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Publié : 12 juil. 06, 16:31
par Jack Sullivan
Jeremy Fox a écrit : J'hésite entre un coup de boule (ça fera peut-être parler de moi) ou l'obligation à Roy de regarder un film d'Ozu jusqu'au bout. :twisted: Un des plus couillus si ça lui fait plaisir. (Ah, on me fait dire dit que ça va être difficile à dénicher)
File-moi l'ordonnance, je me charge personnellement de l'application (with or without couilles) :twisted:

Publié : 12 juil. 06, 16:34
par Roy Neary
Bon ça va hein, j'le'ferai plus. :oops:
Et Ozou, je déguerpis :arrow:

Publié : 12 juil. 06, 17:24
par Vic Vega
Philip Marlowe a écrit :Pour moi, Voyage à Tokyo est un chef-d'oeuvre éternel, mon film japonais préféré, d'une maitrise technique bluffante qui débouche sur une intensité émotionnelle rare.
Justement je ne vois pas en quoi il serait beaucoup plus bluffant de ce point de vue que d'autres Ozu de cette époque où il atteint la plus grande maîtrise de son art.
k-chan a écrit : Regarde Bonjour ! :o
Ou Crépuscule à Tokyo, mon Ozu favori justement parce que plus noir, moins distant à son sujet, plus "mélodramatique".
Ou Gosses de Tokyo, un Ozu burlesque, touchant, porté par des gamins hautement plaisants de spontanéité, aussi universel que n'importe quel classique néoréaliste.
Et dans l'ensemble je pense que les détracteurs de la période fifties peuvent trouver leur compte dans ses meilleurs muets. Et pour finir les oeuvres les plus géniales ne sont pas forcément les plus émouvantes (et là je parle aussi pour moi tant je trouve parfois plus mon compte chez certains petits maîtres que chez des génies avérés)...:)

Publié : 12 juil. 06, 20:11
par Philip Marlowe
Vic Vega a écrit :
Philip Marlowe a écrit :Pour moi, Voyage à Tokyo est un chef-d'oeuvre éternel, mon film japonais préféré, d'une maitrise technique bluffante qui débouche sur une intensité émotionnelle rare.
Justement je ne vois pas en quoi il serait beaucoup plus bluffant de ce point de vue que d'autres Ozu de cette époque où il atteint la plus grande maîtrise de son art.
Je ne vois pas non plus puisque c'est à ce jour mon seul Ozu :wink: (sauf Fleur d'équinoxe dont la vision se fait trop lointaine)

Publié : 12 juil. 06, 20:13
par Alphonse Tram
Une chronique volumineuse et passionnante. Beau travail, et merci

Publié : 12 juil. 06, 23:37
par Vic Vega
Philip Marlowe a écrit : Je ne vois pas non plus puisque c'est à ce jour mon seul Ozu :wink: (sauf Fleur d'équinoxe dont la vision se fait trop lointaine)
Si tu as aimé tu peux aller sans problème vers tous les Ozu du coffret Arte et vers Printemps tardif dans le coffret Carlotta. Et puisque tu mentionnes cette superbe séquence du film: Hara Setsuko est l'une des plus grandes actrices du cinéma japonais et l'une des plus grandes actrices d'Asie tout court. Que ce soit chez Ozu, Naruse ou Kurosawa...

Publié : 13 juil. 06, 00:07
par k-chan
Vic Vega a écrit :Si tu as aimé tu peux aller sans problème vers tous les Ozu du coffret Arte et vers Printemps tardif dans le coffret Carlotta.
Tiens, cette fois tu ne cites pas Crépuscule à Tokyo ? Pourquoi pas ?

Le jour où tu pourras mettre la main dessus Philip, je te recommande aussi le superbe Eté précoce. :wink:
Et puis tous les films d'Ozu que tu pourras voir feront l'affaire, de toutes façon ! :D

Setsuko Hara est merveilleuse, oui :) ! Un visage inoubliable !

Publié : 13 juil. 06, 06:32
par noar13
k-chan a écrit :
Vic Vega a écrit :Si tu as aimé tu peux aller sans problème vers tous les Ozu du coffret Arte et vers Printemps tardif dans le coffret Carlotta.
Tiens, cette fois tu ne cites pas Crépuscule à Tokyo ? Pourquoi pas ?
:mrgreen: un post plus haut

Publié : 13 juil. 06, 10:32
par Vic Vega
k-chan a écrit : Tiens, cette fois tu ne cites pas Crépuscule à Tokyo ? Pourquoi pas ?
Au risque de me répéter par rapport à d'autres topics, c'est le plus controversé des Ozu de cette période, en particulier au Japon: il lui est beaucoup reproché un manque de subtilité par rapport aux autres Ozu de la meme période: Hasumi a d'ailleurs écrit de belles choses dans le bouquin des Cahiers pour tenter de le "réhabiliter" tandis que dans le Naruse du meme éditeur Narboni lance l'hypothèse d'une influence de Naruse sur le film pour expliquer son caractère atypique dans l'oeuvre d'Ozu de l'époque. Sinon, un forumeur a lu le livre de Yoshida Kiju sur Ozu (pas lu de mon coté)?

