Don Siegel (1912-1991)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Lord Henry
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Message par Lord Henry »

Avec Shirley McLaine, quoi de plus compréhensible.
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vic
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Message par vic »

Lord Henry a écrit :Avec Shirley McLaine, quoi de plus compréhensible.
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Je te trouve bien dur avec Sierra Torride, monsieur Fox.
Bien que ma dernière vision remonte aux calendes grecques, je m'en souviens comme d'un monument de décontraction avec une Shirley MacLaine espiègle comme je l'aime et un Eastwood jouant un pauvre mâle ayant maille à partir avec son tempérament. Le film était un peu un mélange entre western américain classique et western spaghetti (enfin, d'après mes souvenirs) et se laissait agréablement suivre.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Roy Neary a écrit :Je te trouve bien dur avec Sierra Torride, monsieur Fox.
Bien que ma dernière vision remonte aux calendes grecques, je m'en souviens comme d'un monument de décontraction avec une Shirley MacLaine espiègle comme je l'aime et un Eastwood jouant un pauvre mâle ayant maille à partir avec son tempérament. Le film était un peu un mélange entre western américain classique et western spaghetti (enfin, d'après mes souvenirs) et se laissait agréablement suivre.
Mais oui mais justement Roy, ma vision remontait aussi loin que toi et j'en avais gardé ce même souvenir. La revision a été fatale :wink:
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

Jeremy Fox a écrit :
Revoie le car moi qui aime assez Siegel dans l'ensemble, là j'ai trouvé sa mise en image absolument indigente.
Je m'en remets donc au bon vouloir des programmateurs, toutes chaînes confondues.

Tout au moins, celles respectueuses des formats d'origine.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

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Les Rôdeurs de la plaine (Flaming star - 1960) de Don Siegel
20TH CENTURY FOX


Avec Elvis Presley, John McIntire, Barbara Eden, Dolores Del Rio, Steve Forrest
Scénario : Nunnaly Johnson & Clair Huffaker
Musique : Cyril J. Mockridge
Photographie : Charles G. Clarke (DeLuxe 2.35)
Un film produit par David Weisbart pour la 20Th Century Fox



Sortie USA : 20 décembre 1960


1878. Difficile à cette époque au Texas de vivre en bonne entente avec ses voisins dès que dans une famille se trouve un indien ou ne serait-ce même qu’un métis. C’est le cas chez les Burton, le veuf Sam (John McIntire) ayant épousé en seconde noce une femme de la tribu des Kiowas, Neddy (Dolores Del Rio), un fils étant né de cette union, le taciturne Pacer (Elvis Presley). Après que l’on ait fêté l’anniversaire de l’aîné, Clint (Steve Forrest), leurs voisins, en rentrant chez eux, se font massacrer par les indiens qui ne supportent plus d’être spoliés de leurs terres et qui ont décidé de se battre violemment jusqu’au bout. Clint et Pacer n’apprennent la tragique nouvelle que le lendemain en se rendant en ville où ils sont reçus avec hostilité par la population qui soupçonne le jeune sang-mêlé d’être impliqué dans le carnage. C’est le début d’une montée de la violence au sein de cette paisible communauté ; peu de membres de la famille Burton en sortiront indemnes malgré les efforts de chacun d’entre eux pour calmer le jeu, Neddy allant même trouver le chef de son ancienne tribu pour tenter de faire stopper leurs attaques contre les colons...

