Re: Jean-Baptiste Thoret
Publié : 16 août 19, 08:28
Bien sur que non effectivement.Arn a écrit : je doute que le large public était pour autant spécialiste de Murnau ou Lang dans les 70s.
Bien sur que non effectivement.Arn a écrit : je doute que le large public était pour autant spécialiste de Murnau ou Lang dans les 70s.
Cet intérêt pour les années 70 aujourd’hui démontre bien la pauvreté de notre époque contemporaine. Ce qui ne veut pas dire c’était mieux avant, dire cela ou que c’était moins bien avant est ridicule. Il faut simplement évaluer le devenir des choses
Autre point de désaccord pour ma part, le fait qu’il mette les années 65-80 sur un piédestal :Penser que le cinéma est mort depuis ses débuts, et en déduire qu'il n’est pas plus ou moins mort ou vivant aujourd’hui à cause de cela, est une erreur.
La critique est née oui mais penser que le cinéma des années 50 était globalement plus élégant que celui des années 20, 30, 40 ne me paraît absolument pas fondé. Si nostalgie il y a pour le cinéma des années 70, je pense que c’est parce que le cinéma antérieur parle moins aux cinéphiles d’aujourd’hui et non parce qu’il serait supérieur. Les moeurs et les préoccupations des années 70 sont plus proches des gens, il est plus aisé de s’identifier à Dustin Hoffman et Gene Hackman qu’à Fred Astaire et Gary Cooper.On arrive à un moment où le cinéma devient un truc réservé à des initiés. Or le cinéma a été d’abord un art forain, de tripots, de bordels, un art populaire. Et puis, il a commencé dans les années 50 à être un peu plus élégant, la critique est née
Je pense (je dis bien "je pense") que ce qu'il veut dire est que le langage cinématographique a atteint une forme de maturité, dans les années 50, telle, que cet art, à ce moment-là, n'a plus rien à envier à la littérature. Le cinéma, dans son langage, devient l'égal de la littérature avec l'arrivée de la modernité. C'est particulièrement vrai de la fin même des années 50 avec des films comme Hiroshima, mon Amour, L'Avventura ou La Dolce Vita...Supfiction a écrit :La critique est née oui mais penser que le cinéma des années 50 était globalement plus élégant que celui des années 20, 30, 40 ne me paraît absolument pas fondé.
Oui, vaut mieux pasPhnom&Penh a écrit :sans parler de Brasillach
Son Histoire du Cinéma, écrite avant guerre (oui, ça risquait pas d’etre aprèsAlexandre Angel a écrit :Oui, vaut mieux pasPhnom&Penh a écrit :sans parler de Brasillach
Phnom&Penh a écrit :Son Histoire du Cinéma, écrite avant guerre (oui, ça risquait pas d’etre après) est un grand classique. Mais j’ai été sage, j’ai pas cité Rebatet
Brasillach écrit pour dans des journaux fascistes/royalistes dès les années 30.Phnom&Penh a écrit :L'antisémitisme, chez Brasillach, c'est venu avec la guerre. Son Histoire du Cinéma n'est pas attaquable sur le plan politique.
Des articles antisemites? J'en doute.Arn a écrit :Brasillach écrit pour dans des journaux fascistes/royalistes dès les années 30.Phnom&Penh a écrit :L'antisémitisme, chez Brasillach, c'est venu avec la guerre. Son Histoire du Cinéma n'est pas attaquable sur le plan politique.
C’est vrai. A sa décharge, reconnaître que sur tel ou tel point c’était mieux avant, ça reste tabou pour un homme ayant son patrimoine culturel et politique. Il n’y a qu’à voir la discussion animée ici sur un sujet, j’ai oublié lequel, où l’idée (je n’ose pas dire le constat) d’un « c’était mieux avant » avait suscité une forte opposition. La gauche et le progressisme perdent, face au réel, des territoires entiers tous les jours. Le meilleur exemple est celui de l’école, dont on nous a dit que le niveau montait pendant 40 ans et dont on se rend enfin compte des ravages. Mais je pense qu’il faudra encore du temps pour retirer d’un Dictionnaire des idées reçues flaubertien, ce type de réflexe pavlovien de gauche : « Nostalgie : toujours trompeuse. Mauvais sentiment. » et « C’était mieux avant : affirmation réactionnaire et stupide toujours fausse ».Supfiction a écrit :Cet intérêt pour les années 70 aujourd’hui démontre bien la pauvreté de notre époque contemporaine. Ce qui ne veut pas dire c’était mieux avant, dire cela ou que c’était moins bien avant est ridicule. Il faut simplement évaluer le devenir des choses![]()
Cela veut dire quoi alors ?
Parfois, on a l’impression qu’il n’assume pas totalement ses opinions.
Moui je trouve que tu mélanges deux choses. Ce qui est critiqué bien souvent dans le "c'était mieux avant" c'est la volonté de retourner à un passé souvent idéalisé (qu'on retrouve d'ailleurs chez Thoret). En revanche pour la gauche il ne doit pas avoir de soucis à dire que la situation se dégrade. Le progrès ne va pas en ligne droite, surtout dans nos sociétés. C'est un peu la base des différentes gauches normalement (bon elles n'ont plus beaucoup de "bases" aujourd'hui). Sauf que la solution n'est pas un retour dans le passé, mais de dépasser la situation actuelle. Pour moi ça n'a rien à voir.Farnaby a écrit :C’est vrai. A sa décharge, reconnaître que sur tel ou tel point c’était mieux avant, ça reste tabou pour un homme ayant son patrimoine culturel et politique. Il n’y a qu’à voir la discussion animée ici sur un sujet, j’ai oublié lequel, où l’idée (je n’ose pas dire le constat) d’un « c’était mieux avant » avait suscité une forte opposition. La gauche et le progressisme perdent, face au réel, des territoires entiers tous les jours. Le meilleur exemple est celui de l’école, dont on nous a dit que le niveau montait pendant 40 ans et dont on se rend enfin compte des ravages. Mais je pense qu’il faudra encore du temps pour retirer d’un Dictionnaire des idées reçues flaubertien, ce type de réflexe pavlovien de gauche : « Nostalgie : toujours trompeuse. Mauvais sentiment. » et « C’était mieux avant : affirmation réactionnaire et stupide toujours fausse ».Supfiction a écrit :![]()
Cela veut dire quoi alors ?
Parfois, on a l’impression qu’il n’assume pas totalement ses opinions.
Sinon, mais je change de sujet par rapport à ce qui est dit au-dessusArn a écrit :Brasillach écrit pour dans des journaux fascistes/royalistes dès les années 30.Phnom&Penh a écrit :L'antisémitisme, chez Brasillach, c'est venu avec la guerre. Son Histoire du Cinéma n'est pas attaquable sur le plan politique.