Oui, excellent western progressiste anti antiraciste. Certainement le plus beau rôle d'Elvis et mon Siegel préféré.Frank Bannister a écrit :Quelqu'un aurait-il vu Les rodeurs de la plaine?
Don Siegel (1912-1991)
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Re: Don Siegel
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Re: Don Siegel
L’homme en fuite. ( 1967 )
L’un des trois téléfilm réalisé par Don Siegel pour Universal est un western qui doit pratiquement tout à sa mise en scène qui parvient autant à étoffer les personnages qu’à insuffler un caractère à un scénario brouillon et mal dosé où les situations invraisemblables sont légions. Par sa mise en scène précise, efficace et humaine, il réussit à donner du corps à ses personnages et ainsi leur donner du relief dans une succession de scènes qui sont plus fortes indépendamment les uns les autres que réunies ( et dont la narration demeure bien bancale ).
Il y a donc une poignée de scènes très belles où les personnages se révèlent très touchant et qui forment par instant un prémisse au Dernier des Géants. Siegel ne demeure bien sur pas le seul instigateur puisque le casting est dans l’ensemble excellent bien que Anne Baxter m’ait parut inégal.
Don Siegel réussit également à contourner les contraintes de la réalisation TV ( photo aux couleurs boostés ; grands nombres de gros plans ) pour une réalisation qui n’a rien à envier aux meilleures séries B. Sa mise en scènes est d’une fluidité exemplaire avec une caméra perpétuellement en mouvement qui sait toujours se placer là où il faut pour mettre en valeur autant l’action que la psychologie. On trouve ainsi un gunfight des plus efficaces au découpage exemplaire ainsi que de très beaux moments d’émotions tant chez le héros, que les « méchants » ou le personnage féminin. On peut même se dire que Fonda n’est pas du tout le personnage principal du film mais plutôt Dan Duryea, Anne Baxter ou son fils.
Avec donc un scénario plus construit, on aurait pu avoir une référence du genre, on se contentera d’une géniale série B et c’est déjà beaucoup.
L’un des trois téléfilm réalisé par Don Siegel pour Universal est un western qui doit pratiquement tout à sa mise en scène qui parvient autant à étoffer les personnages qu’à insuffler un caractère à un scénario brouillon et mal dosé où les situations invraisemblables sont légions. Par sa mise en scène précise, efficace et humaine, il réussit à donner du corps à ses personnages et ainsi leur donner du relief dans une succession de scènes qui sont plus fortes indépendamment les uns les autres que réunies ( et dont la narration demeure bien bancale ).
Il y a donc une poignée de scènes très belles où les personnages se révèlent très touchant et qui forment par instant un prémisse au Dernier des Géants. Siegel ne demeure bien sur pas le seul instigateur puisque le casting est dans l’ensemble excellent bien que Anne Baxter m’ait parut inégal.
Don Siegel réussit également à contourner les contraintes de la réalisation TV ( photo aux couleurs boostés ; grands nombres de gros plans ) pour une réalisation qui n’a rien à envier aux meilleures séries B. Sa mise en scènes est d’une fluidité exemplaire avec une caméra perpétuellement en mouvement qui sait toujours se placer là où il faut pour mettre en valeur autant l’action que la psychologie. On trouve ainsi un gunfight des plus efficaces au découpage exemplaire ainsi que de très beaux moments d’émotions tant chez le héros, que les « méchants » ou le personnage féminin. On peut même se dire que Fonda n’est pas du tout le personnage principal du film mais plutôt Dan Duryea, Anne Baxter ou son fils.
Avec donc un scénario plus construit, on aurait pu avoir une référence du genre, on se contentera d’une géniale série B et c’est déjà beaucoup.
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Re: Don Siegel (1912-1991)
Une série B peut très bien constituer une référence.
Cela dit, comme l'avait remarqué un jour Patrick Brion, à partir de la fin des années cinquante, la télévision a repris à son compte le rôle de la production de séries B: école de formation pour réalisateurs et acteurs, metteurs en scène, techniciens et interprètes spécialisés, catalogue de genres, structure de studio.
Cela dit, comme l'avait remarqué un jour Patrick Brion, à partir de la fin des années cinquante, la télévision a repris à son compte le rôle de la production de séries B: école de formation pour réalisateurs et acteurs, metteurs en scène, techniciens et interprètes spécialisés, catalogue de genres, structure de studio.
