Le Western italien

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Dave Garver
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Post by Dave Garver »

Les westerns de Leone, les autres réalisateurs, je n'accroche pas du tout !

Je citerais également Hang them high, qui même s'il est un film américain, demeure le dernier film "italien" d'eastwood... ce film est un pur produit européen dans sa conception et le reste. le premier film US d'Eastwood étant bien évidemment coogan's bluff.
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vic
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Post by vic »

Personne n'a vu Cut-Throats Nine de Joaquin Luis Romero Merchant (1972) ?
Bon western espagnol.
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Unité Ogami Ittô

Withdrawing in disgust is not the same thing as apathy.

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james
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Post by james »

[quote="Dave Garver"]Les westerns de Leone, les autres réalisateurs, je n'accroche pas du tout !

Je citerais également Hang them high, qui même s'il est un film américain, demeure le dernier film "italien" d'eastwood... ce film est un pur produit européen dans sa conception et le reste. le premier film US d'Eastwood étant bien évidemment coogan's bluff.[/quotePas d'accord avec toi quand tu cite" un pur produit europeen" j'ai toujours defendu ce western comme justement etant anti-europeen dans sa conception.Pendez les haut et court figure dans l'archetype meme des western hyper violent de cet fin des anneés 60,copiant certe le coté italien(pour mieux vendre ce type de western) sans pour l'etre justement,vala :wink:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
Martin Quatermass
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Post by Martin Quatermass »

Je suis du même avis que james, je ne considère pas pendez-les hauts et courts comme un spaghetti ou même comme une extention de la période italienne d'Eastwood. Il est clair que ce film est le premier de sa "vraie" période faste américaine (via le western). Le ton est tout de même assez différent des westerns italiens.
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Vic Vega
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Post by Vic Vega »

harry callahan wrote:Fâché avec Il était une fois la révolution, Vic ?
Nope, vu il y a très longtemps, je n'en ai qu'un souvenir vague donc pas classé cette fois. Si je l'ai revu lors du prochain top maybe... :wink:
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DirtyTommy
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Post by DirtyTommy »

Dave Garver :

Je citerais également Hang them high,

Hang 'em High de Ted Post. :wink:
"Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus !"
Maurice Pialat
phylute
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Post by phylute »

DirtyTommy wrote:Dave Garver :

Je citerais également Hang them high,

Hang 'em High de Ted Post. :wink:
mais quel chipoteur celui-là :D
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
David Locke
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Post by David Locke »

Les films de Leone
Mon nom est personne (c'est presque un Leone, mais bon...)
Les westerns spaghetti avec Klaus Kinski ou Thomas Millian - Peu importe le scénario ou le réalisateur : avec ces deux acteurs géniaux, il y a toujours quelque chose d'intéressant à se mettre sous la dent.

D'ailleurs, j'invite ceux qui méconnaissent Thomas Millian à consulter sa filmographie sur imdb : elle est vraiment :shock: ...
Ce type (né à la havane :shock: :lol: ) a une des carrières les plus ahurissantes que j'ai jamais vues, et ce que j'ai pu voir de son travail m'a chaque fois énormément impressionné.

Quelle palette de rôles :shock: :!: Pour citer quelques exemples :

-le général Salazar dans Traffic de Soderbergh
-le metteur en scène dans Identification d'une femme d'Antonioni
-l'ignoble Chaco dans Quatre de l'apocalypse de Fulci
-El Vasco dans Companeros de Corbucci
-"L'étranger" dans Django Kill de Questi
-Chuchillo dans Saludos Hombre de Solima
-Solomon Bennet dans Face à Face de Solima
-Le peintre Raphael dans The Agony and the ecstasy de Carol Reed
-Martino dans La soldatesse de Zurlini
-Le centurion dans La Ricotta de Pasolini avec un certain Orson Welles
-Le comte Ottavio dans Boccacio 70 segment "Le travail" de Visconti où il donne la réplique à Romy Schneider
-Edoardo dans Le bel Antonio de Bolognini

Ce type a joué à peu près tout ce qu'il est possible de jouer : des artistes, de types simples - genre héros malgré eux -, des nobles, des soldats, des salauds, des psychopathes... et le tout en italien, espagnol, anglais, français :!: ...

