Un Pistolet pour Ringo (1965)
Duccio Tessari
Malgré la présence sympathique de Giulliano Gemma dans le rôle titre, ce western spaghetti trop léger et cheap n'a que peu d'intérêt. Du coup on décroche, surtout que la réal de Duccio Tessari est assez mollassonne, voire insipide.
Très brouillon, le film se regarde vers la fin avec ennui. Mais son succès immédiat en Italie à l'époque relança rapidement une suite plus intéressante, mais néanmoins encore une fois réalisé avec les pieds... il faut savoir que Giulliano Gemma est le premier cow boy joué par un Italien dans un western spaghetti (les autres étaient américains). Son succès fut tel qu'il est LA star européenne avec Alain Delon au Japon.
Le Retour de Ringo (1965)
Duccio Tessari
Qui dit succès en Italie (à Hong Kong aussi, mais ce n'est pas le sujet qui nous intéresse...) dit immédiatement suite, officielles et officieuses. Le Retour de Ringo est à tort considéré comme une suite du précédent film, alors qu'il constitue juste une relecture intéressante du dernier chapitre de l'Odyssée d'Homère, avec le retour d'Ulysse dans son village.
Ringo est plus sombre, mais bourrés de tics artificiels vraiment fatigants. Le scénario n'est pas exempt de défauts ce qui est vraiment dommageable vu le potentiel du matériau de base. Dans ce registre, il est à noter un indien venant d'on ne sait où arrivant pour aider le héros, un montage incohérent, des péripéties molles...
Au final, à moins d'être vraiment fan du genre et complétiste, passez votre chemin pour le premier. Le second se révèle intéressant par son idée de départ, mais la réalisation de Duccio Tessari montre très rapidement ses limites.

(HS : Et j'ai continué sur la lancée avec Big Guns du même réal, avec Delon et c'est pas tip top, me suis endormi 2 fois !
Du coup, pour La Chevauchée vers l'Ouest, vais pas me précipiter dessus tout de suite... )
Pour Sentence de mort, je trouve que certaines séquences sont vraiment intéressantes : le personnage de Milian, les séquences dans le désert, la balle dans le corps... Très sympathique, alors que 5 gâchettes d'or m'a laissé un goût assez faisandé de mémoire de visionnage de DVD ricain pourri il y a 6 ans...