Roger Corman (1926-2024)
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Re: Roger Corman (1926-2024)
Je pense n'avoir vu que "Le masque de la mort rouge", que j'avais beaucoup aimé, notamment le jeu sur les couleurs et Vincent Price.
Pour ceux que ça intéressent, je me souviens d'un long épisode du PIFFFCAST sur le monsieur, et notamment ce film-là.
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Re: Roger Corman (1926-2024)
Alors tu vas beaucoup t'amuser en découvrant le reste de sa filmographie. Le cycle Poe, c'est un peu l'arbre qui cache la forêt (comme ce cliché du producteur qui n'a jamais perdu un centime et qui donnait pour seule consigne à ses réalisateurs de tout le temps bouger la caméra pour masquer leur absence de budget).
Allez, un conseil pour rester dans la série B fantastique : The Undead, histoire de citer autre chose que The Intruder ou sa Petite boutique des horreurs.
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Re: Roger Corman (1926-2024)

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Re: Roger Corman (1926-2024)
Même si The Intruder reste un incontournable. Pour sortir du fantastique, je citerai Mitraillette Kelly récemment découvert et que j'ai trouvé excellent.tchi-tcha a écrit : ↑13 mai 24, 10:30Alors tu vas beaucoup t'amuser en découvrant le reste de sa filmographie. Le cycle Poe, c'est un peu l'arbre qui cache la forêt (comme ce cliché du producteur qui n'a jamais perdu un centime et qui donnait pour seule consigne à ses réalisateurs de tout le temps bouger la caméra pour masquer leur absence de budget).
Allez, un conseil pour rester dans la série B fantastique : The Undead, histoire de citer autre chose que The Intruder ou sa Petite boutique des horreurs.
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Re: Roger Corman (1926-2024)
Les énergiques The Secret Invasion et The St. Valentine's Day Massacre sont aussi chaudement recommandés.
En plus d'un attachement étrange au kitsch mais fascinant The Trip.
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Re: Roger Corman (1926-2024)
Bon, on sait que Schrader est un troll (et souvent amusant/pertinent je dois dire) mais sérieusement, le mec l'a toujours mauvaise que Corman ne lui ait acheté aucun script il y a 50 ans?Paul Schrader a écrit :ROGER CORMAN. Let's not too sentimental about Corman. Even in my exploitational extremes I couldn't interest Corman in my scripts. Rolling Thunder began at AIP but moved on to 20th. Roger wouldn't touch Blue Collar even with Pryor. As soon as they could Coppola, Scorsese and Demme all moved away from AIP. Roger was better at hyping his rep than at making good films or supporting good filmmakers.
PS: J'aurais voulu mettre un lien direct vers le post Facebook, mais je suis rattrapé par mes limites techniques.
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Re: Roger Corman (1926-2024)
Et je crois qu'il a posté ça genre quelques heures (à peine) après l'annonce de son décès. Perd pas de temps, le Paulo.
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Re: Roger Corman (1926-2024)
Rétrospective ROGER CORMAN à la Thèque du 16 au 25 Octobre 2024
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Re: Roger Corman (1926-2024)
Grande nouvelle ! 

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Re: Roger Corman (1926-2024)