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Surtout réputé pour être un des meilleurs films avec Elvis Presley, Les Rôdeurs de la plaine, malgré ses réelles qualités et ses louables bonnes intentions, arrive un peu trop tard en cette fin des années 60 ; hormis par une violence inaccoutumée dans quelques séquences, il ne se démarque pas assez de tous les westerns pro-indiens l’ayant précédés, et surtout possède trop de points communs et de similitudes avec un western d’une toute autre envergure sorti en salles seulement quelques mois plus tôt, l’étonnant Le Vent de la plaine (The Unforgiven) de John Huston, film doté d’une distribution elle aussi bien plus prestigieuse et qui abordait déjà la thématique du comportement des blancs à l’égard des métis durant les guerres indiennes. Dans le film de Don Siegel, Elvis Presley (dont le potentiel dramatique n’est une fois de plus pas très évident à déceler) interprète un sang-mêlé, son père étant un blanc, sa mère une indienne Kiowa. A partir du moment où, tout à fait légitimement, les indiens se rebellent contre les blancs par peur de tout perdre ("Il nous faut nous battre ou mourir" expliquera le nouveau chef de la tribu), le jeune homme se voit tiraillé entre la communauté des colons au sein de laquelle il vit et celle des indiens vers laquelle il se sent de plus en plus attiré, compatissant avec leur détresse. Mais il se verra tour à tour rejeté par les deux camps, n’arrivant à gagner la confiance ni de ses ex-amis le soupçonnant d’avoir été au courant des attaques qui se préparaient, ni des indiens après qu’il ait voulu sauver la vie de son frère tombé entre leurs mains.

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Dommage qu’un personnage aussi intéressant et complexe, tour à tour tendre et violent, ait été confié à Elvis Presley ; malgré le fait qu’il semble faire des efforts, l'acteur demeure bien terne et forcément moyennement convaincant alors qu’au départ le rôle avait été écrit par Nunally Johnson pour Marlon Brando, celui de son frère Clint devant être tenu par Frank Sinatra. On imagine aisément que le résultat aurait probablement été plus probant avec un tel duo même si Steve Forrest (le frère cadet de Dana Andrews) arrive à tirer son épingle du jeu. Si John McIntire et Dolores Del Rio (sa première apparition dans un film américain depuis Dieu est mort – The Fugitive de John Ford en 1947) dans la peau des parents s’en sortent également très bien, on les a cependant connu plus inspirés par le passé, ayant déjà tenus à maintes reprises ce genre de rôles. Si chez les seconds couteaux le casting comporte également des noms aussi sympathiques pour les aficionados que Richard Jaeckel, L.Q.Jones ou Karl Swenson, nous n’avons malheureusement pas le temps de longuement les croiser. Quant à Barbara Eden, l'autre personnage féminin principal, elle a déteint sur la fadeur de sa rock star de partenaire. Une interprétation d’ensemble en demi-teinte comme d’ailleurs tous les autres éléments du film, que ce soit le scénario pas constamment captivant ou la mise en scène bien trop sage malgré quelques fulgurants accès de violence (l’étonnante première attaque nocturne des kiowas sur le ranch voisin des Burton) et une judicieuse utilisation du cinémascope.

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Après avoir travaillé à la Warner dès 1933 et s’être fait remarquer en tant que monteur de talent, Don Siegel s’était révélé, dès les années 40/50, un spécialiste de la série B par l’efficacité de ses mises en scène, sa direction d’acteur irréprochable et la bonne gestion de ses modestes budgets qu’il ne dépassait que rarement. Après s’être distingué par un court métrage très intéressant, Hitler Lives en 1945 (diffusé par Patrick Brion au Cinéma de minuit) et avoir tourné le sympathique et réjouissant Ca commence à Vera Cruz (The Big Steal), il avait signé quelques classiques de la Science-fiction ou du film noir tels L’Invasion des profanateurs de sépulture (Invasion of the Body Snatchers) ou Les Révoltés de la cellule 11 (Riot in Cell Block 11). Au vu de la mise en scène de ces films, on pouvait très logiquement s’attendre à mieux concernant Les Rôdeurs de la plaine ; peut-être le cinéaste n’a-t-il pas pu faire tout ce qu’il voulait sur le tournage de ce film au budget plus conséquent que tous ceux qu’il avait eu l’occasion de réaliser auparavant et dont le projet était prévu au départ pour atterir entre les mains de Michael Curtiz ?! Quoiqu’il en soit, rien de honteux car l'ensemble reste de la belle ouvrage. Et puis le pessimisme foncier des scénaristes est néanmoins assez nouveau même si on pouvait s’attendre également à beaucoup mieux de la collaboration entre Clair Huffaker et Nunally Johnson (qui devait au départ écrire, produire et réaliser le film) ; une réflexion donc néanmoins intéressante et plutôt intelligente sur la loyauté, la difficulté d’être un sang-mêlé et la quasi impossibilité de vivre en paix à cette époque, la bonne entente entre blancs et indiens (ou semi-indiens) étant non seulement chimérique mais source de conflits, de violence et de mort. Le film n’est pas non plus exempt de lyrisme, témoin la très belle séquence de la mort mélodramatique de Dolores Del Rio se trainant à plat ventre dans le désert jusqu’à se prosterner devant la ‘Flaming Star’.

