Page 4 sur 5

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 18 juin 09, 14:39
par makaveli
j'ai vote pour dirty harry un des meilleurs films policier que j'ai vu.la musique est excellente
mon classement
1.dirty harry
2. sudden impact
3.magnum force
4.the enforcers
5.la derniere cible

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 15 janv. 10, 09:52
par Demi-Lune
L'Inspecteur Harry est la dernière cible (Buddy Van Horn, 1988)
Le dernier film de la saga qu'il me restait à voir, malgré son ton comique volontaire ou involontaire, me laisse quand même un arrière-goût acide. Comment a-t-on pu passer progressivement d'un monument de noirceur comme Dirty Harry, polar noir malaisant et vrai chef-d'oeuvre, à ce film pépère, routinier et insipide qu'est The Dead Pool ? En fait, je crois que j'ai la réponse : parce que dès le deuxième opus, le très bon Magnum Force, les scénaristes Milius et Cimino avaient déjà atteint tout ce qu'on pouvait dire sur le personnage...
Bref, on pourrait trivialement résumer The Dead Pool comme suit : Clint Eastwood et Jackie Chan forment un duo pour coincer le meurtrier d'un Jim Carrey en prêtre métalleux défoncé sur le tournage d'un sous-Exorciste réalisé par Qui-Gon Jinn (sans la barbe mais avec la queue de cheval). Après moult péripéties, dont une mythique course-poursuite à voiture Majorette dans les rues de San Francisco à faire pâlir Frank Bullitt, Clint alpaguera le méchant au propre comme au figuré avec son gros harpon. Bref, en ce qui me concerne c'est mauvais mais très rigolo. Et il y a au moins une ou deux répliques du grand Clint qui sont tout à fait savoureuses (le minimum syndical, me direz-vous, pour un Inspecteur Harry).

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 15 janv. 10, 19:54
par frédéric
J'ai revu Magnum Force l'autre jour, je l'ai trouvé étonnamment violent et brutal et très sexe pour un film de cette époque. Curieux que la censure ait laissé passer pas mal de trucs. Sinon, le film reste toujours aussi efficace.

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 15 janv. 10, 20:39
par Demi-Lune
frédéric a écrit :J'ai revu Magnum Force l'autre jour, je l'ai trouvé étonnamment violent et brutal et très sexe pour un film de cette époque.
Ce sont précisément des caractéristiques de cette époque ! :)

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 12 juil. 12, 16:35
par mannhunter

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 12 juil. 12, 23:05
par Major Tom
mannhunter a écrit :
Tu veux pas aussi poster la vidéo de Magnum Choucroute à tout hasard? :)

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 13 juil. 12, 11:18
par Flol
Tu as tout à fait raison, c'est même ma préférée :

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 13 juil. 12, 22:04
par Kevin95
Le "et la meilleure de la ville" de Farrug est une perle précieuse. :lol:

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 14 mai 15, 13:09
par Johnny Doe
Je viens de me faire avaler une grosse critique sur la série et surtout sur Sudden Impact que j'ai découvert hier.

Donc en gros, le premier est un chef-d'oeuvre que j'ai totalement redécouvert il y a 2-3 ans, le 2ème est un excellent polar urbain, le 3ème un buddy movie pépère pas très intéressant et ce Sudden Impact une grosse déception.

En gros j'ai eu l'impression d'être dans une parodie de Dirty Harry, matiné de Last Action Hero pour les 2 douzaines de type qui essaient de buter Callahan, avec une intrigue parallèle vaguement Hitchcockienne, soutenu par la musique plutôt pas mal de Schifrin. Eastwood a le mérite de l'ambition, tant scénaristique que visuelle, mais des bonnes intentions ne font pas un bon film. J'ai trouvé ça grossier, lourd, mal écrit, avec une dernière partie grotesque, une fin plutôt rance qui envoie balader l'ambiguité des 2 premiers épisodes et un Callahan qui ne semble à sa place ni dans l'époque (tout le monde lui dit, le thème du vieillissement chère à Eastwood est bien là), ni dans son propre film.

Et puis ce chien qui pète, son pote noir qui ne sert à rien et ce méchant totalement ridicule, ça achève le tableau d'un tout petit Eastwood. Je ne comprends pas bien sa réputation du coup.

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 14 mai 15, 13:44
par Supfiction
De mémoire, il me semble que le 4 était supérieur au 3ème opus. C'est souvent caricatural certes mais en même temps jouissif.
J'avais vu le 5ème au cinéma à l'époque et je me rappelle qu'on s'était globalement bien ennuyé en revanche.

Notamment cette scène d'anthologie de Sudden Impact :


Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 14 mai 15, 13:48
par AtCloseRange
Et moi, j'aime bien le chien péteur.

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 4 sept. 17, 10:31
par Kevin95
MAGNUM FORCE - Ted Post (1973) révision

Après le carton de Dirty Harry, fallait bien une suite. Clint Eastwood et les producteurs ne pouvant convaincre Don Siegel de remettre le couvert, ils en profitent pour bidouiller la mécanique du personnage d’Harry, histoire de le rendre bien plus sympa que dans le film d'origine. Blagueur, pas si raciste que ça (coucou la voisine asiatique), ayant toujours une bière au frigo, le personnage du flic Harry s'adoucit, passant même pour un pacifiste en face des motards miliciens limites faf qu'il pourchasse. Ted Post fait le taf, Lalo Schifrin fait des merveilles, on perd évidemment le génie de Don Siegel mais Magnum Force arrive sans peine à passer pour un excellent polar avec supplément 70's. En même temps, même Harry qui fait ses courses sur deux heures passe pour un super polar.

