Dvdclassik : cinéma et DVD

Dracu a écrit :(trouves-tu sincèrement que L est mal interprété?)

Ah non, je trouve que c'est le meilleur personnage du film, et très ressemblant à son équivalent en manga (ça ne m'étonne pas qu'Hidéo Nakata a réalisé un film entièrement centré sur le personnage, sorti depuis peu au Japon). Il garde les mêmes tics (ronger ses ongles, sa manière de saisir un téléphone, le même regard étonné, sa façon (accroupie) de s'asseoir), ce qui finit d'en faire une belle réussite (la meilleure du film, et de loin).
Quant au jeu des acteurs, rien que la scène où

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la copine de Light est enlevée par l'agent du FBI, ou quand sa soeur est poursuivie par un meurtrier

, j'ai trouvé ça caricatural au possible (genre, pour avoir peur, on crie très fort, et on agite les bras).

Je ne dis pas que le film est mauvais, on ne peut pas lui reprocher son infidélité par rapport au matériau d'origine, mais peut-être ai-je été trop dur, en effet, ou en attendais-je trop...

Mais bien que j'ai été déçu par la forme (mais pas par le fond, très fidèle au manga), j'ai bien envie de voir la suite (et fin).

Boubakar a écrit :Ah non, je trouve que c'est le meilleur personnage du film, et très ressemblant à son équivalent en manga (ça ne m'étonne pas qu'Hidéo Nakata a réalisé un film entièrement centré sur le personnage, sorti depuis peu au Japon). Il garde les mêmes tics (ronger ses ongles, sa manière de saisir un téléphone, le même regard étonné, sa façon (accroupie) de s'asseoir), ce qui finit d'en faire une belle réussite (la meilleure du film, et de loin).
Quant au jeu des acteurs, rien que la scène où

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la copine de Light est enlevée par l'agent du FBI, ou quand sa soeur est poursuivie par un meurtrier

, j'ai trouvé ça caricatural au possible (genre, pour avoir peur, on crie très fort, et on agite les bras).

Je ne dis pas que le film est mauvais, on ne peut pas lui reprocher son infidélité par rapport au matériau d'origine, mais peut-être ai-je été trop dur, en effet, ou en attendais-je trop...

Mais bien que j'ai été déçu par la forme (mais pas par le fond, très fidèle au manga), j'ai bien envie de voir la suite (et fin).

OK, tu me rassures, et je te rejoins sur le côté caricatural du jeu des acteurs, qui m'a semblé relativement à propos dans le film, et ne m'a donc pas dérangé...

En fait, en y repensant, j'ai l'impression que le film ne se prend pas trop au sérieux, et donc, l'exemple 'outré' que tu cites me semble 'normal' dans cette optique...

D., qui se demande ce que tu penseras du deuxième film, que j'ai trouvé un (net) cran en-dessous (peut-être parce que je l'ai ressenti plus 'sérieux'?)...

La Môme - Olivier Dahan
Je dois reconnaître malgré mes prévenances que Marion Cotillard fait le boulot même si les maquillages les plus tardifs gênent un peu. Bon, a priori, l'histoire de Piaf, c'est pas ma came donc c'est déjà pas mal d'avoir réussi à retenir mon attention (là encore, je trouve qu'après la mort de Cerdan, ça patine un peu trop dans le pathos et le drame). Le film abuse un peu aussi des couches temporelles et paradoxalement je pense que Dahan aurait pu un peu laisser respirer son film en mettant moins de musique (l'overdose de musique, c'est un peu la plaie du cinéma moderne). Bon, je l'ai vu et je ne pense pas le revoir vu mon peu d'intérêt pour le sujet.
Mea culpa néanmoins sur mes préventions envers Marion Cotillard.

