Aujourd'hui, Steven Spielberg est
le réalisateur le plus connu du Monde entier (peut-être qu'il est devenu même le plus célèbre réalisateur du cinéma?), un statut difficile à porter visiblement puisque bon nombre de cinéphiles semblent aujourd'hui rejeter cette idée, en prétextant que d'autres méritent cette place, ou que ces dernières années il semblerait que ces films soient moins bons, qu'on regrette ses films d'antan, etc.
Pourtant, quoi qu'on puisse dire, Steven Spielberg a peut-être beaucoup évolué (dans le bon ou le mauvais, à vous de voir) mais il a énormément apporté au cinéma, et il mérite une place d'honneur quoi qu'on puisse dire. Après tout, même sur Classik en faisant une recherche de son nom il y a six pages rien que pour le forum "classiques d'aujourd'hui".
Je ne prétend pas à l'objectivité, ni à l'exhaustivité. Le but du topic est de faire une sorte de "thread officiel sur les débats autour du plus grand réalisateur du Cinéma"
STEVEN SPIELBERG
Parce qu'il touche le cœur des gens, parce qu'il nous fait vivre des aventures extraordinaires ou historiques, parce qu'il nous fait sortir de la réalité et nous fait rêver le temps d'un film, et parce qu'il y est déjà arrivé plusieurs fois, Steven Spielberg est peut-être bien l'homme le plus puissant du monde. Mais lorsqu'on le critique pour dire qu'il ne fait que des films populaires, j'ai envie de rire: ses films témoignent de sa personnalité et parfois d'épisodes de sa vie (enfance difficile avec divorce des parents, remarques racistes concernant sa descendance juive, etc.), n'en n'est-il pas de même pour ce qu'on appelle les "films d'auteur"? L'histoire de ses films est par ailleurs très souvent présentée à travers les yeux d'un enfant, et les adultes sont montrés de manière négative (
ET,
HOOK et
L'EMPIRE DU SOLEIL sont les meilleurs exemples) car l'enfance est le thème le plus récurrent de sa filmographie. Il semblerait que Steven Spielberg ait refusé de grandir à l'instar du personnage de Peter Pan (Robin Williams) dans son
HOOK (pas étonnant qu'il ait réalisé ce film).
De Palma (me) disait que pour réussir à faire carrière dans n'importe quoi, il faut être déterminé. C'est la clef de la réussite. Quand spielberg franchit les portes de Universal en se faisant passer pour un employé pendant deux ans, il est déterminé à devenir réalisateur, c'est une chose sûre. Il savait probablment que la seule chose qu'il savait faire c'était raconter des histoires mieux que personne, restait à le prouver. Petit à petit il est arrivé à obtenir ses galons de cinéaste. Il commence par des films de télévision, puis il réalise
DUEL (pour la télévision toujours, mais le film devint vite un film de cinéma). Puis
SUGARLAND EXPRESS qui ne cassa pas la baraque au box-office... contrairement à son film suivant.
LES DENTS DE LA MER : le film-évènement qui propulsa le jeune réalisateur au rang des grands.
Vu par des enfants, les films de Spielberg marquent et hantent longtemps la mémoire. Quel petit garçon n'a jamais rêvé de devenir un jour Indiana Jones et de parcourir le monde à la découverte de trésors? ou de devenir paléontologue? Bref, Spielberg fait rêver, et il le fait bien.
Un des "tics" de mise en scène de Spielberg, ou plutôt le "plan-signature", celui qu'on trouve dans tous ses films sans exception, est un plan sur un personnage (souvent un gros plan du visage) étonné, hébété, ahuri... Soit ce qu'il voit est extraordinaire (
JURASSIK PARK,
RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE), soit atroce (
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN,
LA LISTE DE SCHINDLER...) mais en tous cas il s'agit d'un plan extrêmement fort, où la "chose" qui abasourdi le personnage abasourdi également le spectateur... alors que souvent on ne voit pas grand' chose à l'écran! (regardez la scène où Barry, l'enfant, découvre un extra-terrestre dans sa maison, au tout début de
RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE). La suggestion revient donc très souvent. Un autre élément récurrent est la surprise, présente également dans tous ses films (la fausse alerte avec la fille et son copain dans
LES DENTS DE LA MER, l'explosion du tank à la fin de
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, la découvert par l'enfant du camp retranché japonais dans le début de
L'EMPIRE DU SOLEIL, etc.)