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 18 déc. 19, 22:10
par shubby
Sudden Impact : revu après la claque de la revoyure "La corde raide". Pas la même chanson. Déjà, Eastwood semble frôler de lui-même la parodie et termine par "it's over now", l'air de dire : "ça va bien toute cette violence gratuite". Il sert la soupe à ses fans - c'est du fan-service avant l'heure - en même temps qu'il valorise sa belle sur le segment polar noir pas tjrs bien racordé à la vengeance primaire des mafieux. Ca reste très sympa pour plein de bonnes raisons tout ça (le chien péteur, l'action bien filmée, qq très beaux plans, "make my day" et ce héros étrange, improbable, sorte de John Wick d'antan...), mais je lui préfère tjrs Magnum Force, un polar 70's majeur qui supplante à mon sens l'opus séminal de siegel. Par contre, le style de sudden impact étant finalement loin de celui de la corde raide, je ne serai pas catégorique sur la paternité de la réalisation de ce dernier, j'avoue. Encore qu'il faudrait que je revois un frisson ds la nuit, je crois plus organique, moins scopé quoi. Je ne me gargarise pas d'une quelconque compétence technique, j'exprime juste une impression.

J'ai repéré une erreur rigolote à la 32ème minute : on voit la caméra et le caméraman dans le reflet de la vitre de la bagnole du black (scène où celui-ci arrive avec un fusil pendant la séance de tir de harry).

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 25 sept. 20, 20:25
par El Dadal
Après des séries de révisions à la baisse, ou pour lesquelles on se rend compte que l'intérêt que l'on portait à une œuvre décroit sans préjuger de la qualité intrinsèque des films, j'ai eu l'immense plaisir de redécouvrir un film que je croyais connaître par cœur : L'inspecteur Harry de Don Siegel restera un film matriciel par ce qu'il modifiera en profondeur de l'industrie, mais c'est surtout un grand film en soi, chose qui n'est que rarement établie.

Dans un premier temps, il est tout à fait sidérant de constater le fossé galactique qui le sépare de la précédente collaboration urbaine entre Siegel et Eastwood, Un shérif à New York, film empesé et naphtaliné, qui fleure bon la fin de race (le système moribond des studios des années 60), plat, mal rythmé, puant les décors de studio réutilisés jusqu'à plus soif.
Dans un second temps, il est tout aussi surprenant de s'apercevoir que la matrice n'aura accouché que d'une progéniture faiblarde. Que ce soit au sein de la franchise même Dirty Harry ou bien du polar américain dans les grandes largeurs, je ne vois pas un seul film capable de rivaliser en puissance évocatrice, faire montre d'un tel degré de maitrise, dire le monde de façon aussi minérale. À mes yeux, Siegel non plus ne parviendra pas à reproduire l'exploit (le candidat Charley Varrick a beau être un excellent film, il ne boxe pas dans la même catégorie, ne serait-ce qu'en termes de plaisir audio-visuel, sans compter qu'il repose sur une base narrative plus contraignante).

Car oui, L'inspecteur Harry est surtout un film libre. Son seul carcan me semble être de devoir se donner une conclusion (à partir de la séquence du bus scolaire grosso modo), là où les 80 minutes qui précédent sont d'une fluidité étonnante. Les clichés éculés souvent reprochés aux rejetons de Harry ne collent pas vraiment ici (chaque personnage fait son travail dans une optique fonctionnelle indiscutable, et même le préfet de police ou le procureur, figures de l'ordre et l'autorité arbitraire utilisés par la suite jusqu'à l'overdose comme antagonistes primaires, peuvent ici difficilement être pris en défaut) car si le film fonce tête baissée, tel son anti(?)-héros s'enfonçant dans la crasse d'une ville-société paralysée, Siegel a l'intelligence de ne jamais s’appesantir sur les personnages et des motivations bidons juste bonnes à faire avancer l'intrigue. Ici, l'action prime. Et comme Un homme de trop de Costa-Gavras quelques années auparavant et le Mad Max de George Miller à venir, il s'agit d'un film qui se définit dans le mouvement. À cet égard, la virtuosité de la mise-en-scène donne le tournis, et c'est seulement aujourd'hui, après je ne sais combien de révisions, que je commence à réellement m'en rendre compte. Primauté des longues focales, rareté des gros plans et des inserts, tournage en décors réels avec des figurants qu'on jurerait être des passants, mais sans toutefois verser dans le brut de décoffrage d'un French Connection (gros grain, esthétique prise sur-le-vif etc), alternance subtile des plans en caméra portée et des mouvement de dolly ou de grue plus fluides, le tout enrobé d'une lumière hyperréaliste et donc parfaitement cinétique, due à cet autre Prince des ténèbres que fut Bruce Surtees, sans compter encore la partition d'un Lalo Schifrin inspiré en diable, entre jazz, funk, ruptures digne de musique atonale et utilisation savante du silence... C'est cet entre-deux que le film travaille tranquillement, entre film de studio en cinémascope et échappée indépendante libre d'emprunter des chemins de traverse.

Vraiment, ce film est une anomalie. Et on verra dès Magnum Force (un bon film intelligent au demeurant, mais lourd dans le propos) qu'il est impossible de reproduire le parcours d'une météorite sans tomber illico dans l'émulation.

Re: La série des "Dirty Harry" (1971-1988)

Publié : 25 sept. 20, 21:44
par Major Tom
Tiens, avec la remontée de ce topic, je me rends compte que je n'ai peut-être jamais vu le 5ème, en tout cas je n'en ai aucun souvenir...
Vu les commentaires sur le film ici, je ne suis pas sûr de passer un bon moment. :mrgreen:

J'ai revu Sudden Impact il y a peu (à ma grande surprise, ce fut finalement plus plaisant que dans mon souvenir), en étant persuadé que c'était le dernier film de la saga.