VANTAGE POINT de Pete Travis
De nombreux défaut sont présents (la narration est très mécanique, certains éléments sont douteux) mais ça a amplement suffit à mon plaisir. Le film fait dans le divertissement simple et carré. Point donc de réflexion sur le terrorisme (dommage la structure s’y prêtait bien) ou de grands moments de psychologie (les personnages sont quand même attachants et servies par un casting impeccable), vantage point offre juste un spectacle haletant et passionnant. Ne s’embarrassant pas d’une structure à la rashomon, le film se construit sur une intrigue à tiroir classique mais intense et rondement mené (les choix des points de vu sont tous judicieux). L’objet a beau souffrir d’un cachet télévisuel (24 heures chrono n’est jamais bien loin) et de l’influence de ses pairs (musique sonnant à la John Powell), c’est assez efficace pour conserver l’attention. La seule véritable ombre au tableau reste selon moi le montage qui, au-delà du problème de cohérence (difficile de gérer une ligne temporelle si réduite), se vautre dans un surdécoupage des scènes et des effets de styles agaçants (les rembobinages entre les segments, les ralentis, l’assemblage numérique final). Mais ça reste rudement plaisant à suivre.

August Rush de Kristen Sheridan
Freddie Highmore jeune orphelin obsédé par la musique fugue de son orphelinat pour retrouver ses parents Jonathan Rhys Meyers apprenti rock star et Keri Russel violoniste de génie qui l'ont abandonné dans des circonstances dramatique. Des raccourcis, coincidence et invraisemblances à la pelle, des bonnes grosse montée mélo guimauve à devenir diabétique au seul visionnage, bref cynique s'abstenir. Mais si on accepte de rentrer dedans, une relecture musicale de "Oliver Twist" (avec Robin Williams en nouveau Fagin) assez plaisante. Le travail sur le son pour témoigner du génie musical du jeune héros est assez poussé lors de séquences où il jongle avec les bruits urbain pour créer des harmonies. Malgré les facilités déjà citées, le charme opère donc grâce à l'interprétation convaincante et le film recèle de petit moment touchant comme la partie de guitares entre Jonatan Rhys meyers et Freddie Highmore dans le parc ou la montée lors les retrouvailles finales, le film ayant l'intelligence de se conclure pile quand il faut. 4,5/6

Hook || Steven Spielberg
Probablement le Spielberg qui a le plus mal vieilli.
Totalement cheap sur pas mal d'aspects... mais, comme lorsque je l'ai vu la première fois au ciné il y a 16 ans, j'ai finis le film en chialant comme une gamine.

Les Ambitieux - Catherine Corsini
Plutôt une bonne surprise. Si au début les personnages apparaissent assez peu attachants (en même temps, c'est l'effet voulu) , ils prennent une gravité bienvenue au fur et à mesure et ça fait plaisir de retrouver Karin Viard dans un rôle consistant.
Le récit se permet des échappées inquiétantes grâce au personnage à la fois sympathique mais un peu psychopathe sur les bords de Gilles Cohen. On se croirait par moments dans un univers assez hitchcockien, impression renforcée par la BO.

Colqhoun a écrit :Hook || Steven Spielberg
Probablement le Spielberg qui a le plus mal vieilli.
Totalement cheap sur pas mal d'aspects... mais, comme lorsque je l'ai vu la première fois au ciné il y a 16 ans, j'ai finis le film en chialant comme une gamine.

Moi c'est pareil pour la fin et à peu près durant tout le film. Et pas parce que je le trouve nul mais qu'il s'agit d'une aventure qui me replonge dans des souvenirs d'enfance.

On est vraiment pas loin du nadir de Spielberg avec Hook. Je ne lui trouve vraiment pas grand chose à sauver.

AtCloseRange a écrit :La Môme - Olivier Dahan
Je dois reconnaître malgré mes prévenances que Marion Cotillard fait le boulot même si les maquillages les plus tardifs gênent un peu. Bon, a priori, l'histoire de Piaf, c'est pas ma came donc c'est déjà pas mal d'avoir réussi à retenir mon attention (là encore, je trouve qu'après la mort de Cerdan, ça patine un peu trop dans le pathos et le drame).

