Que pensez-vous de Mad Movies ?

[Jordan White]

Ancien(e)s lecteur(trice)s ou personne ayant découvert le mag dans les dernières années, qu'en pensez-vous aujourd'hui? Le lisez-vous avec la même impatience chaque mois, ou n'en attendez-vous plus rien ?
Je suis en train de parcourir le dernier numéro, et je remarque ne serait-ce que dans le tableau des notations, cette propension à utiliser toujours les mêmes remarques et appréciations globales que je retrouve plus tard dans les articles eux-mêmes. Dans les premières pages du magazine je vois " c'est ultra jouissif", " on en prend plein la gueule", "un film télécommandé par des neuneus", quand ce n'est pas des "ça déchire", ou "on attend grave ce film".
En tant que lecteur ayant plus de 13 ans, je me demande si ce genre de magazine s'adresse toujours à moi car j'aimerais lire autre chose que ce type de formules employées de numéro en numéro et qui ne fait qu'amplifier mon désinteressement de plus en plus grand vis à vis du mag que je trouve tout sauf surprenant. Je sais qu'une fois sur deux au bas mot je vais retrouver ces formules. Je ne me souviens pas * les avoir lu de façon aussi symptomatique dans les numéros précédents autour des 130, ce qui tendrait à prouver qu'il y a eu une orientation de la ligne éditoriale en l'espace de quelques mois. Elargissement de la cible et du public succeptible de lire en adoptant un ton se voulant plus "cool" ?
La maquette reste soignée et les photos itou, mais je ne prends plus aucun plaisir à le lire, d'où un certain malaise.
Suis-je le seul ?

[fée clochette]

Je me suis mise à lire Mad Movies il y a 3-4 ans donc j'ai raté à ce qu'il parait la belle époque du magazine...

J'ai bien accroché au départ à ce mag qui parlait du fantastique, du gore, de la sci-fi, domaines qui m'interessent ... et puis les rubriques nanars et "films de nibards" (si je puis me permettre) me font rigoler.

Mais c'est vrai que cette volonté d'employer un ton jeune et subversif, qui pouvait être nouveau et rafraichissant au début, est en effet fatigant à la longue et décrédibilise de plus en plus le contenu. C'est dommage.

Le visuel de la mise en page me plait, sauf les textes imprimés directement sur une photo ce qui est absurde, mais alors bonjour les couvertures ! Je me souviendrai toujours de la "Putain de Trilogie !!" en accroche de couverture (pour le 3e LOTR) et également des reactions autour de moi, c'était laid et con.

Maintenant, je ne dirais pas que ce magazine est à jeter à la poubelle car je pense qu'il vaut mieux que des magazines - certes moins spécialisés - comme CinéLive et autres bidonneries du genre, qui rejoignent la section presse de Premiere et Studio : c a d du vent et des scoops sur les acteurs. On s'en bat les mouffles de ces potins là quand on est cinéphile (après a chacun sa vision du cinéphile).

La lecture de Mad ne m'apporte plus grand chose maintenant avec internet et les sites dédiés a ce secteur, mais c'est toujours un petit plaisir de le passer en revue meme si le sentiment de satisfaction à la fin n'est pas à la hauteur.

[sema]

moi j' aime bien... c' est le seul mag de ciné que je lis...

[Brice Kantor]

NUTELLA ne devrait pas tarder à rapliquer

Ce n'est pas un magazine qui m'intérèsse tellement même si je le feuillette tous les mois parce que j'aime bien voir son "point de vue"... ça se veut une sorte de "cahiers du cinéma" jaune (défense d'un auteur et d' une idée jusqu'à parfois l'absurde et la mauvaise fois) dédié au cinéma de genre, et ça ne me convainc guère, même si je préfère cette critique là à celle inodore de "L'Ecran fantastique" actuel, sans point de vue et souvent du recopiage de dossier de presse. Même s'il a écrit pleins de choses qui portent à discussion, Rafik Djoumi était plus intéressant que les Moïssakis et Bordas qui restent à bord. Mais de toute façon, j'arriverai toujours à un point de blocage avec ces revues, parce qu'elles sont trop fermées sur le genre en lui-même et que faire reposer tout le cinéma là dessus ne m'apparait pas très intéressant.

