Tiens, c'est rigolo. Dans l'ensemble je te rejoins, mais en contrepartie j'ai énormément aimé la caméra à l'épaule et encore plus le grain.Major Tom a écrit :assez mal filmé (j'ai horreur de la caméra à l'épaule, et qu'est-ce que c'est que ce grain hideux?)
Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
Je trouve la photo du film et son production design tout de noir et de blanc magnifiques.Colqhoun a écrit :Dans l'ensemble je te rejoins, mais en contrepartie j'ai énormément aimé la caméra à l'épaule et encore plus le grain.

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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
La caméra à l'épaule est un truc qui peut vite devenir énervant s'il est mal utilisé.Ici, ce n'est pas le cas. L'image était parfaite (et les décors aussi).Colqhoun a écrit :Tiens, c'est rigolo. Dans l'ensemble je te rejoins, mais en contrepartie j'ai énormément aimé la caméra à l'épaule et encore plus le grain.Major Tom a écrit :assez mal filmé (j'ai horreur de la caméra à l'épaule, et qu'est-ce que c'est que ce grain hideux?)
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
Question de goûts et en même temps, en ce moment plus que jamais je suis dans une phase "cinéma classique", filmé de manière carrée et sans tremblements, alors...Colqhoun a écrit :Tiens, c'est rigolo. Dans l'ensemble je te rejoins, mais en contrepartie j'ai énormément aimé la caméra à l'épaule et encore plus le grain.Major Tom a écrit :assez mal filmé (j'ai horreur de la caméra à l'épaule, et qu'est-ce que c'est que ce grain hideux?)
Néanmoins je reconnais un vrai brio notamment dans l'art du plan-séquence.
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
moi aussi cette caméra et ce grain m'ont laissé un peu de marbre, mais peut-être parce que j'avais l'impression d'un simple copier/coller du précédent Aronofsky...Major Tom a écrit :Question de goûts et en même temps, en ce moment plus que jamais je suis dans une phase "cinéma classique", filmé de manière carrée et sans tremblements, alors...Colqhoun a écrit :Tiens, c'est rigolo. Dans l'ensemble je te rejoins, mais en contrepartie j'ai énormément aimé la caméra à l'épaule et encore plus le grain.
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
Pour ceux qui veulent aller le voir, attention à ne pas manger de popcorn
http://www.lesinrocks.com/actualite/act ... lack-swan/

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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
il n'est pas précisé si le type a eu le soin d'utiliser un silencieuxhellrick a écrit :Pour ceux qui veulent aller le voir, attention à ne pas manger de popcorn![]()
http://www.lesinrocks.com/actualite/act ... lack-swan/
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
Aucune importance, il a poliment attendu la fin du film, lui.Jack Griffin a écrit :il n'est pas précisé si le type a eu le soin d'utiliser un silencieux
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker

