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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 27 juil. 12, 17:55
par André Jurieux
Filiba a écrit :
André Jurieux a écrit :
Le Siegel bientôt visible ? Un DVD est-il annoncé ?
cf topic Don Siegel
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 0#p2212844
Ah oui...J'avais vu l'info. mais j'avais rêvé un instant d'une édition française. C'est mon coté candide...

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 27 juil. 12, 18:09
par André Jurieux
Rick Blaine a écrit :
André Jurieux a écrit :
Merci, je vais corriger. Il y a un moment que je ne vais plus sur les sites espagnols mais en dehors des Etats Unis, c'est le pays du classique. Quelque soit le
genre, le nombre de films sortis là bas est impressionnant. Par contre, il semble que la qualité ne soit pas toujours au rdv. Le principal éditeur de "Vieilleries",
c'est Sueva il me semble.
Est ce que tu en as ? et si oui que penses-tu de la qualité des copies ?
Dans beaucoup de cas, ce sont les majors qui éditent et là c'est pas mal. Je n'ai jamais testé Sueva.
Pour celui là c'est une édition récente de Sony. Je ne l'ai pas encore, mais je l'ai justement commandée avec d'autres titres, je ferais un point rapide quand je l'aurai.
Sony/Columbia sort ce genre de films en Espagne mais rien ou presque en France, c'est dire que le nouveau pays de la cinéphile c'est chez nos voisins ibères car si les Majors
sortent tous ces classiques là bas, c'est qu'évidemment il y a un marché. Tant mieux pour ceux qui se frisent les moustaches in english....Parce qu'évidemment là aussi on a
que la vo et le castillan ?

Une Major américaine Paramount propose parfois la VOST sur les éditions étrangères, principalement anglaises et espagnoles, de ses DVDs. En réalité, c'est le même DVD, seul la
jaquette change.

çà concerne :
MAN IN THE VAULT, un des premiers films de A. McLaglen
HORIZONS SANS FRONTIERES, de Zinnemann
LES PILLARDS DE MEXICO de Farrow
Mais il y en a peut-être d'autres.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 30 juil. 12, 20:11
par franzgehl
Très intéressant ce topic.

Je me permet d'ajouter quelques films à la liste:

- The devil thumbs a ride
- Plunder road
- Armored car robbery
- Drive a crooked road

Si personne ne les vus, je peux vous en parler brièvement (je voulais éviter la redondance). A moins que l'auteur du topic ait déjà prévu d'en faire la critique.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 7 août 12, 21:09
par franzgehl
Shock
1946
Alfred L. Werker

Avec Vincent Price, Lynn Bari, Frank Latimore, Anabel Shaw

Dans la catégorie film fauché: 19 jours de tournage, une limitation de lieux qui se résume à un hôtel dans San Francisco et un sanatorium.

Une jeune femme a rendez-vous dans un hôtel de San Francisco avec son mari qu'elle n'a pas vu depuis deux ans (prisonnier de guerre). Celui-ci a du retard et elle finit par s'endormir. Après un cauchemar, elle est réveillée par la dispute de ses voisins de chambres. L'architecture typique de San Francisco, avec ses pièces qui s'avancent sur la rue, permet de voir ce qui se passe dans l'appartement voisin à partir d'un balcon.

Le temps pour elle de voir le mari (Vincent Price) assassiner sa femme. En état de choc, elle reste immobile sur le canapé jusqu'au lendemain matin (arrivée de son mari). Sur les conseils du médecin, ils font appel à un spécialiste qui réside justement dans l'hôtel (Vincent Price). Celui-ci ne tarde pas à se rendre compte qu'elle a pu le surprendre en train d'assassiner sa femme.

Film relativement court (1h10), mais plutôt bien mené. Vincent Price, toujours à l'aise dans ce type de rôle (psychiatre/meurtrier).

