Bong Joon-ho

[Kiké]

Edit : La Gêne Occasionnée vient d'être publiée. https://soundcloud.com/la-gene-occasion ... -mickey-17

C'est écouté. Il élude pas mal de défauts (ou ne les considère même pas comme tels, par exemple la voix-off qui paraphrase absolument tout), s'intéresse un peu trop à la dimension uniquement burlesco-marxiste du film, mais il me donnerait presque envie de le revoir à la hausse.

écouté aussi, et même réaction. Je trouve que c'est un peu facile de le comparer régulièrement avec Avatar pour nous convaincre de sa qualité de blockbuster de science-fiction. J'aime bien leur approche du combo burlesque-marx avec comme point de jonction ce que doivent subir les corps. J'ai bien envie de le revoir et d'éventuellement ajuster mon jugement vers le haut.

[Quentin Tarantino]

Au début, j'étais un peu pommé, mais au fur et à mesure du film, j'ai accroché. Cependant, la fin partait un peu trop en cacahuète. Ils auraient dû arrêter quand elle buvait la substance pour la deuxième fois et se retrouvait face au miroir avec un visage de monstre.

[Coline]

Au début, j'étais un peu pommé, mais au fur et à mesure du film, j'ai accroché. Cependant, la fin partait un peu trop en cacahuète. Ils auraient dû arrêter quand elle buvait la substance pour la deuxième fois et se retrouvait face au miroir avec un visage de monstre.

elle est belle quand même

[Quentin Tarantino]

elle est belle quand même

Elle est magnifique oui mais je pensais plutôt

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à ce qu'elle devient.

[tchi-tcha]

En tout cas elle est méconnaissable dans le film de Bong Joon-ho, même Bruce Willis ne l'a pas reconnue

(z'êtes sûrs qu'on est dans le bon topic ? )

[cinephage]

Un seul post d'une pauvre IA dans le mauvais topic, et ça nous fait 3 pages d'écume numérique... Halford va bientôt pouvoir prendre une retraite bien méritée...

[Quentin Tarantino]

Un seul post d'une pauvre IA dans le mauvais topic, et ça nous fait 3 pages d'écume numérique... Halford va bientôt pouvoir prendre une retraite bien méritée...

Je n'arrive pas encore à les reconnaître.

[shubby]

On semble moins heurté par les outrances contenues dans The Host que par celles de Mickey 17, alors qu'il s'agit plus ou moins de la même veine burlesque.

Affaire d'équilibre et d'incarnation. Ds The Host ca fait sens, ds Mickey 17 on est ds un théâtre satirique de campagne, pas loin des Bodins dans l'espace, quoi. Leur dernier film a l'air marrant cela dit.

Fini Mickey 17. En accéléré, donc. Farce italienne coco dans l'espace à l'arrivée, avec un écho L'incal de Jodo pas inintéressant. C'est politique, le pamphlet a du sens. Trump ok, mais ça draine toute la bêtise capitaliste depuis les années Reagan. Les réincarnations à répétition ne reflètent que les réitérations de conneries d'un système foireux & une nouvelle génération appelle à une bifurcation radicale. C'est pas mal, ça parle, c'est neuf. Oui mais cabotinage, oui mais canevas théâtral finalement, avec un gros climax en extérieur qui ne sert à rien, quasi raconté depuis un observateur derrière sa vitre au loin. C'est pas ça du cinéma. Et malgré les réincarnations, ça manque d'incarnation tout ça. On s'en branle tout du long de Mickey 17, il est traité comme un PNJ et ça ne devrait pas. Team ratage, même si je crois deviner le film dans le film avec cet inverse de l'élu classique en cela assez proche, je trouve, du perso de Ryan Gosling dans BR 2049 : le héros citoyen. Option anarchiste ici, on ne tombe pas encore dans les travers du blockbo chinois avec cette abnégation toute sacrificielle typique. L'avenir de toutes ces digestions fascine en tout cas.
Nota : Bong Joon-ho a un sens de l'humour à chier. Un de ses amis doit lui expliquer gentiment avec des mots choisis.

[MJ]

C'est politique, le pamphlet a du sens. Trump ok, mais ça draine toute la bêtise capitaliste depuis les années Reagan. Les réincarnations à répétition ne reflètent que les réitérations de conneries d'un système foireux & une nouvelle génération appelle à une bifurcation radicale. C'est pas mal, ça parle, c'est neuf.

Là où ça fait plouf, c'est que ça désigne un candidat qui a perdu deux fois les élections et que le judiciaire remplace in fine par une femme noire. J'imagine que la doxa de l'ère Biden est supposée être lue a-posteriori comme un monde parallèle compensatoire, mais dans ce cas le film n'y gagne pas bcp en panache, en plus de la faiblesse tant analytique qu'imaginative (Hollywood est piégé depuis la première victoire présidentielle de son croquemitaine dans l'élaboration de fictions compensatoires).

Nota : Bong Joon-ho a un sens de l'humour à chier. Un de ses amis doit lui expliquer gentiment avec des mots choisis.