Pour les formules, sans doute que Bob harris doit aimer ... mais c'est vrai que maintenant c'est souvent "un gros coup dans la gueule" et compagnie. "Yo man!" En même temps tarantino parle à l'oral de cinéma comme ça, et on peut se demander s'il ne s'agit pas de parler de cinéma en retranscrivant ce style oral de sorties de ciné ou cours de récrées en onomatopées. Enfin, l'exigence d'écriture s'évanouit effectivement de plus en plus, et dans une revue comme "Mad" ça se montre au grand jour.

Mad est pas mal lu par des nerds ausi maintenant , ce qui change surement de ses premiers lecteurs.

[kyle reese]

J'ai commencé à le lire après l'arrêt de Starfix (premier du nom) et j'aimais bien.

Mais j'ai arrêté de le lire depuis 6 mois car je ne m'y reconnais plus vraiment.

Dommage. J'y jetterais encore un oeil sans doute.
Sinon je ne lis plus aucun mag de ciné, l'information nécessaire pour se faire une opinion sur les sorties et les projets ce trouve partout sur le net alors ...

[harry callahan]

Je fais partie de ceux qui ont pris le train en marche, assez tardivement : mais je constate également une vraie baisse de qualité tant d'un point de vue de la simple maîtrise de la langue ( le tableau de notations est immonde, rempli de "points de vue" de 15 mots maximum où les rédacteurs s'efforcent de parler le djeunz, bonjour le niveau, bientôt ça va être expression SMS ) que d'une baisse de la qualité générale du contenu, et ce depuis 6 mois, je dirais.
Le "putain de trilogie", digne d'une cour de récré de collège, m'est salement resté en travers de la gorge aussi. On croirait franchement qu'ils font une table ronde pizzas - bières avec un dictaphone et qu'ils pondent leurs articles en écrivant précisément ce qu'ils ont éructé.


Certains films sont encensés des mois avant que le tournage soit terminé, des réalisateurs sont systématiquement protégés de critiques dures mais justes en cas de film raté, d'autres très honorables sont descendus en flammes, et bien souvent, en ce qui concerne le cinéma de genre français ( qui, je pense qu'on sera d'accord sur ce point, nous a pondus un paquet de films insipides voire affreux ), on observe une mansuétude extrême, basée sur le sempiternel argument " oui mais il voulu rendre hommage à tel genre, tel réalisateur, donc ça peut pas être si mauvais ".
Quand on en arrive à pondre une hagiograpie du look du monstre de Brocéliande, histoire de justifier une prise de position sur ce film que l'on sait trop clémente dans les numéros précédents, y a problème.


De ce que je vois, Mad Movies se bounzifie comme il faut, avec ses chouchous qui font forcément des films géniaux et ses têtes de turc qui font forcément de la daube, un contenu plutôt pauvre gratifié d'un style rédactionnel pitoyable.

[Jordan White]

Mais c'est vrai que cette volonté d'employer un ton jeune et subversif

En quoi est-ce subversif ?

je pense qu'il vaut mieux que des magazines - certes moins spécialisés - comme CinéLive et autres bidonneries du genre, qui rejoignent la section presse de Premiere et Studio : c a d du vent et des scoops sur les acteurs. On s'en bat les mouffles de ces potins là quand on est cinéphile (après a chacun sa vision du cinéphile).

Un lecteur de Premiere ou Studioest-il moins cinéphile qu'un lecteur de Mad ? Si je suis ton raisonnement ces deux canards sont à jeter à la poubelle parce qu'ils parlent de "potins", et que donc ils ne parlent pas assez de cinéma. Or, de cinéma il en est aussi question dans Premiere, comme dans n'importe quelle revue sur la question. Ce sont pour moi des compléments de lecture et comme leurs titres l'indiquent ce sont des magazines pas des revues.

[L'étranger...]

Je lis Mad depuis au moins vingt ans et je trouve qu'il se sont un peu emmelés les pinceaux depuis quelques années, en fait depuis qu'ils ont décidé de perdre ce petit coté fanzine qui faisait tant leur charme...depuis que le fantastique fait de gros cartons au box-office et qu'il est rentré dans les moeurs de la masse en fait... Je lis les derniers numéros avec trés peu d'enthousiasme...cependant, je continue à l'acheter chaque mois(et c'est le seul), un peu par nostalgie, un peu par intérét et beaucoup par habitude.

