Steven Spielberg
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Re: Steven Spielberg
Indiana Jones et le temple maudit.
C'est un peu la suite "mauvais esprit" du premier, volontiers plus régressif, scatologique, mais aussi le film de Spielberg qui s'approche le plus de la comédie musicale, avec une ouverture impressionnante, entre music hall et action entrecroisée, qui donne le ton, la longue cérémonie des adorateurs de Kali... Plus sombre, mais aussi plus familial, avec la figure de l'enfant, l'horrible side-kick "Demi-lune", s'éloignant du lyrisme à la David Lean du premier, cet épisode est un véritable slapstick, mettant un peu plus à l'épreuve le héros, son côté puéril, son élasticité physique, et sa romance avec l'écervelée Willie, pauvre Kate Capshaw, dont la féminité et coquetterie citadine sont ridiculisés. Evidemment tout ceci ne doit pas être pris au pied de la lettre, ni que l'on doive se braquer contre son humour colonial rance (quoique), déjà présent dans le 1er, Indy 2 c'est avant tout une vitesse. On y apprécie l'action, virtuose, enchainement quasi ininterrompue de morceaux de bravoure qui, (ouverture, arrivée en Inde, découverte des passages secret du palais, course poursuite) à l'image de Willie, capturée et qui manque de finir sacrifiée, remonte et descend au dessus du brasier, au plaisir et lassitude du spectateur. "Anything goes" après tout.
Evidemment, comme tout bon Spielberg, ça se termine par un retour triomphal à l'ordre : méchants punis, déchiquetés par les crocos pour être exact, retour de la pierre magique au sein du village, et retour des enfants. Juste le temps d'une fausse dispute entre Indy et Willie, et très vite la convention du baiser. Mais sans compte sur l'espiègle demi-lune qui ordonne à l'éléphant sur lequel il est monté, de jeter de l'eau sur le couple...drôle. Retour aussi du puritanisme Spielbergien, cinéaste éternellement enfant, décomplexé sur la violence, la mise à mort, voire le gore mais embarrassé par le bisous, terrifié par le sexe.
Dernière modification par G.T.O le 29 sept. 20, 10:30, modifié 1 fois.
- Major Tom
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Re: Steven Spielberg
G.T.O a écrit : ↑29 sept. 20, 10:26 C'est un peu la suite "mauvais esprit" du premier, volontiers plus régressif, scatologique, mais aussi le film de Spielberg qui s'approche le plus de la comédie musicale, avec une ouverture impressionnante, entre music hall et action entrecroisée, qui donne le ton, la longue cérémonie des adorateurs de Kali... Plus sombre, mais aussi plus familial, avec la figure de l'enfant, l'horrible side-kick "Demi-lune", s'éloignant du lyrisme à la David Lean du premier, cet épisode est un véritable slapstick, mettant un peu plus à l'épreuve le héros, son côté puéril, son élasticité physique, et sa romance avec l'écervelée Willie, pauvre Kate Capshaw, dont la féminité et coquetterie citadine sont ridiculisés. Evidemment tout ceci ne doit pas être pris au pied de la lettre, ni que l'on doive se braquer contre son humour colonial rance (quoique), déjà présent dans le 1er, Indy 2 c'est avant tout une vitesse. On y apprécie l'action, virtuose, enchainement quasi ininterrompue de morceaux de bravoure qui, (ouverture, arrivée en Inde, découverte des passages secret du palais, course poursuite) à l'image de Willie, capturée et qui manque de finir sacrifiée, remonte et descend au dessus du brasier, au plaisir et lassitude du spectateur. "Anything goes" après tout.
Evidemment, comme tout bon Spielberg, ça se termine par un retour triomphal à l'ordre : méchants punis, déchiquetés par les crocos pour être exact, retour de la pierre magique au sein du village, et retour des enfants. Juste le temps d'une fausse dispute entre Indy et Willie, et très vite la convention du baiser. Mais sans compte sur l'espiègle demi-lune qui ordonne à l'éléphant sur lequel il est monté, de jeter de l'eau sur le couple...drôle. Retour aussi du puritanisme Spielbergien, cinéaste éternellement enfant, décomplexé sur la violence, la mise à mort, voire le gore mais embarrassé par le bisous, terrifié par le sexe.
