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Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 22 juil. 12, 18:54
par locktal
Jericho a écrit :Oula Locktal tu me rappelles que je dois découvrir le diptyque Hunter. J'avais complètement zappé, merci ! :wink:
J'espère que tu apprécieras ces deux films que j'ai trouvés vraiment intéressants, en dépit d'un manque d'originalité ! Ce ne sont pas forcément de grands films, mais on passe un bon moment...

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 11:52
par Wagner
A.I.: 10/10, je ne trouve plus aucun défaut dans ce film, pas faute de chercher.

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 12:13
par Flol
Les motos lumineuses à tête de tigre ? Je dis ça, mais je crois que c'est le seul défaut que je trouve à ce film...

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 12:18
par AtCloseRange
Je crois qu'en cherchant bien, je peux en trouver quelques uns...

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 12:19
par Thaddeus
L'humanisme un peu outré de la Foire aux mécas, avec le public qui prend conscience de la cruauté de l'événement et se met à lancer des tomates à la face de Brendon Gleeson ? (aaah les vieux démons de Spielberg)

(mode suicidaire)

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 12:20
par Thaddeus
AtCloseRange a écrit :Je crois qu'en cherchant bien, je peux en trouver quelques uns...
Pareil, je pense que je pourrais faire une petite liste. Mais ce film est tellement adulé en ces lieux que je pense que ce n'est pas très raisonnable. :mrgreen:

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 12:26
par AtCloseRange
Stark a écrit :
AtCloseRange a écrit :Je crois qu'en cherchant bien, je peux en trouver quelques uns...
Pareil, je pense que je pourrais faire une petite liste. Mais ce film est tellement adulé en ces lieux que je pense que ce n'est pas très raisonnable. :mrgreen:
En plus, je suis d'accord avec Wagner pendant 1 heure. Peut-être la meilleure première heure de toute la filmo de Spielberg. Dommage que la suite ne soit pas à la même hauteur.
C'est d'autant plus surprenant de lire ça que s'il y a bien un film de Spielberg inégal et composite, c'est bien celui-là.
Et surtout faire celui qui cherche mais qui ne trouve pas... Enfin bon, ça ne sert même pas à grand chose d'épiloguer (il suffit de se rappeler de ce qui s'est passé sur le topic de The Tree of Life).

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 12:39
par Thaddeus
AtCloseRange a écrit :En plus, je suis d'accord avec Wagner pendant 1 heure. Peut-être la meilleure première heure de toute la filmo de Spielberg. Dommage que la suite ne soit pas à la même hauteur.
C'est d'autant plus surprenant de lire ça que s'il y a bien un film de Spielberg inégal et composite, c'est bien celui-là.
Et surtout faire celui qui cherche mais qui ne trouve pas... Enfin bon, ça ne sert même pas à grand chose d'épiloguer (il suffit de se rappeler de ce qui s'est passé sur le topic de The Tree of Life).
Je suis complètement d'accord avec toi.
La première heure est absolument foudroyante de cruauté et de beauté sèche : la tonalité clinique, la rigueur avec laquelle Spielberg infuse le malaise sous la peau, et l'émotion qui monte jusqu'à la déchirante séquence de séparation en forêt, augure d'une oeuvre majeure. J'aime énormément aussi la dernière demi-heure, qui atteint des sommets de pureté émotionnelle et ose visualiser en des termes très audacieux le sujet profond du film : le rapport au temps et à la mémoire, la formalisation d'un amour d'autant plus poignant qu'il n'existe pas ailleurs que dans la tête du petit héros. Et surtout, le cinéaste trouve le point de rencontre exact, et pour le coup absolument sublime, entre son inclination au merveilleux le plus pur, son humanisme sincère et vibrant, et la dimension plus amère, plus cruelle, foncièrement désenchantée, telle qu'elle fleurira dans les films suivants.
Entre ces deux grands morceaux de cinoche, près d'une heure de déambulation fluorescente et un peu gamine, plombée par une inspiration visuelle pâteuse qui serait comme le pendant SF de la vulgarité esthétique de Hook, et par des intentions surlignées au stabilo.
A.I. aurait pu être un grand film, mais ce segment central en fait une oeuvre bancale et frustrante à mes yeux.

(je me rappelle pas du topic TOL)

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 14:20
par Wagner
Stark a écrit :Entre ces deux grands morceaux de cinoche, près d'une heure de déambulation fluorescente et un peu gamine, plombée par une inspiration visuelle pâteuse qui serait comme le pendant SF de la vulgarité esthétique de Hook, et par des intentions surlignées au stabilo.
La séquence à Rouge City fait partie de ça?

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 14:36
par Thaddeus
Tout le passage dans le ville, là ? Il me semble que oui, je trouve cette partie ennuyeuse et peu inspirée. La scène avec l'espèce d'hologramme à grosses moustaches qui donne des indices sur l'avenir et les actions à faire, avec la voix de Robin Williams, c'est d'un goût...

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 14:45
par Flol
Cette séquence est effectivement un peu foireuse, mais c'est justement grâce à ces tous petits éléments foireux (il n'y en a d'ailleurs pas tant que ça) que je trouve ce film fascinant. Ça le fragilise d'autant plus, ça me le rend attachant.
Enfin c'est vraiment pour moi un pur chef-d'oeuvre, avec quelques petits bouts de WTF dedans. Et je trouve ça passionnant.

