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ON L' APPELLE TRINITA ; ON CONTINUE A L' APPELER TRINITA

Publié : 3 janv. 14, 16:42
par Lino
La version intégrale (2° doublage français, AMLF, fin des années 1970 -dommage je n'ai pas conservé de carnets de notes des projections, j'aurais pu dater exactement ce doublage AMLF quand je l'ai entendu la première fois- :( - se trouve sur les VHS :

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Thorn Emi, 1983.


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Weintraub , 1986.

(Les jaquettes reprennent les affiches de Casaro publiées pour la ressortie AMLF, fin des années 70 et encore une fois "sur copie neuve et copie intégrale", précise la publicité AMLF, en juillet 1982)


Les films en italien, versions intégrales :

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VHS PENTA VIDEO, 1988 (introuvable maintenant, mais passe de temps autre sur les ventes d'occasion.... par contre l'image est recadrée en 1.85...)

(Je rajouterai les images des VHS française de "On continue...." plus tard. )

UN GENIE, DEUX ASSOCIES, UNE CLOCHE.

Publié : 3 janv. 14, 16:58
par Lino
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L'édition VHS de 1982, complètement introuvable, du film , format 2.35 et copie intégrale (sauf un plan, j'ai un doute) du doublage français, tel que vu en janvier 1976 et mois suivants.

Re: Le Western italien

Publié : 5 janv. 14, 09:53
par Lino
Le petit monde de Trinita ici :

http://monnomestpersonne1973.blogspot.f ... inita.html

Articles italiens, espagnols et matériel français.

A suivre bien évidemment :wink:

Re: Le Western italien

Publié : 5 janv. 14, 14:55
par Jeffrey Beaumont
petite question :
vous souvenez-vous du nom du spécialiste américain du western européen (le JF Gire yankee, en somme)

et quels seraient les ouvrages incontournables en anglais ?

merci

Re: Le Western italien

Publié : 5 janv. 14, 18:22
par Lino
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D' Angleterre, c'est celui ci, pionnier, que je préfère. En fait, tout est déjà dit.

Les autres, Frayling et ses élèves, j'aime moins.... :wink: (je pense la même chose que les Espagnols, leurs sources sont très limitées, par la mauvaise connaissance de l'italien et de l' espagnol.)

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Celui-ci, récent, a l'air très bien :

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Re: Le Western italien

Publié : 6 janv. 14, 12:42
par Jeffrey Beaumont
le nom que je cherchais c'était Frayling
mais du coup je vais checker le reste
merci

