Etat de la comédie française actuelle

[Strum]

Sinon, espérons que la prochaine comédie d'Emmanuel Mouret (dont le talent de portraitiste n'a pas besoin de budget important pour s'exprimer) relève le niveau.

[Dunn]

Et Dans la cours de Salvadori.

[cinephage]

Il y a plusieurs raisons à ça, notamment que désormais, les gens lisent plus de bd qu'ils ne lisent Flaubert ou Maupassant. L'adaptation des grands classiques de la littérature est donc aujourd'hui moins parlante pour le public.
Mais la raison majeure, c'est que ces adaptations marchent bien. Les Profs et Boule et Bill, l'année dernière, restent parmi les rares gros succès. De même que le Marsupilami l'année d'avant. Tant que le filon donne, il continuera à être exploité. Ce qui pilote la création (enfin, qu'on accepte de financer la création), c'est l'argent et le succès.

Oui enfin ça c'est le discours ultralibéral officiel. Le premier pilote de la création, c'est... la créativité.

Tu demandes pourquoi les producteurs mettent de l'argent dans les grosses comédies, je te réponds. Ce n'est pas de la politique. Les films qui se font sont des films jugés rentables par ceux qui investissent dedans.

Après, l'existence de grosses comédies grand public n'a jamais empêché l'existence de comédies plus pointues pour un public plus averti, ni les alternatives plus originales, comme Les garçons et Guillaume, à table, Populaire ou 9 mois fermes (ou les comédies de Mouret ou de Quentin Dupieux, ou d'autres encore, la liste est longue, en fait)...
Mais ces films sont moins vus, ils attirent moins de monde, et ils sont donc moins mis en avant commercialement, que les gros films. C'est un effet mécanique qui ne peut changer que si le public change.

[julien]

Mais pour moi en ce qui me concerne, je ne recherche même pas de "comédies pointues". C'est un terme que je n'aime pas trop d'ailleurs. Je veux juste me marrer un bon coup avec de vraies comédies populistes, bien écrites et interprétés, comme le cinéma français savait les faire à une époque.

[Mangus]

Mais pour moi en ce qui me concerne, je ne recherche même pas de "comédies pointues". C'est un terme que je n'aime pas trop d'ailleurs. Je veux juste me marrer un bon coup avec de bonnes comédies populistes, bien écrites et interprétés, comme le cinéma français savait les faire à une époque.

Trop de stress et d'impératifs désormais. Je peux comprendre que la famille lambda qui veut amortir ses places de cinéma choisissent la sécurité avec des comédies sans surprise. Ils en ont pour leur argent eux aussi. Même Dupontel tente inlassablement de renouer avec ce qui a fait son succès. Comment avoir de l'appétit quand le plat est toujours le même?

Enfin si le raisonnement imparable c'est de dire tant que ça marche on continue, je vois pas comment le grand public non cinéphile aurait envie d'autre chose. Si on applique ça aux séries télé française les plus grandes réussites à l'export c'est Sous le soleil et Hélène et les garçons. Maintenant on a donc Plus belle la vie, Nos chers voisins et autres sitcoms bêtifiants mais qui font de l'audimat. Tant que ça marche, on continue.

[odelay]

"Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu" avec Clavier et Lauby semble être parti pour être un (très?) gros succès. De plus les critiques ont l'air d'être indulgentes et le bouche à oreille est bon si j'en crois les étoiles sur Allo ciné.

[cinephage]

"Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu" avec Clavier et Lauby semble être parti pour être un (très?) gros succès. De plus les critiques ont l'air d'être indulgentes et le bouche à oreille est bon si j'en crois les étoiles sur Allo ciné.

J'ai trouvé le film très sympa, et surtout très bien écrit. Le film se place d'emblée dans le giron de Rabbi Jacob, qui est cité à plusieurs reprises, et il parvient à soulever de manière assez fine des questions assez délicates.
Mais le deuxième atout, outre l'écriture, c'est le casting. Clavier et Lauby sont parfaits dans leurs roles, et Pascal N'Zonzi, que j'avais déja croisé et apprécié dans des rôles sérieux, se révèle ici absolument génial et hilarant.

[Nicolas Mag]

Petite revue des succès et échec de cette année
Perso je n'ai été voir que Supercondriaque et le crocodile de Bostwanga

Succès

Supercondriaque 5,1 millions
Fiston 1,8 millions
Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? 1,7 millions
Le Crocodile du Botswanga 1,2 millions
Jamais le premier soir 800.000
Baby sitting 500.000
Pret à tout 420.000
Situation amoureuse : C'est compliqué 230.000
Les gazelles 160.000

Echec

Les 3 frères 2,2 millions mais un bouche à oreille catastrophique
N'importe qui 150.000
Aimer, boire et chanter 140.000
Jacky au royaume des filles 120.000
Les rayures du zebres 70.000
Le jeu de la verité 50.000
Divin enfant 40.000


A suivre Dans la cour, Barbecue, Libre et assoupi

[Karras]

Succès
Supercondriaque 5,1 millions

Echec
Les 3 frères 2,2 millions mais un bouche à oreille catastrophique

Le second reste plus rentable que le premier ( 10M EUR contre 32M EUR de budget pour le film de Boon )

[Nicolas Mag]

La différence de budget doit être du au fait que Boon et Merad ont touché un gros salaire et en revanche les inconnus ont du se faire payer en fonction du nombre d'entrées (j'affirme pas car en fait j'en sais rien)

[Karras]

La différence de budget doit être du au fait que Boon et Merad ont touché un gros salaire et en revanche les inconnus ont du se faire payer en fonction du nombre d'entrées (j'affirme pas car en fait j'en sais rien)

Pour les inconnus, en effet, ils touchent une participation à partir de 1,5M d'entrées.

[Flol]

Vivement la semaine prochaine !

[7swans]

Vivement la semaine prochaine !

J'ai un pote qui joue au badminton toutes les semaines avec le réalisateur du film. Ils sont dans le même club.
Voilà.

[Flol]

Je crois que tu viens de me donner envie d'aller voir le film.

[Boubakar]

Vivement la semaine prochaine !

Deux de mes cauchemars sur la même affiche.