Dernière modification par Lord Henry le 31 déc. 08, 14:38, modifié 1 fois.

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Re: Don Siegel (1912-1991)
J'en suis plus que jamais convaincu.Lord Henry a écrit :Une série B peut très bien constituer une référence.
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Re: Don Siegel (1912-1991)
Mais je n'ai jamais dit qu'une série B était honteuse par définition. Je disais juste qu'avec une rapide réécriture, on aurait pu avoir un grand film lyrique au souffle humaniste bouleversant. 

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Re: Don Siegel (1912-1991)
Posté par Cinétudes le 23 août 2004
Invasion of the Body Snatchers de Don Siegel
voici un classique qui manquait dans mes films vus et bon sang je ne regrette pas d'avoir vu !!
Quelle claque ce film !! Une dynamique affolante, un fdilm qui file à toute vitesse et qui instaure un climat de peur et de paranoia absolument incroyable et surtout de façon radicalement différente des adaptations du roman qui suivront (Le film de Kaufman dont je parles en classiques d'auojrd'hui dans notons les films et celui de Ferrara (ou plutôt de Bjan Bazelli son chef op ?)).
La mise en scène est d'une efficacité incroyable, Siegel àun sens de l'espace trés fort et grace à cela arrive à confiner le spectateur, à lui comprimer ses horizons pour le faire douter de tout. Les acteurs sont convaincants et le film évite la plupart des clichés de l'époque.
On comprend mieux à la vision de tels films le climat de folie et de suspicion ambiante dans lequel baignait les américains à l'époque.
La métaphore communiste est envisageable mais nénamoins le film se garde bien d'aucune allusion et reste confiné dans le domaine de la SF et grand bien lui en fait.
Un chef d'oeuvre de série B aux implications plus profondes qu'il n'y parait et un film comme j'aimerai en voir plus souvent.
Invasion of the Body Snatchers de Don Siegel
voici un classique qui manquait dans mes films vus et bon sang je ne regrette pas d'avoir vu !!
Quelle claque ce film !! Une dynamique affolante, un fdilm qui file à toute vitesse et qui instaure un climat de peur et de paranoia absolument incroyable et surtout de façon radicalement différente des adaptations du roman qui suivront (Le film de Kaufman dont je parles en classiques d'auojrd'hui dans notons les films et celui de Ferrara (ou plutôt de Bjan Bazelli son chef op ?)).
La mise en scène est d'une efficacité incroyable, Siegel àun sens de l'espace trés fort et grace à cela arrive à confiner le spectateur, à lui comprimer ses horizons pour le faire douter de tout. Les acteurs sont convaincants et le film évite la plupart des clichés de l'époque.
On comprend mieux à la vision de tels films le climat de folie et de suspicion ambiante dans lequel baignait les américains à l'époque.
La métaphore communiste est envisageable mais nénamoins le film se garde bien d'aucune allusion et reste confiné dans le domaine de la SF et grand bien lui en fait.
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Re: Don Siegel (1912-1991)
L'inspecteur Harry (1971)
Encore et toujours le même plaisir de voir ce monument du film policier, où le caractère foncièrement noir, voire cruel de Harry ne passerait peut-être plus aujourd'hui.
Et puis, quel brio dans la mise en scène (dans la dernière scène, au stade, entre autre), qui montre que Don Siegel était loin d'être le petit réalisateur qu'on disait.
Un extrait de B.O. (fabuleuse) :
Encore et toujours le même plaisir de voir ce monument du film policier, où le caractère foncièrement noir, voire cruel de Harry ne passerait peut-être plus aujourd'hui.
Et puis, quel brio dans la mise en scène (dans la dernière scène, au stade, entre autre), qui montre que Don Siegel était loin d'être le petit réalisateur qu'on disait.
Un extrait de B.O. (fabuleuse) :
- Jeremy Fox
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Re:
Si le film est toujours aussi bon (notamment le dernier quart d'heure quasiment muet), j'avais été un peu vite dans mon appréciation du DVD. Si l'image se révèle très correcte, il n'en est pas de même de la piste sonore anglaise qui comporte une perpétuelle résonnance vraiment très pénible.Jeremy Fox a écrit :Les rodeurs de la plaine (Flaming star) 1960
Et bien ce western tient toujours aussi bien le coup : une réflexion intelligente sur la difficulté à être métis à l'époque des guerres indiennes, la violence et les conflits que celà engendre. Elvis Presley est assez convaincant et le casting qui l'entoure se révèle de très bon niveau.
