Re: Topic naphtalinippon
Publié : 23 févr. 11, 22:20
Le Okamoto était d'ailleurs passé sur ... TF1 ^^ (début/mid 80s si je dit pas de bétise)
Le film tranche sur beaucoup de points avec les fresques guerrières nostalgiques produites à la même époque. Déjà, Okamoto s'attarde sur l'énième ironie d'une situation où les hommes sont dépassés par une réalité tout en refusant de l'admettre. D'où un ordre hiérarchique impérial complètement cassé qui dévoile une machine archaïque pleine de contradictions. Ce qui rend très intéressant l'une des lectures du film, c'est justement de constater à quel point Okamoto s'amuse à dévoyer visuellement le moindre symbole impérialiste tout en maintenant un cadre tragique très sérieux. C'est quand même un film qui montre une figure divine terriblement assistée et humaine (presque banale). Des militaires appliquer à la lettre un code impérial que l'Empereur ne comprend même plus (pour un film tourné en 1967 dans un Japon qui connaît une résurgence nationaliste).cinephage a écrit :Lors de la projection, un type a d'ailleurs quitté la salle en protestant contre un film fasciste (le fait est qu'à aucun moment le film n'évoque les torts du Japon, ni ne suggère même que les uns ou les autres aient tort. La fatalité les oblige juste à accepter la défaite, une terrible épreuve pour un peuple qui se croit destiné à la victoire).
Avec le Suzuki, c'est le titre qui m'a fait acheter ce coffret (que je n'ai toujours pas regardé). J'avais adoré les deux films du réalisateur présentés à la MCJP lors de la rétro Nikkatsu : un type méprisable et dévotion ardente.magobei a écrit :I Am Waiting (1957), de Koreyoshi Kurahara
Effectivement, que voici une chouette série B. Pour l'ambiance, ça m'a fait penser un peu à Lost Continent, de Michael Carreras (enfin, la première partie du film), mais la toile de fond est totalement différente: on parle ici de mutations, liées aux essais nucléaires (thématique chère à l'auteur de Godzilla), Honda brossant une histoire mi-horrifique, mi-critique sociale.Eigagogo a écrit : Excellent film pessimiste et poétique, loin d'un simple "film d'aventure tropical au charme désuet", on est en plein dans son cycle des métamorphoses/mutations.
hum, peux pas répondre à cette questionmonk a écrit :Interressant, tu as pris quelle édition ?
Je l'avais acheté en Janvier, tu me donne enviemagobei a écrit :Humanity and Paper Balloons (1937), par Sadao Yamanaka