Bravo
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Holly Golightly
petite crêpe, ouhou petite crêpe
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Post by Holly Golightly »

Je n'en ai vu que deux, mais pas des moindres :

Il était une fois dans l'Ouest
Le bon, la brute et le truand


Et j'aime sans réserves !
- Seriez-vous lâche. Je connais vos griffes puissantes. Accrochez-les dans la vie. Défendez-vous! Effrayez la mort.
- Belle, si j'étais un homme, sans doute je ferais les choses que vous me dites. Mais les pauvres bêtes qui veulent prouver leur amour ne savent que se coucher par terre et mourir.
DirtyTommy
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Post by DirtyTommy »

Phylute :
DirtyTommy a écrit:
Dave Garver :

Je citerais également Hang them high,

Hang 'em High de Ted Post.

mais quel chipoteur celui-là
Mais non ! Mais non ! :wink: N'empêche sur le coup j'avais pas compris de quel film il parlait... :D :wink: J'ai cru qu'il citait un réalisateur chinois !... :D
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noar13
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Post by noar13 »

David Locke wrote:Les films de Leone
Mon nom est personne (c'est presque un Leone, mais bon...)
Les westerns spaghetti avec Klaus Kinski ou Thomas Millian - Peu importe le scénario ou le réalisateur : avec ces deux acteurs géniaux, il y a toujours quelque chose d'intéressant à se mettre sous la dent.

D'ailleurs, j'invite ceux qui méconnaissent Thomas Millian à consulter sa filmographie sur imdb : elle est vraiment :shock: ...
Ce type (né à la havane :shock: :lol: ) a une des carrières les plus ahurissantes que j'ai jamais vues, et ce que j'ai pu voir de son travail m'a chaque fois énormément impressionné.

Quelle palette de rôles :shock: :!: Pour citer quelques exemples :

-le général Salazar dans Traffic de Soderbergh
-le metteur en scène dans Identification d'une femme d'Antonioni
-l'ignoble Chaco dans Quatre de l'apocalypse de Fulci
-El Vasco dans Companeros de Corbucci
-"L'étranger" dans Django Kill de Questi
-Chuchillo dans Saludos Hombre de Solima
-Solomon Bennet dans Face à Face de Solima
-Le peintre Raphael dans The Agony and the ecstasy de Carol Reed
-Martino dans La soldatesse de Zurlini
-Le centurion dans La Ricotta de Pasolini avec un certain Orson Welles
-Le comte Ottavio dans Boccacio 70 segment "Le travail" de Visconti où il donne la réplique à Romy Schneider
-Edoardo dans Le bel Antonio de Bolognini

Ce type a joué à peu près tout ce qu'il est possible de jouer : des artistes, de types simples - genre héros malgré eux -, des nobles, des soldats, des salauds, des psychopathes... et le tout en italien, espagnol, anglais, français :!: ...

Bravo
effectivement impressionant, on peut citer aussi sa participation dans des polars italiens

par contre hier je l'ai pas vu sous son meilleur jour, en jap dans le corbucci le blanc, le jaune, noir, une comedie bien pathetique

je me suis rattrapé avec adios sabata
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Alligator
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Post by Alligator »

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Le justicier aveugle (Blindman) - Ferdinando Baldi, 1971 - 6.5/10

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Je m'attendais à une petite merdouille et je me suis laissé surprendre par un petit film sympathique, presque bon. D'abord, le film ne se prend pas vraiment au sérieux. Il est surtout bien filmé. Le rythme est très bien maîtrisé grâce à un montage serré, équilibré, ménageant à bon escient respirations, petites foulées et sprints aux bons moments.
Certes, l'abus de tétons agités, de séances de tortures, de zooms intempestifs viennent corroder un peu le bel étamage général (pffff, où vais-je chercher toutes ces conneries?).
Reste que le divertissement est là, bel et bien là. La photographie est de belle facture; le cinémascope donne au film sa dimension épique; les acteurs et leurs gesticulations colorent le western de sa teinte sphagetti. Cerise sur le gâteau, Ringo Starr fait une apparition remarquée à défaut d'être remarquable. Le regard étrange de l'aveugle, sorte de Zatoïchi merhhhhicano, associé à ses réparties rigolotes finissent par emporter mon adhésion.
Pas mal de figurants, des décors soignés, on voit bien que la production n'a pas lésiné sur les moyens non plus.
A voir en VO pour perfectionner son apprentissage des insultes italiennes.

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bruce randylan
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Post by bruce randylan »

Le dernier jour de la colère ( I Giorni Dell'Ira - Tonino Valerii - 1967 )
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Scott, un orphelin vit dans l'humiliation quotidienne dans une ville qui semble avoir tourné le dos aux armes à feux. Réduit à ramasser les contenus des pots de chambre, il se lit d'amitié avec un pistolero de passage qui le prends bientot sous son aile.


Valerii n'est décidement pas le réalisateur d'un seul film ( Mon nom est personne ) mais un artiste passionnant dont on peut préférer ce film-ci qui ne souffre pas de la présence écrasante de Sergio Leone et sa production à volonté commerciale tout en offrant des thèmes trés proches ( rapport père/fils ; description de la fin d'une époque dorée pour le western avec le pistolet ayant appartenu à Doc Hollyday ).

