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Publié : 4 juin 04, 13:00
par Brice Kantor
Oulà ce sondage date d'avant ma revision de "Sudden Impact"... je serai loin de lui mettre une si belle note maintenant.

Quand à The Rock... bah, y-a t'il un commentaire à faire?

Publié : 4 juin 04, 13:29
par Cinetudes
J'avoue que la série des Harry ne m'a jamais vraiment marqué malgré le fait que je les ai vu souvent mais il y à longtemps c'est vrai.

Par contre le Dirty Harry est un film que j'adore pour un grand nombre de raisons.
La réalisation de Siegel est au top, la musique de Schiffrin au dela des mots, Eastwood réellement magistral et l'acteur qui joue Scorpio est vraiment troublant.

C'est une oeuvre qui englobe tout ce que j'aime dans les années 70, un des rares films à créer un légende durable mais à ne pas se retrouver sclérosée par ce poids.

Et l'adéquetion parfaite entre la gueule et l'attitude de Harry, la musique de Schiffrin est un régal de tous les instants pour moi.

J'adore vraiment l'intro du film avec la piscine, quelle mise en scène et cette zique :D

Il faudra que je me repenche un peu sur les autres films de la série.

Stefan

Publié : 4 juin 04, 13:43
par Martin Quatermass
J'espère que c'est une blague pour TheRock... :shock:

Publié : 4 juin 04, 14:49
par Flol
Ca m'étonnerait...:?
Ces gens-là sont capables de tout et de n'importe quoi...surtout de n'importe quoi !

Publié : 4 juin 04, 14:51
par Tuck pendleton
ratatouille a écrit :Ca m'étonnerait...:?
Ces gens-là sont capables de tout et de n'importe quoi...surtout de n'importe quoi !
ce sont mes signatures qui me font perdre de la crédibilité? :cry:

Publié : 20 févr. 07, 13:06
par Max Schreck
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Dirty Harry (L'Inspecteur Harry), Don Siegel, 1971
Si Dirty Harry a certainement redéfini pour longtemps le film policier, ce statut de film-fondateur ne le rend pas pour autant dépassé. Sa violence n'a rien perdu de son impact aujourd'hui, à la fois par l'intermédiaire de plans chocs et de situations malsaines, mais aussi grace à la caractérisation de Scorpio, psychopathe tout à fait terrifiant car imprévisible. Siegel et Eastwood s'attaquent à un problème complexe affronté tous les jours par de simples flics sur le bitûme, sans forcément prendre parti. Dirty Harry doit moins son surnom à son non-respect de la loi qu'au fait que c'est lui qui est chargé des basses besoignes du genre nettoyer les ordures de la ville. On voit très bien qu'à la fin il sort dégoutté de cette expérience.

J'ai été vraiment frappé de l'élégance et du soin apporté à la mise en scène. La caméra est très souvent en mouvement, et Siegel exploite de façon véritablement splendide les décors naturels de Frisco, avec une photographie de Bruce Surtees qui oscille entre l'éclatante luminosité et l'obscurité la plus effrayante. Je retiens entre autres cette séquence superbe et tendue de la remise de la rançon, course dans la nuit épuisante et sordide, puisqu'il s'agit aussi d'une course contre la mort.


The Enforcer (L'Inspecteur ne renonce jamais), James Fargo, 1976
Je ne comprends pas la faible côte d'amour pour ce film. J'ai beau le revoir, je trouve ce 3e volet des aventures de Dirty Harry toujours aussi épatant. Clint donne sa chance à Jim Fargo, qui fut son assistant, et celui-ci signe une mise en scène parfaitement maîtrisée et énergique. Mention spéciale à une course-poursuite sur les toits de Frisco, assez génialement soutenue par le score jazzy de Jerry Fielding. Les répliques laconiques de l'inspecteur sont toujours aussi percutantes, on s'indigne avec lui du comportement de ses supérieurs, bien plus irresponsables que lui. Une des cibles du film, c'est le politiquement correct de la société américaine de cette époque : quotas arbitraires pour laisser place, par exemple, aux femmes dans la police sans forcément tenir compte de leurs compétences, groupuscules afro-américains forcément considérés comme des terroristes, tandis que les vrais terroristes dissimulent leurs motivations pécuniaires derrière une façade de révolutionnaires.
Et puis la relation entre Callahan et sa partenaire est retranscrite avec chaleur et justesse. On devine leur attirance et en même temps leur réserve. Le final, chargé d'une tragique ironie, est particulièrement fort.

