Le cinéma japonais

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Jeremy Fox »

someone1600 a écrit :
Je suis chanceux ce mois-ci a TCM, avec la diffusion de ce film-ci, de la Harpe Birmane et de Vacances a Tokyo (je crois que c'est le titre francais). :wink:
Voyage à Tokyo pour la France :wink:
someone1600
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Re: Topic naphtalinippon

Message par someone1600 »

Ok. Lol. Ce sera mon premier Ozu. Malheureusement pour l'instant ca risque d'etre le seul pour un bout (a moins de diffusion a TCM d'autres titres, faudra que je surveille.)
shaman
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Re: Topic naphtalinippon

Message par shaman »

Alligator a écrit :Dire qu'il est plat parce que d'autres ont fait mieux me parait un peu court.
Les autres, ou plutôt l'autre, Miyamoto Musashi en personne.

Inagaki conserve une vision limitée et idéalisée du personnage, sans tenir compte de l'intérêt de son cheminement initiatique. À savoir les questions, les doutes, les erreurs... toutes les épreuves qui vont forger la sagesse de Musashi. Inagaki offre une version bien propre et consensuelle, où l'on évite bien sûr de s'attarder sur les points sensibles voire tabous. Très '50s donc.

Ce qui explique peut-être, pourquoi une autre version réalisée à la même période a été oublié. Cette même version où Musashi est un homme avant d'être un Héros National dont on doit suivre l'exemple.

Pour le reste, Inagaki est un bon artisan un peu pépère, rien de particulier.
bruce randylan
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Re: Topic naphtalinippon

Message par bruce randylan »

De retour de la maison de la culture du japon et de son cycle autour de Hiroshima, mon amour :D

Hiroshima ( Hideo Sekigawa - 1953 )
Ca commence très fort avec ce drame bouleversant et presque traumatisant qui relate le calvaire les victimes pendant l'explosion et durant les mois qui suivirent.

Produit par une petite société, le réalisateur peut se permettre d'être très engagé contrairement aux grands studios qui évitaient le sujet ( de peur de la censure US ? ).
Sekigawa parle en tout cas ouvertement les effets des radiations à une époque où leurs évocation étaient plus ou moins tabou et que les scientifiques tentaient de les minimiser. Il parle ainsi autant des atrocités de l'explosion même ( corps brulés, maisons détruites condamnant aux flammes les habitants, personnes s'effondrant les unes après les autres, cadavres dérivant dans le fleuve etc... ) que les traumatismes ou les nombreux victimes décédant longtemps après les radiations. Le réalisateur point même du doigt l'absurdité du comportement militaire trop occupé à s'obstiner dans leur honneur archaïques pour se rendre compte de la situation.

Les séquence fortes ne manquent ainsi pas du tout : une étudiante dont les nerfs craquent durant l'écoute d'un enregistrement relatant l'explosion et qu'un cancer ronge, les personnes voyant leurs famille disparaitre les uns après les autres ou les enfants tentant de survivre en vendant des cranes humains au GIs US

Le plus dur concerne bien sur les 30 minutes sur les heures qui ont suivis l'explosion et que le réalisateur a reconstitué avec des milliers de figurants d'Hiroshima tous bénévoles. Bien sur, malgré toute la bonne volonté du réalisateur, cette séquence a peu vieilli visuellement, certains passages sentent un peu trop le "studio" et les maquillages sont loin de pouvoir retranscrire l'horreur des corps brûlés ( qui de toute façon serait insoutenable si on collait à la réalité - voire à ce titre le manga Gen D'Hiroshima ) mais les images sont tellement impressionnantes dans sa description d'un cauchemar vivant sorti du tréfonds des enfer qu'on regarde ça en état de choc, la gorge serrée, l'estomac noué et les yeux remplis de larmes de révoltes et d'indignation.

Il est vraiment dommage par contre que la narration en flash-back ne soit pas très bien maitrisé, ce qui donne des ellipses maladroites qui déstabilisent plus qu'elles n'aident à suivre les personnages.
A ce défaut près, Hiroshima un film inoubliable qui vous remue les tripes durablement à l'image des plans qui montrent les fantômes sortir de terre et des eaux pour avancer vers la caméra et de la musique déchirante de Chuji Kinoshita ( reprise un an plus tard dans Godzilla ). Le plus éprouvant d'ailleurs du film s'est trouvé à sa sortie de salle quand j'ai croisé le regard d'une japonaise d'un certain age complètement effondrée et en larmes. Il y a des cicatrices qui ne referment jamais et celle-ci ne doit jamais l'être.