Ca paraît rien, mais tout le problème est là : Bong hors de Corée ne m'a jamais fait rire, raison pour laquelle Snowpiercer s'en tire à mes yeux un peu mieux, ne cherchant pas la franche rigolade. La question de la langue doit jouer, mais pas que, vu le penchant cartoonesque (ou alors, elle joue indirectement en poussant à privilégier cet humour-là). A vrai dire j'ai même peur de retourner à ses premiers films, tant le développement de son cinéma depuis ce moment (Parasite inclus) m'y décourage si c'est pour y trouver les germes de tout ce qui structure maintenant sa manière de faire. Il dépasse rarement la lisibilité de ses propres intentions (ce que Mother réussissait encore allégrement).

[Mosin-Nagant]

peur de retourner à ses premiers films

Non mais faut pas s'inquiéter, hein. Memories of Murder et The Host seront toujours des chefs-d'œuvre. C'est pas le "ratage" de Mickey 17 qui va y changer quoi que ce soit... Effectivement, son humour passe mal (voir tombe à plat) quand c'est Jake Gyllenhaal ou Mark Ruffalo qui s'y colle. Mais lorsqu'il joue à domicile, Bong Joon-ho reste un des plus grands réalisateurs du monde.

[EliWallou]

J'imagine que la doxa de l'ère Biden est supposée être lue a-posteriori comme un monde parallèle compensatoire, mais dans ce cas le film n'y gagne pas bcp en panache, en plus de la faiblesse tant analytique qu'imaginative

J'aimerais bien comprendre.

[MJ]

J'aimerais bien comprendre.

Je pense pas qu'il misait sur une ré-election trumpienne en travaillant au scénario et au tournage, le final devient une uchronie connotée positivement, mais ça devait pas être l'intention sur le moment (et la pique sur le type qui perd deux élections tombe dès lors de toute façon à plat).

[Alexandre Angel]

C'est pas le "ratage" de Mickey 17 qui va y changer quoi que ce soit...

Allez, un p'tit coup de same old story pour la route!

Comme l'a rappelé Flol plus haut (je crois) avec ses mots à lui: si tous les films étaient ratés comme ça, je pense qu'on vivrait depuis longtemps dans un monde sans trop de problèmes.

[Colqhoun]

La question de la langue doit jouer, mais pas que, vu le penchant cartoonesque (ou alors, elle joue indirectement en poussant à privilégier cet humour-là).

La physicalité des acteurs coréens me semble aussi entrer en jeu dans cette appréciation de l'humour du réalisateur et de son portage dans des productions occidentales. Comme toi, les tentatives de blagues dans ses films hors-Corée me laissent de marbre, alors que j'apprécie ces notes d'humour dans ses films tournés au pays. Et il y a quelque chose dans l'attitude physique qui ne passe pas vraiment lorsqu'il tourne avec des acteurs occidentaux.

[shubby]

La question de la langue doit jouer, mais pas que, vu le penchant cartoonesque (ou alors, elle joue indirectement en poussant à privilégier cet humour-là).

La physicalité des acteurs coréens me semble aussi entrer en jeu dans cette appréciation de l'humour du réalisateur et de son portage dans des productions occidentales. Comme toi, les tentatives de blagues dans ses films hors-Corée me laissent de marbre, alors que j'apprécie ces notes d'humour dans ses films tournés au pays. Et il y a quelque chose dans l'attitude physique qui ne passe pas vraiment lorsqu'il tourne avec des acteurs occidentaux.

Bien vu. J'irais même jusqu'à ramener ça au seul Song Kang-Ho. Il porte toujours en lui cette étincelle d'humanité - l'incarnation - en plus de proposer une palette de nuances assez dingue.
Toutefois, ça n'explique pas tout sur M17. Ces scènes de coursives débiles et répétitives dans un film de sf, c'est du gâchis. On dirait du remplissage à la Albert Pyun. J'aime bien Robert Pattinson, mais là fallait assumer avec du gros comique, un gars qui aurait su apporter autre chose. Un simili Jim Carrey aurait collé à cet univers, il porte - portait - aussi en lui cette sensibilité nécessaire. On s'en fout de la physicalité coréenne en fait, c'est juste affaire de casting. Et de scénario.

Je maintiens qu'il aurait carrément fallu adapter le jeu de rôle Paranoïa à ce compte là. On frôle l'adaptation officieuse par endroits. Du 7 mercenaires dans l'espace où chacun est aussi con que le protagoniste de M17, avec max 5 clones et après c'est fini. Du Brazil / 1984 en mode déconne, la pilule du bonheur ajoutée à chaque réincarnation, un big brother que tt le monde fait semblant de vénérer et à chacun d'intégrer une secte secrète : sauver tous les robots / détruire tous les robots / mener des attentats ecolos / féministes ou autre etc, tout ça autour d'une mission prétexte. Faut de la bonne blague, des persos complémentaires, des situations travaillées. Du Éric et Ramzy ça marche aussi.

Là, bon... j'insiste, mais j'ai vraiment l'impression de voir un Spielberg réitérer ad nauseum 1941 sans jamais embrayer sur Indiana Jones, c'est rageant. Spielberg dispose lui aussi d'un bel humour de daube, faut avouer.