La petite boutique des horreurs
S’il fallait trouver une définition du film fauché, rudimentaire, tourné sur le pouce (en deux jours et une nuit), cette pochade ni faite ni à faire conviendrait parfaitement. Il y est question d’un garçon maladroit et maladivement timide qui, en cultivant une plante carnivore qui exige quotidiennement sa ration humaine, secrète son malheur et donne une forme matérielle à ses fantasmes et à ses angoisses. Nulle prétention intellectuelle ne vient toutefois lester l’argument, Corman préférant patauger avec puérilité dans l’énorme, le caricatural, le mauvais goût, bâclant ses trucages, ses décors, sa mise en scène et son scénario, et espérant vainement que la sauce prenne de cet étrange cocktail entre Jerry Lewis (grosse pincée d’humour juif, patronymes et accent yiddisch inclus) et le Polanski du Bal des Vampires. Raté. 2/6
The intruder
Il s’appelle Adam Cramer et il débarque dans une petite ville du Sud pour y saboter l’inscription de dix étudiants noirs au collège local. Ennemi juré des droits civiques, mélange de séduction mielleuse et de démagogie brutale, avec un rien d’infantilisme, il vitupère l’invasion juive et communiste, déplore l’abâtardissement de l’Amérique, s’entremet auprès des grands colons, charme la veuve et l’orphelin, excite les brutes du drugstore et amplifie le sentiment raciste, dont l’existence semble absolument naturelle aux citoyens ordinaires qui l’éprouvent. Le Ku Klux-Klan traverse les rues en une caravane nocturne de limousines et de croix en flammes. Et Corman d’apporter un témoignage incisif et inquiétant sur un aspect toujours latent du fascisme US, donc aucun des apaisements spécifiques au genre n’atténue la réalité. 5/6
Le masque de la mort rouge
Torches, chandeliers, forêts aux branches tordues, orgie finale où les couples semblent autant de bouquets se consumant... Par son chatoiement des apparences, l’art de pure reproduction du cinéaste entre certes assez peu en communication avec l’univers ombreux, glacé et intérieur d’Edgar Poe. Mais il se hausse par moments à un niveau d’invention visuelle qui n’est pas indigne de l’original et accède à sa fonction plastique de dépaysement. Son originalité tient moins aux séquences dites horrifiques qu’à la brusquerie des ruptures de ton, la cocasserie sadique croisant volontiers le fer avec l’insolite modern-style. S’il est évident que Corman n’est qu’un héritier accidentel de l’expressionnisme et que son fantastique ne dépasse jamais le niveau du décoratif, ces limites ne gâchent pas le plaisir certain de l’imagination. 4/6
Mon top :
1. The intruder (1962)
2. Le masque de la mort rouge (1964)
3. La petite boutique des horreurs (1960)
Trois films très disparates, tant par leur facture que par leurs qualités et leur intentions, constituent à ce jour le seul maigre bilan de ce que je connais de la carrière notoirement prolifique de Roger Corman derrière la caméra. Impossible donc d’en tirer des conclusions solides – là où l’importance de son parcours de producteur et de détecteurs de talents (Francis Ford Coppola, Peter Bodganovich, Martin Scorsese, Monte Hellman, Jack Nicholson ou Dennis Hopper, parmi tant d’autres, lui doivent une partie de leur carrière) ne saurait être remise en question.
S’il fallait trouver une définition du film fauché, rudimentaire, tourné sur le pouce (en deux jours et une nuit), cette pochade ni faite ni à faire conviendrait parfaitement. Il y est question d’un garçon maladroit et maladivement timide qui, en cultivant une plante carnivore qui exige quotidiennement sa ration humaine, secrète son malheur et donne une forme matérielle à ses fantasmes et à ses angoisses. Nulle prétention intellectuelle ne vient toutefois lester l’argument, Corman préférant patauger avec puérilité dans l’énorme, le caricatural, le mauvais goût, bâclant ses trucages, ses décors, sa mise en scène et son scénario, et espérant vainement que la sauce prenne de cet étrange cocktail entre Jerry Lewis (grosse pincée d’humour juif, patronymes et accent yiddisch inclus) et le Polanski du Bal des Vampires. Raté. 2/6
The intruder
Il s’appelle Adam Cramer et il débarque dans une petite ville du Sud pour y saboter l’inscription de dix étudiants noirs au collège local. Ennemi juré des droits civiques, mélange de séduction mielleuse et de démagogie brutale, avec un rien d’infantilisme, il vitupère l’invasion juive et communiste, déplore l’abâtardissement de l’Amérique, s’entremet auprès des grands colons, charme la veuve et l’orphelin, excite les brutes du drugstore et amplifie le sentiment raciste, dont l’existence semble absolument naturelle aux citoyens ordinaires qui l’éprouvent. Le Ku Klux-Klan traverse les rues en une caravane nocturne de limousines et de croix en flammes. Et Corman d’apporter un témoignage incisif et inquiétant sur un aspect toujours latent du fascisme US, donc aucun des apaisements spécifiques au genre n’atténue la réalité. 5/6
Le masque de la mort rouge
Torches, chandeliers, forêts aux branches tordues, orgie finale où les couples semblent autant de bouquets se consumant... Par son chatoiement des apparences, l’art de pure reproduction du cinéaste entre certes assez peu en communication avec l’univers ombreux, glacé et intérieur d’Edgar Poe. Mais il se hausse par moments à un niveau d’invention visuelle qui n’est pas indigne de l’original et accède à sa fonction plastique de dépaysement. Son originalité tient moins aux séquences dites horrifiques qu’à la brusquerie des ruptures de ton, la cocasserie sadique croisant volontiers le fer avec l’insolite modern-style. S’il est évident que Corman n’est qu’un héritier accidentel de l’expressionnisme et que son fantastique ne dépasse jamais le niveau du décoratif, ces limites ne gâchent pas le plaisir certain de l’imagination. 4/6
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Trois films très disparates, tant par leur facture que par leurs qualités et leur intentions, constituent à ce jour le seul maigre bilan de ce que je connais de la carrière notoirement prolifique de Roger Corman derrière la caméra. Impossible donc d’en tirer des conclusions solides – là où l’importance de son parcours de producteur et de détecteurs de talents (Francis Ford Coppola, Peter Bodganovich, Martin Scorsese, Monte Hellman, Jack Nicholson ou Dennis Hopper, parmi tant d’autres, lui doivent une partie de leur carrière) ne saurait être remise en question.
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Re: Roger Corman (1926-2024)
A quand des blu rays de ses films et série télé B/Z BLACK SCORPION?
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Re: Roger Corman (1926-2024)
Il faut voir au moins tout le cycle Poe, et même plusieurs autres titres autour. Il y a dans le cinéma de Corman une soif de créer qui est indéniable, une grande capacité à aborder tous les genres. Il est, pour moi, au moins aussi important dans sa carrière de réalisateur que dans celle de producteur.Thaddeus a écrit : ↑22 juil. 24, 20:34
Trois films très disparates, tant par leur facture que par leurs qualités et leur intentions, constituent à ce jour le seul maigre bilan de ce que je connais de la carrière notoirement prolifique de Roger Corman derrière la caméra. Impossible donc d’en tirer des conclusions solides – là où l’importance de son parcours de producteur et de détecteurs de talents (Francis Ford Coppola, Peter Bodganovich, Martin Scorsese, Monte Hellman, Jack Nicholson ou Dennis Hopper, parmi tant d’autres, lui doivent une partie de leur carrière) ne saurait être remise en question.[/justify]
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Re: Roger Corman (1926-2024)
Je te crois volontiers. S'il ne m'est pas trop difficile de les trouver, je tâcherai de privilégier la découverte de La Chute de la Maison Usher et du Corbeau, puisque ce cycle Poe semble récolter pas mal de louanges.
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Re: Roger Corman (1926-2024)
Parmi ses reussites, selon moi, outre les titres cités comme The Intruder
L'HorrIble cas du Dr X
L'Affaire Al Capone
Bloody Mama
L'Invasion secrete est pas mal egalement.
L'HorrIble cas du Dr X
L'Affaire Al Capone
Bloody Mama
L'Invasion secrete est pas mal egalement.

Veneno para las hadas (Carlos Enrique Taboada, 1986)