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Que ceux qui craindraient de tomber sur un film dans lequel Elvis pousse la chansonnette à tout bout de champ soient rassurés ! Hormis lors des cinq premières minutes où il prend sa guitare pour entonner l'entrainante 'A cane and a high starched collar' à l’anniversaire du personnage de son frère aîné, il n’y aura par la suite plus aucun interlude musical comme ce sera le cas dans la plupart de ses films suivants, et donc pas de séquences totalement incongrues comme nous pouvions en trouver dans le pourtant très sérieux Love me Tender. C’est d’ailleurs Elvis lui-même qui avait tenu à ne pas chanter ; sur quoi son agent, le Colonel Parker avait transigé en lui imposant néanmoins d'interpréter la mélodie du générique ainsi qu'une seule autre chansons dans le courant du film. Toujours concernant l’aspect musical du film, il est un peu triste de constater que la partition du pourtant talentueux Cyril J. Mockridge manque cette fois-ci singulièrement de finesse, n’arrivant jamais à faire décoller le film, bruit ne rimant pas nécessairement avec ampleur. En revanche, la photographie de Charles G. Clarke (déjà auteur entre autres de celles des superbes Les Inconnus dans la ville - Violent Saturday - et Duel dans la boue – These Thousands Hills de Richard Fleischer) est digne d’éloges, utilisant à merveille les superbes extérieurs à sa disposition (ressemblant eux aussi énormément à ceux de The Unforgiven), les intérieurs étant également magnifiquement éclairés et décorés.

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Pour résumer, un honnête et salutaire western manquant néanmoins d’ampleur à tous les niveaux. Au risque de faire grincer quelques dents, il est même permis de lui préférer le western précédent dans lequel figurait la star montante du rock’n’roll, Le Cavalier du crépuscule (Love me Tender) de Robert D. Webb dont le scénario s’avérait bien plus rigoureux, ainsi même que l’unique précédent western réalisé par Don Siegel, la nerveuse série B qu'était Duel sans merci (Duel at Silver Creek) avec le duo Audie Murphy/Stephen McNally. Car si rien n’est vraiment mauvais dans Flaming Star, rien n’est non plus vraiment marquant, pas plus le scénario manquant de liant que la mise en scène d’inventivité ou l’interprétation de conviction. Ce n'est pourtant pas parce que mon avis est dans l'ensemble assez tiède que le film n'est pas recommandable.

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dortmunder
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Message par dortmunder »

Dave Bannion a écrit :
Lord Henry a écrit :

A lire sur le sujet le cultissime " SERIE B " de Stéphane Bourgoin et Pascal Mérigeau chez Edilig avec un dico des cinéastes de série B où on ne trouve ni Siegel ni Pevney mais où il y a Arnold, Karlson, Lewis, Corman, Farrow, Fregonese et beaucoup d'autre.
Pour les amateurs de la série B, je recommande également l'ouvrage de Charles TESSON: La photogénie de la Série B (les cahiers du Cinema), illustré par de splendides photos noir et blanc
Tu peux la secouer tant que tu veux, la dernière goutte est toujours pour le pantalon. Vieux proverbe
Neil McCauley
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Message par Neil McCauley »

Un top 5 provisoire dans la mesure où je suis loin d'avoir visionné la majeure partie de son oeuvre. En vrac, je dirais :

DIRTY HARRY
THE SHOOTIST
TWO MULES FOR SISTER SARA
COOGAN'S BLUFF
THE BEGUILED
Julien Léonard
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Message par Julien Léonard »

Je ne me suis jamais remis de "Dirty Harry" (un super top polar comme je les aime !!) et surtout de "The shootist" : l'un des plus beaux rôles de John Wayne, son testament au cinéma, crépusculaire, auquel Siegel donne la pleine mesure de son talent... Tripal et éprouvant...
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Alligator
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Message par Alligator »

The Big Steal (Ca commence à Vera Cruz) (La grande bagarre) (Don Siegel, 1949) :
7.5/10
_______________

Image

Film d'aventure, d'action, à l'aspect vaguement noir, vaguement western aussi, pourquoi pas?