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 8 août 12, 19:41
par xave44
Rick Blaine a écrit :
André Jurieux a écrit : DVD zone 1 en VO. Est passé à la TV en France mais pas hier. J'ai récupéré une copie VF médiocre mais c'est mieux que rien. A ma connaissance, pas de VOST.
Il sera dispo chez Wild Side dans la remarquable collection Art of Noir le 14 novembre. L'occasion de découvrir ce film dans une copie certainement excellente. J'en attends beaucoup.

Je ne connais de Foster que Journey Into Fear qui peut être par certains aspect rattaché au genre noir. Très imparfait mais quelques aspects visuels intéressants. Toutefois, on peut imaginer que ceux-ci sont largement dus à Welles.

Vous m’intéressez au plus haut point tous les 2. J'allais justement évoquer ce film (Woman)... que je n'ai pas vu, pour avoir un avis éclairé. Tavernier et Coursodon en disent du bien dans leur bouquin.
Sinon je suis surpris que personne encore n'ait parlé de Ulmer dont une rétro vient d'avoir lieu à la Cinémathèque. Je n'ai vu qu'un film de ce réalisateur, c'est l'excellent "Detour" avec un "héro" malchançeux au possible. Plus malchanceux tu meurs !

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 8 août 12, 19:47
par riqueuniee
Il y a un topic Ulmer. C'est sans doute pour ça qu'il n'y a rien (ou presque) sur lui dans ce topic.
Pour retrouver ce topic, il suffit de cliquer sur son nom dans "index des réalisateurs", dans la page d'accueil de "classiques naphtalinés".

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 8 août 12, 20:45
par xave44
riqueuniee a écrit :Il y a un topic Ulmer. C'est sans doute pour ça qu'il n'y a rien (ou presque) sur lui dans ce topic.
Pour retrouver ce topic, il suffit de cliquer sur son nom dans "index des réalisateurs", dans la page d'accueil de "classiques naphtalinés".
J'avais vu le topic Ulmer. Et il y a également un topic Litvak et Siegel... :wink:
Pour en revenir à "Crooked Way" de Robert Florey, j'ai trouvé un site proposant des captures de ce film. Les images rendent bien compte du travail splendide de Alton.

http://retrografix.blogspot.fr/2012/02/ ... -1949.html

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 8 août 12, 21:19
par El Dadal
franzgehl a écrit :Très intéressant ce topic.

Je me permet d'ajouter quelques films à la liste:

- The devil thumbs a ride
...
S'il s'agit bien du film avec Lawrence Tierney, ça fait une éternité que je rêve de le voir!!! Il en existe une copie?? :o

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 9 août 12, 17:37
par André Jurieux
El Dadal a écrit :
franzgehl a écrit :Très intéressant ce topic.

Je me permet d'ajouter quelques films à la liste:

- The devil thumbs a ride
...
S'il s'agit bien du film avec Lawrence Tierney, ça fait une éternité que je rêve de le voir!!! Il en existe une copie?? :o
Je n'ai pas eu le temps de revenir sur le site depuis une bonne semaine...Mais Oui le film est visible mais uniquement en VO car
à ma connaissance il n'est jamais passé sue une chaine française. Perso je l'ai en VO pure. Par contre, je crois que le film a été
projeté à la Cinémathèque, sans doute en vost mais c'est à vérifier.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 9 août 12, 17:41
par riqueuniee
La Cinémathèque possède un système de sous-titrage électronique (sur un panneau en dessous de l'écran) qui lui permet de faire bénéficier d'un sous-titrage des copies non sous-titrées dans une autre langue que le français). Pour ce film (pas vu) je ne peux rien affirmer, mais le passage à la Cinémathèque n'est pas la preuve d'une copie vostf.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 9 août 12, 17:55
par André Jurieux
riqueuniee a écrit :La Cinémathèque possède un système de sous-titrage électronique (sur un panneau en dessous de l'écran) qui lui permet de faire bénéficier d'un sous-titrage des copies non sous-titrées dans une autre langue que le français). Pour ce film (pas vu) je ne peux rien affirmer, mais le passage à la Cinémathèque n'est pas la preuve d'une copie vostf.
Merci pour tes infos au sujet du sous-titrage à la cinémathèque...çà fait bien 10 ans que je n'y ai plus mis les pieds (sniff).

