre grecque. Il aime la tragédie et la logique. Un rationaliste moralisateur qui ne supporte pas le genre de vie d'Ilya qui le fascine cependant.
Il va faire en sorte, en Pygmalion à la Shaw, de métamorphoser celle dont il refuse de voir le bonheur. Il lui révèle que Médée tue ses enfants. Et la rend malheureuse.

Un peu trop didactique à mon goût, le film manque par moments de finesse. Par contre, la liesse et le soleil parent le film d'une éclatante lumière, grâce aux acteurs et à une musique traditionnelle, belle et joyeuse, une réalisation propre, solide.

Un festival de bonne humeur, quelques grandes scènes : l'apparition et le bain matinal d'Ilya est un très grand moment, énergique, drôle et rieur ; j'aime particulièrement les scènes de bar et d'ivresse ; j'adore la scène de la grêve et du marchandage au commissariat.

Re: Jules Dassin

Publié : 28 févr. 08, 10:08
par joe-ernst
Alligator a écrit :Pote tin Kyriaki (Jamais le dimanche) (Jules Dassin, 1960) :

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Ilya (Melina Mercouri) est une prostituée heureuse, aimant les hommes, se baigner le matin dans le port du pirée, chanter, danser sur du bouzouki, faire la fête avec ses amants et l'équipe de foot locale. Elle aime par dessus tout transformer les tragédies grecques en de doux contes heureux. Une hédoniste.
Homer est un touriste américain fanatique de philosophie et de cultre grecque. Il aime la tragédie et la logique. Un rationaliste moralisateur qui ne supporte pas le genre de vie d'Ilya qui le fascine cependant.
Il va faire en sorte, en Pygmalion à la Shaw, de métamorphoser celle dont il refuse de voir le bonheur. Il lui révèle que Médée tue ses enfants. Et la rend malheureuse.

Un peu trop didactique à mon goût, le film manque par moments de finesse. Par contre, la liesse et le soleil parent le film d'une éclatante lumière, grâce aux acteurs et à une musique traditionnelle, belle et joyeuse, une réalisation propre, solide.

Un festival de bonne humeur, quelques grandes scènes : l'apparition et le bain matinal d'Ilya est un très grand moment, énergique, drôle et rieur ; j'aime particulièrement les scènes de bar et d'ivresse ; j'adore la scène de la grêve et du marchandage au commissariat.
Un film doté d'une belle et généreuse énergie, avec un personnage féminin plein de contradictions mais très attachant.

Re: Jules Dassin

Publié : 28 févr. 08, 10:33
par Alligator
joe-ernst a écrit :
Alligator a écrit :Pote tin Kyriaki (Jamais le dimanche) (Jules Dassin, 1960) :

Un film doté d'une belle et généreuse énergie, avec un personnage féminin plein de contradictions mais très attachant.
Oui, mais qu'entends-tu par "plein de contradictions"?

Re: Jules Dassin

Publié : 28 févr. 08, 13:26
par joe-ernst
Alligator a écrit :
joe-ernst a écrit :
Oui, mais qu'entends-tu par "plein de contradictions"?
Pour autant qu'il me souvienne, ce personnage n'était pas "d'une pièce" et n'était pas toujours facile à suivre dans ses raisonnements, tout en étant attachant. Il faudrait que je revoie le film pour pouvoir être plus précis. Désolé... :(

Re: Jules Dassin

Publié : 28 févr. 08, 14:30
par Alligator
Spoiler (cliquez pour afficher)
C'est sans doute le fait qu'elle accède à la demande d'Homer (J.Dassin). Elle accepte de changer de philosophie de vie, de se cultiver, d'arrêter de vivre pour le plaisir. En cela elle renie sa nature, son engagement hédoniste. M'enfin, c'est selon moi à cause d'Homer, ses jugements, ses reproches incessants, ce travail de sape qui finit par la convaincre qu'elle pourrait être "meilleure" ("il croit en moi"). Homer qui pour le coup est un personnage plein de contradictions car il tombe amoureux d'Ilya, sans s'en rendre compte, se parant de l'excuse bidon d'avoir découvert le symbole de la Grèce en la personne d'Ilya et essaie de la modeler sur ses propres constructions mentales. Il veut la rendre heureuse alors qu'elle est déjà heureuse. En voulant la rendre meilleure (lui niant le fait de l'être déjà) il lui fait perdre ce pour quoi il est tombé sous son charme. Il détruit cette femme libre et enjouée en en faisant sa créature, un être bloqué, moralement astreint, culturellement archétypal. La contradiction, elle est là : il détruit ce qu'il adule au nom de cette adulation.