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Re: Steven Spielberg
Major Tom a écrit : ↑29 sept. 20, 10:30G.T.O a écrit : ↑29 sept. 20, 10:26 C'est un peu la suite "mauvais esprit" du premier, volontiers plus régressif, scatologique, mais aussi le film de Spielberg qui s'approche le plus de la comédie musicale, avec une ouverture impressionnante, entre music hall et action entrecroisée, qui donne le ton, la longue cérémonie des adorateurs de Kali... Plus sombre, mais aussi plus familial, avec la figure de l'enfant, l'horrible side-kick "Demi-lune", s'éloignant du lyrisme à la David Lean du premier, cet épisode est un véritable slapstick, mettant un peu plus à l'épreuve le héros, son côté puéril, son élasticité physique, et sa romance avec l'écervelée Willie, pauvre Kate Capshaw, dont la féminité et coquetterie citadine sont ridiculisés. Evidemment tout ceci ne doit pas être pris au pied de la lettre, ni que l'on doive se braquer contre son humour colonial rance (quoique), déjà présent dans le 1er, Indy 2 c'est avant tout une vitesse. On y apprécie l'action, virtuose, enchainement quasi ininterrompue de morceaux de bravoure qui, (ouverture, arrivée en Inde, découverte des passages secret du palais, course poursuite) à l'image de Willie, capturée et qui manque de finir sacrifiée, remonte et descend au dessus du brasier, au plaisir et lassitude du spectateur. "Anything goes" après tout.
Evidemment, comme tout bon Spielberg, ça se termine par un retour triomphal à l'ordre : méchants punis, déchiquetés par les crocos pour être exact, retour de la pierre magique au sein du village, et retour des enfants. Juste le temps d'une fausse dispute entre Indy et Willie, et très vite la convention du baiser. Mais sans compte sur l'espiègle demi-lune qui ordonne à l'éléphant sur lequel il est monté, de jeter de l'eau sur le couple...drôle. Retour aussi du puritanisme Spielbergien, cinéaste éternellement enfant, décomplexé sur la violence, la mise à mort, voire le gore mais embarrassé par le bisous, terrifié par le sexe.
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Re: Steven Spielberg
Pour un type "terrifié par le sexe" y'a beaucoup d'allusions...
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Re: Steven Spielberg
Oui comme tu le dis Harry, Spielberg y fait seulement
référence, qui plus est, sur le mode de la gaudriole, de l’humour potache, dans l’esprit de Mad magazine. C’est à l’image de la scène finale symptomatique de l’arrosage par Demi-lune et son éléphant, qui ruine le baiser devenu trop sérieux, ça se veut drôle et surtout ça entrave. C’est une scène de réprobation morale, un peu comme si une maman coincée ne voulait pas que ses enfants assistent à une scène érotique à la TV. Ça désamorce toute charge érotique. Après Spielberg a tout a fait le droit d’asexuer ses films. Mais on reste loin de Hitchcock par ex, comme avec l’image finale de la Mort aux trousses, celle du train qui, a la suite du baiser Hitchcockien, entre dans le tunnel. Scène qui poursuit la tension érotique contenue du baiser. On sent Spielberg mal à l’aise avec l’intimité, la charge érotique entre les corps.
Dernière modification par G.T.O le 29 sept. 20, 11:47, modifié 1 fois.
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Re: Steven Spielberg
Scène fabuleuse! Portée par l'interprétation des acteurs, la mise en scène et le sublime Nocturnal Activities de John Williams
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Re: Steven Spielberg
Je n'arrive toujours pas à comprendre si G.T.O. a aimé le film.
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Re: Steven Spielberg
Ouf Je Respire a écrit : ↑30 sept. 20, 12:16 Je n'arrive toujours pas à comprendre si G.T.O. a aimé le film.
G.T.O a écrit : ↑1 sept. 20, 10:53Indiana Jones and the temple of doom, (Steven Spielberg, 1984) 6,5/10 ♥︎
Surenchère et rythme effréné pour cette suite efficace de l’arche perdue. Moins équilibrée mais aussi plus pataud dans son humour, sa misogynie et scatologie, Indy 2 est aussi l’un des films de Spielberg qui s’approche le plus de la comédie musicale.
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Re: Steven Spielberg
Du mal avec le terme "scatologie" ...
En dehors de la scène de la soupe d'yeux & cervelles de singes en sorbet qui peut peut etre s'en rapprocher ...
Et
Le générique est un hommage évident à la comédie musicale; sinon je ne vois aucune autre influence des musicals dans le film ...
En dehors de la scène de la soupe d'yeux & cervelles de singes en sorbet qui peut peut etre s'en rapprocher ...
Et
Indy 2 est aussi l’un des films de Spielberg qui s’approche le plus de la comédie musicale.
Le générique est un hommage évident à la comédie musicale; sinon je ne vois aucune autre influence des musicals dans le film ...
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Re: Steven Spielberg
Son premier clip vidéo, réalisé avec un iphone, avec Kate Capshaw en technicienne "dolly" et Carey Mulligan en costumière et au son, pour un certain Marcus Mumford.
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Re: Steven Spielberg
En fait c'est simple.
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- Barry Egan
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Re: Steven Spielberg
Une nouvelle bande annonce pour les "Fabelmans" qui laisse penser que ça va être vachement bien. Vivement !