Publié : 20 mars 07, 22:11
par Max Schreck
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Sudden impact (Le Retour de l'inspecteur Harry), Clint, 1983
On retrouve cette bonne vieille trogne d'inspecteur, plus rentre-dedans que jamais. Ses méthodes filent des sueurs à ses supérieurs, il embarasse tout le monde, et sème les cadavres partout où il passe. Le film semble atteindre un point-limite sur cette caractéristique du personnage. Il est alors temps de changer d'atmosphère, et voilà qu'on quitte San Francisco pour la petite ville portuaire de San Paulo. Évidemment les ennuis lui tombent très vite dessus (au passage, très amusante séquence des pseudos-vacances de l'inspecteur, qu'il passe à tirer avec un gros flingue sur des cibles en campagne). Les punchlines sont toujours aussi irrésistibles, mais l'enquête principale qui l'a mené ici révèle un drame bien malsain qui finit par largement prendre le pas sur cette apparente légereté.
Ça en devient même assez irréaliste avec une bande de tarés congénitaux, un décor de fête foraine, et toute une série d'images bien symboliques. En ange exterminateur, Sondra Locke est excellente, entre froide détermination et vraie félure (terrifiant autoportrait peint). Harry lui-même devient inhumain, sortant miraculeusement indemne des nombreuses tentatives d'assassinat (allant jusqu'à surgir d'une poubelle), et revenant quasiment d'entre les morts à la fin.
Eastwood donne l'impression de s'autoriser toute latitude pour ne pas sombrer dans la facilité de la redite. Tout n'est pas toujours inspiré : l'utilité douteuse du pote d'Harry, là juste pour se faire buter, le clébard pêteur. Au final, c'est un polar assez destabilisant.

Publié : 5 mai 07, 09:16
par cinephage
Sudden Impact, de Clint Eastwood

Il est assez intéressant, dans ce film d'Eastwood, assez ancien (25 ans déja !!), de repérer des thèmes qu'il développera plus tard, en particulier celui de la vieillesse. Si Callahan/Eastwood semble plus vieux qu'au naturel (comme si le maquillage l'avait vieilli plutôt que rajeuni, comme c'est habituellement le cas pour les acteurs stars de plus de cinquante ans), c'est surtout par les dialogues ('vous êtes un dinosaure', 'vous êtes dépassé'... sont des phrases souvent prononcées à son encontre) qu'Eastwood trace le portrait d'un héros qui n'est plus de son temps.
Il s'amusera même à lancer le sale Harry aux manettes d'un mini-bus pour troisième age, dans une séquence cocasse (notons au passage que les vieux l'applaudissent, alors que ses partenaires de travail ne font qu'insister sur ses méthodes d'un autre temps).
Dans ces moments là, Harry évoque les Bill Munny, Frankie Dunn et autres Frank Corvin de ses films à venir (également lorsqu'il est en duo avec son vieux copain black, une relation interraciale de vieux camarades qu'on retrouve dans plusieurs de ses films), c'est intéressant à observer dans un film plutôt orienté action et cela inscrit parfaitement Sudden Impact dans la filmographie du cinéaste, qu'alors on considérait encore plutôt comme un acteur.

Sinon, pour le film à proprement parler, on a affaire à du bon Dirty Harry, violent, mais bien mené, avec d'excellents plans
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une voiture enflammée au cocktail molotov qui roule sur l'autoroute, Harry et son super-flingue au bout d'un quai de fête forraine, quelques jeux sur des miroirs brisés
, quelques séquences très réussies
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la "mise à mort" d'un parrain de la mafia, un braquage de cafeteria intercepté, et de jolies scènes de comédie avec le chien d'Harry
donnent au spectateur un réel plaisir à voir ce film, malgré quelques faiblesses
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un douloureux flashback mal ficelé, une intrigue de rape and revenge un peu lourdaude, des méchants caricaturaux à l'extrême...
, mais qu'on retrouve dans beaucoup de films de ce genre, et pour lesquelles on est tenté d'être indulgent.

J'ai repéré quelques plans qui m'ont évoqué Hitchock (des plans subjectifs de caméra "sur des roller-coasters", qu'on peut voir aussi dans The Ring, et un final sur un manège, qui évoque sans le plagier l'inconnu du nord-Express). Je me suis demandé si c'était volontaire ou non...

8/10

L'inspecteur Harry "Dirty Harry" (Don Siegel 1971)

Publié : 4 juin 07, 13:43
par Desertfox
L'inspecteur Harry Callaghan est sur les traces d'un tueur sadique Scorpio qui menace de tuer des enfants si on ne lui donne pas une rançon, la chasse à l'homme commence...