La tragédie du Lucky Dragon 5 ( Kaneto Shindo - 1959 )

Tiré d'un fait divers réel qui défraya la presse japonaise ( et même mondiale à l'époque ), le film raconte l'histoire d'un bateau de pêche qui se trouva à proximité d'un essai nucléaire américain près des îles Bikini effectué "sauvagement"
Subissant une pluie de cendres, les pêcheurs rentrent au pays le visage complètement noirci.

Kaneto Shindo a beau être un réalisateur parfois très inspiré ( l'île nue ; Onibaba ) et un brillant scénariste, cette tragédie du Lucky Dragon 5 passe plus pour un pétard mouillé que pour une explosion atomique. L'aspect politique est inexistant et surtout Shindo est incapable d'apporter un peu de profondeur à l'histoire. En gros, tous les pécheurs sont de jaunes braves gaillards, souriants, courageux et solidaires qui même malades sont toujours aussi fringuant.
Ca donne un aspect aseptisé qui ne traduit véritablement à aucun moment la peur du nucléaire : les corps sont pratiquement immaculé, les mecs se contentent de sourire bêtement de leur mésaventure comme s'ils avaient juste trop bronzés, les radiations semblent n'avoir aucun effet etc... Sur la fin il y a bien le plus vieux marin qui décède mais la spécificité du nucléaire est à peine pointé du doigt.
C'est d'ailleurs l'autre problème du film : Shindo prend le parti de filmer un groupe d'hommes et non des individus. Si le principe est bien-sur justifié ( et permet à Shindo de prouver ses talents de cadreur ), l'émotion y devient absente puisqu'il est pratiquement impossible de s'attacher à un des personnages.
Les seuls moments qui fonctionnent concernent en fait la famille des pécheurs offrant de courtes scènes quasi-muette qui annonce la puissance visuelle de l'île nue ( les femmes travaillant dans les champs pendant que les maris sont hospitalisé ou la séquence très réussie où les voyageurs d'un train viennent successivement présenté leur hommage à la famille du marin décédé qui ramène ses cendres chez lui ).
Parmi les quelques points positifs, il y a tout de même la partie "documentaire" sur la chasse la thon dont la musique entrainante rappelle étrangement celle d'un des thèmes à venir des dents de la mer.

Le traitement trop lisse du sujet fait passer Shindo à côté de son sujet et transforme cet explosion en pleine mer pour un simple coup d'épée dans l'eau.

PS : ce fait divers ( qui eut lieu en 1954 ) inspira Kurosawa pour le thème de la peur nucléaire dans Vivre dans la peur et le nom du Lucky Dragon 5 ( Daigo Fukuryu-Maru en japonais ) est parait-il encore régulièrement cité dans de nombreux films et dessin-animé.



Les enfants d'Hiroshima ( Kaneto Shindo - 1952 )

Encore un beau sujet gâchée en partie par le traitement purement mélodramatique de Shindo.
Ce n'est pas déplaisant ni ratée, c'est juste décevant au vu de l'histoire d'où un ennui poli qui ne fait jamais décoller le film.
Ca demeure bien joué, bien filmé ( quelques travelling mettent très bien en valeur les personnages ou les extérieur ), bien éclairé et respectueux mais pour l'émotion ça tombe à plat. Quand à l'aspect politique, tout est bien lisse.
D'ailleurs le film devait être soutenu par une association de professeurs pour promouvoir la paix, déçu du résultat qu'ils jugèrent trop mélo, ils se reportèrent sur Hiroshima de Hideo Sekigawa ( cf juste en haut )

La seule prise de risque du film se trouve dans la courte séquence de l'explosion de la bombe qui est plus érotique que horrible avec des cadrages assez expérimentaux. Le reste s'oublie malheureusement bien vite si ce n'est le final vraiment exagéré où un grand-père s'immole pour forcer son petit fils a aller vivre avec une jeune enseignante loin d'Hiroshima. :roll:



Il est toujours bon de vivre ( Kuroda Kiyomi et Hiroshi Segawa - 1956 )
Produit dans un but pacifiste ( et écrit par un réalisateur qui ne l'était pas moins : Fumio Kamei ), ce documentaire de 52 minutes montre sans détour les effets de la bombe atomique. Pour toucher une plus large audience, il est commenté en anglais par une voix japonaise, on parle ici autant des irradiés attendant la mort, des personnages devenant malades dans le temps, d'une certaine impuissance des médecins ou du quotidiens des habitants pour essayer au final d'en faire une ode à la vie.
Ca fait beaucoup pour un film si court et la structure s'en ressent jonglant maladroitement d'une personne à l'autre, d'une idée à la suivante. On aimerait suivre un peu plus les différents intervenants et surtout leur donner vraiment la parole ( d'autant que la projection ne présenta aucun sous-titres et que l'accent anglais de la commentatrice n'était pas toujours évident à comprendre ). Il y a tout de même plusieurs séquences très forte et douloureuses ( les enfants brulés, la jeune femme devenant aveugle, les marins du Lucky Dragon five autrement plus mal en point que dans le film de Shindo etc... ) qui font que ce documentaire parvient à remplir sa fonction première, y compris dans sa volonté de rester positif dans l'avenir.