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 15:25
par Strum
Je trouve plein de défauts à A.I. J'adore A.I. Pourtant, il n'y a aucune contradiction entre ces deux phrases. Je ne connais pas de films sans défauts et je trouve des défauts à tous mes films préférés. :)

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 15:27
par Wagner
Stark a écrit :Tout le passage dans le ville, là ? Il me semble que oui, je trouve cette partie ennuyeuse et peu inspirée. La scène avec l'espèce d'hologramme à grosses moustaches qui donne des indices sur l'avenir et les actions à faire, avec la voix de Robin Williams, c'est d'un goût...
c'est la scène où les attaques contre la religion commencent à être très lourdes: Gigolo Joe révélant que l'église est un bon coin pour trouver des femmes qui se jettent dans ses bras aussitôt le parvis franchi, et David qui demande à la statue de la Vierge (dans la seule église du coin) si elle est la fée bleue, dont la propre statue volera en mille morceaux à la fin du film. Sans même parler du discours totalement déplacé sur les femmes tenu par Gigolo Joe à David. Il y a dans cette scène le même mélange de vulgarité sans nom et de désespoir mélancolique qu'on trouve constamment dans le film, la scène de la flesh fair notamment. J'aime bien aussi la rencontre avec le docteur Know qui recèle également son lot d'informations sur la profonde philosophie du film.

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 15:59
par Thaddeus
Ratatouille a écrit :Cette séquence est effectivement un peu foireuse, mais c'est justement grâce à ces tous petits éléments foireux (il n'y en a d'ailleurs pas tant que ça) que je trouve ce film fascinant. Ça le fragilise d'autant plus, ça me le rend attachant.
Enfin c'est vraiment pour moi un pur chef-d'oeuvre, avec quelques petits bouts de WTF dedans. Et je trouve ça passionnant.
Je comprend cet attachement profond à un film, qui dépasse la simple constation de ses déficiences au profit d'un enthousiasme vibrant - et même, je trouve cette approche presque plus enrichissante qu'une approche qui se voudrait "objective" et où celle-ci dicterait le jugement final. Pour cette raison, A.I., plus que beaucoup d'autres sans doute, est un film susceptible d'être passionnément aimé, car comme tu le dis il assume une imperfection, des fragilités, des fautes de goût qui font partie intégrante de son identité. Reste que pour ma part, et bien malgré moi, ils me freinent dans mon émotion.
Ta remarque est proche de celle de Strum, à laquelle j'apporterais cependant une nuance. Autant je suis d'accord avec ça :
Strum a écrit :Je trouve plein de défauts à A.I. J'adore A.I. Pourtant, il n'y a aucune contradiction entre ces deux phrases.
Autant je ne suis pas sûr de l'être avec ceci :
Je ne connais pas de films sans défauts et je trouve des défauts à tous mes films préférés.
Certains films (très rares, certes), je pense qu'ils sont, vraiment, sans défaut. Ce sont des films parfaits, définitifs, auxquels je ne trouve rien à redire. C'est indépendant du rapport affectif que je peux entretenir avec eux, d'ailleurs. Ces films "parfaits" peuvent me laisser de marbre.
De même, je ne trouve aucun défaut à mes films préférés : l'amour que je leur porte est bien supérieur à la constatation de l'existence de leurs failles. Et même, ça peut être précisément pour ces défauts que je les aime (je rejoins un peu ce que dit Ratatouille sur A.I.).

Enfin bon, on coupe sans doute les cheveux en quatre et tout ceci n'est que question de terminologie.
Wagner a écrit :c'est la scène où les attaques contre la religion commencent à être très lourdes: Gigolo Joe révélant que l'église est un bon coin pour trouver des femmes qui se jettent dans ses bras aussitôt le parvis franchi, et David qui demande à la statue de la Vierge (dans la seule église du coin) si elle est la fée bleue, dont la propre statue volera en mille morceaux à la fin du film. Sans même parler du discours totalement déplacé sur les femmes tenu par Gigolo Joe à David. Il y a dans cette scène le même mélange de vulgarité sans nom et de désespoir mélancolique qu'on trouve constamment dans le film, la scène de la flesh fair notamment. J'aime bien aussi la rencontre avec le docteur Know qui recèle également son lot d'informations sur la profonde philosophie du film.
Peut-être oui, mais il me faudra davantage que ces lectures tirées de quelques répliques et situations pour me défaire de l'impression pataude donnée par la partie centrale du film. On en revient toujours au même : le laudateur d'une oeuvre trouvera toujours matière à creuser mille pistes, mille réflexions, mille richesses, là où le sceptique, resté à la porte pour tout un tas de raisons, affirmera à son interlocuteur qu'on peut bien théoriser ce qu'on veut mais qu'à la base il faut déjà éviter l'écueil de l'obésité ou du ridicule (ce qui n'est pas le cas pour moi lors de la partie centrale de ce film).

Re: Notez les films juillet 2012

Publié : 24 juil. 12, 16:11
par Wagner
Il me revient cette autre phrase de Gigolo Joe, qui balance un truc du genre devant l'église: nous avons pour origine les hommes, et les hommes veulent aussi connaître leur origine, alors ils ont trouvé ça. J'aime cette façon qu'a le film d'aborder des problèmes insolubles sans envisager un seul instant que la religion puisse être une solution.