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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
Ah oui, pour revenir sur la gratuité, je viens de me souvenir de la scène des
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Dernière modification par Major Tom le 21 févr. 11, 18:09, modifié 1 fois.
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
D'autant plus que ça rappelle ceci
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
D'une manière générale, et à quelques exceptions près (j'ai aimé l'idée -pas neuve non plus- de la plaque d'eczéma sanguinolente), je ne sais trop quoi penser des scènes gores (+érotiques) et des effets spéciaux multiples du film... Ca ne m'a pas semblé servir le propos plus que ça.
Je reviens sur une question posée plus haut:
Je reviens sur une question posée plus haut:
Il y a torture physique, schizophrénie et automutilation... mais n'y aurait-il pas eu de moyens plus subtils de le symboliser?suis-je la seule à avoir trouvé les quelques effets spéciaux du film assez ratés et peu intéressants (la métamorphose finale en cygne noir, très réussie, mise de côté)? Je pense au quelques arrachages de peau, aux effets de chair de poule, de miroirs, aux "morphings" à répétition et à la première petite transformation en cygne (avec les jambes qui se brisent)...
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
Pour moi, ces séquences secouent le spectateur et contribuent grandement à établir une atmosphère lourde et terrifiante.
De façon plus pragmatique, la corporéité des effets sanglants du film rend ceux-ci réellement malaisants. On parle d'une folie gravée dans la chair, et d'un corps en souffrance. A mon sens, le film explicite ces notions de façon claire en exploitant des effets liés au corps, autant sexuels qu'horrifique.
Qu'on leur reproche leur coté appuyé me parait pertinent, Arronofsky ne faisant pas dans la demi-mesure. Plus encore, la question de l'originalité est ici clairement un reproche juste (encore que je ne crois pas aux réalisateurs totalement originaux, l'histoire du cinéma n'étant à mon sens qu'une série de reprises, citations et variations autour de quelques thèmes). Mais, dans la démarche du cinéaste, l'usage de tels effets me parait tout à fait essentiel (et il me semble clair qu'ils fonctionnent bien, s'il faut en croire la réaction de la majorité du public).
De façon plus pragmatique, la corporéité des effets sanglants du film rend ceux-ci réellement malaisants. On parle d'une folie gravée dans la chair, et d'un corps en souffrance. A mon sens, le film explicite ces notions de façon claire en exploitant des effets liés au corps, autant sexuels qu'horrifique.
Qu'on leur reproche leur coté appuyé me parait pertinent, Arronofsky ne faisant pas dans la demi-mesure. Plus encore, la question de l'originalité est ici clairement un reproche juste (encore que je ne crois pas aux réalisateurs totalement originaux, l'histoire du cinéma n'étant à mon sens qu'une série de reprises, citations et variations autour de quelques thèmes). Mais, dans la démarche du cinéaste, l'usage de tels effets me parait tout à fait essentiel (et il me semble clair qu'ils fonctionnent bien, s'il faut en croire la réaction de la majorité du public).
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
Perso, j'ai trouvé les FX plutôt réussis (et il est vrai que la métamorphose finale est très graphique). Quant aux effets gores, je ne les trouve pas gratuits (en tous cas pas tous); au contraire, ils fonctionnent comme métaphore de la violence, des privations, de l'entraînement spartiate auxquels les danseurs soumettent leur corps. Si Black Swan est (en partie) un thriller psychologique, je l'ai vécu surtout comme un film très physique, pas cérébral (ce qui est dû largement à la caméra très mobile de Matthew Libatique).Miss Nobody a écrit :D'une manière générale, et à quelques exceptions près (j'ai aimé l'idée -pas neuve non plus- de la plaque d'eczéma sanguinolente), je ne sais trop quoi penser des scènes gores et des effets spéciaux multiples du film... Ca ne m'a semblé servir le propos plus que ça.
Je reviens sur une question posée plus haut:suis-je la seule à avoir trouvé les quelques effets spéciaux du film assez ratés et peu intéressants (la métamorphose finale en cygne noir, très réussie, mise de côté)? Je pense au quelques arrachages de peau, aux effets de chair de poule, de miroirs, aux "morphings" à répétition et à la première petite transformation en cygne (avec les jambes qui se brisent)...
C'est d'ailleurs ce que j'ai aimé dans ce film. Après, je veux bien admettre qu'Aronofsky y va un peu à la truelle, que c'est très (voire trop) démonstratif. Mais cela ne m'a pas vraiment dérangé sur le moment: en effet, pour moi, le jeu de piste psychologique (la pysché branlante de Nina) se double d'un jeu de piste "cinématographique", un film à cheval entre les genres, entre réalisme et fantastique. Bref, il y a une ambivalence fondamentale chez le personnage et dans le film qui se retrouve toute entière dans la scène finale: c'est un "twist", un dur rappel à la réalité, mais c'est en même temps un pur fantasme romantique. C'est too much. Du coup, je n'ai pas eu le sentiment d'un hold-up, comme j'ai pu le ressentir à la fin de certains films de Shyamalan, par exemple.
Bref, je m'étale. Je ne crois pas que Black Swan soit un chef-d'oeuvre (je continue à penser que The Westler lui est supérieur), mais ce film renferme néanmoins une richesse thématique, un mille-feuilles de niveaux de lecture qui le rend fascinant. Et c'est un détracteur de Lynch qui dit ça

"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
En ce qui me concerne, je n'ai été prise à aucun moment dans la "spirale de la folie" du film. Quelques scènes "gores" m'ont un peu fait vasciller sur mon fauteuil, car il est vrai que je suis une petite nature
. Cependant, point de malaise, point de sensation durable, point d'effet de terreur prolongé. D'où mon scepticisme face à l'efficacité présumée de ces scènes, qui m'ont semblé trop faciles, trop tape-à-l'oeil, voire complaisantes (ex: scènes de caresses multipliées jusqu'à plus soif).
Au sortir de la salle de cinéma, c'était mon principal grief, et avec du recul, c'est vraiment ce qui me rend le film antipathique. Si on ajoute à cela quelques effets de mise-en-scène très "m'as-tu-vu", Black Swan me semble être trop prétentieux et malheureusement pas à la hauteur de ses prétentions... En fait, à l'exception de deux scènes peut-être, le film m'a vraiment semblé manquer de subtilité et d'originalité, et surtout manquer de tripes... En résulte un traitement très imparfait du sujet très sensitif de la névrose (perfectionniste) qui se meut en psychose (schizophrénique), de l'automutilation et de l'éveil sexuel. C'est évidemment très décevant, car à mon avis aussi, le film était plus destiné à se vivre qu'à se réfléchir.