Film court, parfois sec, parfois lyrique, lent et violent, qui doit beaucoup à la belle mise en scène inspirée de Don Siegel qui utilise vraiment bien le scope ; le tout forme un ensemble bien convaincant. Le scénario de Nunnaly Johnson est particulièrement bien écrit aussi.
L'une des plus belles réussites de Siegel et son meilleur western.
Un beau film dans un DVD très correct
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Re: Don Siegel (1912-1991)
N'oublions pas un autre classique du grand SIegel: Charley Varrick avec un Walter matthau utilisé à contre emploi, histoire simple sur fond de magot subtilisé à la mafia, un grand film au scope admirable.
- Jeremy Fox
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Re: Don Siegel (1912-1991)

Ca Commence à Vera Cruz (The Big Steal, 1949)
Le Lieutenant Halliday (Robert Mitchum), accusé d’avoir dérobé à l’armée américaine sa solde d’un montant de 300 000 dollars, est poursuivi par son supérieur, le Capitaine Vincent Blake (William Bendix) qui le rattrape à la première minute du film. Arrivant à lui fausser compagnie, Halliday lui vole ses papiers et endosse son identité pour se mettre aux trousses de celui qu’il soupçonne être le responsable du vol, Jim Fiske (Patrick Knowles). Il sera accompagné dans son périple par l’ex-petite amie de Fiske à qui ce dernier doit une importante somme d’argent. Tous quatre se retrouvent donc à jouer au chat et à la souris sur les routes désertes et poussiéreuses du Mexique. Quant au Colonel Ortega (Ramon Novarro), le chef de la police locale sur les traces d’un receleur notoire, il fait suivre tous ‘ces gringos’, comptant bien qu’ils le conduiront jusqu’à sa proie…
Troisième film du créateur des Dirty Harry, The Big Steal est une course poursuite trépidante, une série B iconoclaste entièrement tournée au Mexique pour des raisons économiques, dans la plus totale décontraction (et ça se ressent fortement en voyant le film). Son intrigue abracadabrante ne repose sur rien d’original, le‘whodunit’ cher à Hitchcock n’ayant pas plus d’importance que dans les suspenses de ce dernier. Le scénario de Daniel Mainwaring (déjà auteur de celui de La Griffe du passé - Out of the Past de Jacques Tourneur avec déjà le couple Jane Greer/Robert Mitchum et qui signera deux autres futures réussites de Siegel, L’invasion des profanateurs de sépultureset Baby Face Nelson) repose avant tout sur un savoureux mélange des genres, ce qui donne au final un film noir léger et goguenard parsemé de notations ironiques et de clin d’œil, phagocyté par les relations entre le couple vedette que l’on croirait sorti tout droit d’une ‘Screwball Comedy’, leurs délectables ‘Punchlines’ fusant aussi vite et étant aussi nombreuses que les coups de poings que reçoivent à tour de rôle les différents protagonistes au fur et à mesure de leurs pérégrinations rocambolesques. Bref, un ton tout à fait particulier, plus près de la comédie que du film policier, dû aux conditions de tournage et à la réjouissante interprétation d’ensemble, tous les comédiens ayant l’air de s’y être amusés comme des petits fous. La nonchalance de Robert Mitchum est bien connue et pourtant rarement il ne nous aura semblé aussi décontracté que dans ce film qui ne compte pourtant pas parmi ses plus grandes réussites ; mais rien que pour cette raison, Ca Commence à Vera Cruz est déjà un véritable régal. Ces incessantes courses poursuites auraient pu vite lasser par leurs répétitions mais le jeune réalisateur possède déjà un solide métier et filme le tout sans temps morts et sur un rythme soutenu, utilisant l’ellipse avec maestria. Un montage sec et efficace et des scènes d’actions rondement menées avec les moyens du bord : les transparences sont très bien intégrées, témoin cette excellente séquence de poursuite sur des routes sinueuses et montagneuses entre William Bendix et Jane Greer, cette dernière sidérant son compagnon de fortune macho n’ayant jamais pensé qu’une femme pouvait se débrouiller aussi bien au volant que derrière des fourneaux !! Une ‘comédie romantique policière’ menée tambour battant, aux seconds rôles cocasses, aux dialogues pétillants et possédant une légèreté qui fait oublier ce que l’intrigue peut avoir de complètement banale. Loin d’être inoubliable mais fichtrement agréable !