La poursuite, avec ses faux airs de 20 000 dollars au soleil du Mexique vaut également pour le très exquis couple que forment Robert Mitchum, plus saillant que jamais, et la belle Jane Greer, à qui on pourrait forcément ajouter plein de rooouuuuaaaarr à son nom tellement sa face d'ange peine à cacher un sacré sex-appeal. Ces deux petits démons passent le film à flirter à coups de répliques endiablées et de regards langoureux.

Don Siegel livre une copie très honnête, dynamique, énergique et très plaisante à suivre.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Très agréable surprise que Madigan (Police sur la ville). Sur un scénario d'Abraham Polonsky qui aurait pu servir à réaliser 3 ou 4 films, Don Siegel avec son expérience de la série B, part sur plusieurs intrigues à la fois pour toutes les boucler en à peine une heure et demie en ayant par dessus le marché pris le temps de nous décrire le quotidien de ces flics y compris leurs vies privées et sentimentales avec deux histoires d'amour aussi touchantes l'une que l'autre. Tout semble juste, New York et les rares scènes d'action sont parfaitement filmées et l'interprétation de haut niveau fini d'emporter le morceau, Henry Fonda et James Withmore m'ayant fait forte impression. J'avais peur de la musique tant décriée de Dan Costa qui, même si elle parait un peu datée, m'a elle aussi semblé très réussie. Bref, un de mes Siegel préférés du coup.
Ducdame
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Message par Ducdame »

.
Dernière modification par Ducdame le 29 janv. 09, 19:54, modifié 1 fois.
Jihl
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Message par Jihl »

Alligator a écrit :The Big Steal (Ca commence à Vera Cruz) (La grande bagarre) (Don Siegel, 1949) :
7.5/10
_______________

Image

Film d'aventure, d'action, à l'aspect vaguement noir, vaguement western aussi, pourquoi pas?

La poursuite, avec ses faux airs de 20 000 dollars au soleil du Mexique vaut également pour le très exquis couple que forment Robert Mitchum, plus saillant que jamais, et la belle Jane Greer, à qui on pourrait forcément ajouter plein de rooouuuuaaaarr à son nom tellement sa face d'ange peine à cacher un sacré sex-appeal. Ces deux petits démons passent le film à flirter à coups de répliques endiablées et de regards langoureux.

Don Siegel livre une copie très honnête, dynamique, énergique et très plaisante à suivre.

Découvert dans la belle copie du Coffret Films noirs de Warner.
Bon d'abord ce n'est effectivement pas un film noir, plutôt une comédie policière ; mais c'est assez léger, divertissant, parfois drôle mais je suis moins emballé qu'Alligator par la qualité des dialogues et par le jeu des acteurs (exception faite de Jane Greer). On est quand même très loin du couple Bogart/Bacall du Port de l'angoisse. 6/10
Dernière modification par Jihl le 9 avr. 09, 23:38, modifié 1 fois.
Frank Bannister
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Re: Don Siegel

Message par Frank Bannister »

S'il ne fallait en garder que 5 (dur, dur), ca serait:

:arrow: L'Inspecteur Harry
:arrow: Les Proies
:arrow: Tuez Charlez Varrick!
:arrow: L'évadé d'Alcatraz
:arrow: Le dernier des géants

en bonus:

:arrow: L'invasion des profanateurs de sépultures
:arrow: A bout portant
Dernière modification par Frank Bannister le 15 mai 08, 17:18, modifié 3 fois.
Frank Bannister
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Re: Don Siegel

Message par Frank Bannister »

Quelqu'un aurait-il vu Les rodeurs de la plaine?
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