Pour l'anecdote Hiroshi Teshigahara, le réalisateur de la femme des sables , y était assistant-réal. :)
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gnome
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Re: Topic naphtalinippon

Message par gnome »

Tes compte-rendus sont toujours passionnants et passionnés mais frustrants du moins pour moi du fait que je ne suis pas prêt de voir ces pépites (ou non), habitant très loin de la maison du Japon... :(
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bruce randylan
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Re: Topic naphtalinippon

Message par bruce randylan »

Merci. :D
je ne suis pas prêt de voir ces pépites (ou non), habitant très loin de la maison du Japon...
J'ai même moi été assez dégouté quand je n'étais pas sur Paris pour prendre ma revanche maintenant et en profiter tant que je peux. :wink:
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Helward »

Ah t'y étais aussi bruce :)
Et je partage complètement tes avis (Shindo, à part Onibaba, j'ai du mal)
Hiroshima ( Hideo Sekigawa - 1953 )
(...)
Le plus dur concerne bien sur les 30 minutes sur les heures qui ont suivis l'explosion et que le réalisateur a reconstitué avec des milliers de figurants d'Hiroshima tous bénévoles. Bien sur, malgré toute la bonne volonté du réalisateur, cette séquence a peu vieilli visuellement, certains passages sentent un peu trop le "studio" et les maquillages sont loin de pouvoir retranscrire l'horreur des corps brûlés ( qui de toute façon serait insoutenable si on collait à la réalité - voire à ce titre le manga Gen D'Hiroshima ) mais les images sont tellement impressionnantes dans sa description d'un cauchemar vivant sorti du tréfonds des enfer qu'on regarde ça en état de choc, la gorge serrée, l'estomac noué et les yeux remplis de larmes de révoltes et d'indignation.
Voilà. Terrible.
Et probable film du mois, ne serait-ce que pour ces 30 minutes.
bruce randylan
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Re: Topic naphtalinippon

Message par bruce randylan »

Helward a écrit :Ah t'y étais aussi bruce :)
Et je partage complètement tes avis (Shindo, à part Onibaba, j'ai du mal)
Ben ouais, 2 séances le jeudi et 2 le samedi. :wink:

Tu comptes aller voir le Mikio Naruse le mois prochain au fait ?
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Message par Helward »

bruce randylan a écrit :Ben ouais, 2 séances le jeudi et 2 le samedi. :wink:
J'étais au 2 du jeudi et à celle du samedi pour le doc, on a dû se croiser sans se reconnaître.

...

Ah ben ouais on se connait pas encore. :|
Tu comptes aller voir le Mikio Naruse le mois prochain au fait ?
P'têt ben qu'oui. :D
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Re: Topic naphtalinippon

Message par bruce randylan »

L'occasion de se croiser et de se (re)connaitre pitetre :)
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Message par Helward »

bruce randylan a écrit :L'occasion de se croiser et de se (re)connaitre pitetre :)
:wink:
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Joe Wilson »

La proie de l'homme (Gosha)

C'est le premier film de sa fin de carrière que j'ai l'occasion de découvrir (dernière de ses adaptations de Tomiko Miyao).
Gosha compose un film d'une grande sobriété formelle, qui se détourne également de la fresque familiale. C'est une confrontation de tous les instants entre un homme d'une rigueur sèche (Ken Ogata, bloc impressionnant d'impassibilité et de colère retenue), qui accepte sa condition (acheter des filles pour les revendre comme futures geishas) en nourrissant l'illusion d'une promotion sociale, d'un triomphe solitaire...et sa femme, qui lutte désespérément pour tenir un équilibre familial, puis conserver sa dignité.
Pourtant, la force d'un lien amoureux semble étreindre le couple jusqu'au bout...mais la violence des trajectoires individuelles ne peut que les mener à l'abîme.
Gosha livre un film qui laisse transparaître un intense sentiment de révolte, parfois difficile à suivre : les personnages secondaires sont trop nombreux (la présence des enfants est laborieuse), la mise en scène manque de rythme et la composition du récit s'avère trop rigide (avec des basculements temporels peu convaincants).
Mais la trame reste toujours perceptible, dans l'expression d'une peine et d'un chemin pessimiste.
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Alligator »