Violemment critiqué lors de sa sortie en 1971, Don Siegel et Clint Eastwood ont été injustment taxés par les critiques de fascisme. Le film a mal été compris, l'inspecteur Harry réagit violemment parce que c'est la société qui produit des êtres violents (c'est pas sans rappeler Orange Mécanique...). Il est seul contre tous, Harry Callaghan est l'âme solitaire dans les rues de San Fransisco... C'est le personnage culte de Clint Eastwood, enchaînant les répliques cultes et les coups de Magnum .44 : "le soufflant le plus puissant du monde qui pourrait t'arracher la tête comme le vent emporte ton chapeau...", L'inspecteur Harry est considéré comme un des meilleurs films policiers parce que Don Siegel a su recréer de manière fort réaliste sont époque sombre et violente. Une vague de crimes sans précédents toucha S.F. alors même que sortait le film, mais c'est pas de sa faute ! :wink:

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S'en suivront 4 autres films :
- Magnum force, le meilleur après le premier film
- L'inspecteur de renonce jamais
- Le retour de l'inspecteur Harry, de Clint Eastwood
- L'inspecteur Harry est la dernière cible

Citations :

Célèbre monologue de Harry :
« Hin hin ! Je sais ce que tu penses : "C'est six fois qu'il a tiré ou c'est cinq seulement ?". Si tu veux savoir, dans tout ce bordel j'ai pas très bien compté non plus. Mais c'est un .44 Magnum, le plus puissant soufflant qu'il y ait au monde, un calibre à vous arracher toute la cervelle. Tu dois te poser qu'une question : "Est-ce que je tente ma chance ?" Vas-y, tu la tente ou pas ? ».

Lors d'un braquage il s'adresse au voleur :
Go ahead...Make my day
« Vas-y, allez ! Fais moi plaisir ! »
Cette phrase, plus connue dans sa version originale, a été classé au 6ème rang du Top 100 des répliques du cinéma américain selon l'American Film Institute

Publié : 4 juin 07, 13:54
par Tarkus1975
Desertfox a écrit : Une vague de crimes sans précédents toucha S.F. alors même que sortait le film, mais c'est pas de sa faute !
Scorpio était inspiré du Zodiac d'ailleurs.

Re: L'inspecteur Harry "Dirty Harry", de Don Siege

Publié : 4 juin 07, 14:16
par Flol
Desertfox a écrit :L'inspecteur Harry Callaghan
Je ne sais pas pourquoi, mais on lit souvent son nom orthographié comme ça. Alors qu'en fait, non : c'est Harry Callahan (qui est aussi le nom d'un célèbre forumeur, qui ne participe malheureusement plus au forum).

Publié : 4 juin 07, 15:07
par Desertfox
Dans les 5 films son nom est des fois épellé differemment, c'est une des erreurs du 7ème art ! :roll:

Publié : 9 juin 07, 23:27
par Mère-Grand
En VO, son nom est toujours Harry Callahan !
Dirty Harry est un des meilleurs polars...Evidemment, les suites sont moins bonnes bien que Magnum Force et The enforcer tiennent très bien la route !

Publié : 10 juin 07, 09:55
par angel with dirty face
Mère-Grand a écrit :Dirty Harry est un des meilleurs polars...
C'est un chef-d'œuvre du genre. Revu l'année dernière, j'ai pris autant de plaisir que la première fois.

Publié : 17 déc. 08, 14:38
par Profondo Rosso
Inspecteur Harry de Don Siegel (1971)

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Revoyure de la série pour la semaine et celui ci est toujours aussi parfait. Western urbain trépidant et bien sordide filmé de main main de maître par Siegel qui ne néglige jamais les aspect les puls glauques de la ville de San Francisco et de l'enqête de Dirty Harry.(la brève séquence avec le prostitué masculin, la mort de l'otage adolescente). Eastwood imperial, sheriff moderne laconique qui rumine de la punchilne anthologique entre ses dents. Andy Robinson bien dérangé en Scorpio constitue sans doute l'adversaire le plus redoutable de la série et, un peu comme la scène de la tronçonneuse dans Scarface c'est hallucinant de remarquer après coup comme certaines scènes vous ayant traumatisé enfant s'avère sobre en fait, l'intensité vient de la mise en scène et de l'interprétation. Là c'est pour le moment où Harry piètine la blessure de Scorpio dans le stade pour lui faire révéler où il a caché son otage, moment bien limite et d'une extrème violence où on e voit finalement pas gand chose (et ce travelling arrière qui s'élève dans le stade !) 6/6