Publié : 13 juil. 06, 14:18
par k-chan
noar13 a écrit : :mrgreen: un post plus haut
Justement, il le recommandait à Jack Sullivan, mais pas Mr Marlowe. :wink:

Vic Vega a écrit :Au risque de me répéter par rapport à d'autres topics, c'est le plus controversé des Ozu de cette période, en particulier au Japon: il lui est beaucoup reproché un manque de subtilité par rapport aux autres Ozu de la meme période: Hasumi a d'ailleurs écrit de belles choses dans le bouquin des Cahiers pour tenter de le "réhabiliter" tandis que dans le Naruse du meme éditeur Narboni lance l'hypothèse d'une influence de Naruse sur le film pour expliquer son caractère atypique dans l'oeuvre d'Ozu de l'époque. Sinon, un forumeur a lu le livre de Yoshida Kiju sur Ozu (pas lu de mon coté)?
Oui, j'avais compris, et je suis bien d'accord :wink: . Mais cette différence entre ce film et d'autres oeuvres de cette période de la filmographie d'Ozu reste assez "subtile". Disons qu'on reste dans le même univers, et selon moi, c'est toujours aussi bien maîtrisé dans ce film. Quand je vois l'enthousiasme de Philip quand il parle de Voyage à Tokyo, je me dis qu'il serait surprenant qu'il n'aime pas ce magnifique Crépuscule à Tokyo. Cela reste toutefois possible, mais ce n'est pas comme si il avait adoré Le château de l'araignée de Kurosawa, et que je lui disais : "dans ce cas je te conseille L'ange ivre".

Publié : 13 juil. 06, 14:56
par Vic Vega
k-chan a écrit : Mais cette différence entre ce film et d'autres oeuvres de cette période de la filmographie d'Ozu reste assez "subtile". Disons qu'on reste dans le même univers, et selon moi, c'est toujours aussi bien maîtrisé dans ce film.
Ici, les morceaux ne se "recollent" pas commer c'est le cas dans les films de cette période et la tonalité est bien plus pessimiste. Je veux néanmoins bien admettre que l'ayant vu alors que je découvrais les Ozu d'après-guerre à la suite ça ait pu me paraître un gros contraste... Ceci dit, je recommande souvent le mal aimé L'Idiot qui est un de mes Kurosawa favoris donc je peux recommander à Philp Crépuscule à Tokyo qui est un chef d'oeuvre selon moi. Mais bon, s'il achète le coffret Carlotta il le verra de toute façon...:)

Publié : 13 juil. 06, 15:58
par Philip Marlowe
Si depuis 2 ans je n'ai vu aucun Ozu c'est justement parce que je cherche une manière moins onéreuse de les découvrir :lol: Genre des carlotta à l'unité dans quelques mois ou encore mieux une rétrospective dans un ciné parisien(yen avait eu une ya un an mais bien sûr quand j'étais pas là :( ). Ou bien des arte d'occaze...

Publié : 18 sept. 06, 15:25
par bruce randylan
Femme de Tokyo
Oeuvre mineur dont il s'agit ici qui souffre de sa trop courte durée ( 46 minutes ). De ce fait le scenario va bien trop vite pour être convainquant ( comme la psychologie ) . Et puis on sent que Ozu n'est pas trés à l'aise dans le mélodrame, son découpage se faisant plus approximatif qu'autrefois.
En revanche, par rapport à où sont nos rêves de jeunesse ( 1932 ), le style visuel d'Ozu s'affirme, moins de travelling, plus de scènes d'interieur, gros plan sur des objets du quotidiens ( horloges, bouilloire ).
Ca demeure tout de même une oeuvre forte et une nouvelle fois un beau portrait de femme qui se sacrifie au bonheur de sa famille sans que son geste soit compris.

Publié : 15 oct. 06, 02:37
par Blue
D'une manière générale, je préfère les Ozu première période (noir & blanc / muets) à ses films de fin de carrière/vie, qui sont bien entendu plus aboutis mais tournent cependant toujours plus ou moins autour des mêmes thèmes (ce qui fait que j'aurais du mal à faire la différence entre tous les Ozu couleur vu il y a quelques années, mis à part "Bonjour").

Donc, c'est avec des films comme "Une auberge à Tokyo", "Gosses de Tokyo", "Récit d'un propriétaire", "Caprice passager", "Le fils unique", que j'ai pris le plus de plaisir, lors de mes cycles Ozu.

Faut dire que la direction d'acteurs enfants et l'humour de ces Ozu là ont beaucoup pesé dans la balance :)

Publié : 15 oct. 06, 10:20
par Best
Je continue doucement mais sûrement la découverte de ce grand réalisateur.

1 - Le goût du saké
2 - Crépuscule à Tokyo
3 - Fleurs d'équinoxe
4 - Dernier caprice
5 - Fin d'automne
6 - Bonjour
7 - Gosses de Tokyo
8 - Histoire d'herbes flottantes