Miyamoto Musashi kanketsuhen: kettô Ganryûjima (La voie de la lumière) (Hiroshi Inagaki, 1956) :

entre 8 et 589 captures, je ne sais plus le nombre exact
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Sur ce troisième et dernier volet de la saga Musashi, Inagaki laisse un peu l'argument romantique prendre le dessus à mon goût. Ces scènes sont chiantes. Il n'y a guère qu'un joli plan entre Koji Tsuruta et Michiko Saga qui me plait beaucoup, une sorte de caresse, un peu statique, un baiser de lignes, un petit chef d'oeuvre de composition des lignes et les teintes. Sinon la relation de Musashi, on la connaissait déjà très bien et la redite m'a lassé ici.

Les scènes d'action sont moins importantes, moins grandioses. Je mets le combat final à part, car à lui seul, ce magnifique duel rend le visionnage de ce film marquant.Filmé sur les premières lueurs du jour, dans un travelling à l'horizontalité intense, réglé sur les lignes et la musique des vagues, c'est un moment magique, d'une tension et d'une beauté rares.

Il y a encore et toujours une grande attention d'Inagaki à parer ses scènes extérieures ou en studio de couleurs et de brumes plus ou moins naturelles. Sa réalisation reste très proche de l'art pictural. Certains plans sont époustouflants. Même si certains pourraient y voir un rococo pédant, j'avoue être ici réceptif.

Je ne me souviens plus de la musique sur les deux précédents épisodes mais ici certains passages récurrents m'ont fortement fait penser au style de musique des westerns hollywoodiens (et plus précisément au OK Corral de Dimitri Tiomkin chanté par Frankie Laine). Certains évoquent alors la notion d'hallucination auditive... mouais pourquoi pas?
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Alligator »

Gincho wataridori (Wandering Ginza Butterfly) (Kazuhiko Yamaguchi, 1971) :

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Petit polar construit autour de la belle Meiko Kaji et qui vaut essentiellement sur la mise en valeur de cette superbe plante, ainsi que pour quelques plans réussis. Ces séquences un peu classieuses, très noir, bien cadrées, au cinémascope correctement maitrisé sont un peu gachées par des effets de mise en scène un brin ampoulés, le jeu de certains comédiens particulièrement outré, plein de mimiques, de poses et autres boursouflures empruntées au genre du film de yakuza, du moins je le suppose. A ce propos, le jeu de l'acteur qui incarne le boss Owada et dont l'identité m'échappe malheureusement est emblématique. Rares sont les plans où il joue de façon naturelle. La plupart du temps on a droit plutôt à force grimaces. C'est si grotesque que l'on s'en console en riant.

Le film est également une belle photographie de son époque et du genre : de la musique aux décors multicolores, en passant par les modes vestimentaires, le film est très marqué par son temps.

On retiendra d'abord et surtout donc la beauté de Meiko Kaji qui, avec ses cheveux longs et lisses, m'a souvent fait penser dans ce film à Laura Gemser, un peu ce genre de femmes, longues et graciles, à la plastique envoûtante et intimidante. Le générique annonce en plus que la dame se permet de pousser aussi la chansonnette. Elle semble en outre être assez douée pour tater de la queue. En effet, même si lors de la fameuse partie de billard, elle est évidemment doublée sur les gros coups, il est visible qu'elle réussit sans trucage quelques coups pas faciles. Bref, une comédienne qui a plusieurs cordes à son arc. Ce qui n'est pas commode. Je bande de temps en temps et je peux vous affirmer que ce n'est pas évident de tirer son coup dans ces conditions. Bohhhh, ça va, je m'amuse!

PS. Il y a tellement d'acteurs dont j'aimerais connaître les noms sur ce film, si quelqu'un pouvait m'éclairer via les captures de mon blog, ce serait choucard ! :D
Tutut
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Tutut »

Ce film n'est intéressant que par la présence de Meiko Kaji, qui bien qu'actrice débutante, a déjà une présence et un charisme extraordinaires.
Le jeu des acteurs est inégal, tout comme la mise en scène souvent à l'avenant, la présentation à la façon des yakuzas dans la prison ou les scènes de jeu de carte rappellent Red Peony Gambler, sans le charisme d'une Junko Fuji qui vient de se retirer de la série, mais qui explique qu'on essaye d'attirer les fidèles désoeuvrés de la Pivoine rouge. À voir surtout pour Meiko Kaji, la dame a sorti un disque il y a peu et en fait la promo sur son blog.

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