Re: Le Western italien

Publié : 3 févr. 14, 11:59
par hellrick
EL MERCENARIO

Très belle réussite du western « Zapata », EL MERCENARIO se construit sur l’opposition entre deux personnages antinomiques dont les destinées vont se mêler durant la Révolution Mexicaine. Le premier, Sergei Kowalski surnommé le Pollac (Franco Nero) est un mercenaire pour qui les périodes troublées constituent de bonnes occasions de se remplir les poches. Le second, Paco Roman, est un pauvre péon naïf qui, lassé des brimades, décide d’embrasser la cause révolutionnaire. Cependant, il a besoin des conseils avisés du Pollac car il ignore comment s’y prendre : pour lui la révolution c’est « prendre l’argent des riches ». Le Pollac lui rétorque « c’est un peu court » et se propose de l’instruire dans l’art de révolutionner. Leurs aventures picaresques occupent l’essentiel d’un film raconté en flashbacks qui décrit la montée puis le déclin de ce paysan mexicain avide de grandeur. Car le bonhomme se prend au jeu et s’improvise juge, bourreau et général afin de plaire à sa belle, Columba, laquelle lui reproche au début de leur relation de n’être qu’un « voleur et un bandit ». Peu à peu, Paco se pique au jeu, flatté de recevoir les attentions des hommes et les faveurs des femmes. Le Pollac, de son côté, ne change pas ses vues sur la cause (« je suis d’un seul camp, le mien ») ce qui conduit les deux hommes à se trahir, se réconcilier et se manipuler régulièrement. En chemin, ils croisent un dandy efféminé, le Bouclé (Jack Palance) avec lequel ils auront fréquemment maille à partir. Des protagonistes plus complexe que de coutume, magnifiquement interprétés, et dont la trajectoire est décrite avec beaucoup de soin par le cinéaste. Leur évolution, très crédible, se termine de belle manière lorsque Paco décide de continuer le combat « pour quelque chose que tu n’auras jamais Pollac, un idéal ! ». Le final voit finalement le mercenaire choisir son camp, celui du pauvre péon menaçait par les armées contre-révolutionnaires du Général Garcia (Eduardo Fajardo) avant que l’instructeur ne donne ses ultimes conseils au payson « continue de rêver mais garde les yeux ouverts ».
Corbucci ayant bénéficié de moyens important, il se permet quelques scènes d’action spectaculaire rarement vues dans le western : la charge des deux héros à bord d’une vieille guimbarde truffée de dynamite, l’attaque aérienne subie par les révolutionnaires, etc. En hommage à Leone et à son ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS, le cinéaste livre un magnifique duel triangulaire dans une arène lors du final où le Pollac, le Bouclé et Paco (tombé très bas et grimé en clown) s’affrontent sur la fabuleuse composition de Morricone, « The Arena ». Le message socio-politique gauchiste qui empoisonne de nombreux westerns « Zapata » pesant est ici, fort heureusement, placé en retrait et jamais envahissant, ce qui contribue à la réussite d’une œuvre non dénuée d’humour aux péripéties nombreuses.
Epique, intelligent, humoristique, palpitant, EL MERCENARIO s’impose comme un des meilleurs westerns à l’italienne. Un véritable petit chef d’œuvre du genre à découvrir ou redécouvrir !

Re: Le Western italien

Publié : 3 févr. 14, 23:05
par Kevin95
En parlant de western "Zapata" et de Sergio Corbucci, ça serait top qu'un éditeur nous offre une édition convenable (voir une édition tout court pour le dernier) des deux autres opus de sa trilogie, à savoir Vamos a matar, compañeros (en version intégrale) et Mais qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette révolution ?

Re: Le Western italien

Publié : 28 mars 14, 13:07
par 1kult
La version intégrale (et inédite) de El Chuncho restaurée et diffusée à la Thèque la semaine dernière !

http://www.1kult.com/2014/03/28/cine-el ... ion-longue

:wink:

Re: Le Western italien

Publié : 28 mars 14, 13:28
par Kevin95
L'ayant revu quelques semaines avant la projection de la Cinémathèque, je peux sans craine affirmer que les quelques minutes en plus sont des détails et ne changent pas radicalement le film ou une séquence. Par contre c'est vraiment dans la qualité de la copie que cette énième révision du film de Daminani fut pour moi marquante tant le master du DVD ne rend finalement pas justice au film (ajoutez à ça des passages en anglais dans la version italienne).

Dommage que Wild Side ne soit pas sur le coup et qu'ils ne proposent pas une édition collector comme ce fut le cas pour La resa dei conti. Je rêve pourtant d'une édition Blu Ray de films comme Django (en zone B) ou Keoma dont les masters ont eu aussi pris un coup de vieux.

Re: Le Western italien

Publié : 28 mars 14, 13:59
par 1kult
Oui, c'est pour ça que je les ai contacté dans la foulée ! En tous les cas les personnes qui chopperont cette version auront un gros argument en par rapport au simple "update"...

Re: Le Western italien

Publié : 19 oct. 14, 18:04
par Supfiction
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Une grosse déception, la découverte de Saludos Hombre (1968) fait suite à une superbe découverte, Le Dernier face à face (1967).
Alors que ce dernier est prenant du début à la fin (j'ai adoré le concept des deux trajectoires/destins inverses de l'intellectuel qui devient un criminel et du brigand qui trouve sa rédemption ; d'autre part, les deux acteurs sont terriblement charismatiques et composent des hors la loi de légende, à commencer par Beauregard), le premier est une farce sans suspense ni rythme.
Des trois westerns de Sollima, je classe de fait Le Dernier face à face loin devant Colorado et donc Saludos Hombre. Quoiqu'il en soit je suis très heureux d'avoir désormais retenu le nom de Thomas Milan.