C'est l'épisode qui l'a plongé dans la mélancolie et qui l'a rendu accro aux médocs. C'était l'amour de sa vie. Je trouve à ce titre cette scène prodigieuse du point de vue du montage, de l'interprétation et de la charge dramatique qu'elle distille sans que cela ne me semble surappuyé à un moment ou à un autre.

Jordan White a écrit :

AtCloseRange a écrit :La Môme - Olivier Dahan
Je dois reconnaître malgré mes prévenances que Marion Cotillard fait le boulot même si les maquillages les plus tardifs gênent un peu. Bon, a priori, l'histoire de Piaf, c'est pas ma came donc c'est déjà pas mal d'avoir réussi à retenir mon attention (là encore, je trouve qu'après la mort de Cerdan, ça patine un peu trop dans le pathos et le drame).

C'est l'épisode qui l'a plongé dans la mélancolie et qui l'a rendu accro aux médocs. C'était l'amour de sa vie. Je trouve à ce titre cette scène prodigieuse du point de vue du montage, de l'interprétation et de la charge dramatique qu'elle distille sans que cela ne me semble surappuyé à un moment ou à un autre.

Je suis bien conscient de ça mais je ne sais si pour autant ça justifie qu'après ça, le film sombre dans une ambiance mortifère renforcée par l'impact de plus en plus présent du maquillage de Cotillard. Je la trouve finalement plus à l'aise dans le côté gouailleur. Et cette scène que tu adores, c'est celle qu'on voyait dans la bande annonce et qui me faisait penser que le film n'était pas pour moi.
Sinon j'avais oublié de parler d'une scène "amusante": à New York, tout d'un coup Piaf tombe nez à nez avec Caroline Sihol et a l'air très impressionnée. C'est alors qu'elle dit "Marlene" et j'avoue que le sous-titre m'a été bien utile parce que je n'y aurais pas pensé. ça m'a fait penser au cameo de Jude Law dans Aviator en Errol Flynn.

Sinon, j'ai beaucoup pensé à Judy Garland en regardant le film. Même physiquement, il y a quelque chose. Leurs trajectoires sont contemporaines (de même que leur mort quasiment au même âge), les problèmes d'addiction.

Rocky 4 (S. Stallone, 1985)

Dans la lignée des épisodes précédents, la meme trame, les memes moments forts ... mais curieusement, ca marche sur moi . Bon, la guerre froide de la boxe entre les gentils States et les méchants russes est quand meme bien lourde, et Dolph Lundgren est plus impressionnant par sa stature que par son jeu d'acteur, mais l'ensemble est quand meme plaisant.

6,5/10

AtCloseRange a écrit : Je suis bien conscient de ça mais je ne sais si pour autant ça justifie qu'après ça, le film sombre dans une ambiance mortifère renforcée par l'impact de plus en plus présent du maquillage de Cotillard.

Sa vie s'écroule. Par ailleurs le seul moment où j'ai vraiment senti le maquillage c'est durant la chanson finale avec l'éclairage très expressionniste. Comme elle saisissait la salle par son chant et par ses gestes, Dahan choisit de la montrer par alternance en gros plan et en plans américains, avec les mains s'ouvrant au public puis se repliant sur elle-même, à la fois pour donner aux autres et intérioriser. Elle montait sur scène en titubant après avoir reçu des piqures de morphine qui sans cela ne lui auraient pas permis d'assurer le show. Malgré la douleur ou peut-être parce qu'elle s'appuie sur cette dernière, elle transporte son auditoire sans que cela soit "de trop" à mon sens : pas de lourdeur démonstrative dans son interprétation, de l'émotion avant tout, enfin à mon avis. On voit auparavant Coquatrix venir lui dire dans sa chambre juste avant qu'on ne vienne lui chanter pour la première fois "Non je ne regrette rien" au piano, qu'il pense qu'elle va annuler le show vu son état. Mais intérieurement elle s'y refuse (elle s'écroule sur scène en chantant, le public saisi ne peut cependant se résigner à la revoir partir en coulisse, elle reçoit des supplications mais remonte à nouveau au-delà de tout entendement). La force prodigieuse de Piaf c'était de continuer coûte que coûte, vivant littéralement ses démons et ses peurs. La plus grande, celle de ne plus pouvoir chanter est aussi celle qui lui a permise de continuer, toujours.
L'interview sur la plage est d'une simplicité désarmante dans le sens où elle montre une chanteuse sans apparat, sans robe noire (sa tenue caractéristique de scène), en face à face, ou plutôt aux côtés d'une jeune journaliste est une des plus fortes scène du film : elle répond du tac-au-tac (comme elle pouvait le faire avec sa gouaille habituelle dans le Belleville des années 30) mais aussi, pour la première fois à nue, très accessible, très touchante et très simple. Une femme qui a fait pleurer des millions de personnes par la puissance de ses interprétations parle ici d'une voix douce et rassurante et se livre à une jeune femme qui pourrait être sa fille. Le choc des cultures, mais aussi des âges. Edith paraît avoir soixante dix ans, l'autre quarante de moins. On sent un respect réciproque. Beau portrait de deux femmes qui étaient à l'origine à l'autre bout du monde l'une et l'autre et qui se retrouvent le temps d'une interview.