Pour revenir au film de Felix Feist, je suis presque sûr qu'il faisait parti d'un cycle consacré aux raretés du film noir projetés il y a un peu plus d'un an.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 9 août 12, 18:05
par riqueuniee
En effet... Elle a déménagé depuis, et s'est installée il y a 7 ans à Bercy, pas loin du POPB. Avec (niveau projection) des équipements plus modernes (il y a même eu un cycle sur la 3D relief), dont ce sous-titrage électronique.
Ca change de l'ancienne, qui devait parfois passer les films sans sous-titrage.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 1 oct. 12, 16:31
par André Jurieux
De retour sur le forum après une assez longue absence, je reprends ce sujet consacré aux Films Noirs méconnus. Toujours dans le même esprit, plutôt des raretés et des films dont l'intérêt principal serait l'originalité.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 1 oct. 12, 16:32
par kiemavel
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THE HUMAN JUNGLE. DANS LES BAS-FONDS DE CHICAGO. Joseph M. Newman. 1954

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Production : Hayes Goetz, Marvin et Walter Mirisch pour Allied Artists Pictures (auparavant Monogram)
Scénario : Daniel Fuchs, William Sackheim (Sc.+ histoire)
Photographie : Ellis W. Carter
Musique : Hans Salter

Avec : Gary Merrill (Capt. John Danforth), Jan Sterling (Mary Abbott), Chuck Connors (Earl Swados), Paula Raymond (Pat Danforth) et Claude Akins (George Mandy)

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Une jeune femme est retrouvée morte en pleine rue. Elle a été abandonnée là par une voiture non identifiée. Le détective Danforth est appelé sur place. Cependant ce dernier s'apprête à quitter la police
après 10 années de service pour devenir avocat. Son supérieur hiérarchique pour tenter de le dissuader d'abandonner le métier lui fait visiter le commissariat d'un des quartiers déshérités de la ville dans
lequel règne le laisser-aller le plus complet et met le détective au défit de rétablir l'ordre dans ce bas-fonds de Chicago.

Immédiatement, le tout nouveau capitaine Danforth reprend en main les forces de police et ordonne de ratisser la ville et de ne laisser passer aucune infraction.

Parallèlement, l'enquête sur le meurtre de la jeune femme se poursuit. Cette dernière était strip-teaseuse dans une boite de la ville et il semble qu'un des employés du lieu, Earl Swados soit impliqué.
Cependant, ce dernier a un alibi. Il prétend n'avoir pas quitté de la soirée une autre danseuse de la boite, Mary Abbott, ce que confirme cette dernière.

Les enquêteurs, persuadés qu'elle a fourni un faux témoignage pour protéger Swados, font pression sur elle...Mais lors d'une opération liée à l'enquête, un passant est tué accidentellement par un policier
et Danforth se retrouve en difficulté.

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Pas vraiment un film noir mais plutôt un policier dans le style documentaire. Cet aspect là du film est assez réussi. C'est même ce qui m'a le plus séduit alors que j'ai pas toujours été convaincu par les
autres tentatives du (sous) genre. Paradoxalement, c'est l'interprétation assez terne de l'ensemble des flics qui sert le film. On suit d'assez près le fonctionnement du commissariat et plus particulièrement
les activités des détectives menés à la baguette par Gary Merrill. On a déjà vu ces têtes là dans d'autres policiers mais le relatif anonymat des interprètes sert le réalisme, voulu mais évidement tout relatif,
du film. L'interprétation de Gary Merrill, qui est omniprésent à l'écran, est elle-aussi d'une grande sobriété. On pourra même la trouver terne. Seul effort visible, il affiche devant cette "boue" humaine un
certain dédain, un certain mépris et il arbore parfois une moue dédaigneuse devant certains des protagonistes du film.

