La Critique aujourd'hui

[A serious man]

Je ne sais pas si je ferais tutoyer Chapeau melon et botte de cuir et Le prisonnier avec les plus grand films (encore que Chapeau melon et botte de cuir soit parfois bien meilleur que pas mal de film censé appartenir au même genre), mais des séries comme le House of Cards britannique (la version US est bien mais plus conventionnel), Six Feet Under, The Wire, The West Wing et son pendant suédois Borgen je le fait sans aucun probléme
De même en ce qui concerne Scéne de la vie conjugale ou Top of the lake de Jane Campion qui sont bel et bien des séries, même si il n'y a pas plusieurs saisons, formellement ce sont pas des oeuvres tout a fait comparable a un film ou un téléfilm, leur narration est celles d'une série.

La série est une forme différentes du film de cinéma tu le dit toi même effectivement on ne peut pas les mettre dans la même sphère de même qu'on ne peut pas mettre roman et film dans la même sphère, ou roman et poème et roman et théâtre, pour autant ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de très grandes œuvres dans les séries qui n'ont rien a envier aux grands films de cinéma. Je ne confond pas The West Wing, The Wire, Six Feet Under ou Twin Peaks avec les chef d'oeuvre du cinéma, la série n'est pas du cinéma, pour autant je n'ai aucun mal a y voir des œuvres importantes aux même titre qu'un 2001, un Andreï Roublev ou un Citizen Kane.

Et puis je ne cite que des séries "sérieuses" mais dans le domaine de la comédie il y a aussi des choses tout a fait remarquable, sans être un chef d'oeuvre la série britannique How not to live your life vaut mieux que la plupart des comédie romantique sortis ses dernières années non seulement c'est drôle mais en plus c'est inventif, souvent original et décalé avec un humour parfois légèrement absurde et si ça reste clairement une comédie romantique ça ne se cantonne pas a ce seul registre. Pour revenir chez les américains je suis un grand fan d'Arested development qui pour le coup est en ce qui me concerne est une des meilleurs comédies que j'ai vu ses dernières années, il n'y a pas beaucoup de chose qui m'est autant fait rire au cinéma. Même chose en France avec un Kaamelott qui écrase la plupart des comédie cinématographique française actuelle.
En passant j'adore les films des Monty Python (et je les considère comme des œuvres d'art aux même titre que n'importe quel film de Godard, je n'y cherche juste pas la même chose) mais je les donne tous pour ne serait-ce qu'une minute d'un épisode du Flying circus, cette série reste pour moi leur chef d'oeuvre.

[ballantrae]

Le problème des critiques "professionnels" est que parfois ils rangent dans leurs tops de fin d'année un match de foot, le loft, la saison d'une série au même titre qu'un film: les cahiers ont été coutumiers de ce type de pratique, les inrocks aussi ce qui montre non une ouverture d'esprit admirable mais la confusion du discours critique.Il n'y a pas de mal à voir comment des expressions artistiques se nourrissent mutuellement à condition de ne pas méconnaître leurs caractéristiques respectives.

Et puis les "séries" de Bergman, Campion, Pialat ou de Kosminski ( Warriors est un chef d'oeuvre ahurissant sur la guerre en ex Yougoslavie) sont des hybrides , des mini séries: oeuvres plus longues qu'un métrage usuel mais plus courtes que les séries à saisons multiples.

Note à part: je trouve malgré qqs errances mal gouvernées ( le dossier récent où se joue un vilain jeu où on incite tous les étudiants à bien cracher dans la soupe est assez étonnant) mais la revue est redevenue lisible depuis le départ de Frodon.Positif coiffe aisément Les cahiers au poteau: plus argumentée, plus variée, mieux illustrée maintenant, plus documentée et rigoureuse cette revue me semble en pleine forme sans avoir noté de déperdition de qualité en 28 ans de lecture fidèle!!!

[Federico]

La p'tite guéguerre au sein des Inrockuptibles citée au-dessus m'amuse car j'ai découvert la semaine dernière le court-métrage Agit Pop de Nicolas Pariser (2013) qui raconte dans un climat burlesque le dernier jour d'un magazine culturel branché... et les conflits (le plus souvent d'ego) entre rédacteurs. Un ancien membre des Inrocks interrogé juste après confirmait que c'était assez ressemblant avec ce qu'il a vécu. Le réalisateur, lui, rappela que ce fut toujours le cas dans ces "grandes familles" de la presse culturelle et notamment cinématographique et qu'au sein des Cahiers du Cinéma, les bagarres furent légion. Comme sans doute à Positif, au Cinématographe etc. Récemment, ça a ainsi du chauffer sévère dans les locaux de France Inter à propos du film Ida de Pawel Pawlikowski puisque (d'après le réalisateur) il a été l'objet d'une tentative de boycott par une rédactrice de la station (j'ignore laquelle) alors que d'autres l'ont défendu, comme Paula Jacques dans son émission Cosmopolitaine.

[Jericho]

Je ne sais pas où poster ça...

Kaganski et les séries

Il a raison.

[Borislehachoir]

Comment tu nous a DE-MON-TES la

[AtCloseRange]

http://www.slate.fr/culture/86423/mauva ... iques-film

[Jeremy Fox]

http://www.slate.fr/culture/86423/mauva ... iques-film

Je me doutais un peu que ça se passait comme ça mais pas à ce point. C'est lamentable.

[Flol]

Ah non moi justement, je trouve ça drôle de pathétisme. Les exemples du Monde et des Inrocks sont particulièrement grotesques.
On s'en doutait déjà, mais ça prouve définitivement la manipulation éhontée dont est capable le marketing au ciné et ailleurs (et encore, on ne parle pas là des tweets promotionnels sur les affiches).

[Jeremy Fox]

Ah non moi justement, je trouve ça drôle de pathétisme. Les exemples du Monde et des Inrocks sont particulièrement grotesques.
On s'en doutait déjà, mais ça prouve définitivement la manipulation éhontée dont est capable le marketing au ciné et ailleurs (et encore, on ne parle pas là des tweets promotionnels sur les affiches).

Lamentable ou drôle de pathétisme, c'est la même chose je pense. Bref, +1 quoi.

[Roy Neary]

Absolument pas surpris par cette pratique.
En revanche, il faut avouer que ce type de détournement pour la promotion de Un voyage atteint un sommet de ridicule !

[Père Jules]

A ce niveau-là, c'est de l'art !

[Strum]

La pratique est courante et vieille comme la publicité. Par définition, il ne faut jamais se fier à une publicité.

[AtCloseRange]

Tiens, ils ne mettent pas que ça vient des Inrocks.

[Thaddeus]

Interview longue, intéressante (et pacifiée !) de Michel Ciment par Lalanne et Kaganski, à l'occasion de son livre d'entretiens.

[AtCloseRange]

Interview longue, intéressante (et pacifiée !) de Michel Ciment par Lalanne et Kaganski, à l'occasion de son livre d'entretiens.

Effectivement, j'ai été agréablement surpris.