Re: Jules Dassin

Publié : 28 févr. 08, 15:17
par joe-ernst
Alligator a écrit :
Spoiler (cliquez pour afficher)
C'est sans doute le fait qu'elle accède à la demande d'Homer (J.Dassin). Elle accepte de changer de philosophie de vie, de se cultiver, d'arrêter de vivre pour le plaisir. En cela elle renie sa nature, son engagement hédoniste. M'enfin, c'est selon moi à cause d'Homer, ses jugements, ses reproches incessants, ce travail de sape qui finit par la convaincre qu'elle pourrait être "meilleure" ("il croit en moi"). Homer qui pour le coup est un personnage plein de contradictions car il tombe amoureux d'Ilya, sans s'en rendre compte, se parant de l'excuse bidon d'avoir découvert le symbole de la Grèce en la personne d'Ilya et essaie de la modeler sur ses propres constructions mentales. Il veut la rendre heureuse alors qu'elle est déjà heureuse. En voulant la rendre meilleure (lui niant le fait de l'être déjà) il lui fait perdre ce pour quoi il est tombé sous son charme. Il détruit cette femme libre et enjouée en en faisant sa créature, un être bloqué, moralement astreint, culturellement archétypal. La contradiction, elle est là : il détruit ce qu'il adule au nom de cette adulation.
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Tout à fait d'accord avec toi, d'autant plus qu'Homer aurait dû comprendre, lors de la scène du restaurant lorsqu'il se met à applaudir, qu'il a encore beaucoup à apprendre de l'âme grecque. Par inconscience et égoïsme peut-être, il va tout gâcher...

Re: Notez les films du mois - août 2008

Publié : 8 août 08, 11:03
par AtCloseRange
Le Fantôme de Canterville - Jules Dassin
Jolie fantaisie à la René Clair. On sent que le film date de 44: souder les liens entre anglais et américains, mise en avant du courage physique. Mais l'essentiel n'est pas là: c'est Charles Laughton en fantôme couard et la pétillante Margaret O'Brien (elle cabotine un peu, c'est sûr mais c'est le jeu).
Encore un film qui mériterait bien une sortie en DVD.

Publié : 26 août 08, 23:00
par Nestor Almendros
YOUNG IDEAS (1943)

Début tout en douceur du cycle consacré au réalisateur par Patrick Brion, avec une petite fantaisie romantique globalement insignifiante et très oubliable. Si l'on peut être indulgent au début (le bénéfice du doute), plus l'histoire avance et plus le film parait convenu et reservé à un public peu exigeant (limite adolescent ou très fleur bleue). Il me fut difficile d'aller jusqu'au bout en une seule fois.
Si Dassin s'en sort honorablement dans le rythme et la mise en image, à défaut d'un scénario qui vaille le coup d'oeil, on peut noter quelques détails de mise en scène à but comique (quelques gestes des acteurs, par exemple) qu'on pourrait peut-être lui attribuer. Reste que c'est un travail propre, allant vers l'efficacité au détriment d'une personnalité.

On peut à la rigueur se contenter du casting avec quelques têtes connues comme Mary Astor, Herbert Marshall ou la très charmante Susan Peters :oops: (que je ne connaissais pas).

Si YOUNG IDEAS est une rareté, Brion a en a proposé une autre beaucoup plus intéressante en double programme: LE COEUR REVELATEUR (The Tell-Tale Heart - 1941) un court-métrage adapté d'Edgar Allan Poe qui permet à Dassin de s'exercer dans un ambiance sombre et dans un décor unique, avec éclairage adapté et effets de mise en scène balbutiants mais bien présents. Une bonne surprise, surtout comparée au long-métrage qui précédait...

(EDIT: Susan Peters a joué dans LA PISTE DE SANTA FE, dans PRISONNIERS DU PASSE ou un ANDY HARDY, par exemple. Elle a aussi fait de nombreuses apparitions en tant que figurante - probablement - dans MEET JOHN DOE de Capra ou THE STRAWBERRY BLONDE de Walsh. Elle fut l'épouse de Richard Quine, homme de bon goût donc. Pendant une partie de chasse avec son mari elle reçut une balle perdue qui stoppa sa carrière. Paralysée, elle joua quelques rôles en fauteuil roulant mais, sa carrière sombrant et la douleur physique n'ayant pas disparu, elle s'isola et commença à perdre la raison. Elle est morte en 1952 à l'âge de 31 ans. :shock: :cry: :cry: :cry: )

Re: Jules Dassin

Publié : 27 août 08, 23:28
par bruce randylan
Et bien, mon avis est exactement celui de Mr. Nestor Almendros :D
( ce qui vous fera épargner un nombre non négligeables de fautes de frappe et de grammaire :mrgreen: )

Re: Jules Dassin

Publié : 28 août 08, 00:59
par AtCloseRange
bruce randylan a écrit :Et bien, mon avis est exactement celui de Mr. Nestor Almendros :D
( ce qui vous fera épargner un nombre non négligeables de fautes de frappe et de grammaire :mrgreen: )
Mais pas toutes :mrgreen:

Re: Jules Dassin

Publié : 28 août 08, 01:32
par bruce randylan
ceux-là va s'en dire. :D

Re: Jules Dassin

Publié : 1 sept. 08, 10:49
par francesco
Susan Peters a eu un destin tragique : un accident de voiture dramatique, un handicap physique et une mort précoce. Elle a eu le temps d'être nommée aux oscars (meilleure second rôle) pour sa composition charmante dans Prisonniers du passé. Elle passait de l'adolescente à la jeune femme de manière très crédible, mais n'était pas non plus inoubliable.