Re: Le Western italien

Publié : 18 avr. 15, 10:17
par locktal
3 westerns européens que j'ai trouvés vraiment intéressants :

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Blindman, le justicier aveugle (Ferdinando Baldi, 1971)
Inspiré de Zatoïchi (série de chambaras mythiques avec le grand Shintaro Katsu, réalisés notamment par Kenji Misumi et Kihachi Okamoto), Blindman est une sacrée curiosité qui met en scène un pistolero aveugle qui veut récupérer un convoi de prostituées. Succession hallucinante de scènes chocs et extrêmes, ce western européen laisse le spectateur pantois, terrassé par son mauvais goût, son humour très noir, sa vulgarité, son côté grotesque et extrêmement machiste (il faut voir comment les femmes sont traitées dans ce film, constamment battues, spoliées, martyrisées voire tuées comme du bétail :shock: ). Il en résulte un spectacle délirant, complètement barré, ponctué de scènes parfois très insolites (le village repeint en noir pour des funérailles, le massacre des soldats à la mitrailleuse, le massacre des prostituées), qui ne peut laisser indifférent. Bref, si le film n'est pas à mon sens aussi réussi que Le dernier des salauds / Les pistoleros de l'Ave Maria du même Baldi (belle et tragique transposition de l'Orestie d'Eschyle), il demeure suffisamment bizarre et surréaliste pour retenir l'attention. A noter que Ringo Starr y tient un rôle secondaire assez important et que la bande-son de Stelvio Cipriani est très insolite.

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Texas (Tonino Valerii, 1969)
Peut-être mon western préféré de Tonino Valerii (à qui l'on doit aussi les excellents Le dernier jour de la colère et Mon nom est Personne), qui réalise ici un très bon western politique qui s'inspire assez habilement de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Bercé par la belle partition de Luis Bacalov, remarquablement interprété par Giuliano Gemma et bénéficiant d'une mise en scène assez audacieuse de Valerii (notamment dans les scènes de dialogues), Texas repose sur des personnages assez fouillés, ce qui le rend constamment passionnant, même si sa portée politique est sans doute trop idéaliste. En tout cas, c'est un film à découvrir, même par ceux qui ne sont pas trop sensibles au western italien.

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Et le vent apporta la violence (Antonio Margheriti, 1969)
Il s'agit sans doute du meilleur western réalisé par Margheriti, plus abouti que le sympathique Joe l'implacable et que l'intéressant Avec Django la mort est là, qui tient d'ailleurs plus du film d'horreur gothique (genre où Margheriti excelle : Danse macabre, La sorcière sanglante ou encore La vierge de Nuremberg) que du western européen. L'unité de lieu et de temps, ainsi que l'ambiance nocturne et délétère, confèrent au film une force peu commune, et la mise en scène baroque de Margheriti maintient l'attention du spectateur du début à la fin. Klaus Kinski (qui joue pour une fois le "gentil") interprète admirablement cet homme emprisonné à tort, qui revient dans sa ville natale pour y accomplir une vengeance implacable, tel un fantôme qui vient hanter les coupables. La peur est palpable, permanente, relayée par des éléments qui reviennent en leitmotiv : le vent, la cloche qui sonne sans raison, et les morts qui s'accumulent inéluctablement. Bref, une très grande réussite de Margheriti dans le domaine du western.

Re: Le Western italien

Publié : 22 juin 15, 13:54
par Federico
Pour ceux et celles qui ont accès à Paris Première, le docu Django, Sartana, Trinita et les autres... de Jean-François Giré et Jean-Jacques Bernard passe ce soir à 22h15.

Re: Le Western italien

Publié : 27 juil. 15, 07:13
par lecoinducinéphage
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Réédition des "20 ans du cinéma européen" d'Alain Petit, "L'intégrale des 5 cahiers mythiques constituant la première étude française sur le genre", chez Artus Films qui se lance dans l'édition : http://www.artusfilms.com/20-ans-de-wes ... peen-livre