[Tuck pendleton]

Suis-je le seul ?

je lis la revue depuis peu de temps (3 ans environ) et je constate une baisse de qualité. Je ne la lis d'ailleurs plus et les derniers numéros me sont tombés des mains malgré un ou deux articles interessant. La plupart des critiques me semblent sans interêt.
Le départ de Djoumi n'a pas arrangé les choses.

Je ne trouve plus de plaisir à lire la presse populaire et ça me manque.

[NUTELLA]

NUTELLA ne devrait pas tarder à rapliquer

ben,non je vais pas m'apesantir sur le cas Mad,je l'ai dejà trop fait par le passé.
je dirais juste que ce n'est que l'ombre de la grande époque où ce mag défendait et nous faisais découvrir le cinéma que j'aime.
au renouvellement d'équipe,un nouvelle génération est apparue.et malheureusement le style est devenu bourrin.
leur gout sont pour le moins douteux,sans compter le copinage avec certains réalisateurs qui sont intouchables à leur yeux,quoi qu'ils fassent ca ne peut qu'etre bon,bonjour l'impartialité!
les langages bien gras et ringard style "Moissakis" ont finis par m'achever
ceci dit malgré l'énorme baisse de qualité,il y a toujours des trucs interéssants dans cette revue:les interviews de Fathi Beddiar,le Fantasticguide
de JPPutters(lui c'était un grand) et les notules lunaires,pour le reste...
en tout cas cette équipe semble très fiére d'elle,et puis il y a toujours pire que Mad Movies,il y a le forum Mad Movies,et là c'est du bonheur

[mannhunter]

De ce que je vois, Mad Movies se bounzifie comme il faut, avec ses chouchous qui font forcément des films géniaux et ses têtes de turc qui font forcément de la daube, un contenu plutôt pauvre gratifié d'un style rédactionnel pitoyable.

ouais,je me demande par exemple comment ils vont faire pour encenser HELLBOY qui ne serait apparemment pas tant que ça la "tuerie" qu'ils annoncent depuis quelques mois:lol:

bon,je n'ai pas grande chose à rajouter aux réserves et reproches énoncés ci-dessus hormis le fait que je lis Mad Movies régulièrement depuis 1989 et que je ne me reconnais plus tellement dans les cinéastes,styles et goûts portés aux nues par la revue,et encore moins par un ton que je trouve parfois un peu hautain voire méprisant (même si je ne parle évidemment pas de toute la rédac' )
je regrette la disparition (ou semi retraite) de certaines plumes que j'aimais bien comme vincent Guignebert et JPP et je ne retrouve plus dans la revue ce ton modeste et presque familial que j'appréciais tant...

maintenant,pour conclure sur une note plus positive,les bons points :

-le dvd chaque mois
-les notules lunaires
-les interviews carrière
-le compte rendu des festivals
-la rubrique dvd
-le fantastic guide
-le film décrypté ( )

PS: j'aurais plutôt vu ce topic dans le forum "littérature et musique",non?

[Jordan White]

PS: j'aurais plutôt vu ce topic dans le forum "littérature et musique",non?

On parle de cinéma là.

[Jordan White]

Je les trouve frileux avec certains réalisateur qu'ils ne défendent pas assez comme Bouhkrief, et beaucoup trop emportés par rapport à d'autres, dont Del Toro.

[NUTELLA]

un ton que je trouve parfois un peu hautain voire méprisant (même si je ne parle évidemment pas de toute la rédac' )

c'est clair,tu remarqueras d'ailleurs que quand ils sont venus sur des forums tel que Devil dead,ils sont vite tombés de leur piédestal.
et oui sur un magazine de presse c'est toujours facile de raconter des conneries,mais sur un forum,il y a des gens qui te contredisent quand ils ne sont pas d'accord(c'est le gros avantage du net)et là il faut quand meme avoir un minimum d'argumentation.bref,le masque est vite tombé...

[Requiem]

Après l'avoir acheté ponctuellement quand il y figurait quelque chose susceptible d'accrocher mon intérêt, je boude Mad depuis environ un an et n'achète guère que les numéros où figurent un article de mon camarade Cinétude tant je trouve que le magazine est devenu atterrant dans son fond comme sa forme. Quand je vois certains des papiers qui sont publiés dans cette chose à grand tirage, je me dis qu'il n'y a pas qu'économiquement que la profession est en crise.