Au sortir de la salle de cinéma, c'était mon principal grief, et avec du recul, c'est vraiment ce qui me rend le film antipathique. Si on ajoute à cela quelques effets de mise-en-scène très "m'as-tu-vu", Black Swan me semble être trop prétentieux et malheureusement pas à la hauteur de ses prétentions... En fait, à l'exception de deux scènes peut-être, le film m'a vraiment semblé manquer de subtilité et d'originalité, et surtout manquer de tripes... En résulte un traitement très imparfait du sujet très sensitif de la névrose (perfectionniste) qui se meut en psychose (schizophrénique), de l'automutilation et de l'éveil sexuel. C'est évidemment très décevant, car à mon avis aussi, le film était plus destiné à se vivre qu'à se réfléchir.
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Re: Black Swan (Darren Aronofsky - 2010)
En voici un long métrage assez éprouvant à voir, surtout dans sa dernière partie en fait (la pression qui y va crescendo, c'est parfait).
Même si pour moi, Black Swan, ne constitue probablement pas ce qu'Aronofosky a fait de mieux dans sa carrière (j'ai une petite préférence pour The Fountain et Requiem for a Dream), il n'en est pas moins dans la droite lignée de ses oeuvres coup de poing.
Malgré tout et sans avoir approfondi la chose, il me semble que son dernier opus, à davantage de points communs avec The Wrestler (réalisation, script, performance et centralisation de l'acteur principal), qu'avec tout ce qu'il a fait auparavant.
Natalie Portman mérite amplement un Oscar pour ce rôle, elle fait vraiment tout, elle passe d'un état à un autre avec une aisance assez remarquable. Elle éclipse tout le monde, si bien que je n'ai pas grand chose à dire sur Mila Kunis (elle fait son job et puis c'est tout).
Après que le scénario soit prévisible, cela ne m'a pas spécialement dérangé, dans le sens où dès le début du film, on nous annonce la fin puisqu'on nous explique plusieurs fois ce que raconte le Lac des cygnes. Ce n'est pas comme si c'était implicite, là pour le coup si c'était prévisible via ce parti pris, ce serait nettement plus problématique.
Les séquences de ballet sont superbes (l'intro et la fin notamment), j'avais hâte que les entrainements se terminent.
Sinon un peu déçu par la composition de Clint Mansell, elle ne m'a pas vraiment marqué, enfin pas autant que je l'aurai souhaité.
Même si pour moi, Black Swan, ne constitue probablement pas ce qu'Aronofosky a fait de mieux dans sa carrière (j'ai une petite préférence pour The Fountain et Requiem for a Dream), il n'en est pas moins dans la droite lignée de ses oeuvres coup de poing.
Malgré tout et sans avoir approfondi la chose, il me semble que son dernier opus, à davantage de points communs avec The Wrestler (réalisation, script, performance et centralisation de l'acteur principal), qu'avec tout ce qu'il a fait auparavant.
Natalie Portman mérite amplement un Oscar pour ce rôle, elle fait vraiment tout, elle passe d'un état à un autre avec une aisance assez remarquable. Elle éclipse tout le monde, si bien que je n'ai pas grand chose à dire sur Mila Kunis (elle fait son job et puis c'est tout).
Après que le scénario soit prévisible, cela ne m'a pas spécialement dérangé, dans le sens où dès le début du film, on nous annonce la fin puisqu'on nous explique plusieurs fois ce que raconte le Lac des cygnes. Ce n'est pas comme si c'était implicite, là pour le coup si c'était prévisible via ce parti pris, ce serait nettement plus problématique.
Les séquences de ballet sont superbes (l'intro et la fin notamment), j'avais hâte que les entrainements se terminent.
Sinon un peu déçu par la composition de Clint Mansell, elle ne m'a pas vraiment marqué, enfin pas autant que je l'aurai souhaité.