Kurtz a écrit :ce film est intéressant mais a pas mal de défauts.
je me souviens notamment de la scène où Will se jette dans la baie vitrée au ralenti pour attquer le méchant derrière.
ridicule.
au ralenti et avec le "in a gadda da vida" d'iron Butterfly en crescendo...trop bon!
dans "le solitaire",il y a des mégas ralentis sur le final quand james Caan affronte les mafieux,sur fond du très rock "confrontation" de craig Safan...trop bon (bis)!
PS: et moi qui croyais que le méchant dans "manhunter" c'était will Graham...
Patrick Bateman a écrit :
Hé hé, enfin quelqu'un qui va peut-être m'arrêter et donner enfin un sens à tout ça.
Merci Phen... hum, Will.
Serait-ce la fin de Bateman ????
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
Ce film est pour moi la quintessence du polar. Il y a cette ambiance à la lisière du fantastique, entre l'onirisme pictural et l'évocation documentaire. Tout un parfum de mystère évanescent. On ne sait pas à quoi s'attendre et le long-métrage de Mann nous surprend constamment par sa mise en scène à la fois épurée et sophistiquée ( à cette photo bleutée, ses cadrages géométriques proches de l'abstraction, ses lofts géants donnant sur des baies sublimées par le 2.35). La force de Manhunter réside aussi dans l'interprétation hallucinante et hallucinée de Tom Noonan, parfait d'un bout à l'autre dans le rôle d'un tueur ambiguë, à mi-chemin entre l'enfance incarnée et innocente ( scène géniale du tigre) et le statut de monstre. N'oublions pas non plus les compositions atmosphériques très proches de Tangerine Dreams pour certaines mélodies qui sont pour beaucoup dans l'impact émotionnel ressenti devant cette oeuvre unique.
Jordan White a écrit :Ce film est pour moi la quintessence du polar. Il y a cette ambiance à la lisière du fantastique, entre l'onirisme pictural et l'évocation documentaire. Tout un parfum de mystère évanescent. On ne sait pas à quoi s'attendre et le long-métrage de Mann nous surprend constamment par sa mise en scène à la fois épurée et sophistiquée ( à cette photo bleutée, ses cadrages géométriques proches de l'abstraction, ses lofts géants donnant sur des baies sublimées par le 2.35). La force de Manhunter réside aussi dans l'interprétation hallucinante et hallucinée de Tom Noonan, parfait d'un bout à l'autre dans le rôle d'un tueur ambiguë, à mi-chemin entre l'enfance incarnée et innocente ( scène géniale du tigre) et le statut de monstre. N'oublions pas non plus les compositions atmosphériques très proches de Tangerine Dreams pour certaines mélodies qui sont pour beaucoup dans l'impact émotionnel ressenti devant cette oeuvre unique.
Tout pareil, l'ironie en moins (sauf que je préfère le jeu de Cox et de Petersen a celui de Noonan)
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
Voila ce que j'avais ecrit sur ce film que j'aime beaucoup malgré son aspect 80's trés marqué (et habituellement cause de rejet complet chez le bon sectaire que je n'aime pas être):
L'adaption du livre de Thomas Harris par Michael Mann en délaisse certains aspects pour se concentrer sur la personnalité de Graham et celle du tueur. Ainsi, beaucoup d'amateurs du livre furent déçus par ce qu'ils considérèrent comme une trahison, alors qu'il s'agissait plus de la part de Mann d'une interprétation personnelle du livre. C'est lui qui créa la série Miami Vice et c'est lors d'un épisode que déja, il mettait son héros en résonnance avec l'esprit d'un tueur dérangé, allant jusqu'à créer de troublantes analogies entre eux.
Ainsi, on comprend ce qui a séduit Mann dans le livre de Harris et la raison pour laquelle son film est fort différent stylistiquement de The Silence of the Lambs de Jontahan Demme (1990). L'histoire évite donc au maximum le sensationnel et le baroque pour se concentrer sur Graham et sa technique d'identification au tueur. De nombreuses scènes nous le montrent en plein travail de reconstition mentale de l'esprit de ce dernier, et la mise en scène souple et efficace de Mann nous fait bien ressentir son trouble et sa progressive perte de repères.
Toute la partie concernant la famille du héros peut paraître déplacée mais s'intègre en fait fort bien au film, y ajoutant une dimension supplémentaire. Elle montre à quel point le danger est grand pour Graham de se laisser totalement aspirer par l'état d'esprit qu'il est en train de recréer dans sa tête.
L'un des apsects les plus intéressants du film est ce parallèle entre le chasseur (Graham) et sa proie (le tueur), à tel point que Graham paraît parfois dangereux tant il finit par comprendre le tueur et donc semblerait a priori capable des même atrocités. Il y a également le même parallèle à faire entre le tueur et ses futures victimes qu'il épie et tente de comprendre pour mieux répondre à son traumatisme.