D'ailleurs la grande qualité du film vient de son scenario qui en fait un drame psychologique sur la paternité et le refus de la violence. Les grandes lignes qui servent de pretextes à l'intrigue sont assez usées ( vengeance sur fond de corruption dans un petit village ) mais le soin apporté aux personnages est certain et il faut rend hommage à une interpretation sans faille. Giulano Gemma sait apporter humanité et faiblesses tout en demeurant assez inquiétant ( le moment où il prend conscience de ses talents à la gachette ) évite le manichéeisme primaire et Lee Van Cleef tout autant charismatique joue une nouvelle fois le rôle du salaud cruel qui culmine dans l'excellente scène de l'incendie après une signature bien particuliaire !

La réalisation de Valerii est également trés appréciable avec un scope trés maitrisé et des gun-fight trés bien chorégraphié et mises en valeurs.
Le meilleur moment est le duel cultissisme entre Lee Van Cleef et un tueur à gage devant s'affronter à cheval tout en chargeant leur fusil à "l'ancienne". En plus de l'originalité du procédé, la mise en scène et la musique sont en parfaites harmonies pour l'un des plus beaux duels du western italien.
Le final où Gemma utilisent les leçons de son maître s'avère également trés jubilatoire tout en bien intégrer à la trame.
Cette conclusion amène un dernier plan étonnant qui confirme cependant l'idée première du film. Gemma n'est encore qu'un enfant qui cherchait à sens à sa vie dans le regard d'un hypothétique père. Ironie du sort, sa reconnaissance passera par le prénom de sa mère.

Autant dire que l'on tient là l'un des meilleurs représentant du genre :D
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
kontarkh
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Post by kontarkh »

bruce randylan wrote:Le dernier jour de la colère ( I Giorni Dell'Ira - Tonino Valerii - 1967 )
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Scott, un orphelin vit dans l'humiliation quotidienne dans une ville qui semble avoir tourné le dos aux armes à feux. Réduit à ramasser les contenus des pots de chambre, il se lit d'amitié avec un pistolero de passage qui le prends bientot sous son aile.


Valerii n'est décidement pas le réalisateur d'un seul film ( Mon nom est personne ) mais un artiste passionnant dont on peut préférer ce film-ci qui ne souffre pas de la présence écrasante de Sergio Leone et sa production à volonté commerciale tout en offrant des thèmes trés proches ( rapport père/fils ; description de la fin d'une époque dorée pour le western avec le pistolet ayant appartenu à Doc Hollyday ).

D'ailleurs la grande qualité du film vient de son scenario qui en fait un drame psychologique sur la paternité et le refus de la violence. Les grandes lignes qui servent de pretextes à l'intrigue sont assez usées ( vengeance sur fond de corruption dans un petit village ) mais le soin apporté aux personnages est certain et il faut rend hommage à une interpretation sans faille. Giulano Gemma sait apporter humanité et faiblesses tout en demeurant assez inquiétant ( le moment où il prend conscience de ses talents à la gachette ) évite le manichéeisme primaire et Lee Van Cleef tout autant charismatique joue une nouvelle fois le rôle du salaud cruel qui culmine dans l'excellente scène de l'incendie après une signature bien particuliaire !

La réalisation de Valerii est également trés appréciable avec un scope trés maitrisé et des gun-fight trés bien chorégraphié et mises en valeurs.
Le meilleur moment est le duel cultissisme entre Lee Van Cleef et un tueur à gage devant s'affronter à cheval tout en chargeant leur fusil à "l'ancienne". En plus de l'originalité du procédé, la mise en scène et la musique sont en parfaites harmonies pour l'un des plus beaux duels du western italien.
Le final où Gemma utilisent les leçons de son maître s'avère également trés jubilatoire tout en bien intégrer à la trame.
Cette conclusion amène un dernier plan étonnant qui confirme cependant l'idée première du film. Gemma n'est encore qu'un enfant qui cherchait à sens à sa vie dans le regard d'un hypothétique père. Ironie du sort, sa reconnaissance passera par le prénom de sa mère.

Autant dire que l'on tient là l'un des meilleurs représentant du genre :D
:) actuellement a 6 euros dans les leclercs et d'autres western de la meme collection
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Kevin95
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Post by Kevin95 »

bruce randylan wrote:Valerii n'est décidement pas le réalisateur d'un seul film ( Mon nom est personne ) mais un artiste passionnant
Je te conseil, un de ses premiers films, un drame étonnant mais très beau, appelé La Ragazza di nome Giulio, sur les tourments d'une adolescente, ainsi que sa transposition de la mort de JFK dans un cadre westernien, avec Texas.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)