2 interprétations sont plus voyantes. Tout d'abord celle de Jan Sterling, danseuse, chanteuse et strip-teaseuse mais en réalité plus prostituée qu'autre chose. Elle chante comme une casserole alors pour faire
passer le numéro elle s'effeuille (chastement) durant son passage sur scène. Plus tard, dans les coulisses, interrogée par Merrill, elle continue de se changer devant lui comme s'il n'était pas là... Elle promène
donc sa sensualité habituelle. On a croisé 100 fois ce personnage dans le cinéma policier des années 40 et 50 mais le "tramp" comme elle se définie elle-même devant Merril est parfois moins jolie, moins
sensuelle et...moins touchante que Jan Sterling.

Enfin, il y a celle de Chuck Connors, qui est par moment assez survoltée.

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Je reviens sur l'aspect documentaire du film. Je dois dire que je suis souvent peu convaincu par cet aspect là des films donnés en exemple pour l'illustrer ce sous-genre. En gros, les films Fox dit "semi-
documentaires" s'ils sont pour la plupart de grandes réussites ne brillent pas, je trouve, par leur réalisme.

J'admire énormément par contre le "Chasse au gang" d'André De Toth ou le film de Jules Dassin "La cité sans voiles", or le film de Joseph Newman est, toutes proportions gardées, de la même famille.

J'ai vu dans ce petit film, sans doute à cause de son mode de production, des choses assez audacieuses que l'on a rarement vu dans le cinéma policier de cette époque.

Quelques exemples :
Au tout début du film, l'oisiveté et le désintérêt affiché des policiers pour leurs taches sont très clairement montrés. On en voit jouer aux cartes en se cachant à peine, etc...

Plus tard, Gary Merrill, qui tente de reprendre en main le commissariat, en vient au main avec un collègue qui refuse d'adhérer aux nouvelles méthodes de travail.

Lorsque Merrill fait le tour des bureaux pour voir après une rafle qui a été arrêté, il trouve une bande d'adolescents arrogants dont on a vidé les poches. Toute sorte d'armes par procurations, morceaux de
métal et diverses pièces bricolées, sont étalés sur le bureau.

Enfin, à plusieurs reprises et sans faux fuyants, il est fait référence à la prostitution qui semble avoir été l'activité réelle de plusieurs danseuses de la boite que fréquentait la victime.

Un dernier point sur la mise en scène et sur les choix des scénaristes.
La et les faiblesses du film sont bien sûr, en premier lieu, sa mise en scène. Sans doute en partie du au budget du film et au manque de talent de Newman. Il illustre simplement son scénario sans beaucoup
d'imagination mais sans maladresses notoires non plus. Le film se termine même, comme la "Cité sans voiles" cité plus haut, par une longue course poursuite plutôt brillamment dirigé.

Dans ce film qui se veut réaliste, on ne trouvera pas non plus de réflexions sur la corruption des villes. Pas de flics pourris ou de politiciens corrompus. Pas d'allusion à l'activité de la police qui serait entravée
par la bureaucratie ou les directives des politiciens locaux, etc... On est ici dans le factuel. Les personnalités des principaux protagonistes sont juste survolées...à l'exception notable de celle du personnage
incarné par Gary Merrill.

Sa dureté, son intransigence, sont une façon d'exprimer un point de vue. En l'occurrence un brin simpliste. Pour le capitaine Danforth seul le résultat compte. Il est prêt à justifier la mort d'un innocent, le
passant abattu par la police, au nom du résultat à obtenir, éradiquer la violence de la ville. Même chose pour le témoin capital qu'il est prêt à sacrifier...

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A noter que le producteur du film Walter Mirisch était un habitué du genre policier. Il a produit ou co-produit des films de Prison "Le condamné de la cellule cinq" et "Les révoltés de la cellule 11", Il s'est
préoccupé de délinquence juvénile avec "Crime in the streets", et de la corruption des villes modernes avec "The Phoenix city story".

Le film est passé à plusieurs reprises sur les chaines françaises mais je ne connais pas de DVD.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 1 oct. 12, 18:59
par daniel gregg
Jeremy Fox a écrit : Allez Rick, Daniel et les autres... au boulot :mrgreen:
N'empêche, ce serait sympa une anthologie du film noir
Voilà une idée qui me botte bien ! 8)