L'autre originalité du film est d'avoir pris le temps de nous montrer le tueur sous un jour "normal", fasciné par Graham (comme il arrive qu'une proie soit facinée par son prédateur), pris dans une aventure amoureuse qui aurait pu le sauver de sa folie.
Ainsi en nous faisant ressentir de l'empathie pour son méchant, Mann brouille les cartes, d'autant que son héros est un solitaire bourru et fort peu sympathique. Le docteur Lektor est joué par un Brian Cox absolument glaçant aux antipodes du docteur Lecter de Hopkins, qui délimite bien les différences fondamentales d'approche entre les deux films.
S'il apparaît moins grand-guignol et gothique que son illustre collègue, Cox n'en est pas moins gênant dans son interprétation du mal à l'état pur combiné à une intelligence supérieure. Les scènes dans la cellule de celui-ci sont d'ailleurs parmi les meilleures du film et l'on est presque aussi soulagé que Graham lorsqu'il en sort.
Les acteurs sont donc tous impeccables, offrant des prestations solides sans être inoubliables, et donnent au film un aspect très réaliste. A noter que Tom Noonan en tueur mélancolique, profondément malheureux mais également terriblement effrayant de par son jeu et sa présence physique, compose un méchant original qui a tendance à marquer durablement les esprits des spectateurs.
La maîtrise de l'écriture de scénario permet à Mann de ménager un suspense redoutable en marge de tout l'aspect psycholigique de son film, qui alliée à son talent pour la mise en scène lui permet de signer des moments intenses (la scène de l'appât, l'arrestation du tueur).
Cependant, ne maitrisant pas totalement tous les éléments de son oeuvre Mann s'est vu imposer un happy-end final qui colle mal au reste du film. De même, son penchant pour l'esthétique chic et toc des années 80 ainsi que pour l'excécrable musique de cette même époque font que certains apsects du film ont assez mal vieilli, faisant ainsi le bonheur des détracteurs du film. La photographie de Dante Spinotti est remaquable même si à certains moments elle se laisse aller à de l'esthétisme gratuit, qui se justifie par les goûts de Mann en matière de visuels.
Cela amoindrit un peu la portée du film et a tendance à éloigner certains spectateurs de l'histoire. Une oeuvre originale et intense qui, malgré ses défauts, s'avère être un film policier résolumment excellent et glaçant qui inaugura de superbe façon la mode des films sur les tueurs en série.
Sans ces afféteries et le contrôle de Dino de Laurentiis (producteur) sur le produit final, il ne fait nul doute que Manhunter aurait été une oeuvre inoubliable à classer parmi les chef d'oeuvres. Nous vous recommandons chaudement son visionnage ne serait-ce que pour constater la différence entre un vrai cinéaste et un simple artisan, en le comparant avec l'autre adaptation du livre de Thomas Harris, Red Dragon de Brett Ratner (2002).
Cinetudes a écrit :Voila ce que j'avais ecrit sur ce film que j'aime beaucoup malgré son aspect 80's trés marqué (et habituellement cause de rejet complet chez le bon sectaire que je n'aime pas être):
L'adaption du livre de Thomas Harris par Michael Mann en délaisse certains aspects pour se concentrer sur la personnalité de Graham et celle du tueur. Ainsi, beaucoup d'amateurs du livre furent déçus par ce qu'ils considérèrent comme une trahison, alors qu'il s'agissait plus de la part de Mann d'une interprétation personnelle du livre. C'est lui qui créa la série Miami Vice et c'est lors d'un épisode que déja, il mettait son héros en résonnance avec l'esprit d'un tueur dérangé, allant jusqu'à créer de troublantes analogies entre eux.
Ainsi, on comprend ce qui a séduit Mann dans le livre de Harris et la raison pour laquelle son film est fort différent stylistiquement de The Silence of the Lambs de Jontahan Demme (1990). L'histoire évite donc au maximum le sensationnel et le baroque pour se concentrer sur Graham et sa technique d'identification au tueur. De nombreuses scènes nous le montrent en plein travail de reconstition mentale de l'esprit de ce dernier, et la mise en scène souple et efficace de Mann nous fait bien ressentir son trouble et sa progressive perte de repères.
Toute la partie concernant la famille du héros peut paraître déplacée mais s'intègre en fait fort bien au film, y ajoutant une dimension supplémentaire. Elle montre à quel point le danger est grand pour Graham de se laisser totalement aspirer par l'état d'esprit qu'il est en train de recréer dans sa tête.
L'un des apsects les plus intéressants du film est ce parallèle entre le chasseur (Graham) et sa proie (le tueur), à tel point que Graham paraît parfois dangereux tant il finit par comprendre le tueur et donc semblerait a priori capable des même atrocités. Il y a également le même parallèle à faire entre le tueur et ses futures victimes qu'il épie et tente de comprendre pour mieux répondre à son traumatisme.