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Re: Don Siegel (1912-1991)
Je confirme, très très agréable série B (un peu comme Macao de Sternberg) avec un Robert Mitchum super cool et un William Bendix assez cabot. Mais bon, on ne peut que regretter que les deux hommes (dont les univers sont proches) n'aient pas fait un bon gros polar ensemble.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Don Siegel (1912-1991)
Chez Play est proposé ce film de Don Siegel, The Black Windmill (1974), à 4 euros (et diffusé en Vostf)

sauf erreur de ma part, il n'existe pas en France.
¨Pour ceux qui connaissent, c'est un bon film ?

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Re: Don Siegel (1912-1991)
Très bon !
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Re: Don Siegel (1912-1991)
Bon, je viens de le commander.Kevin95 a écrit :Très bon !
Un Don Siegel "inédit", je n'allais pas laisser passer !

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Re: Don Siegel (1912-1991)
The Verdict (1946)
Découvert au Grand Lyon Film Festival / Lumière 2009, voici le premier film de Don Siegel qui n'avait jusqu'alors tourné que deux courts métrages dont un a été diffusé il y a peu par Patrick Brion et que je n'ai pas encore vu : Hitler Lives qui date de 1945.
L'action se passe à Londres, en 1810. Une huile de la justice apprend qu'un innocent vient d'être pendu sous son autorité, perte du poste illico presto... Pour se venger il faudra montrer que le nouvel élu est faillible. Un meurtre vient d'être commis, ce qui tombe bien pour la démonstration et pour le scénario.
Seulement ce scénario est pénible et ennuyeux. Le plaisir ne réside pas dans ce whodunit mais bien par les acteurs qui le maintiennent en vie : Greenstreet et Lorre (déjà présents dans Casablanca) avaient fait le bonheur de la Warner dans Le faucon Maltais, suivent alors plusieurs films qui les rassemblent... Greenstreet est fidèle à lui-même tout en économie, Lorre parfait comme d'habitude, son timbre de voix me fera toujours frémir de plaisir. Notons également la présence d'Arthur Shields qui ressemble beaucoup à son frère Barry Fitzgerald et avec qui il ne faut pas le confondre. Et puis George Coulouris que les admirateurs de Citizen Kane connaissent bien. Quant à Rosalind Ivan elle crie bien et beaucoup ce qui nous arrache quelques rires bien utiles. Un film à voir pour ceux qui cherchent à appréhender l'intégrale d'un réalisateur.
Pour finir il reste intéressant de noter que l'injustice est traitée dès le premier film de Siegel, lui qui restera très proche de cet univers avec ses films suivants...
Découvert au Grand Lyon Film Festival / Lumière 2009, voici le premier film de Don Siegel qui n'avait jusqu'alors tourné que deux courts métrages dont un a été diffusé il y a peu par Patrick Brion et que je n'ai pas encore vu : Hitler Lives qui date de 1945.
L'action se passe à Londres, en 1810. Une huile de la justice apprend qu'un innocent vient d'être pendu sous son autorité, perte du poste illico presto... Pour se venger il faudra montrer que le nouvel élu est faillible. Un meurtre vient d'être commis, ce qui tombe bien pour la démonstration et pour le scénario.
Seulement ce scénario est pénible et ennuyeux. Le plaisir ne réside pas dans ce whodunit mais bien par les acteurs qui le maintiennent en vie : Greenstreet et Lorre (déjà présents dans Casablanca) avaient fait le bonheur de la Warner dans Le faucon Maltais, suivent alors plusieurs films qui les rassemblent... Greenstreet est fidèle à lui-même tout en économie, Lorre parfait comme d'habitude, son timbre de voix me fera toujours frémir de plaisir. Notons également la présence d'Arthur Shields qui ressemble beaucoup à son frère Barry Fitzgerald et avec qui il ne faut pas le confondre. Et puis George Coulouris que les admirateurs de Citizen Kane connaissent bien. Quant à Rosalind Ivan elle crie bien et beaucoup ce qui nous arrache quelques rires bien utiles. Un film à voir pour ceux qui cherchent à appréhender l'intégrale d'un réalisateur.
Pour finir il reste intéressant de noter que l'injustice est traitée dès le premier film de Siegel, lui qui restera très proche de cet univers avec ses films suivants...