Dernièrement, si
MINORITY REPORT m'a quelque peu déçu de son réalisateur, je lui reconnais des qualités. On retrouve la signature du réalisateur, et quelques trépidantes scènes d'action sont bien venues. La scène où Cruise fait rouler la boule et Colin Farrell la rattrappe permet de donner une superbe théorie qui développe le propos du film : "on peut changer l'avenir si on est sûr de la façon dont il se déroulera", la boule aurait dû tomber si Farell ne l'avait pas rattrappée - les meurtriers arrêtés avant qu'ils commettent leur crime sont certainement coupables de leurs futurs actes... normalement.
JURASSIK PARK a beau être critiqué au niveau de l'histoire, il est prétexte à nous faire vivre une aventure divertissante et visuellement réussie (même s'il vieilli peu à peu).
LE MONDE PERDU DE JURASSIK PARK est dans le même esprit. Le réalisateur a voulu se faire plaisir et il a très bien fait, je le trouve encore plus réussi que le précédent. Les films que je n'ai pas vu de Spielberg sont
A.I. et
LA COULEUR POURPRE. Mais j'en ai beaucoup entendu parler, je rémédierai vite à cette lacune.
Je ne sais pas ce que donnera
THE TERMINAL, en tous les cas je l'attend impatiemment, je suis sûr que le réalisateur nous offrira un film inattendu, loin de toute attente.
FILMO
Indiana Jones 4 (2006) (in production)
War of the Worlds (2006) (announced)
Untitled Steven Spielberg 1972 Olympics Project (2006) (pre-production) Terminal, The (2004)
Catch Me If You Can (2002)
Minority Report (2002)
Artificial Intelligence: AI (2001)
Unfinished Journey, The (1999)
Saving Private Ryan (1998)
Amistad (1997)
Lost World: Jurassic Park, The (1997)
Schindler's List (1993)
Jurassic Park (1993)
Hook (1991)
The Visionary (segment "Par for the Course" - 1990)
Always (1989)
Indiana Jones and the Last Crusade (1989)
Empire of the Sun (1987)
The Color Purple (1985)
"Amazing Stories" (1985) TV Series (episode "Ghost Train") (episode "The Mission")
"Strokes of Genius" (1984) (mini) TV Series (segment d'introduction) (pas crédité)
Indiana Jones and the Temple of Doom (1984)
Twilight Zone: The Movie (segment 2 - 1983)
Poltergeist (1982) (pas crédité)
E.T. (1982)
Raiders of the Lost Ark (1981)
1941 (1979)
Close Encounters of the Third Kind (CE3K - 1977)
Jaws (1975)
The Sugarland Express (1974)
Savage (TV - 1973)
Something Evil (TV - 1972)
Duel (1971)
"Owen Marshall: Counselor at Law" - TV Series (épisode "Eulogy for a Wide Receiver" - 1971)
Columbo: Murder by the Book (TV - 1971)
"Psychiatrist, The" (1971) TV Series (épisodes "Par for the Course", "The Private World of Martin Dalton")
"Night Gallery" (1970) TV Series (episode "Eyes" - épisode "Make Me Laugh" - 1970)
Night Gallery (1969) (TV) (segment "Eyes")
"Marcus Welby, M.D." - TV Series (épisode "The Daredevil Gesture" - 1969)
Amblin' (1968)
The Name of the Game - TV Series (épisode "L.A. 2017" - 1968)
Slipstream (1967, inachevé)
Firelight (1964)
Battle Squad (1961)
Escape to Nowhere (1961)
The Last Gun (1959)