L'autre originalité du film est d'avoir pris le temps de nous montrer le tueur sous un jour "normal", fasciné par Graham (comme il arrive qu'une proie soit facinée par son prédateur), pris dans une aventure amoureuse qui aurait pu le sauver de sa folie.
Ainsi en nous faisant ressentir de l'empathie pour son méchant, Mann brouille les cartes, d'autant que son héros est un solitaire bourru et fort peu sympathique. Le docteur Lektor est joué par un Brian Cox absolument glaçant aux antipodes du docteur Lecter de Hopkins, qui délimite bien les différences fondamentales d'approche entre les deux films.
S'il apparaît moins grand-guignol et gothique que son illustre collègue, Cox n'en est pas moins gênant dans son interprétation du mal à l'état pur combiné à une intelligence supérieure. Les scènes dans la cellule de celui-ci sont d'ailleurs parmi les meilleures du film et l'on est presque aussi soulagé que Graham lorsqu'il en sort.
Les acteurs sont donc tous impeccables, offrant des prestations solides sans être inoubliables, et donnent au film un aspect très réaliste. A noter que Tom Noonan en tueur mélancolique, profondément malheureux mais également terriblement effrayant de par son jeu et sa présence physique, compose un méchant original qui a tendance à marquer durablement les esprits des spectateurs.
La maîtrise de l'écriture de scénario permet à Mann de ménager un suspense redoutable en marge de tout l'aspect psycholigique de son film, qui alliée à son talent pour la mise en scène lui permet de signer des moments intenses (la scène de l'appât, l'arrestation du tueur).
Cependant, ne maitrisant pas totalement tous les éléments de son oeuvre Mann s'est vu imposer un happy-end final qui colle mal au reste du film. De même, son penchant pour l'esthétique chic et toc des années 80 ainsi que pour l'excécrable musique de cette même époque font que certains apsects du film ont assez mal vieilli, faisant ainsi le bonheur des détracteurs du film. La photographie de Dante Spinotti est remaquable même si à certains moments elle se laisse aller à de l'esthétisme gratuit, qui se justifie par les goûts de Mann en matière de visuels.
Cela amoindrit un peu la portée du film et a tendance à éloigner certains spectateurs de l'histoire. Une oeuvre originale et intense qui, malgré ses défauts, s'avère être un film policier résolumment excellent et glaçant qui inaugura de superbe façon la mode des films sur les tueurs en série.
Sans ces afféteries et le contrôle de Dino de Laurentiis (producteur) sur le produit final, il ne fait nul doute que Manhunter aurait été une oeuvre inoubliable à classer parmi les chef d'oeuvres. Nous vous recommandons chaudement son visionnage ne serait-ce que pour constater la différence entre un vrai cinéaste et un simple artisan, en le comparant avec l'autre adaptation du livre de Thomas Harris, Red Dragon de Brett Ratner (2002).
Stefan
Tout ça c'est bien joli mais tu ne dis pas pourquoi Graham à les jambes arquées ?!
Patrick Bateman a écrit :
Hé hé, enfin quelqu'un qui va peut-être m'arrêter et donner enfin un sens à tout ça.
Merci Phen... hum, Will.
Tiens, bizzare, Phenryl se fait appelé depuis un bon moment "Papillon", comme se fait-il que toi, qui n'est présent sur ce forum que depuis quelques mois, sache quel était son premier pseudo ?
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
Patrick Bateman a écrit :
Hé hé, enfin quelqu'un qui va peut-être m'arrêter et donner enfin un sens à tout ça.
Merci Phen... hum, Will.
Tiens, bizzare, Phenryl se fait appelé depuis un bon moment "Papillon", comme se fait-il que toi, qui n'est présent sur ce forum que depuis quelques mois, sache quel était son premier pseudo ?
Oulà c'est suspiscion et compagnie cette aprem ! Je connais Phenryl car je lis le forum depuis un bon bout de temps. Je sais aussi qu'il est Thanos.
Johnny Doe a écrit :
Tiens, bizzare, Phenryl se fait appelé depuis un bon moment "Papillon", comme se fait-il que toi, qui n'est présent sur ce forum que depuis quelques mois, sache quel était son premier pseudo ?
Oulà c'est suspiscion et compagnie cette aprem ! Je connais Phenryl car je lis le forum depuis un bon bout de temps. Je sais aussi qu'il est Thanos.
des révélations !! des révélations !! dis nous tout Bateman, pleeeeeeease !!
Cinetudes a écrit :A noter que Tom Noonan en tueur mélancolique, profondément malheureux mais également terriblement effrayant de par son jeu et sa présence physique, compose un méchant original qui a tendance à marquer durablement les esprits des spectateurs.
Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il apparaît dans Last Action Hero de McT en tueur psychotique, armé d'une hache...