C'est alors qu'elle dit "Marlene" et j'avoue que le sous-titre m'a été bien utile parce que je n'y aurais pas pensé. ça m'a fait penser au cameo de Jude Law dans Aviator en Errol Flynn.

"Vous m'avez fait voyager, vous m'avez rappelé Paris. J'y étais. Vous m'avez fait pleurer. Merci Edith."

Double Team (Tsui Hark, 1997)

Ce n'est pas que "Double Team" soit un naufrage cinématographique complet ou un suicide artistique de Tsui Hark. En effet, il y a suffisamment de cadrages penchés, de mouvements d'appareil maniérés et de rapides travellings pour constater que c'est bien le réalisateur de "Il Etait Une Fois En Chine" qui est aux commandes. Mais à l'inverse d'un "Knock Off" qui est conceptuellement une oeuvre d'une grande liberté - sorte de doigt d'honneur sur celluloïd - et qui plus est intelligente dans sa connerie assumée, "Double Team" est un film qui étouffe. Etouffé par la mécanique Hollywoodienne et ses contraintes : avoir à sa disposition un trio d'acteurs composé de Jean-Claude Van Damme (transparent), Dennis Rodman (perdu ?) et un Mickey Rourke alors en pleine déchéance, et éviter le ridicule. Avoir un script d'une innommable bêtise, où notamment on verra nos héros se protéger des flammes avec un distributeur de boissons Coca-Cola, et éviter le ridicule. Avoir un mauvais monteur, et réussir le découpage de ses scènes d'action. Etc. Tsui Hark, étouffé de toute part, ne trouve pas moyen de retourner les trop nombreux défauts du film à son avantage. Que "Double Team" soit un nanar écrit avec les pieds et bourré de dialogues et situations débiles passe encore ; en fait ce qui se révèle le plus insupportable est qu'un film d'action mené par Tsui Hark puisse être aussi mal monté. Seul le combat entre Van Damme et Xin Xin Xiong (le bad guy de "The Blade") fait preuve d'un minimum de savoir faire à ce niveau et montre le bout d'un certain sens du détail. A sauver aussi, une fabuleuse pirouette finale dans laquelle on voit Dennis Rodman faire disparaître Van Damme dans un nuage de fumée, avant de conclure sur ces mots : "Je vous parie qu'ils me blâmeront pour celle-là. Je me demande ce que sera l'amende". Ou comment Tsui Hark retrouve in extremis son cynisme. Car "Double Team", pour Tsui, c'est bien le film d'une seconde équipe minable qui a réussi à faire s'éclipser le talent du réalisateur.
2,5/10

Scary movie 2 (K.I. Wayans, 2001)

Deuxième opus de cette série a l'humour bien gras et pas de bon gout à tous les coups. Quelques bonnes idées par ci par la et quelques blagounettes sympathiques malgré tout.
On passe un bon moment mais on se prend pas la tete ...

A voir une fois.

5,5/10