Re: Topic naphtalinippon
Publié : 17 avr. 12, 19:07
Ouais mais comme d'hab, ça va tomber pendant le festival Paris-Cinéma consacré à HK (80 films de prévus avec pas mal de rareté, le tout en 10 jours je crois ! ), le festival de Cannes ( première année pour moi ) et les rétro à la cinémathèque (fantastique français, Ulmer, Alain Cavalier, film noir italien).
Mais en effet, ça sera pas un marathon comme lors de l'été dernier avec l'ATG dont je viens de retrouver ça
La courtisane (Akio Jissoji - 1973)
Après avoir adoré à la tombée de la nuit, j'avais quelques appréhensions à découvrir d'autres films du cinéaste puisque des connaissances ayant assistées aux précédentes projections en parlaient comme des films terriblement abstraits et difficilement abordables pour qui n'a pas les clés de compréhensions (notamment Une vie éphémère).
Je me suis tout de même déplacé pour la courtisane (ne l'ayant pas trouvé en bootleg ).
En effet, je n'ai pas compris grand chose à l'histoire si ce n'est les grandes lignes du synopsis : une courtisane abandonne le monde superficielle du pouvoir pour rentrer dans la religion.
En revanche, j'ai été subjugué du début à la fin par la virtuosité de la réalisation : il n'y a pas un plan qui ne soit terrassant de beauté.
Ca m'a un peu rappelé sur le principe Kiju Yoshida, à savoir une réalisation qui ne répète jamais deux fois le même plan avec un découpage et un rythme qui n'a rien de contemplatif. Le film est une succession de plans fixes mais la variété des prises de vues (cadrages, profondeur de champ, source de lumière, perspective, jeu sur le décor...) est d'un renouvellement créatif difficilement imaginable.
Il en sort une puissance sensorielle très intense qui accompagne l'évolution spirituelle de l'héroïne. L'image comme son décorum se fait de plus en plus épuré tandis que les sources de lumières naturelles sont plus présente pour ne pas dire omniprésente voire aveuglante. Ou comment passer visuellement d'un univers vide et creux à un monde de l'éveil, de la conscience et de la sérénité.
Autant dire que le film est hypnotique en "diable" parcouru par quelques chants religieux d'une grâce majestueuse. C'est peut-être aussi pour celà que j'ai pas tout compris à l'aspect narratif de la courtisane : les images sont à ce point sublimes qu'on a pas envie de lire les sous-titres.
Résultat, j'ai finit ce cycle ATG par l'un de ses titres les plus audacieux, stylisée, virtuose, intransigeant, exigent, entêtant, réfléchi... Bref l'un de ses plus cinégénique ! Un véritable chef d'œuvre du 7ème art qui utilise au mieux toutes les possibilités de son langage pour évoquer visuellement des sentiments de l'ordre de l'invisible et de l'inexprimable.
Bref désormais curieux de découvrir le reste de la filmographie de Jissoji (Une vie éphémère donc et son "adaptation" de Sade dont j'ai d'acheté le Mondo Macabro )
Mais en effet, ça sera pas un marathon comme lors de l'été dernier avec l'ATG dont je viens de retrouver ça
La courtisane (Akio Jissoji - 1973)
Après avoir adoré à la tombée de la nuit, j'avais quelques appréhensions à découvrir d'autres films du cinéaste puisque des connaissances ayant assistées aux précédentes projections en parlaient comme des films terriblement abstraits et difficilement abordables pour qui n'a pas les clés de compréhensions (notamment Une vie éphémère).
Je me suis tout de même déplacé pour la courtisane (ne l'ayant pas trouvé en bootleg ).
En effet, je n'ai pas compris grand chose à l'histoire si ce n'est les grandes lignes du synopsis : une courtisane abandonne le monde superficielle du pouvoir pour rentrer dans la religion.
En revanche, j'ai été subjugué du début à la fin par la virtuosité de la réalisation : il n'y a pas un plan qui ne soit terrassant de beauté.
Ca m'a un peu rappelé sur le principe Kiju Yoshida, à savoir une réalisation qui ne répète jamais deux fois le même plan avec un découpage et un rythme qui n'a rien de contemplatif. Le film est une succession de plans fixes mais la variété des prises de vues (cadrages, profondeur de champ, source de lumière, perspective, jeu sur le décor...) est d'un renouvellement créatif difficilement imaginable.
Il en sort une puissance sensorielle très intense qui accompagne l'évolution spirituelle de l'héroïne. L'image comme son décorum se fait de plus en plus épuré tandis que les sources de lumières naturelles sont plus présente pour ne pas dire omniprésente voire aveuglante. Ou comment passer visuellement d'un univers vide et creux à un monde de l'éveil, de la conscience et de la sérénité.
Autant dire que le film est hypnotique en "diable" parcouru par quelques chants religieux d'une grâce majestueuse. C'est peut-être aussi pour celà que j'ai pas tout compris à l'aspect narratif de la courtisane : les images sont à ce point sublimes qu'on a pas envie de lire les sous-titres.
Résultat, j'ai finit ce cycle ATG par l'un de ses titres les plus audacieux, stylisée, virtuose, intransigeant, exigent, entêtant, réfléchi... Bref l'un de ses plus cinégénique ! Un véritable chef d'œuvre du 7ème art qui utilise au mieux toutes les possibilités de son langage pour évoquer visuellement des sentiments de l'ordre de l'invisible et de l'inexprimable.
Bref désormais curieux de découvrir le reste de la filmographie de Jissoji (Une vie éphémère donc et son "adaptation" de Sade dont j'ai d'acheté le Mondo Macabro )